domenica 21 febbraio 2016

SIMENON SIMENON: M.ME MAIGRET: NON, JE NE M'ENNUIE PAS CHEZ MOI!

Ce texte est une réponse à un article sur Mme Maigret et propose une autre vision sur ce personnage.

SIMENON SIMENON: M.ME MAIGRET: NO, I'M NOT BORED AT HOME!  
This text is a response to an article about Mme Maigret and suggests another take on this character.

SIMENON SIMENON: M.ME MAIGRET: "NO, NON MI ANNOIO A CASA !" 
Questo testo è una risposta ad un articolo su Mme Maigret e propone un'altra visione su questo personaggio.

- by Giancarlo Malagutti -
Il y a quelque temps, a paru sur le site du Corriere della Sera, un article sur Mme Maigret (http://27esimaora.corriere.it/articolo/che-noia-madame-maigret/), dont le moins que l'on puisse dire est qu'il propose une vision fort réductrice de ce personnage. Fulvio Nolli, sur son blog, a déjà fourni une riposte brillante (http://parigiconmaigret.myblog.it/madame-maigret-che-noia-le-donne-in-carriera/), mais je m'en voudrais de ne pas, à mon tour, apporter quelques arguments.
Valeria Palumbo, dans son article, résume Mme Maigret en une phrase lapidaire et presque assassine: "Mme Maigret vit dans une constante et irrémédiable panique gastronomique", arguant du fait que son commissaire de mari ne rentrerait chez lui que pouvoir glisser ses pieds sous la table de la salle à manger… en un mot, que l'appartement du boulevard Richard-Lenoir ne serait pour lui qu'une sorte d'abreuvoir, un endroit qui ne sert qu'à sustenter son appétit de gros mangeur…
C'est une vision un peu courte, et, une fois de plus, surtout lorsqu'il s'agit des romans Maigret, il faut déplorer que les arguments que les critiques peuvent fournir s'appuient sur quelques lectures éparses. Pour bien comprendre Maigret et Mme Maigret, et leur relation telle qu'elle apparaît sous la plume de Simenon, il faut avoir lu plus d'un roman – pour ne pas dire l'entier - de la saga maigretienne, et les choses apparaissent alors différentes de ce qu'on pourrait croire au premier abord. Dans un essai inédit (on peut en lire des extraits ici: http://www.trussel.com/maig/madamef.htm), Marie-Claire Desmette fait dire à Mme Maigret: "Je suis une femme au foyer. […] Je n'ai pas subi de pression, je n'ai pas été piégé, brimée, diminuée […]. J'ai été, je suis, ce que j'ai toujours voulu être." Elle a compris ce qui fait l'essence même de Mme Maigret: sa tendresse et sa compréhension pour son mari. Elle lui attribue ce terme de "femme au foyer", qui, pour moi, a une résonance noble. Mme Maigret a fait son choix, elle l'assume, et elle ne s'ennuie pas chez elle à attendre son mari: elle est la gardienne du foyer, avec tout ce que ce mot comporte de chaleur, d'intimité, et c'est bien cela que son mari vient chercher lorsqu'il quitte son bureau du Quai des Orfèvres: il a besoin de son foyer pour se ressourcer, pour échapper aux dures réalités qu'il doit affronter dans ses enquêtes, et c'est Mme Maigret qui personnifie ce réconfort. Comme l'a si bien dit Fulvio, Maigret et son épouse sont les deux moitiés d'un couple, inconcevables l'un sans l'autre.
Simenon d'ailleurs s'en est bien rendu compte au fil des années de rédaction: c'est vrai que dans les premiers romans qu'il a écrits, Mme Maigret est un personnage assez effacé, mais très vite il va se doter d'une certaine profondeur, en même temps que le personnage de Maigret s'affine psychologiquement. Et la relation qu'il décrit dans ce couple est très riche, faite de silences pleins d'une mutuelle compréhension, et d'une tendresse qui surgit au coin de toutes les pages qui lui sont consacrées, et qui apparaît tout à fait clairement à qui veut bien se donner la peine d'une lecture attentive…
Valeria, je ne peux que vous conseiller de (re)lire les romans Maigret, et, pour vous qui êtes Italienne, je vous recommande l'ouvrage de Barbara Notaro Dietrich, Mio marito Maigret, Il racconto di un amore speciale, qui vous fera peut-être comprendre bien des choses… Par exemple, que Mme Maigret a mis en pratique cette phrase que Simenon a placée dans la bouche du Grand Bob: "si chacun se chargeait du bonheur d'une seule personne, le monde entier serait heureux"… Lire aussi: http://www.trussel.com/maig/mmemaigret-f.htm.
Murielle Wenger

sabato 20 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET: IL POLIZIOTTO BUONO E IL POLIZIOTTO CATTIVO

Le due facce del famoso commissario, duro e implacabile con certi assassini, invece comprensivo e quasi solidale con i piccoli delinquenti, spesso vittime di situazioni più grandi di loro. E in proposito non va dimenticato il suo motto: "Comprendere e non giudicare".

SIMENON SIMENON. MAIGRET: THE GOOD COP AND THE BAD COP
The two faces of the famous inspector, hard and unforgiving with certain assassins, however sympathetic and almost solidarity with the poor criminals, often the victims of situations too strong for them. And in this regard we should not forget the motto of Maigret: "To understand and not judge"

SIMENON SIMENON. MAIGRET: LE BON FLIC ET LE MAUVAIS FLIC 

Les deux faces du célèbre commissaire, dur et impitoyable avec certains assassins, mais sympathique et presque indulgent avec les pauvres délinquants, souvent victimes de situations trop difficiles pour eux. Et à cet égard, nous ne devons pas oublier la devise de Maigret: "Comprendre et ne pas juger".


A volte, nel corso delle sue indagini o alla fine di un’inchiesta, il commissario Maigret si mostra assai duro, addirittura cattivo nei confronti di certi criminali, ma anche con quelli che compiono i loro delitti con particolare efferatezza.
È il caso, per esempio, di Philippe Deligeard, il gaudente nullafacente di provincia, il raffinato perdigiorno, l’assassino della zia Joséphine Croizier: la vecchia signora di Bayeux, dalla quale il malvagio nipote spera d’ereditare, prima del tempo, le ingenti ricchezze, per poter con queste - ora che è pieno di debiti e privo di proprie sostanze, avendole tutte sperperate - continuare a mantenere un alto tenore di vita.
Al momento di smascherarlo, nell’ufficio del procuratore della Repubblica, Maigret usa parole da cui trapela un rancore quasi palpabile:
«Siamo di fronte a uno dei delitti più ignobili che io conosca…» E subito aggiunge, ma non certo con ammirazione: «Nello stesso tempo a un delitto quasi perfetto», volendo piuttosto sottolineare la lucida, fredda e spietata determinazione dell’assassino.
Altre volte, invece, il commissario sa essere molto indulgente verso taluni personaggi i quali, pur vivendo al di fuori della legge, non si rendono mai responsabili di omicidi (tanto meno efferati), ma rivelano anzi, nelle loro azioni pur sempre criminose – di solito truffe o furti dal “sapore” spesso rocambolesco, doti di astuzia, di intelligenza, di spregiudicata intraprendenza.
Uno di questi personaggi è l’ex appartenente alla Legione Straniera Honoré Cuendet, ladro di professione, il cui cadavere, orribilmente sfigurato, viene trovato una notte al Bois de Boulogne, e del cui caso il commissario prende a occuparsi non senza pena nel cuore, dal momento che l’uomo ucciso gli era ben noto e, per certi aspetti, perfino simpatico.
In conclusione, possiamo affermare che il nostro Maigret, del tutto intransigente e nemico dei criminali più cinici, più brutali, denota invece una certa pietà e comprensione per quanti al crimine sono costretti, talora, da disgrazie, da miserie o, in generale, da un destino terribilmente avverso, come è stato quello di Honoré Cuendet.
Paolo Secondini

venerdì 19 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR

On some stories about a country doctor who becomes a private detective.
  
SIMENON SIMENON: LE PETIT DOCTEUR
Sur des nouvelles d’un médecin de campagne qui devient un détective privé.

SIMENON SIMENON: IL PICCOLO DOTTORE
I racconti di un medico di campagna che diventa un detective privato


When I stumbled upon Simenon’s Le Petit Docteur recently, I was delighted. In 1938, he wrote 13 short stories starring a country doctor in the role of an amateur detective. They appeared originally in the serial Police-Roman from 1939 to 1941. A volume collecting them all came out in 1943. A collection in English translation, The Little Doctor, appeared in 1978. Francophone television adaptations of six stories played in 1986.
All of the stories intrigued me, a doctor, having noticed in my reading how important the field of medicine seemed to be to Simenon, the author, and Maigret, his character. Many, perhaps most, Simenon/Maigret readers may not have noticed that Jules goes to medical school before he becomes a cop. Not only that, he continues to study medicine throughout his career as a detective. Indeed, Maigret subscribes to a British journal of medicine, the Lancet, and borrows medical texts from his best friend, Pardon, a doctor. Most know that the Maigrets and Pardons meet for dinner every month, but how many recall that the two men withdraw after dinner to talk medicine? As a result, it should not be surprising that Maigret often uses his medical knowledge when practicing what was clearly his second choice as a profession.
While reading the Little Doctor stories, I never imagined I would end up sharing my impressions of them with anybody, let along posting them in the blogosphere. I’m going to read the English translations of these stories, which average 25 pages each, with the plan of passing on short reviews of them, hoping to stimulate others to sample them. A primary focus will be on pointing out how the two detectives, Jean Dollent and Jules Maigret, share some traits and differ at the same time.

• This subsequent discussion of the first story reveals how the country doctor becomes an amateur private detective on his first case.

La suivant discussion de la première nouvelle révèle comment le médecin de campagne devient un détective privé amateur sur sa première affaire.

As one might expect of the first story in the collection of 13, The Doctor’s Hunch introduces the Little Doctor, outlining his personality, style, and technique while explaining how he gets hooked into solving crimes. One learns for example that his affectionate nickname (his real name is Jean Dollent) stems from his small stature, kindliness, lack of frills, and tiny car. He lives, practices, and sleuths in Marsilly on the Atlantic coast, where Simenon also lived for 4 years during the 30s.
Having paid little attention to anything but medicine in his life so far, the doctor could never imagine snooping out a fatal stabbing all of a sudden. Previously unaware of his exceptional gifts of observation and reasoning, he leaps to piece the puzzle together as a series of unknowns pop up, one after another, right in front of his nose: he realizes the strange phone call begging for help at an isolated location cannot have come from there. He recalls the caller’s peculiar demand during an earlier office visit for sleeping medication dissolvable in liquid. Finding the house empty, he notes fresh signs of life. Helping himself to a bottle of vermouth to quench his thirst, he tastes sodium bicarbonate, an insane ingredient. He finds muddy shoes where there’s been no rainfall in weeks. Poking around outside, he spots freshly turned earth and, spading it away, he uncovers a corpse!
Jubilant to discover talents that will bring him huge pleasure, Jean Dollent delights in his new role. With cockiness, intuition, and reasoning evoking Hercule Poirot, his mind never stops working and figuring everything out flatters his vanity. In doctoring the wounded accomplice and ensuring the knife-wielding killer escapes, he displays sympathy and compassion, the same way Jules Maigret often does. Is this shared pardoning of criminals likely to recur in future Little Doctor stories?
David P Simmons

giovedì 18 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET DALLA TV ITALIANA A PIGALLE

L'unica inchiesta "cinematografica" del Cervi-Maigret avveniva 50 anni fà. Curiosità e ricordi di un'avventura che non ebbe la fortuna della serie televisiva

SIMENON SIMENON. MAIGRET DE LA TELEVISION ITALIENNE JUSQU'A PIGALLE
L'enquête en "film" du Cervi-Maigret il y a 50 ans. Curiosité et des souvenirs d'une aventure sur le grand écran, mais qui n'a pas eu la chance de la série tv


SIMENON SIMENON. MAIGRET FROM ITALIAN TV TO PIGALLE
The only investigation "film" of the Cervi-Maigret 50 years ago. Curiosity and memories of an adventure on the big screen but did not have the luck of the television series



Era il 30 dicembre 1966 quando, dopo diversi mesi di lavorazione, usci in italia il film Maigret a Pigalle. Erano gli anni del fortunato sceneggiato televisivo della Rai iniziato nel '64, Le inchieste del commissario Maigret. Grande successo, con Gino Cervi nei panni del commissario, del primo ciclo con un ascolto medio di circa 13 milioni e mezzo di spettatori; il secondo con quasi 14 milioni. L'attore che pure nella sua carriera  teatrale e cinematografica aveva già riscosso successi notevoli, si trovò ad affrontare una notorietà e un'attenzione mediatica davvero straordinari.
Ecco alcuni compagni di viaggio in questa avventura: Diego Fabbri alla sceneggiatura, Mario Landi alla regia, Andrea Camilleri come delegato Rai alla produzione e un cast di attori teatrali di primo livello.
Sull'onda di un successo di tali proporzioni, si pensò ad una produzione cinematografica. Si organizzò una produzione italo-francese. I produttori furono per gli italiani il duo Riganti-Cervi e per quella transalpina la compagnia Les Films Number One. La base da cui partire era costituita dal romanzo simenoniano Maigret au Picratt's, scritto nel '50, periodo americano, e pubblicato in Italia nel '54 come Maigret al night club.
Solo che questa volta la squadra non era proprio quella televisiva. Anzi... Addio a Craveri e Fabbri, la sceneggiatura la prese in mano il regista Landi. Le musiche furono affidate ad Armando Trovajoli, un compositore allora molto in voga tra le produzioni cinematografiche non solo italiane.  
Addio anche agli attori che circondavano Cervi nel piccolo schermo: M.me Maigret non compare nel film e quindi niente Andreina Pagnani. E anche lo staff di ispettori viene stravolto: Lucas, interpretato da Mario Maranzana, é anche lui assente, Janvier non ha più il volto di Daniele Tedeschi, ma quello di Claudio Biava, Torrence non è Manlio Busoni, ma Christian Barbier, Lapoint è interpretato da Riccardo Garrone e non da Gianni Musy. E "desaparecido" é anche il giudice Coméliau impersonato in tv da Franco Volpi, personaggio assente nella pellicola.
Insomma in ossequio alla produzione anche francese, che prevedeva evidentemente attori francesi, si andò contro la regola "squadra che non vince non si cambia". 
Questo, anche se è facile dirlo a posteriori, davvero non fu un bene per il film e per il suo successo. 
Nonostante la produzione si fosse affidata per la distribuzione internazionale alla tedesca Constantine Film che portò il film anche nelle due Germanie (Ovest ed Est), in Brasile, Spagna, Grecia, Olanda, Portogallo e Turchia, non si può parlare di successo e soprattutto fu un esito affatto paragonabile alle aspettative che il trionfo della serie televisiva poteva far intravedere. 
Qualche chicca la scoviamo scorrendo il cast. Ad esempio troviamo come operatore di macchina un certo Joe D'Amato, pseudonimo di Aristide Massaccesi, che negli anni 70-'80 fu, come regista, il re incontrastato della filmografia erotica italiana.
La protagonista femminile del film era Lila Kedrova, nome che soprattutto in Italia non si conosceva granché. Russa, emigrata da piccola in Francia, lavorò con registi come Costa-Gavras (Zorba il Greco, con cui vinse nel '64 l'Oscar nella parte di madame Hortense), Alfred Hitchocock (Il sipario strappato), Jacques Becker (Montparnasse), John Huston (Lettera al Cremlino) e ancora Robert Siodmak, Julien Duvivier e Roman Polansky.
Altra curiosità, che ci ricorda Wikipedia, è l'impressionante scena dell'inseguimento dei giornalisti sul Pont dell'Alma, che anticipa quello drammatico avvenuto realmente, poco più di trent'anni dopo, in cui trovarono la morte Lady Diana e il suo compagno Al-Fayed,  stesso posto, stesso inseguimento da parte alcuni foto-reporter.
Ma torniamo al film il cui titolo non deve essere confuso con quel Rue Pigalle che é uno dei racconti, che fà parte della raccolta Les Nouvelles Enquêtes de Maigret, scritti in vari anni e raccolti infine in un volume omonimo edito da Gallimard nel '44. 
Il film, che ruota intorno all'omicido di due donne e ai coniugi Alfonsi proprietari del night club Picratt's, narra l'indagine che Maigret compie affiancando l'ispettore Lognon. Come al solito le piste sono tante, ma alla fine Maigret riesce ad arrivare alla soluzione del mistero seguendo uno dei moventi più comuni e banali tra i comportamenti umani: la gelosia.
Dal punto di vista della narrazione filmica, a nostro avviso, Maigret a PIgalle si allontana un po' troppo dagli standard del Maigret televisivo che Cervi aveva reso così famoso. La sua recitazione, le sue pause e quell'aria a volte assente, proprio quella che aveva fatto affermare a Simenon "Maigret non è intelligente, è intuitivo", nel film passano in secondo piano.
La produzione e/o la sceneggiatura hanno poi voluto calcare un po' la mano sull'azione che certo non è la caratteristica tipica dei Maigret simenoniani. Forse una concessione ai gusti del pubblico? Ricordiamo che all'epca si era abituati ai gialli d'azione (Gangster Story, Il promontorio della paura, Terrore alla 13a ora, Chiamata per il morto...)?.
La scelta fu quindi opposta a quella che a suo tempo aveva fatto Simenon, quando decise di creare un personaggio seriale poliziesco. Allora infatti andò contro tutti i cliché degli investigatori di successo dell'epoca.Tirò fuori un funzionario dello Stato, un poliziotto normale, che evitava le azioni clamorose, uno che sbrigava il proprio lavoro senza azioni eclatanti, procendendo con la sua intuizione e con la sua mania di comprendere, di mettersi nella pelle delle persone coinvolte nel caso e di ragionare con la loro testa.
Ecco forse la pecca di questo film è stata quella di non aver saputo seguire questa linea, allontanandosene per seguire, nelle intenzioni, i gusti del pubblico. (m.t)

mercoledì 17 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. HOMMAGE A MICHEL LEMOINE - LE DERNIER DES ERUDITS MOUSQUETAIRES

SIMENON SIMEON. TRIBUTE TO MICHEL LEMOINE -  THE LAST ONE OF THE SCHOLARS MUSKETEERS HAS LEFT US
The bad news came a few days ago: February 10 was extinguished Michel Lemoine, one of the most influential scholars of Simenon, whose great erudition was matched only by his modesty.

SIMENON SIMENON OMAGGIO A MICHEL LEMOINE - L'ULTIMO DEGLI ERUDITI MOSCHETTIERI
La cattiva notizia è arrivata qualche giorno fa': il 10 febbraio si spegneva Miche Lemoine, uno dei più autorevoli studioso simenoniani, la cui grande erudizione era pari solo alla sua modestia.


La triste nouvelle est tombée il y a quelques jours: le 10 février s'éteignait Michel Lemoine, un des plus grands simenoniens, dont l'immense érudition n'avait d'égale que la modestie. J'avais eu la chance de le rencontrer brièvement l'année passée, lors de l'assemblée générale des Amis de Georges Simenon, et si la rencontre fut hélas trop brève, j'avais eu néanmoins le temps d'apprécier sa gentillesse, et combien nous avions d'affinités dans notre approche de Simenon et de Maigret. J'avais en réserve une foule de questions pointues sur ceux-ci, que j'avais l'intention de lui envoyer, et j'ai bêtement attendu d'avoir le temps de concocter un message assez conséquent avant de prendre contact avec lui… Fatale erreur, et me voilà – nous voilà tous, simenophiles et maigretphiles tout autant que nous sommes, fort désemparés pour trouver à qui nous adresser lorsque nous aurons des interrogations sur l'œuvre simenonienne…
Michel Lemoine était le dernier des quatre grands "mousquetaires" adoubés par Simenon lui-même, les spécialistes de son œuvre qu'étaient Pierre Deligny, Claude Menguy et Francis Lacassin. Certes, d'autres simenoniens continuent aujourd'hui le travail, mais avec la disparition de Michel Lemoine, c'est toute une somme de connaissances que nous perdons, et que nous ne retrouverons pas…
Michel Lemoine, outre ses contributions aux Cahiers des Amis de Simenon et à la revue Traces éditée par le Centre d'Etudes Georges Simenon, et d'innombrables articles épars, avait à son actif une liste d'ouvrages, qui sont autant de références incontournables pour ceux qui s'intéressent au monde de Simenon, de véritables bibles pour qui veut s'y retrouver dans le dédale de l'œuvre simenonienne. Cherche-t-on dans quel roman on trouve la mention de telle ou telle rue parisienne ? Alors on ouvre Paris chez Simenon. Désire-t-on savoir quel personnage porte le nom de Ducrau dans les romans ? Alors il suffit de consulter l'Index des personnages de Simenon. Et pour qui s'intéresse aux œuvres sous pseudonymes, pas question de passer à côté de L'autre univers de Simenon.
Mais Michel Lemoine est aussi l'auteur de Simenon, Ecrire l'homme, de plusieurs ouvrages traitant des rapports de Simenon avec sa ville natale (Liège dans l'œuvre de Simenon, Liège couleur Simenon, Le Liège de Simenon en cartes postales d’époque), et en collaboration avec Michel Piron, il avait écrit L'univers de Simenon, une autre bible, et avec Michel Carly, Les chemins belges de Simenon. Plus récemment, il avait encore publié Lumières sur le Simenon de l’aube.
Aux dires de John Simenon, Michel Lemoine laisse derrière lui une foule de documents, qu'il faudra bien un jour recenser, classer, et rendre accessibles à tous ceux qui sont passionnés par le romancier. Une grande tâche attend ceux qui s'y attelleront, mais on ne peut qu'espérer qu'ils le feront en hommage au travail accompli pendant toutes ces années par Michel Lemoine, et sous les auspices de son souvenir… 

Murielle Wenger

martedì 16 febbraio 2016

SIMENON SIMENON - PRESS REIEW: SIMENON, LIEGE ET LA BELGIQUE

16.02.2016






Simenon Liège et la Belgique
Simenon Liège e il Belgio - Simenon, Liege and Belgium

La Belgique de Simenon, 101 scènes d’enquêtes. Ce livre, qui vient de paraître aux éditions Weyrich, est dû à deux « Simenoniens » passionnés : Michel Carly et Christian Libens.

SIMENON SIMENON - PRESS REVIEW: THE STARK MORAL WORLD OF GEORGES SIMENON

16.02.2016




The stark moral world of Georges Simenon 
(Le dur monde moral de Georges Simenon - Il severo mondo morale di Georges Simenon)
 
John Gray, a book reviewer and author, discusses Simenon’s notebooks, which came out in collection as When I Was Old by Georges Simenon, translated by Helen Eustis, and published 30.08.2016 by Penguin Classica (464pp, £8.99).

SIMENON-SIMENON : QUANDO INDAGA L'ISPETTORE G.7...

Presentazione del libro Tre inchieste dell'ispettore G.7 (La nuit des sept minutes - 1938) pubblicato in Italia da Adelphi con il titolo Tre inchieste dell'ispettore G.7


LORSQUE L'INSPECTEUR G.7 ENQUÊTE 
Présentation des trois nouvelles de l'inspecteur G.7 en "La nuit des sept minutes" (1938) paru en Italie chez Adelphi avec le titre "Tre inchieste dell'ispettore G.72

WHEN THE INSPECTOR G.7 INVESTIGATES 
The three stories of the inspector's investigation G.7 on the book "La nuit des sept minutes" (1938) published in Italy by Adelphi under the title "Tre inchieste dell'ispettore G.7"


Nel libro uscito nell'autunno 2015 sull'ispettore G7 presso Adephi troviamo i seguenti racconti: G.7, Il grand Langoustier (Le Grand Langoustier), La notte dei sette minuti (La nuit des sept minutes).Il mistero della Marie-Galante (L’énigme de la «Marie-Galante»). Dell'ispettore e delle sue apparizioni, oltre che delle sue caratteristiche, Simenon-Simenon si era già occupato nei post del 15 aprile 2012, del 18 maggio 2014 Simenon-Simenon. Le sept minutes per...G.7
e in altre occasioni riscontrabili con la funzione “cerca” del blog.
Dedichiamoci pertanto ai racconti presenti nella citata raccolta: quello che dà il titolo al volume era apparso sotto la firma di Georges Sim nel periodico Detective nel 1929 ed in seguito inserito nel libro Les 13 énigmes come primo racconto, poiché presenta un po' il personaggio e spiega la motivazione del soprannome.
Il grand Langoustier era apparso in Italia come La spiaggia d’argento ne l'Illustrazione del Popolo n. 52 (1938) e n. 6 (1939), con il titolo Tre donne scomparse, poi ne I Romanzi della Palma (nuova serie) n. 38, 22 gennaio 1953 in appendice al romanzo L'uomo sospetto (Le suspect). Qui si narra la storia della misteriosa sparizione di alcune donne nell'isola di Porquerolles.
La notte dei sette minuti vede invece protagonista un russo che chiede la protezione della polizia perchè ha subito delle minacce. Per tutta la notte G.7 e il suo collaboratore (nonché, al solito, narratore della vicenda) restano di guardia ma inspiegabilmente il sorvegliato viene trovato ucciso da uno sparo. Questo racconto ricorda molto quello scritto dall'autore con lo pseudonimo Georges Sim nel 1929 ed intitolata L53. Dello stesso periodo è il racconto breve Le pavillon de la Croix-Rousse, che fà parte della raccolta Les 13 mystères e che ripropone la stessa tipologia di mistero con una soluzione (un po'cervellotica se vogliamo).Da segnalare che  fu tratta anche una pièce teatrale in tre atti dal titolo Le pavillon d'Asnières
Il migliore dei tre racconti è, a mio avviso, Il mistero della Marie-Galante: ambientato a Fécamp dove si trova una nave ancorata da 3 anni. Una notte questa viene ritrovata al largo con un cadavere a bordo. Bisognerà far luce su questo ed altri misteri, G.7, chiamato dall'armatore Morineau, dovrà anche combattere contro una fastidiosa influenza...

Andrea Franco

lunedì 15 febbraio 2016

SIMENON SIMENON: THE AUTHOR, THE DETECTIVE, AND THE COUNTRY

On a book about the social dimensions of the Maigret series.

SIMENON SIMENON: L'AUTORE, L'INVESTIGATORE E IL PAESE
Un libro che tratta l'aspetto sociale della serie dei Maigret

SIMENON SIMENON: L’AUTEUR, LE DTECTIVE ET LE PAYS
Concernant un livre sur des dimensions sociales dans la série Maigret.

The book Maigret, Simenon and France: social dimensions of the novels and stories, written by Bill Alder, is a fairly recent (2012) publication. Alder has been teaching French and language learning in the Department of Languages for the Open University (UK) since 2002. Having written numerous articles on Maigret, Simenon, and crime fiction in both English and French, he is well qualified to put this book together.
In my estimation, he deserves kudos for this 220 page academic work. His stated aim was “to consider the role of social class and social change in the Maigret writings.” The result is a well-researched, well-documented, and well-written work. It is both informative and insightful. In focusing on whether Simenon (consciously or not) presented an accurate portrait of French society, Alder offers many fascinating revelations about the times, providing me at least with an unexpected, new sense of appreciation of Simenon as a writer.
“Progressive penetration” is Alder’s term for Maigret’s method of “soaking up… progressively penetrating… applying pressure… until the criminal reveals him- or herself.” Describing the method of the man who had no method as “a social rather than a logical or technical approach to police investigation” seems to me to be right on target.
Here’s where you can easily get the book, should you be so inclined: http://www.amazon.com/Maigret-Simenon-France-Dimensions-Stories/dp/0786470542/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1452776333&sr=1-1keywords=Bill+Alder
(I went for the Kindle version because it was more)
David P. Simmons

domenica 14 febbraio 2016

SIMENON SIMENON A SAN VALENTINO. I DUE CELEBRI INNAMORATI DI SIMENON FANNO GLI AUGURI A TUTTI GLI INNAMORATI

- by Giancarlo Malagutti -

Abbiamo iniziato ieri con la nuova versione di Simenon-Simenon e oggi già siamo alla famosa data di San Valentino, il patrono degli innamorati. Quale miglior modo di celebrarlo e fare gli auguri, ricordando un Maigret, non ancora commissario, e un'allora mademoiselle Louise Léonard, non ancora M.me Maigret, ma al tempo ancora tutti e due giovani e immamorati?
La scena avviene tre mesi dopo che i due si sono conosciuti. Jules allora era segretario del commissario di polizia di Saint-Georges. Qualche tempo dopo diventa agente in uniforme. Era allora un agente magro, che faceva la ronda in bicicletta. Un periodo felice cui il commissario ripensa talvolta durante la sua carriera.
Quanto a M.me Maigret si ricorda bene di quel giorno.
"Erano tre mesi che ci conoscevamo. La settimana prima mi avevi baciato sul pianerottolo e poi mi hai baciato ogni sera nello stesso luogo. Un martedì mi portasti all'Opéra-Comique dove davano la Carmen. Io portavo un vestito di taffetà blu. Potrei dirti addirittura quale profumo avevo messo. Andando a prendere il taxi non mi tenevi, mi porgesti la mano solo per aiutarmi a salire nella vettura. Dopo lo spettacolo, mi hai domandato se non avessi fame. Ci siamo così avviati verso i Grands Boulevards dove c'era la "Taverne Pousset", che oggi è ancora lì. Ho fatto sembrare che stessi per inciampare, a causa dei miei tacchi alti, e ho poggiato la mia mano sul tuo braccio. La mia audacia, mi impressionò talmente che tremavo tutta e tu avesti la buona idea di far finta di nonn accorgerti di nulla. E, lasciando il ristorante ho rifatto lo stesso gesto, il medesimo che da allora faccio ancora oggi. (Les scrupules de Maigret - capitolo 6)
Maigret e M.me Maigret ripensano a quel momento con un misto di emozione e di tenerezza, come d'altronde tutti noi pensiamo con nostalgia alla nostra giovinezza e ai giorni in cui eravamo innamorati
Ebbene... allora facciamo i nostri migliori auguri a tutti gli innamorati, giovani e... meno giovani! (m.t)


LES DEUX CELEBRES AMOUREUX DE SIMENON FONT DES VOEUX A TOUS LES AMOUREUX


14/02/2016 - Hier a été inaugurée la nouvelle version de Simenon-Simenon et aujourd'hui, nous voici au 14 février, date de la Saint-Valentin, le saint patron des amoureux. Alors, quelle meilleure façon y aurait-il de la célébrer, si ce n'est d'évoquer un certain Jules Maigret, pas encore promu commissaire, et une certaine mademoiselle Louise Léonard, pas encore Mme Maigret, tous les deux à la fois jeunes et amoureux…?
La scène se passe trois mois après que Jules ait fait la connaissance de Louise. Jules est alors secrétaire du commissaire de police du quartier Saint-Georges. Quelque temps plus tôt, il fonctionnait encore comme agent en uniforme. Il était alors un jeune agent maigre, qui patrouillait à vélo. Un moment heureux auquel le commissaire repensera parfois au cours de sa carrière.
Quant à Mme Maigret, elle se souvient de ce jour-là:
"Il y avait trois mois que nous nous connaissions. La semaine précédente, tu m'avais embrassée, sur le palier, et, depuis, tu m'embrassais chaque soir au même endroit. Un mardi, tu m'as emmenée à l'Opéra-Comique, où on jouait Carmen, et je portais une robe en taffetas bleu. Je pourrais te dire quel parfum j'avais employé. En allant jusqu'au taxi, tu ne me tenais pas, et tu m'as seulement tendu la main pour m'aider à monter en voiture. Après le théâtre, tu m'as demandé si je n'avais pas faim. Nous nous sommes dirigés vers les Grands Boulevards, où la Taverne Pousset existait encore. J'ai fait semblant de buter à cause de mes hauts talons et j'ai posé la main sur ton bras. Mon audace m'impressionnait tellement que j'en tremblais et, toi, tu as eu la bonne idée de faire semblant de ne t'apercevoir de rien. En quittant le restaurant, j'ai fait le même geste et je fais le même depuis lors." (Les scrupules de Maigret, chapitre 6)
Maigret et Mme Maigret pensent à ce moment-là avec un mélange d'émotion et de tendresse. Comme d'ailleurs nous pensons tous avec nostalgie à notre jeunesse, et aux jours où nous sommes tombés amoureux...
Eh bien ... nous adressons nos meilleurs voeux à tous les jeunes amoureux ... et aux moins jeunes ! (m.w.)


SIMENON’S TWO FAMOUS LOVERS SEND HOLIDAY WISHES TO ALL LOVERS.


14/02/2016 - Yesterday was inaugural day for the new version of Simenon-Simenon, and today is Valentine’s Day for the patron saint of lovers.
So, what better way to celebrate it if not to bring to mind a particular Jules Maigret, not yet elevated to inspector, and a particular Miss Louise Léonard, not yet elevated to Madame Maigret, both of them at once young and in love…?
The action takes place three months after Jules met Louise. Jules was secretary to the police inspector for the Saint-Georges quarter at the time. Just a little before, he was still working in uniform, a thin young policeman patrolling on a bicycle. Chief Inspector Maigret will recall this happy time off and on throughout his career.
As for Madame Maigret, she well remembers that day: “We had known each other for three months. The week before, you kissed me on the landing and, from then on, you kissed me on the same spot every night. One Tuesday, you took me to the Opéra-Comique, where Carmen was playing. I was wearing a blue taffeta dress and I can even tell you which perfume I used. You didn’t hold on to me on the way to the taxi and only offered your hand in helping me into it. After the show, you asked me if I was hungry. We found our way to the Grands Boulevards where the Taverne Pousset was still standing. Pretending to trip because of my high heels, I put my hand on your arm. My boldness affected me so much I was trembling, but you had the bright idea of pretending not to notice anything. I repeated the ploy upon leaving the restaurant and since then continue to do the same.” (Maigret has Scruples, chapter 6.)
Maigret and Madame Maigret think about that time with a mixture of emotion and tenderness. Similarly, we all think with nostalgia about our youth and the days when we fell in love…
Well… we send our best wishes to all young lovers… and to the less young, too! (d.p.s.)