mercoledì 16 marzo 2016

SIMENON SIMENON. SIGAUX-SIMENON, RENCONTRE D'UNE AMITIE'

Comment est née la publication des Œuvres complètes de Simenon aux éditions Rencontre 
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, THEIR FRIENDLY ECOUNTER
How Simenon's Complete Works from the publishing house Rencontre were born 
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, L'INCONTRO DI UN'AMICIZIA 
Com'è nata la pubblicazione delle Opere complete di Simenon dalle edizioni Rencontre


Gilbert Sigaux a échangé avec Simenon une longue correspondance, qui a été éditée dans les Cahiers Simenon n° 7, par les soins de Francis Lacassin. Sigaux est surtout l'instigateur de l'édition des Œuvres complètes de Simenon chez Rencontre. C'était la première fois que l'œuvre de Simenon connaissait les honneurs d'une édition "de luxe", et la première tentative de regrouper tous ses écrits sous patronyme, une sorte de reconnaissance de son travail à laquelle le romancier n'a peut-être pas été insensible… Cette édition Rencontre est restée la référence jusqu'en 1988, quand a débuté la publication de la collection Tout Simenon aux Presses de la Cité, rééditée par Omnibus au début des années 2000.
La première rencontre entre Simenon et Sigaux remonte à 1954, lorsque le romancier, en tournée de promotion en Angleterre, s'offre une "escapade" parisienne de quelques jours. Installé à l'hôtel Claridge, Simenon reçoit des journalistes, et, parmi eux, Gilbert Sigaux. Bientôt, ils vont commencer à échanger une correspondance, d'abord plutôt formelle et administrative, qui va rapidement devenir plus personnelle. En 1960, Sigaux devient conseiller littéraire chez Rencontre, et germe alors l'idée d'une édition intégrale des œuvres de Simenon. En mai 1966, ce dernier reçoit Pierre de Muralt, le directeur de Rencontre, mais le romancier est dubitatif: "- Savez-vous que mes œuvres complètes, en ne comptant bien entendu que celles signées de mon nom, comportent plus de deux cent vingt romans ?" (in Mémoires intimes). Muralt lui répond que Sigaux a établi une liste, et que chaque volume, sur papier bible, comptera trois ou quatre romans. Simenon fait le calcul: "Ce qui représente plus de soixante-dix volumes ? Vous croyez que des lecteurs souscriront pour tant de livres à la fois ?" (ibid.) Le principe de cette édition veut que les lecteurs ne puissent acheter les volumes que sur abonnement, et non en librairie, ce qui laisse Simenon songeur… L'éditeur revient quelques jours plus tard, présente une maquette au romancier, qui finit par se laisser convaincre et qui accepte un contrat qui, selon ses dires, va se révéler un des plus importants qu'il ait signés. La correspondance de 1966 entre Sigaux et Simenon fait mention de plusieurs échanges sur le sujet. La collection sera présentée en deux parties, une pour les romans "durs", et une autre pour les Maigret. Les deux parties connaîtront la même reliure, mais les volumes des romans "durs" seront numérotés en chiffres arabes, tandis que les Maigret le seront en chiffres romains. Il y aura en tout 72 volumes, 44 pour les romans "durs" (dans certains volumes seront intercalés aussi des reportages, des nouvelles, et des récits autobiographiques), et 28 pour les Maigret, parmi lesquels plusieurs recueils de nouvelles policières où n'apparaît pas le commissaire, comme par exemple Le petit Docteur ou Les dossiers de l'Agence O.
Simenon, convaincu par le "travail admirable" (c'est lui qui utilise ce terme dans sa correspondance) accompli par Sigaux pour recenser ses œuvres, lui prête assistance en lui déléguant sa secrétaire Joyce Aitken, qui se charge de lui fournir, dans les documents d'archives du romancier, une liste des dates et des endroits où ont été écrits les romans, ainsi que des photocopies des textes des reportages, et quelques volumes de romans épuisés chez les éditeurs. Sigaux, de son côté, en lecteur attentif, signale à Aitken des erreurs dans les textes, et propose des corrections que la secrétaire, selon les dires de Lacassin, est chargée "de communiquer, avec diplomatie, aux précédents éditeurs (Fayard, Gallimard, Presses de la Cité), en les priant d'en tenir compte pour les prochaines éditions".
En mars 1967 sort le premier volume, et la parution se poursuivra jusqu'en 1973. Quant à la correspondance entre Simenon et Sigaux, elle continuera jusqu'à la mort de celui-ci, en 1982. Cette correspondance témoigne de la relation amicale qui existait entre les deux hommes, et la collection des éditions Rencontre reste comme le symbolique souvenir de cette amitié… 
Murielle Wenger

martedì 15 marzo 2016

SIMENON-SIMENON: ROMANZI POPOLARI DI GIOVENTU'. I TEMI RICORRENTI

Analizziamo alcune tematiche riguardanti i romanzi scritti sotto pseudonimo, sia nelle collane sentimentali che in quelle d'avventura
 
SIMENON-SIMENON: LES ROMANS POPULAIRES DE LA JEUNESSE. LES THEMES RECURRENTS
Analysons quelques-unes des thématiques inhérentes aux romans sous pseudonymes, aussi bien dans les collections sentimentales que dans celles d'aventure 
SIMENON-SIMENON: THE POPULAR NOVELS OF YOUTH. THE RECURRING THEMES
Let's examine some of the inherent themes in books written under pseudonyms in the sentimental and adventure series 



Come è noto Simenon ha iniziato la sua carriera scrivendo romanzi popolari. La sua produzione spaziava dai romanzi sentimentali a quelli d'avventura, da quelli comico/erotici a un primo suo approccio al genere poliziesco. Alcuni temi sono però ricorrenti in queste opere, li possiamo trovare in diverse occasioni: vi è ad esempio il tema della persona che si autoaccusa di un crimine che non ha compiuto per salvare la persona amata (sia essa legata a questa tramite rapporto sentimentale oppure di parentela).
Troviamo questo argomento,ad esempio,in Pour le sauver firmato Jean Du Perry (Le petit livre - Ferenczi 1925); Les yeux qui ordonnent ancora sotto lo pseudonimo di Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1926); De la rue au bonheur di Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1926), Défense d'aimer firmato Georges Sim (Le Petit Livre - Ferenczi 1927), Celle qui passe di Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1930) et Pour venger son père come Christian Brulls (Le Livre épatant - Ferenczi 1931).
Questi romanzi erano diretti a sartine, modiste, dattilografe ed erano pubblicati in collane apposite. Svariati romanzi presentano la situazione di personaggi che dormono in camere ammobiliate, con il fornello a gas tenuto di nascosto nella stanza, ma anche di ricchi possidenti che trovano l'amore quasi per caso, dopo una vita passata nei vizi. Oppure di rivali in amore feriti in una battuta di caccia,  (facendo passare il fatto per un incidente. Alcune di queste situazioni ritorneranno anche nelle opere del Simenon maturo. Nei romanzi d'avventura, scritti per un pubblico giovanile prevalentemente maschile, ricorre il tema di un personaggio che vuole diventare re incontrastato, talvolta anche del mondo. Ne sono un esempio: L'oiseau blessé firmato Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1925); Le monstre blanc de la terre de feu di Georges Sim (Les Romans d'aventures - Ferenczi 1928); Les voleurs des navires di Georges Sim (Grandes Aventures et voyages excentriques - Tallandier 1927); L'île des hommes roux di Georges Sim (Grandes Aventures et voyages excentriques - Tallandier 1929). 
Altri temi di questi romanzi sono la ricerca di un tesoro, il rapimento di una giovane, l'asprezza del clima a nel caldo che nel freddo), le difficoltà imposte dalla natura, tutte da superare per gli eroi di turno. Da rimarcare anche la predilizione per le grotte con i loro passaggi segreti, scoperti dopo che magari i protagonisti vi si erano rifugiati per giorni. Insomma si trovano un po' di stereotipi in queste opere, ma sono comunque godibili letture e aiutano a capire meglio il processo di crescita nella futura carriera dello scrittore.
Andrea Franco

lunedì 14 marzo 2016

SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR: A WOMAN SCREAMED

The third story in which Dollent looks more and more like Maigret

SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: UNE FEMME A CRIE' 
La troisième nouvelle dans laquelle Dollent ressemble de plus en plus à Maigret
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: UNA DONNA HA GRIDATO 
Il terzo racconto nel quale Dollent somiglia sempre più a Maigret
This time, Simenon has his little doctor abandon his patients and his cocky detective drive many miles away to fuel his investigative passion. Two men and a woman in a car had forced the proprietor of a closed garage to sell them gas in the middle of the night. As they drove off, the woman screamed for help. We learn their vehicle had been ‘borrowed’ and ‘returned’ without its owner’s knowledge. Three weeks later, the mysterious driver’s body turns up, casually lying out in the open on a riverbank, a discovery that sends Dollent racing off to the crime scene. Brazenly pretending to be a press photographer seeking news and, later on, the medical examiner on the case, he inveigles his way deep into the investigation, gathering clues as he goes. The dead man’s own gun is the murder weapon. The fancy car he drives as a traveling salesman is missing. Deducing the quickest way to get rid of an unwanted large object, Dollent comes up with the missing car.
Lo and behold, a second corpse appears, an unknown strangled man carefully buried under stones on the same riverbank. Dollent reasons the third person in the mysterious car, the woman who screamed, is still alive. Since he has observed the first victim’s much younger wife and even younger sister-in-law living and clashing together under the same roof (à la Simenon), Dollent projects one must be the assassin, but which one? Each offers a suspicious portrait of the salesman up to the point he suddenly rushed away on a business call the night he was killed. Learning the purported customer had subsequently mailed two letters to the salesman questioning why he never arrived, the crafty doctor/detective sends the same message to each woman at the house in separate pink and green envelopes. After the next morning’s mail delivery, Dollent smugly invites the police to witness the showdown he has orchestrated. Yes, his creative double ploy exposes the killer, but as he outlines his formulation of the why and how and who, a crucial single mistake crushes his vanity. Still, we sense our hero will recover to fight again.
Simenon here shows us how, in a similar way to Maigret’s wife Louise, Dollent’s housekeeper Anna can predict his behavior. Plus we see how both men depend on their women at home for physical and moral sustenance. Plus we again see Maigret-like consumption of alcohol: Dollent celebrates one day’s good work with four Pernods and toasts his coming triumph with two calvados early the next morning. Plus Simenon reveals that, Dollent is not infallible. He acknowledges his errors, but we expect him, like Maigret, to become even more dogged and determined in his work. There is, however, one prominent difference: Maigret is confident and Dollent is cocky. Stay tuned.
David P Simmons

domenica 13 marzo 2016

SIMENON SIMENON. I QUATTRO GEORGES SIMENON

Il belga, il francese, l'americano e lo svizzero 
SIMENON SIMENON. LES QUATRE GEORGES SIMENON
Le Belge, le français, l'américain et le suisse
SIMENON SIMENON THE FOUR GEORGES  SIMENON
The Belgian, the French, the American and the Swiss
IL BELGA -  Giovane anzi giovanissimo. Ad appena sedici anni, dopo aver fatto il garzone in una pasticceria e il commesso in una libreria, riesce ad entrare in un quotidiano, La Gazette de Liège. Già scrive veloce e sicuro. Frutto di anni ed anni di adolescenza passati divorando romanzi e classici presi in prestito dalla biblioteca? Capacità innata? Sta di fatto che le sue qualità gli fanno fare una veloce carriera. Il direttore Demarteau non nasconde la sua predilezione per questo ragazzino di grande talento, svelto e brillante, tanto da affidargli delle rubriche quotidiane. E' belga, di Liegi, dove è nato nel 1903. Con un padre in fin di vita e in perenne conflitto con una madre che gli preferisce Christian, il fratello minore, il giovanissimo Georges comunque trova non solo la sua strada, il lavoro come giornalista, ma anche la sua compagna, quella Régine Renchon che diventerà poi la sua prima moglie. E qui a Liegi scrive anche il suo primo romanzo Au pont des Arches che però non vedrà altro che un'edizione autoprodotta di sole millecinquencento copie.  Ma ad un certo punto sente che è il momento di mollare tutto, di fare il grande salto. A Parigi, con il traguardo di diventare ronanziere... non scrittore, romanziere. Sarà una strada lunga che richiederà un lungo apprendistato e dall'esito non scontato. Ma il non ancora ventenne Georges si lascia alle spalle una madre, un fratello, una casa, una promessa sposa, un lavoro con i fiocchi per un futuro che potrà essere tanto glorioso quanto incerto.

IL FRANCESE - Dopo circa dieci anni di letterattura alimentare (e di apprendistato) Georges, si avvia ai trent'anni con l'dea di fare il grande salto... L'ingresso nella letteratura con romanzi non commissionati, ma nati dalla propria creatività. Addio a quella ventina di pseuudonimi, questi saranno finalmente romanzi firmati con il suo vero nome. E il suo strumento è un personaggio controcorrente, un investigatore che non rispetta le regole della letteratura poliziesca di successo, e che sconta il parere avverso persino del proprio editore (Fayard). Certo, si dirà, che Georges si era scelto un tipo di letteratura facile, di genere (il poliziesco) e seriale (una solida struttura permanente cui ancorare tutte le inchieste). Sarà così, ma... Ma questo grigio funzionaro statale che risponde al nome di Jules Maigret, commissario della brigata omicidi parigina, con l'ufficio a Quai des Orfèvres, denota ben presto un certo spessore psicologico, una capacità di osservazione e di immedesimazione  da rendere i propri casi molto poco interessanti come indagini, spostando invece l'attenzione sui vari tipi umani, sulle loro vicende, sull'introspezione, sul mettersi nella pelle dei sospettati, dei colpevoli, sugli ambienti, sulle modalità d'interazione, sulla comprensione e non sul giudizio... insomma siamo vicini al quel famoso traguardo... la letteratura. Il successo dei Maigret dà torto all'editore e fama all'autore che dopo nemmeno venti titoli diventa un fenomeno letterario. E qui nasce il romanziere. Terminata quella di Maigret, che lui  allora considerava un parentesi chiusa, si dedicò esclusivamente ai romans... romans durs, come li chiamava lui. Prima con lo stesso Fayard e poi nel sancta sanctorum dell'editoria francese: la casa editrice Gallimard.
Nel frattempo si  era sposato con la sua Régine, che soprannominò Tigy, era diventato se non proprio ricco, di sicuro molto benestante, aveva a Parigi un bell'appartamento nell'elegante Place des Vosges e viaggiava per tutto il mondo.


L'AMERICANO - On the road. I dieci anni americani di Georges e famiglia partono nel '45 dal Canada e lo vedono vagare in lungo e in largo per gli States, arrivando in Messico e fino a Cuba. E' il periodo della maturità letteraria quando accanto ai romans durs ha ormai il suo posto fisso anche Maigret, con il romanziere che si dedica regolarmente tanto ai primi quanto al secondo. Il primo matrimonio scolorisce con l'accendersi della passione per la canadese Denyse Ouimet, destinata a  diventare la seconda M.me Simenon. Figli: il più grande Marc daTigy, avuto in ancora in Francia, E poi quelli americani di Denyse: John e Marie-Jo. La carovana composta dal romanziere, da la ex-moglie, dalla moglie, dai tre figli, da la femme de chambre, Boule, e dall'istitutrice di Marc si sposta lungo le roads americane suscitando una certa riprovazione per quella specide di famiglia allargata (dove i ruoli non apparivano affatto chiari) carovana che certo non corrispondeva al concetto puritano che gli americani degli anni'50 avevano del nucleo familiare. Anche per questo Georges non riesce ad integrarsi con gli americani? Eppure è ormai un romanziere riconosciuto anche nel nuovo continente, oltre che nel vecchio, dove le sue quotazioni salgono sia nella considerazine della critica sia nel gradimento del pubblico. I suoi romans durs lo portano ad un passo dalla nomina per il Nobel, il suo Maigret gli procura popolarità e fama in una cinquantina di paesi in cui viene tradotto. E' un momento magico. Ma anche l'idillio con gli Usa si esaurisce e nel '55 l'dea di tornare in Europa diventa realtà.


LO SVIZZERO - Dopo un paio d'anni passati tra Parigi, la costa Azzurra e qualche viaggio, Georges diventa un abitante della Svizzera. E' il 1957 quando prende casa (in verità si tratta di un castello) ad Echandens, nei pressi di Losanna. E' una data importante perchè questo romanziere giramondo finalmente si ferma. Fino all'anno della sua morte, il 1989 rimarrà in quei pressi. Oltre trent'anni, un periodo così lungo per lui (Il più lungo in una sola nazione) dove successe di tutto. Nel '58 nasce il suo quarto figlio, Pierre. Nel '64 la definitiva fine della convivenza con Denyse che era divenuta da anni, problematica se non impossibile. Nel '66 l'inaugurazione a Delfzijl di una statua dedicata a Maigret. Nel '70 muore la madre Henriette. Inizia in quegli anni la relazione con Teresa Sburelin che da tempo è al servizio della famiglia Simenon. Nel 1972, non riuscendo ad entrare in état de roman per il suo nuovo libro Victor, decide che è il momento di smettere di scrivere. Addio narrativa. Sul suo passaporto farà scrivere, al posto di romanziere, "nessuna professione". Nel '78 il drammatico e devastante suicidio della figlia Marie-Jo. Nell'81 pubblicazione del suo testamento biografico, Memoires intimes. Georges muore nell'89 tra le braccia di Teresa. 
(m.t.)

sabato 12 marzo 2016

SIMENON SIMENON. APRES DIX ANS D'AMERIQUE, SIMENON RETOURNE EN EUROPE

Réflexions sur les raisons qui poussent le romancier à quitter l'Amérique

SIMENON SIMENON. DOPO DIECI ANNI IN AMERICA SIMENON TORNA IN EUROPA
Riflessioni sulle ragioni che spingono il romanziere a lasciare l'America

SIMENON SIMENON. AFTER TEN YEARS IN AMERICA SIMENON RETURNS TO EUROPE 
Thoughts on the reasons which lead the novelist to leave America 




Octobre 1945 – mai 1955. C'est presque dix ans que Simenon a passé dans le Nouveau Monde, des années qui ont bouleversé sa vie privée, mais aussi des années qui sont parmi les plus prolifiques pour son œuvre. C'est en Amérique que le romancier s'était pratiquement "enfui", pour oublier les tracas de la guerre qu'il venait de vivre, pour échapper à la vieille Europe et reconstruire "une vie comme neuve". C'est en Amérique qu'il découvre la passion amoureuse, qu'il bâtit une petite famille avec la naissance de son deuxième fils et de sa fille. C'est en Amérique qu'il découvre le american way of life, les grands espaces des westerns, la liberté individuelle, mais aussi le maccarthysme. C'est en Amérique qu'il va s'installer pendant près de cinq ans à Lakeville, et qu'il va y vivre, selon les mots de son biographe Michel Carly, "une période de bonheur et d'équilibre", probablement un moment unique dans toute sa vie, et qui se reflète dans sa production littéraire, avec quelques-uns de ses romans les plus forts, mais aussi une série de Maigret de la meilleure veine.
Simenon a joué l'acteur de "road movies" sur les routes américaines, il a joué au rancher en Arizona, il a joué le fournisseur de scénarios à Hollywood, il a cherché à atteindre la reconnaissance d'un lectorat plus international, il a failli devenir citoyen américain… Mais il n'a jamais pu s'intégrer complètement, arriver à ce "you have to belong", à être un membre à part entière d'un groupe, d'un clan, d'une société. Il ne peut s'empêcher de poser sur le monde qui l'entoure, avec une certaine distance, son regard de romancier, y chercher plus ou moins inconsciemment la matière pour un prochain livre. Simenon, citoyen du monde, est de partout et de nulle part, et sa vie est une succession de fuites, peut-être une fuite de lui-même…
Pendant ces dix ans d'Amérique, Simenon ne revient qu'à deux reprises en Europe; la première fois lors du "triomphal voyage" de 1952, avec l'accueil à la PJ, et le "retour aux sources" en Belgique; la seconde en octobre-novembre 1954, où le romancier fait un "voyage promotionnel" en Grande-Bretagne. C'est finalement assez peu de temps après le retour de ce voyage que les choses vont basculer. Laissons Simenon raconter lui-même l'histoire, en puisant quelques extraits dans ses Mémoires intimes.
"Noël [1954], aussi joyeux que nos autres Noël dans notre chaude maison de Lakeville […]. Je passe la plupart de mes soirées à regarder la télévision en me balançant dans mon rocking-chair. Tout me passionne, parce que tout me fait pénétrer davantage la vie américaine. […] Hamish Hamilton, mon éditeur anglais, nous rend visite pour quelques jours […]. Un soir que Hamish et moi sommes seuls dans la bibliothèque, mon éditeur me pose une question inattendue: «- Quelle raison avez-vous, George, de rester en Amérique ?». Je cherche. Je parle de ma petite couvée qui pousse si harmonieusement dans ce climat… Sentant que je ne le convaincs pas, je trouve d'autres raisons, les écoles, les amis, le respect de l'individu […] Je trouve dix, vingt raisons que je crois bonnes, sans parvenir à le satisfaire."
Le lendemain, après le départ de Hamilton, Simenon passe une "journée ordinaire", avec ses occupations quotidiennes habituelles, mais probablement avec en arrière-plan, au fond de sa pensée, les propos qu'il a échangés avec son éditeur, propos qu'il doit sérieusement ruminer, puisque, le soir même, il annonce à sa femme qu'il a décidé de repartir en Europe. Il ne sait pas encore si c'est un retour définitif, mais, comme l'écrit encore Simenon: "Cela m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie de me sentir tout à coup étranger au décor qui m'entoure." Si le bilan de ces dix ans d'Amérique est globalement positif, Simenon a trop la bougeotte dans le sang pour réussir à s'incruster définitivement quelque part. Il a besoin de changement, de voir de nouveaux horizons, de découvrir de nouvelles ambiances, de recommencer, de façon illusoire peut-être, à chaque fois cette fameuse "vie comme neuve"… Le 19 mars 1955, la famille Simenon embarque sur l'Ile-de-France pour un retour en Europe, dont on ne sait pas encore ce qu'il apportera, et le romancier, sur le paquebot, en voyant la côte américaine s'éloigner, remâche peut-être des pensées analogues à celles qu'il a dans ses Mémoires en se souvenant de ce départ: "Pourquoi partir ? Je n'en sais rien. Pour où ? Je l'ignore. Il faut croire que, par destin, je vais toujours en quête de quelque chose. Mais de quoi ?"… 
Murielle Wenger

venerdì 11 marzo 2016

SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR: THE GIRL IN PALE BLUE

The second story in which the doctor rescues two innocents and prevents his own murder.

SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: LA DEMOISELLE EN BLEU PALE
La deuxième nouvelle dans laquelle le docteur sauve deux innocents et empêche son propre meurtre.
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: LA SIGNORINA IN AZZURRO
Il secondo racconto in cui il dottore salva due innocenti e sfugge alla propria morte. 
The second episode in this collection takes place a month later at a seaside resort where Dollent, still a bachelor at 30, falls in love. According to a lighthearted Simenon, this happens to him “at least once and often several times a month” whereas Chief Inspector Maigret has but one love throughout his long life. The target of affection this time is Lina, a delicate perfect doll, but just a teenager under the tight guard of her overly made-up and overdressed duenna, Miss Esther. Alas, Lina is in love with Bernard, a handsome, rich speedboat racer and an opposite figure to the doctor. When Lina openly steals money off a roulette table, our hero rescues her with a lie. Despite this, she ignores him―except for insulting messages she traces in the sand on the beach with her toes. A mind-your-own-business note shows up in his locked room and, five stories below its open window, a barefooted man lies unconscious on the ground. Additional strange clues of an English newspaper advertisement read by all and a colorful beach ball tossed onto a lap propel our hero deeper into the mystery until, after a fight and a gunshot, he emerges victorious with its resolution.
Beyond the intriguing plot, something else is interesting: Dollent’s compulsion to drink in order to investigate. How can a detective who drinks so much be this observant, rational, and effective? In The Doctor’s Hunch, Dollent puts away two Pernods, four white wines, and uncounted beers all in one day, and now in The Girl in Pale Blue, he follows an afternoon and evening of hoisting whiskies with downing two glasses of port plus some rosé before noon the next day. For a practicing physician, this is not appropriate behavior unless one is off call or on vacation (and he may be). Perhaps the Little Doctor is going to be like the Chief Inspector, that is someone who consumes large amounts of alcohol on a daily basis. To be fair, drinking seems common, if not customary, for detectives on the job in France during Maigret’s time. What is more, drink only impairs Maigret once as I recall, that singular occasion being when he celebrates his promotion to the Special Brigade so frankly described in Maigret’s Memoirs.
Wondering about possible explanations for alcohol’s prominent role in Simenon’s fiction (and reportedly in his personal life as well) stimulates me to read Pierre Assouline’s extensive biography, Simenon. Expecting the 1000+ pages in the French edition to provide valuable insights into topics like this one, I plan to translate and share certain tidbits with you in future pieces.
David P Simmons

giovedì 10 marzo 2016

SIMENON SIMENON. ALBERTO SAVINIO SU GEORGES SIMENON

Grande ammirazione di Savinio, fratello di Giorgio De Chirico, per Simenon, da lui ritenuto, in assoluto, un grande letterato.
 
SIMENON SIMENON. ALBERTO SAVINIO SUR GEORGES SIMENON 
Grande admiration de Savinio, le frère de Giorgio De Chirico, pour Simenon, qu'il considérait, dans l'absolu, comme un grand lettré 
SIMENON SIMENON. ALBERTO SAVINIO ABOUT GEORGES SIMENON
Great admiration Savinio, brother of Giorgio De Chirico, for Simenon, he considered, in absolute terms, as a great scholar
1928 - Alberto Savinio "La cité des promesses"

Pittore, scrittore, nonché musicista, Alberto Savinio (Atene, 25 agosto 1891 – Roma, 5 maggio 1952), al secolo Andrea Francesco Alberto de Chirico, fratello minore del più celebre Giorgio, fu un grande estimatore di Simenon, del quale ebbe modo di leggere, in Francia e in lingua originale (Savinio dimorò a Parigi in due periodi distinti: dal 1911 al 1914; dal 1927 al 1932), diverse opere.
Occorre qui ricordare che la pubblicazione delle inchieste di Maigret ebbe inizio - proprio in Francia e grazie all’editore Fayard – nel 1931, e che solo nel corso di quest’anno apparvero ben undici romanzi (con copertina fotografica e dal costo di sei franchi), almeno quelli imperniati sul famoso commissario di Quai des Orfèvres.
In un breve saggio critico, composto a Parigi il 23 agosto 1932, Savinio riconosce a Georges Simenon il merito di aver scritto romanzi polizieschi d’indubbia qualità letteraria, poiché denotanti uno stile per nulla “asmatico”, né “stenografico”, né “deplorevolmente asintattico”, come di solito è lo stile di quanti (e sono purtroppo numerosi!), frettolosamente o in modo alquanto epidermico, attendono alla composizione di gialli o polizieschi.
Savinio si mostra soprattutto ammirato della velocità di scrittura di Simenon, in grado di terminare in breve tempo – in un mese o poco più, ma a volte anche meno – romanzi decisamente lunghi, che hanno il pregio di non apparire come “libercoli scribacchiati alla svelta… ma pagine tirate a pulimento.”
Per Alberto Savinio, insomma, Georges Simenon è una sorta di “Dostojewski minore”, un autore cioè non affatto improvvisato, mai banale o ripetitivo, ma sempre interessante per quello che scrive, per le trame che inventa e sviluppa con intelligenza e vivace fantasia.
Con il proprio giudizio positivo,Savinio non si discosta affatto da quelli, non meno lusinghieri, di altri famosi letterati, tra cui Jean Cocteau, André Gide, Henry Miller, William Faulkner ecc.
Dietro il meccanismo poliziesco dei suoi libri,” – egli scrive ancora nel breve saggio succitato – “par di sentire”, costantemente, la “voce più intima” di Simenon, “che con insistenza dolce avverte: maiora canamus.”

Paolo Secondini

mercoledì 9 marzo 2016

SIMENON SIMENON. GLI AUGURI NON "TARDIVI" ALLE DONNE DA PARTE DI M.ME MAIGRET


SIMENON SIMENON. "L'ENTERREMENT DE MONSIEUR BOUVET": DE LA LUMIERE DE CARMEL A CELLE DE PARIS

Ce texte évoque le roman «L'enterrement de Monsieur Bouvet» et son contexte d'écriture.
SIMENON SIMENON. "INQUEST ON BOUVET": FROM THE LIGHT OF CARMEL TO THAT OF PARIS
This text talks about the novel "Inquest on Bouvet" and the context of its writing.
SIMENON SIMENON."IL FUNERALE DEL SIGNOR BOUVET" DALLA LUCE DI CARMEL A QUELLA DI PARIGI
Si tratta del romanzo «I funerali del signor Bouvet» e del suo contesto di scrittura.

Fin octobre 1949 - fin juin 1950: à peu près huit mois, c'est le temps que Simenon va passer avec sa famille à Carmel-by-the-Sea, en Californie. Période à double face: d'un côté, Simenon découvre pour la deuxième fois les joies de la paternité, avec la naissance, en septembre 1949, de son fils John, une naissance qui, selon Pierre Assouline (dans sa biographie "Simenon") "agit comme un dopant et un euphorisant". Mais d'un autre côté, Simenon se bat avec divers problèmes (préparation du divorce avec Tigy, et problèmes avec l'épuration en France), et, selon Michel Carly (dans "Sur les routes américaines avec Simenon"), Simenon est en déprime pendant l'hiver 1949-1950, même si, ajoute Carly, "heureusement, il y a John. Il y a la lumière de Carmel."
La production de Simenon pendant cette période reflète bien l'ambiance psychologique dans laquelle vit le romancier; à Carmel, Simenon va écrire quatre romans et deux nouvelles: Maigret et la vieille dame, L'amie de Madame Maigret, Les volets verts, L'enterrement de Monsieur Bouvet, Sept petites croix dans un carnet, Un Noël de Maigret. Une période riche pour la saga maigretienne, et on sera d'accord avec Michel Carly pour penser que si "la production de Carmel est dominée par Maigret [c'est] peut-être parce que c'est le seul personnage qui le rassure et l'équilibre". Deux romans et une nouvelle avec Maigret, donc, et de toute première facture, parmi les meilleurs de la saga.
Si le roman Les volets verts est à situer plutôt du côté "crise" que traverse le romancier, la nouvelle Sept petites croix dans un carnet et le roman L'enterrement de Monsieur Bouvet ont ceci de particulier que, s'ils ne font pas partie de la saga maigretienne, leur décor et leur intrigue auraient très bien pu, moyennant quelques changements, rejoindre les romans et nouvelles Maigret. On trouve dans la nouvelle le décor du Quai des Orfèvres (plus précisément la salle de Police-Secours), l'inspecteur Janvier, et un certain commissaire Saillard qui est presque un sosie de Maigret.
Quant au roman L'enterrement de Monsieur Bouvet, s'il ne se passe que pour une partie au Quai des Orfèvres (où travaille un certain inspecteur Lucas…), il n'en baigne pas moins dans une ambiance typiquement maigretienne, et il "suffirait" que l'inspecteur Beaupère, qui mène l'enquête dans ce roman, soit remplacé par Maigret pour qu'on se croit vivre un nouvel épisode de la saga… Rien n'y manque des décors typiques d'un roman Maigret, et l'ambiance parisienne y est merveilleusement décrite. L'incipit du roman, en particulier, est un véritable hymne à la capitale, et baigne dans une lumière ensoleillée qui ne pourrait que ravir notre commissaire… Et à sa suite, on ne peut que se réjouir du spectacle des quais de la Seine tel qu'ils sont décrits, avec en arrière-plan Notre-Dame et l'île Saint-Louis. Quant à l'intrigue et aux personnages, ils sont en harmonie avec la force des décors: une riche galerie de protagonistes pittoresques et une trame basée sur un des thèmes de prédilection de l'auteur, celui des changements d'identité, ici multipliés presque à l'infini, comme un jeu de miroirs: ce Bouvet qui n'est pas Bouvet, qui est Marsh et qui ne l'est pas, qui est Lamblot et ne l'est plus, qui est-il au fond ...?
Ce roman a été traduit, entre autres, en italien (I funerali del signor Bouvet), en anglais (Inquest on Bouvet), en espagnol (El entierro del señor Bouvet), en allemand (Das Begrabnis des Herrn Bouvet), en néerlandais (De begrafenis van meneer Bouvet).
Murielle Wenger

martedì 8 marzo 2016

SIMENON-SIMENON. QUANDO SIMENON SCRISSE LE MEMORIE DI UN ALTRO

Cerchiamo di scoprire le opere sotto pseudonimo scritte da Simenon e quelle a lui erroneamente attribuite 

SIMENON-SIMENON:QUAND SIMENON ECRIVAIT LES MEMORIES D'UN AUTRE
Cherchons à découvrir les oeuvres de Simenon écrites sous pseudonymes, et celles qui lui sont faussement attribuées.On parle, entre autres ,des livres "Les Mémoires d'un Prostitué par lui-même" et "Nichonnette"
SIMENON SIMENON. WHEN SIMENON WROTE A OTHER PERSON MEMORIES
Seek to discover the works of Simenon written under pseudonyms, and those that are falsely attributed to him. We write, too, on the books "Les Mémoires d'un Prostitué par lui-même" and "Nichonnette"


Simenon, pare abbastanza certo, non si è mai servito di un “negro”(vale a dire di uno scrittore che a suo nome mettesse giù il testo). Però alla fine degli anni venti, nel pieno del periodo della letteratura alimentare sotto pseudonimo fu invece priorio lui a scrivere un libro quasi come un ghostwriter. Per la precisione vediamo meglio di cosa si trattò. Tramite una delle sue collaboratrici, fece conoscenza con un gigolò che voleva raccogliere le sue memorie in un libro, allora  si accordò con questa persona, che volle rimanere anonima, per creare il libro: Les Mémoires d'un Prostitué par lui-même. Le condizioni economiche furono fissate come segue: il 45% dei proventi sarebbero andati all'allora Georges Sim, l'altro 45% al protagonista delle avventure narrate e il 10% all'intermediaria. Diciamo che anche in quel caso il maestro belga seppe far bene i suoi conti e scrisse un libro che fu a lungo avvolto in un alone di mistero.

Per quanto riguarda altri scritti simenoniani (o no?) avvolti nel dubbio, va citato sicuramente Nichonnette, breve romanzo di carattere comico-erotico. Pubblicato nel 1926 dalle edizioni Prima, le quali pubblicheranno poi le sopracitate memorie, il libro è firmato Luc Dorsan, uno pseudonimo utilizzato più volte da Simenon, e appare in una collana in cui sono presenti diversi romanzi dello stesso Simenon sotto pseudonimo. Ma oltre quarant'anni dopo, Simenon rivelò che non si trattava di un romanzo da lui scritto, bensì che la penna, in quel caso, era stata quella di Eric Demeige, altro specialista di racconti e romanzi brevi del genere. Il dubbio circa la paternità dell'opera però rimane perchè, confrontandola con altre scritte all'epoca, non sembra poi cosi distante dallo stile simenoniano (è anche vero che si trattava di una letteratura che poco concedeva all'iniziativa personale, essendo su ordinazione. Ma lo stile di Simenon in realtà, leggendo i romanzi popolari dell'epoca, già si riconosceva lasciando un'impronta piuttosto marcata).
Diversi altri scritti, brevissimi per la maggior parte, rimasero, a quanto pare, nelle scrivanie degli editori, fino alla metà degli anni trenta e saranno pubblicati sotto i vari pseudonimi utilizzati da Simenon durante tutto il decennio, quando il romanziere era già famoso, lasciando il dubbio se fossero stati effettivamente opera sua o elaborazioni di perfetti sconosciuti che utilizzavano uno dei suoi pseudonimi.
Andrea Franco

lunedì 7 marzo 2016

SIMENON SIMENON: MORE ON THE CREAM OF THE CROP

Some speculation by another on his favorite Simenon crime novel.
SIMENON SIMENON: PLUS SUR LA CREME DE LA CREME  
Quelque spéculation par un autre sur son polar préféré de Simenon.
SIMENON SIMENON: ANCORA SUL MEGLIO DEL MEGLIO
Riflessioni di un altro autore su quale fosse la sua inchiesta preferita di Maigret    

Advancing from my dilemma in picking the best Maigret to my personal conclusion that the series is what’s best, I just read about someone else’s similar quandary. This time, it was making the difficult choice of an all-time favorite crime novel. Lo and behold, the first title considered was Dirty Snow.
Here’s the quote:
“Since life is an ongoing project, I find it difficult, if not impossible, to choose an all-time favourite crime novel – there are so many I haven't read yet. Georges Simenon's Dirty Snow is a masterpiece, but there are probably dozens of Simenon's romans durs – "hard" novels, as he called them – that are as good, if not better. Could I choose Dirty Snow as my favourite Simenon over, say, the eerily cheerful The Man Who Watched Trains Go By, or the wonderfully claustrophobic The Strangers in the House?”
No matter what was his ultimate decision, which one can hunt down through the reference below, the above statement represents a supreme tribute to the author we celebrate. Georges Simenon’s name seems to have been the first to come to mind, and dozens of candidates from his corpus quickly followed.
Who is this critic and what are his credentials? It’s none other than Benjamin Black AKA John Banville, a prolific and celebrated author in his own right. Like Simenon, his books fall into different categories. Importantly, the nine works by Black are crime fiction.
21.01.2016
The Independent
The Long Goodbye by Raymond Chandler, book of a lifetime
(The Long Goodbye de Raymond Chandler, livre d’une durée de vie) http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/reviews/the-long-goodbye-by-raymond-chandler-book-of-a-lifetime-a6825091.html
David P Simmons