sabato 26 marzo 2016

SIMENON SIMENON. PORTRAIT DE MAIGRET SELON LES QUATRE ELEMENTS

Le texte propose un petit portrait de Maigret, dans sa façon d'être et de mener une enquête.

SIMENON SIMENON. A PORTRAIT  OF MAIGRET ACCORDING TO THE FOUR ELEMNTS 
The text proposes a little portrait of Maigret, in his way of being and leading an investigation

SIMENON SIMENON. UN RITRATTO DI MAIGRET SECONDO I QUATTRO ELEMENTI 
Si tratta di un piccolo ritratto di Maigret, nel suo modo di essere e di condurre un'inchiesta (di indagare)



 


Maigret est un homme de la terre: il a les pieds bien ancrés dans son terroir français, que ce soit l'Allier de ses origines ou les trottoirs parisiens; physiquement, il se campe, planté tel un roc, un bloc massif et inébranlable; à ses heures, il est jardinier, retrouvant le contact avec la terre nourricière; culinairement, il aime les plats roboratifs, pleins des odeurs originelles des produits, mais aussi les petits vins blancs dont il peut déceler la provenance provinciale; moralement, il use de son bon sens, cherchant des vérités derrière des faits; dans ses enquêtes, il se rend sur les lieux où ont vécu victimes, témoins ou coupables, persuadé que l'être humain est influencé par son milieu et les endroits où il passe sa vie.

Maigret est un homme de l'air: il sait que les indices matériels n'expliquent pas tout, et qu'il faut aussi déceler la part de l'inconscient chez l'être humain; dans ses enquêtes, il ne se contente pas des indices matériels, mais il utilise aussi les rêves, les rêveries et les somnolences, lorsqu'il se perd dans les volutes de fumée qui s'échappent de sa pipe; c'est un flâneur, le nez en l'air à humer les odeurs des rues et des bistrots, le regard perdu dans les couleurs de la Seine, des petits matins ou des couchers de soleil flamboyants, l'oreille à l'affût de la musique des péniches passant sous les ponts.

Maigret est un homme de l'eau: littérairement né sur un bateau ou une barge abandonnée, sur un canal hollandais ou une berge des bords de Seine, il est attiré par le monde de l'eau, que ce soit les péniches, les canaux et les fleuves, ou la mer; parfois, il se laisse aller au courant de ses ruminations, se laisse emporter par le flot de pensées informes, tout cela pour remonter à la source de la vérité. 

Maigret est un homme du feu: il a besoin de sa pipe, son brûle-gueule, plein de tabac à consumer, mais aussi de son poêle bourré de charbon; poêle et pipe sont comme des machines à feu qu'il s'agit d'alimenter pour mettre en branle réflexions et interrogatoires; gustativement, il aime l'alcool qui met le gosier en flammes, armagnac, cognac ou grog qui réchauffent le corps et l'âme. 

Murielle Wenger

venerdì 25 marzo 2016

SIMENON SIMENON. LA SFORTUNA DI NON ESSERE MAIGRET


Lognon: un poliziotto scontroso, non molto simpatico ai colleghi, ma stimato da Maigret per le sue capacità investigative. 

SIMENON SIMENON. LA MALCHANCE DE NE PAS ETRE MAIGRET
Lognon: un policier ombrageux, pas très sympathique aux yeux de ses collègues, mais estimé par Maigret, pour ses capacités d'investigation. 

SIMENON SIMENON. THE BAD LUCK OG NOT BEING MAIGRET
Lognon: an ill-tempered poiiceman, not likeable to his colleagues, but valued by Maigret for his investigative abilities

Nel panorama dei poliziotti parigini, che agiscono attorno alla figura di Maigret, più o meno distanti, ce n’è uno alquanto umorale e scostante, che non gode di grandi simpatie da parte dei propri colleghi. Si tratta dell’ispettore Lognon, variamente definito: lo sfortunato, lo scortese, lo scorbutico ecc.
C’è da dire, effettivamente, che Lognon – il quale non appartiene alla brigata diretta dal commissario Maigret –, sfortunato lo è veramente, se non altro in famiglia, dov’è dominato dalla moglie Solange, quasi sempre ammalata, brontolona e critica nei suoi confronti, qualsiasi cosa egli faccia.
A Lognon, il più delle volte, sembra di avere vicino non l’amorevole né comprensiva compagna di un tempo, ma una lagnosa e bisbetica e acida Santippe.
Come può, dunque, il nostro ispettore, soprattutto per questo motivo, non sentirsi immensamente sfortunato? E come può la sfortuna, che sembra perseguitarlo in modo incredibile, “non renderlo assai diffidente come un cane abituato a essere preso a pedate”?
Quando rincasa, dopo una lunga, estenuante giornata trascorsa nell’adempimento scrupoloso del proprio dovere, Lognon, che aspirerebbe a null’altro che a un po’ di riposo e tranquillità, deve invece accudire, proprio come una massaia infaticabile, a tutte le faccende domestiche, per la perenne indisposizione fisica – talvolta seria – di sua moglie.
Subito dopo la brillante conclusione del caso Goldfinger, il commissario Maigret, soddisfatto per aver egli stesso contribuito con molta efficacia allo smascheramento dell’assassino, si rivolge a Lognon in questi termini:
«Lei ha vinto la partita, vecchio mio, e contro gente parecchio scaltra… Se mi permette d’invitarla a cena, questa sera, da Manière…»
«Purtroppo…»
«Purtroppo, cosa?»
«Purtroppo mia moglie, signor commissario, sta di nuovo male, e quindi…»
Povero Lognon!
Si può essere più sfortunati di così?
E i colleghi che lo deridono – seppur tra di loro o tacitamente –, che gli hanno appioppato quei vari nomignoli irriguardosi, ingiusti, non conoscono affatto il dramma che l’ispettore vive ogni giorno. Se lo conoscessero, sicuramente lo apprezzerebbero meglio e di più, perché Lognon, come sa bene il commissario Maigret, “è un’ottima persona, in fondo, il più solerte e coscienzioso degli ispettori, tanto coscienzioso da apparire a volte insopportabile”. 

Paolo Secondini

giovedì 24 marzo 2016

SIMENON SIMENON. THE BLUE ROOM: THE MOVIE AND THE BOOK

How the movie does not live up to Simenon’s book.

SIMENON SIMENON. LA CHAMBRE BLEUE: LE FILM ET LE LIVRE 
Comment le film n’est pas à la hauteur du livre de Simenon. 
SIMENON SIMENON. LA CAMERA BLU: IL FILM E IL SUO LIBRO  
Perché il film non è all'altezza del romanzo di Simenon.
The release (2014) of The Blue Room movie stimulated me to read the original (1963) La Chambre bleue novel before watching the film. As a matter of fact, I recently repeated this sequence. Beyond my interest in most things Simenon, I was curious to compare the two because I’m still looking for a movie that accurately reproduces a book. Why moviemakers change things the way they do, including wholesale alterations in plots, especially the denouements, flabbergasts me. My theory? They consider themselves independent artists and, also, they know that movie studios have to produce what moviegoers want to be successful.
Simenon’s book is a thought provoking mystery about passion and murder and guilt. Its construction is clever and intricate. Flashbacks to the opening scenes and fast forwards to the criminal processes are interspersed within the chronological descriptive narrative. Reanalysis of events is the rule. The reader knows right away that crimes occurred, guesses gradually about their nature, but only learns at the end what they actually were. Within my world of Simenon, the book gets an A.
On the other hand, within my world of movies, the film gets a B+. It does a good job with the characters and plot. It meets the challenge of making the flashbacks and fast forwards understandable through dialogue and visuals alone—without the spoon-fed explanatory text that benefits novels. However, numerous inaccuracies tend to diminish the film. Too many changes stand out. A few are logical, but a lot are inexplicable.
To make the point, the title should really be The Blue Bedroom. Sexual activity in bed is fundamental to the story, and bedroom is the most common translation of chambre. (To be fair, the book’s English version made and has maintained the same inaccuracy since 1964.) What is more, the major characters get new names, like Tony becoming Julien and Andrée becoming Esther. The secret signal for the lovers, the pink-bordered white towel in the window, turns all red, which is most unfortunate since Simenon’s handling of color is a tour de force in the book. Indeed, even the blue room is barely blue! The grocery store transforms into a pharmacy, substantially converting multiple crucial plot components for the worse. Does one order fruit preserve from a drugstore? Handwritten ‘anonymous’ letters, all four of which are importantly and ironically evidential as noted by the postman in the book, take on other forms in the film, such as a glued-up collage stuck under a windshield wiper. Even if updating to modern cars and trains and farm equipment is logical and appropriate, adding digital images from smart phones to the pot is not.
In sum, the bad news is the movie’s accuracy comes up short, but the good news is the overall dramatization does not disappoint.
David P. Simmons

mercoledì 23 marzo 2016

SIMENON SIMENON. LE CHIEN JAUNE DE MARS

Anecdotes de tournage sur le film Le chien jaune

SIMENON SIMENON. IL CANE GIALLO IN MARZO
Aneddoti di riprese sul film Il cane giallo

SIMENON SIMENON. THE YELLOW DOG IN MARCH
Anecdotes about shooting The Yellow Dog movie 
Au lendemain du tumultueux Bal anthropométrique, et en attendant les retombées positives sur la vente des deux premiers romans de la collection Maigret chez Fayard, Simenon se retire "à la campagne", à Guigneville-sur-Essone, au sud de Paris, et s'installe au "château-hostellerie" La Michaudière. Comment se sent Simenon en ce mois de mars 1931 ? Déjà assuré du succès que va remporter le troisième volume, Le charretier de la Providence (une publicité, dans un journal de l'époque, annonce, le 25 mars: "Après Monsieur Gallet, décédé et Le pendu de Saint-Pholien qui remportèrent un brillant succès, déchaînant l'enthousiasme des lecteurs, parait Le charretier de la Providence. Trois romans en un mois, tel est le record. Jusqu'où ira-t-il ?"), ou encore incertain d'être sur la bonne voie ? En tout cas, rien ne l'empêche de relever le défi, et il va écrire à La Michaudière les deux prochains livres de la série, Le chien jaune et La nuit du carrefour, le premier en mars 1931 et le second en avril.
L'action de Le Chien jaune est située à Concarneau, la ville où le romancier avait passé l'hiver précédent à écrire les textes qu'il devait à Fayard (nous en avons parlé sur ce blog le 2 mars dernier).Dans les descriptions des lieux que fait Simenon, on sent bien que ses souvenirs sont tout frais, et l'évocation est presque l'équivalent d'un reportage: la tempête de novembre qui secoue les bateaux dans le port, l'hôtel de l'Amiral aux vitraux verts, les rues de la ville close… Le décor est tellement partie prenante de l'action que lorsque se décidera une adaptation cinématographique du roman, le cinéaste Jean Tarride partira en repérage à Concarneau.
Le roman est sorti en librairie en avril 1931, et en octobre déjà est signé un contrat pour les droits cinématographiques; Simenon participera au travail sur le scénario et les dialogues. Jean Tarride choisit, pour interpréter le rôle de Maigret, son père Abel Tarride, comédien connu alors surtout au théâtre. Les intérieurs sont filmés en studio, mais les scènes extérieures sont tournées sur les lieux mêmes de l'action du roman.
Au mois de mars 1932, l'équipe de tournage part à Concarneau. Le journal L'Intransigeant envoie sur place un reporter, et publie un article le 12 mars, dont voici quelques extraits: "Depuis une semaine, les huit mille habitants de la ville vivent dans l'effervescence. Ils passent leur temps dehors, arpentent le port et la place du marché […]. Jean Tarride […] a installé au Grand-Hôtel son état-major. […] Après avoir rencontré quelque hostilité de la part des personnages concarnois qui se sont reconnus – caricaturés – dans le roman, toutes les libertés ont finalement été accordées aux «gens du cinéma». Derrière l'hôtel, il y a une petite ruelle […] dont l'importance est capitale dans le roman et dans le film. Pour des besoins stratégiques, il fallait qu'un bec de gaz en éclairât le coin. On en transporta un, arraché à dix mètres de là, et on le mit à l'endroit où le scénario l'exigeait. Pendant les scènes de nuit, on devait prendre l'horloge du beffroi […] à une heure du matin. On tourna cela vers dix heures du soir; l'horloge fut mise à une heure… […] Et comme la sonnerie avait été déréglée à la suite de l'opération, on entendit sonner le lendemain […] les heures les plus fantaisistes ! […] Rosine Deréan (l'actrice qui interprète Emma, ndlr) […] lorsqu'elle ne tourne pas, […] fait des réussites. […] Abel Tarride fume philosophiquement sa pipe, un indéfinissable sourire de Bouddha en suspens sur ses lèvres. […] Les clients de l'hôtel ne trouvent plus une chaise: le cinéma […] s'est emparé de la place ! Au milieu de tout ce branle-bas de combat, le magnifique berger allemand Whisky promène sa carrure d'athlète-chien. C'est lui le chien jaune. Il est doux, obéissant. […] Il regarde Rosine Deréan tenter sa quarante-quatrième réussite depuis le matin…"
Pour la petite histoire, mentionnons que le patron du Grand-Hôtel, en 1936, demandera à Simenon la permission de débaptiser son établissement pour lui donner le nom de l'Hôtel de l'Amiral, comme dans le roman, et c'est le nom qu'il porte toujours aujourd'hui…
A la fin mars, l'équipe cinématographique vient tourner les scènes d'intérieur aux studios de Billancourt. Cette fois, c'est un reporter du journal Paris-Soir qui se rend sur place: "Parmi les «spots» et les sunlights, on distingue une vaste salle de café de province. Les «intérieurs» de l'hôtel de l'Amiral à
Concarneau ont été hâtivement dressés. […] Au pied d'un escalier, Robert Lepers (qui interprète le rôle de l'inspecteur, ndlr) se penche avec sollicitude sur un nid de paille. On m'explique: Whisky, le chien jaune, a été blessé par les paysans et Deréan et Lepers le soignent ! Ah ! oui; mais où est Whisky ! Il n'est plus au studio, il dort ! […] Abel Tarride questionne: "J'entre avec ma pipe ou sans ma pipe ?"…
Le film sortira en juillet 1932, et n'aura pas le succès escompté, pas plus que celui de La nuit du carrefour, dont nous reparlerons bientôt… 

Murielle Wenger

martedì 22 marzo 2016

SIMENON-SIMENON. QUANDO IL GIOVANE GEORGES ERA EDITORIALISTA ALLA GAZETTE DE LIÈGE

Gli inizi da giornalista presso il quotidiano della sua città
SIMENON SIMENON. QUAND LE JEUNE GEORGES ETAIT EDITORIALISTE A LA GAZETTE DE LIEGE
Les débuts comme reporter dans le quotidien de sa ville
SIMENON SIMENON. WHEN YOUNG GEORGES WAS A REPOTER FOR THE LIEGE GAZETTE 
His beginnings as a reporter for the city's daily newspaper

Tutti conoscono le qualità del Simenon romanziere, ma forse non tutti sono a conoscenza dei suoi inizi come giornalista. Egli lavorò infatti presso la Gazette de Liége dal 1919 al 1922 (quando a dicembre partì per Parigi).
Occupiamoci stavolta del Simenon redattore ed editorialista. Già, editorialista, perchè il quotidiano della sua città natale gli affidò ben presto alcune colonne nelle prime pagine, spesso anche in prima pagina. Il giovane Georges aveva ben due rubriche in cui scriveva i suoi editoriali sui più svariati temi intitolati “Causons”e “Hors du Poulailler" firmandosi Georges Sim (in quest'ultimo caso si firmava, a volte, ironicamente Monsieur le Coq). Questi articoli non mancavano certo di sarcasmo, sagacia e talvolta persino irriverenza ed il giovanissimo Simenon teneva testa su argomenti di elevata importanza ai giornalisti degli altri periodici della città.
Nel settembre 1921 per diversi giorni, ad esempio, scrisse un botta e risposta sul problema della Vallonia, su un meeting in cui si parlava di annessione di questa alla Francia e sul bilinguismo in Belgio, in seguito ad una legge del luglio dello stesso anno. Il giornale Noss Pèron, il quale probabilmente aveva il dente avvelenato col futuro creatore di Maigret, poichè si era avvalso per qualche tempo della sua collaborazione, ironizzava sulla giovane età dell'editorialista della Gazette, dicendo che avrebbe avuto bisogno di una sonora sculacciata. Simenon non si scompose e consigliò ai suoi dirempettai una bella doccia fredda.
In altri casi nei suoi articoli si occupò dell'incuria amministrativa degli enti pubblici locali, per un lungo periodo scrisse testi sul problema ebraico,insomma il futuro genio della letteratura dimostrava una certa cultura e preparazione su vari temi di attualità (anche politica) che, uniti ad una giovanile e probabilmente caratteriale sfacciataggine, ne facevano la “piuma” più tagliente di Liegi. Questo apprendistato credo che sia stato per Simenon utile per le opere che scrisse nella maturità e ritengo che non andrebbe considerato di secondo piano, insomma penso che avrebbe potuto diventare un ottimo giornalista

Andrea Franco

lunedì 21 marzo 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET'S COMPASSION WORKS IN TWO WAYS

Not only for the perpetrator, but also for the victim.

SIMENON SIMENON. LA COMPASSION DE MAIGRET S'EXERCE DANS DEUX DIRECTIONS 
Non seulement pour le coupable, mais aussi pour la victime.
SIMENON SIMENON. LA COMPRENSIONE DI MAIGRET PRENDE DUE DIREZIONI
Non solo per il colpevole, ma ovviamente anche per la vittima 

That Maigret’s compassion often led him to let criminals go free stood out more and more as I worked my way through his hundred plus cases. I wish I had kept count of it. Now, a different manifestation of his compassion has caught my eye.

Hugh Eames published a series of essays in SLEUTHS, INC. As its subtitle, Studies of Problem Solvers, Doyle, Simenon, Hamett, Ambler, Chandler tends to suggest (Eric Ambler doesn’t feature a representative sleuth), the work is a rambling, disjointed compilation of ideas and observations. Despite this, the 50-page chapter entitled JULES MAIGRET—Georges Simenon does contain some valuable tidbits. In particular, Eames points out that Maigret’s compassion for the victims, frequently above and beyond that for the criminals, aids him in solving many crimes. Although some novel rereading is necessary to validate this concept, his premise is summarized below.

Eames offers Jules Maigret as “the most original” of the problem solvers in criminal fiction. A “rationale [that] is centered in compassion” gives Maigret the fundamental ability “to see himself in the situation of others.” Eames exemplifies the way this unique “ability to identify himself… …with the victim is responsible for many of his solutions” by means of one novel: Inspector Maigret and the Dead Girl, later Maigret and the Young Girl, both translations by the same person, Daphne Woodward.

Eames outlines how Inspector Maigret first learns as much as he can about the murder victim, Louise Leboine, in a method Simenon likens to the step-by-step process of photography. Once he has a good image of unfortunate, innocent Louise in mind, Maigret then tracks her last few steps to a bar where he extracts some final details from its bartender, Albert Falconi. We hear that the young girl sat alone on a stool at the bar, drank a martini, conversed with a male stranger, and left the bar with this man. That said, aware Louise would never, ever have behaved that way, Maigret arrests the liar on the spot. The criminal wonders: “How did you guess?” and the detective replies: “I did not guess. I knew right away.” He goes on to explain that the story was “perfect, almost too perfect, and I’d have believed it if I hadn’t known the girl.” The surprised Falconi asks, “You knew her?” and the informed Maigret responds, “I ended up knowing her quite well.”

Although one swallow doesn’t make a summer, the case cited by Eames does, at least, support his point. 


David P Simmons

domenica 20 marzo 2016

SIMENON SIMENON. 1932 L’ANNO DEI RECORD : SEI ROMANS DURS E QUATTRO MAIGRET

Il secondo anno dei Maigret, l'anno dei romans durs, l'anno dell'ingresso in Gallimard. Un anno difficile da dimenticare.
SIMENON SIMENON. L'ANNEE RECORD, SIX ROMANS DURS ET QUATRE MAIGRET
Le deuxième an des Maigret, l'an des romans durs, l'an de l'entrée chez Gallimard. Un an difficile à oublier
SIMENON SIMENON. 1932 THE YEAR OF RECORD: SIX ROMANS DURS AND FOUR MAIGRET
The second year of Maigret, the year of the romans durs, the year of entry in the Gallimard. A year difficult to forget.
1932. Simenon non ha ancora trent'anni. E già era Simenon. Nel senso che a guardarsi indietro poteva constatare una'attività quasi decennale di romanziere popolare, con racconti, romanzi brevi, oppure a puntate sui giornali, o su economici libricini destinati ad operai, cameriere, sartine, pendolari, gente con non molta istruzione, ma un gran voglia di leggere. E avventure, storie galanti, viaggi esotici, gialli, quello che chiedeva il mercato Simenon produceva. E lo faceva con la sua velocità e la sua versatilità, ben sapendo che era una scuola preziosa che lo avrebbe portato... lo avrebbe portato... ancora non sapeva che lo avrebbe portato a Maigret, ma aveva una fede incrollabile che un giorno avrebbe scritto i "suoi" romanzi, come li sentiva lui, come li voleva lui, romans durs, spietati come il destino, con le storie della gente di tutti i giorni, della stessa che poi li avrebbe letti e si sarebbe riconosciuta in quei personaggi, in quelle vicende,
E alle spalle di Simenon, vicinissimo, appena un anno, il boom del commissario di Quai des Orfèvres. Lanciati i primi due titoli il 20 febbraio dell'anno precedente, la loro pubblicazione era continuata al ritmo di uno al mese. Un successo crescente e la fama che finalmente si concentrava su un unico e solo nome, il suo, quello vero e non la ventina di pseudonii sparsi tra i circa duecento titoli del periodo precedente.
Ma ora proviamo noi a guardare avanti. Almeno per quel 1932 che si rivelerà un anno davvero eccezionale.
E l'anno per Georges parte appunto nel gennaio del '32 quando ad Antibes, a Le Roches-Gris inizia e finisce di scrivere L'Affaire Saint- Fiacre per la precisione il quattordicesimo Maigret in ordine di pubblicazione.
Come racconta Pierre Assouline nel suo Simenon Biographie "Les Roches Gris, boulevard James Wyllie, au Cap d'Antibes. E' in questa villa, presa in affitto dallo scrittore Henri Duvernois, che i Simenon si sistemano a dicembre (1931) dopo aver venduto l'Ostrogoth. Molto chic l'inverno in Costa Azzurra. Ma lo scrittore è lì prima di tutto per lavorare...". 
Infatti quel gennaio e quel posto dovevano avere qualcosa di speciale perchè nello stesso mese Simenon finisce di scrivere anche Chez les Flammands, altro Maigret doc.
A febbraio monsieur le romacier riposa. Ma lo aspetta un marzo di fuoco. Si è trasferito a La Rochelle (Charente Maritime) dove all'Hotel de France completa un terzo Maigret Le Fou de Bergerac. Ma è solo l'inizio. Sempre a marzo scriverà alla Richardière (dove rimarrà qualche tempo),a  Marsilly un comune  vicino La Rochelle, un roman dur  Le Passager du Polarlys, e subito un'altro La Locataire.
Ad aprile il nostro Georges  inizia (ma non termina) L'Evadé (il primo romans dur targato Gallimard)... si è impigrito? Macchè, a maggio sforna un'altro Maigret, Liberty-Bar.
Quell'estate non è tanto aria di vacanze se è vero che riuscì a completare ben tre romans durs! E' la volta de Les Pitard, poi Le clients d'Avrenos e infine Les Gens d'en face.
Giovane, in forze, capace di rimanere in ètat de roman per dieci/undici giorni consecutivi (ricordate che Simenon scriveva un capitolo al giorno) è evidente che questi dieci romanzi da gennaio a settembre non gli hanno portato via poi troppo tempo, se è e vero che in una decina di giorni terminava il romanzo, più un piccola pausa poi altri due o tre giorni per la revisione. Vogliamo contare quindici giorni in tutto? Bene fanno 150 giorni su 270. Avanzano 120 giorni... quattro mesi. Sbagliavamo a dire... niente vacanze. E poi non scordiamo che siamo ad ottobre e fino al 31 dicembre? Come occupare il tempo di tre mesi?
Niente paura nell'estate del '32 per esempio ha fatto un lungo viaggio in Africa e al ritorno ha scritto molti reportage per i giornali. 
Insomma avete il fiatone? Simenon no. E' all'inizio di quel meraviglioso viaggio nella letteratura, romanziere a bordo dei suoi romans durs, com'era nei suoi sogni quando ancora adolescente fantasticava nelle brume di Liegi. (m.t.)

sabato 19 marzo 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET CINE' OU QUELQUES IMAGES POUR "SE FAIRE UNE TOILE" AVEC LES TEXTES DE SIMENON

Le texte évoque, à l'aide de quelques exemples puisés dans les romans Maigret, l'écriture "cinématographique" de Simenon.

SIMENON SIMENON.SOME MAIGRET FILM-LIKE IMAGES THAT "TAKE YOU TO THE MOVIES" IN SIMENON TEXTES 
The text evokes Simenon's "cinematic" writing style with some examples drawn from the Maigret novels. 
SIMENON SIMENON. MAIGRET CINEMATOGRAFICO E QUALCHE IMMAGINE PER MONTARSI UN FILM CON I TESTI DI SIMENON 
Si parla della scrittura "cinematografica" di Simenon, con alcuni esempi dai Maigret


Dans son essai Moteur! Monsieur Simenon (éditions du Céfal, 1999), Michel Carly explore, comme il le dit si bien, "les relations intimes entre l'œuvre de Simenon et le cinéma, cherchant à mettre en lumière ce que le métier de romancier a de commun, de semblable avec l'art des images". Il évoque ainsi le "regard cinéaste" de Simenon, sa façon de mettre des intrigues en scénario, en images et en sons.
Il suffit d'ouvrir n'importe quel roman de Simenon pour réaliser combien l'art du créateur pousse le lecteur à "se faire son cinéma" avec les seuls mots et leur agencement, et combien l'écriture du romancier est "cinématographique", dans le sens premier du terme, une façon de faire bouger les mots comme des images sur un écran.
Pour le plaisir, je vous propose donc de puiser dans quelques romans de la saga maigretienne des phrases avec lesquelles on peut s'imaginer une scène au cinéma, et pour accentuer la référence, j'ai donné des titres à ces extraits, titres qui font référence, évidemment, à des films connus probablement de tous.

Bus stop
"La chance était avec lui. Un vieil autobus à plate-forme s'arrêtait au bord du trottoir, et il pouvait continuer à fumer sa pipe en regardant glisser le décor et les silhouettes des passants. […] Sur la plate-forme de l'autobus, il se gavait des images d'un Paris colorié comme un album pour enfants" (La patience de Maigret

Some like it hot
"Elle avait une façon bien à elle de poser ses deux coudes sur la table et alors les seins pressés l'un contre l'autre jaillissaient à demi du peignoir" (L'écluse no 1)
"elle avait des seins très formés et pointus qu'un corsage trop serré mettait en valeur. […] Elle avait même eu soin, en s'asseyant devant lui, de relever sa jupe plus haut que ses genoux pointus." (Cécile est morte)

Singing in the rain
"La pluie tombait toujours, si légère que les gouttelettes semblaient se poser délicatement les unes sur les autres pour former sur le pavé une sorte de laque sombre." (Maigret tend un piège)
"On voyait la pluie tomber à torrents, une pluie d'été, longue et très fluide, qui mettait des hachures claires dans la nuit" (Maigret et l'inspecteur Malgracieux)

Les lumières de la ville
"Maigret poussait la porte tournante, découvrait les guirlandes de lumières des Champs-Elysées qui, sous la pluie, l'avaient toujours fait penser à des regards mouillés" (L'amie de Madame Maigret)
"les becs de gaz dessinaient, en les ourlant d'un perlé lumineux, la perspective des avenues autour de l'Arc de Triomphe" (La première enquête de Maigret)

Quai des Orfèvres
"On entendait les portes s'ouvrir et se fermer, des pas dans le couloir, des sonneries de téléphone, un cliquetis continu de machines à écrire" (Cécile est morte)
"Le bureau de Maigret, à la fin, ressemblait à un corps de garde, avec des verres vides, des assiettes de sandwiches sur la table, des cendres de pipe un peu partout sur le plancher et des papiers épars" (Maigret et l'inspecteur Malgracieux)

La dolce vita
"Maigret était heureux ! Il avait mangé comme quatre, bu comme six, aspiré le soleil par tous les pores comme cinquante candidates à un concours de maillots de bain." (L'improbable Monsieur Owen)

Murielle Wenger

venerdì 18 marzo 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET COMES BACK ON MARCH 28

On the upcoming television series and Rowan Atkinson, the new Chief Inspector Maigret.

SIMENON SIMENON. MAIGRET REVIENT LE 28 MARS 
Sur la série télévisée à venir et Rowan Atkinson, le nouveau commissaire Maigret
SIMENON SIMENON. 28 MARZO, IL RITORNO DI MAIGRET 
La prossima serie televisiva e Rowan Atkinson, il nuovo commissario Maigret
A new Maigret television film series by ITV will begin appearing on March 28th. First out of the box will be a two-hour standalone presentation: Maigret Sets A Trap (Maigret tend un piège). Due to follow, but at a so far unspecified date, is Maigret’s Dead Man (Maigret et son mort).
ITV, a commercial television network centered in Britain, plans a full 12 episodes in a series to be entitled Maigret. French public television channel France 3, German public broadcaster ARD, Swedish broadcaster TV4, and Danish DR are all expected to run the series eventually. Whether the USA will join in is not yet clear.
In the first production, after the stabbings of five women in Montmartre, Maigret sets up a complicated ruse that succeeds in flushing out the apparent serial killer. However, after the arrest, another stabbing occurs….
In the second production, a mysterious man heckles Maigret with a string of telephone calls, claiming someone is following him throughout Paris with the intention of killing him. Suddenly, the calls stop and an unidentified body turns up, so Maigret sets up another ruse that only succeeds in triggering another murder….
Rowan Atkinson plays Jules Maigret. Atkinson faces a challenge in this straight dramatic role because his experience has been primarily that of a comic actor. According to Daily Mail.com, “this is his first foray into crime drama.”
If interest and motivation are useful determinants of success in acting, Atkinson sounds promising in this role. He has said, “I have been a devourer of the Maigret novels for many years and I’m very much looking forward to playing such an intriguing character, at work in Paris during a fascinating period in its history.” Furthermore, the Daily Mail described him as “an actor who will take only the roles he really loves.”
A reservation of mine is how Atkinson will look. Readers know Maigret is massive (massif). Whether big, wide, heavy, or fat (I’ve read he approached 250 pounds), the stories emphasize his large size, sometimes equating him with large animals. An elephant and a bear are two that come to mind. Judging from the images I’ve seen so far, Atkinson doesn’t evoke either of these. Curiously, Maigret AKA Simenon devotes a few pages in Maigret’s Memoirs to his observations about how various movie and television actors have not looked like him. Unless this newest actor has bulked up considerably, he’ll have to rely on the way he moves to effectively depict the pachyderm (pachyderme) that Maigret readers anticipate. Atkinson has a reputation as a physical performer, but it’s as a comic one, and there’s never anything comic about Maigret. Thus, if Atkinson doesn’t look massive, he will have to play massive to succeed.
Size considerations aside, it will be interesting to see how Atkinson stacks up against Rupert Davies, Michael Gambon, Richard Harris, and Charles Laughton, the other well-known Maigret portrayers in Anglophone films.
David P Simmons

giovedì 17 marzo 2016

SIMENON SIMENON. MA QUANTI NIPOTI HA IL COMMISSARIO MAIGRET?

Seguendo le orme del celebre zio - il commissario Jules Maigret - anche i nipoti hanno scelto di fare i poliziotti.

SIMENON SIMENON. MAIS COMBIEN DE NEVEUX LE COMMISSAIRE MAIGRET A-T-IL ?
Marchant sur les traces de leur célèbre oncle – le commissaire Jules Maigret – ses neveux aussi ont choisi de devenir policiers.

SIMENON SIMENON. BUT HOW MANY NEPHEWS DOES CHIEF INSPECTOR MAIGRET HAVE?
Following on the heels of their famous uncle – Chief Inspector Maigret – his nephews have also chosen to become police officers

Tutti poliziotti i nipoti del commissario Maigret? Sono davvero tre, come appaiono in un romanzo e due racconti di Georges Simenon? O quest’ultimo, come spesso è accaduto in altre occasioni, cambia nome, forse per sbadataggine, allo stesso personaggio? Non chiama, per esempio, Henriette la signora Maigret e altrove Louise?

Intanto facciamo la conoscenza dei tre nipoti, ammesso, effettivamente, che siano tre.
Il primo è Philippe Lauer – che compare nel romanzo Maigret (oppure L’ispettore ingenuo) – di cui si sa che è figlio di una sorella della signora Maigret, e che, dopo avere prestato servizio a Parigi presso il Quai del Orfèvres (in cui è entrato per intercessione dello zio), capisce di non possedere la stoffa del buon investigatore e, pertanto, abbandona la polizia e se ne torna in Alsazia.
Il secondo è Jérôme Lacroix – anch’egli impiegato al Quai des Orfèvres – che compare nel racconto La signorina Berthe e il suo amante.
Il terzo è Paul Vinchon – familiarmente detto Popaul – ispettore alla frontiera con il Belgio e protagonista del racconto Jeumont, 51 minuti di fermata.
Dunque: tre distinti nipoti, come sopra si diceva, o sempre lo stesso personaggio con nomi diversi?
Soltanto di Jérôme Lacroix abbiamo una precisa descrizione dell’aspetto fisico e del carattere: “…era un giovane alto e ossuto, con i capelli folti e l’aria cocciuta. Aveva il naso lungo, gli occhi piccoli, mani e piedi enormi, e dava l’impressione di essere triste, ostinato, pronto a farsi tagliare a fette che venir meno al proprio dovere” (Adelphi 2013 - traduzione di Marina Di Leo).
Quanto a Paul Vinchon, nessun accenno, purtroppo, alla sua fisionomia.
Di Philippe Lauer, invece, si sa che “era miope e, visti da una certa angolatura, dietro al vetro degli occhiali, i suoi occhi parevano immensi, il che gli conferiva l’aria sbigottita di un bambino” (Mondadori 1988 - traduzione di Rosalba Buccianti); e più oltre: "Era un ragazzo alto, corpulento, dai capelli rossi e la pelle rosea.” Descrizione, quest’ultima, che solo in parte coincide con quella di Jérôme Lacroix, del quale però – come di Paul Vinchon – non si dice affatto che porti gli occhiali.
E allora?
Tre personaggi o sempre lo stesso con nomi diversi?
Sembra quasi che Simenon, quanto ai nipoti del commissario, abbia voluto trasformare i propri lettori in tanti investigatori – quasi in tanti Maigret -, affidando loro l’incarico di svelare il mistero, ma gli indizi, purtroppo, sono pochi e alquanto insufficienti.
Paolo Secondini