mercoledì 20 luglio 2016

SIMENON SIMENON. I PIU' RICERCATI DAI COLLEZIONISTI

Ecco quali sono i libri più rari di Simenon

SIMENON SIMENONLES PLUS RECHERCHES PAR LES COLLECTIONNEURS 
Voici quels sont les livres les plus rares de Simenon 
SIMENON SIMENONTHE MOST SOUGHT AFTER BY COLLECTORS 
Here are Simenon’s rarest books 

Le opere di Simenon, si sa, sono state e sono ancora oggi oggetto di grande interesse per i collezionisti. Occupiamoci qui di quelle più ricercate e rare, limitandoci a quelle pubblicate sotto il patronimico dell'autore, con un occhio di riguardo per le edizioni italiane. 
Andando in ordine cronologico troviamo nei gialli economici Mondadori numero 5 del 1934 L'impareggiabile signor Leborgne, un libro sottile formato albo, abbastanza raro che altri non è che la raccolta di racconti Les treize mystères pubblicata in Francia nel 1932; dello stesso anno è il volume "Il super romanzo delle Vacanze" che contiene sei romanzi e un reportage. Nello specifico si tratta di: "L'inglese" (L'homme de Londres), "Il colpo di luna" (Le coup de lune), "La casa sul canale" (La maison du canal), "L'asino rosso" (L'âne rouge), "Quelli di fronte" (Les gens d'en face)," Il delitto della signora Pontreau" (Le haut mal), "Tra le quinte della polizia parigina" (Du Quai des Orfèvres à la rue des Saussaies – En marge de l’affaire Staviskyles coulisses de la police). E' del 1952, il numero 31 della collana I romanzi della palma "Il destino dei Malou" (Ldestin des Malou -1947), un libro che fino alla sua pubblicazione con Adelphi avvenuta nel 2012 era uno dei romanzi simenoniani tradotti nella nostra lingua tra i più difficili da trovare. La serie più difficile da trovare è però certamente quella della collana "L'altro Simenon", con sovraccopertina illustrata, edita nel 1962 e '63 con in assoluto il titolo più ricercato dai collezionisti del nostro Paese: "Marie la strabica" (Marie qui louche -1951). 
Di non facile reperibilità anche gli altri 4 titoli :"Il segretario" (titolo “strano” che corrisponde a L'aî des Ferchauxin pratica il libro viene chiamato con il nome dell'altro protagonista rispetto all'originale),"La finestra dei Rouet" , "Il grande Bob", "La cassaforte dei Mauvoisin" (Le voyageur de la Toussaint ). Particolare, invece, "Il caso di Maigret e l'informatore" (Maigret et l'indicateur), il penultimo Maigret scritto da Simenon, il quale era stato “dimenticato” dall'editore Mondadori e venne pubblicato solo nel 1991 nella collana Mystbooks con sovraccopertina di Pintér: fino a pochi anni fa veniva conteso a suon di rilanci danarosi in un famoso sito di aste on line ogni volta che veniva messo in vendita ma, dopo la sua pubblicazione presso Adelphi, ha perso quasi tutto il suo valore. Si tratta comunque del Maigret con meno edizioni italiane. 
Infine, a livello internazionale, va ricordato che il Simenon più ricercato è, probabilmente, La Folle d' Itteville, unica novella fotografica dell 'editore Haumont con immagini di Germaine Krull, si tratta di un'inchiesta dell'ispettore G7 stampata nel 1931. Il libro è rarissimo anche perché sono pochi gli esemplari senza errori tipografici. 
Andrea Franco

martedì 19 luglio 2016

SIMENON SIMENON. PLACE DES VOSGES, SIMENON JOUE AVEC LA VIE

Comment Simenon vivait place des Vosges, et ce qu'il y faisait 

SIMENON SIMENON. PLACE DES VOSGES, SIMENON GIOCA CON LA VITA 
Come Simenon viveva place des Vosges, e cosa stava facendo li 
SIMENON SIMENONTHE PLACE DES VOSGES, SIMENON PLAYS WITH LIFE 
How Simenon lived on the Place des Vosges and what he was doing there 

1924. Une année qu'on peut qualifier comme un premier tournant dans le parcours littéraire de Simenon: après avoir "gâché du plâtre" en écrivant des centaines de contes pour les journaux, le voici prêt à passer à l'étape suivante: rédiger des romans. Pour le moment, il va s'agir de romans populaires, car il ne se sent pas encore la main assez sûre pour plonger dans la "vraie littérature". Au printemps 1924, Simenon écrit son premier roman populaire, le Roman d'une dactylo, et il va enchaîner avec des dizaines et des dizaines de textes de la même eau, ce qui lui permet d'augmenter sensiblement ses revenusPour marquer cette nouvelle étape, Simenon effectue un déménagement aux résonances symboliques: avec Tigy, ils quittent la chambre meublée de l'hôtel Beauséjour, rue des Dames, et ils s'installent place des Vosges. On ne sait pas à quelle date exactement (dans ses Souvenirs, Tigy parle du 15 avril), mais on a retrouvé une quittance de loyer datée de juillet, ce qui prouve qu'ils y sont déjà à ce moment-là. Quitter les hauteurs de Montmartre pour rejoindre le "centre historique" de Paris en dit long sur les ambitions de SimenonIl aspire à un autre "standing", et si au début le logement de la place des Vosges ne comporte que deux pièces, avoir la mention de cette adresse sur une carte de visite, "ça en jette"… 
Au 21, place des Vosges, les Simenon occupent, selon les mots de Tigy, "au rez-de-chaussée donnant sur une grande cour intérieure: une assez grande pièce qui nous servira de studio, flanquée d'un réduit dont nous ferons encore cuisine et cabinet de toilette. Il n'y a pas d'eau courante – qu'il faut aller chercher dans une petite cour – mais le vieil immeuble a de l'allure et nous sommes ravis." Version Simenon: "Nous occupions une vaste pièce, très haute de plafond […], avec deux fenêtres qui donnaient sur une cour pavée au fond de laquelle quelques arbres et quelques arbustes mettaient une note de verdure. Cette pièce servait à peu près de tout. Un divan tenait lieu de lit. Une grande table était à la fois mon bureau et la table de salle à manger. " (Un homme comme un autre). C'est là que Simenon va "se transformer en usine à romans", toujours selon Tigy. Lui écrit, elle peint, et ils vont "passer la ligne" de la Seine pour écumer Montparnasse, la Coupole sur un air de jazz, dans la déferlante Joséphine Baker…  
C'est place des Vosges que, pour la première fois, Simenon sacrifie à la "folie des
grandeurs": en 1927, grâce aux substantiels revenus assurés par les contes et les romans populaires, il peut louer un second logement au deuxième étagedont les fenêtres donnent cette fois sur la place où on entend le chant des fontaines, et qui comporte une petite cuisine, une salle de bain, et une grande pièce, dont Tigy décore les murs de formes géométriques de couleurs bleue, violette, lilas, gris, olive et ocre; on meuble Arts Déco, Simenon installe un projecteur de cinéma qui envoie des faisceaux de lumière colorés, des rideaux de velours noir, et, surtout, un grand bardont le dessus de verre est éclairé par des lampes disposées en dessous, avec des tabourets aux pieds jaunes et au siège de cuir noirOn va y donner des fêtes carabinées, l'alcool coule à flots, Simenon prépare force cocktails, afin, dit-il (dans Quand j'étais vieux) "d'obtenir plus vite chez mes invités le décalage qui me permettait de les voir à nus." Comme Simenon l'écrit dans Un homme comme un autre, il joue à la vie, tout l'amuse, il est sûr de lui et de l'avenir. Et s'il n'est pas en reste dans les beuveries, cela ne l'empêche pas de se lever aux petites aurores pour taper des dizaines de pages de nouvelles et de romans.  
Mais, avec Simenon, il y a un temps pour tout; comme l'écrit Tigy: "on n'a pas un décor de cette sorte, si ce n'est pour en presser le jus jusqu'à la dernière goutte. Dans cet ordre d'idées, je pense que Georges est talonné par le désir d'épuiser le sujet jusqu'à l'écoeurement." Et un jour, Simenon en a assez des fêtes folles, et c'est la navigation sur les canaux de France et d'ailleurs qui va l'attirer, en attendant la recherche d'un nouveau nid, qui sera Marsilly… Paris ? Il y reviendra plus tard. Presque dix après, il passera une nouvelle ligne dans la géographie sociologique de la capitale, et il louera cette fois un luxueux appartement du boulevard Richard-Wallace. Mais ceci est une autre histoire… 

Murielle Wenger