sabato 30 luglio 2016

SIMENON SIMENON. DES PETITS COCHONS SANS QUEUE… NI TETE…

A propos d'un recueil de nouvelles quelque peu oublié 

SIMENON SIMENON. LITTLE PIGS WITHOUT TAILS… OR HEADS 
About a somewhat forgotten collection of short stories 
SIMENON SIMENON. MAIALINI SENZA CODA…  NÉ CAPO… 
A proposito di una raccolta di racconti un po' dimenticata 
Après la parution, en 1945, de Je me souviens, puis en 1946 de Trois chambres à Manhattan, la collaboration entre Simenon et Sven Nielsen pour les Presses de la Cité prend, dès 1947, un certain rythme de croisière, avec entre quatre et huit volumes édités annuellement. Comme Simenon lui-même alterne la rédaction des Maigret et des "romans durs", il suffit à son éditeur d'en faire de même avec les parutions, et le système marche assez bien… jusqu'à l'été 1950. A ce moment-là, Simenon est pris par des événements personnels (divorce avec Tigy, remariage avec Denyse, installation en juillet à Lakeville), qui font qu'il n'a rien de neuf à transmettre, en fait de texte, à son éditeur: il a écrit en février L'enterrement de Monsieur Bouvet (qui sera publié en juin), et depuis, juste une longue nouvelle, un Noël de Maigret, rédigée en mai (certaines bibliographies mentionnent la rédaction de la nouvelle Sept petites croix dans un carnet en avril, tandis que d'autres fixent cette rédaction en septembre… nous reviendrons probablement un jour sur le sujet, après quelques recherches…). Ce n'est évidemment pas suffisant pour en faire un volume, même sous la forme d'un recueil de nouvelles, comme on l'avait fait en 1947 avec Maigret et l'inspecteur malgracieuxLe romancier ne reprendra son activité rédactionnelle qu'au début septembre, pour écrire Tante Jeanne 
En attendant, Nielsen verrait probablement d'un bon œil la parution d'un Maigret (conjecture de notre part, qu'il faudrait confirmer par l'analyse de la correspondance entre Simenon et son éditeur, dont nous appelons encore une fois de nos vœux la publication…). Simenon retrouve alors dans ses cartons les textes de quelques nouvelles, inédites ou n'ayant fait l'objet que d'une publication dans des journaux. Il exhume ainsi deux nouvelles avec Maigret, toutes deux écrites en 1939, L'homme dans la rue et Vente à la bougie; deux nouvelles écrites en janvier 1945: Le deuil de Fonsine et Madame Quatre et ses enfants; quatre nouvelles écrites en août et novembre 1946: Un certain monsieur Berquin, L'escale de Buenaventura, Sous peine de mort, Les petits cochons sans queue; enfin, Le petit tailleur et le chapelier, écrite en avril 1947, dont Simenon développera le thème dans le roman Les fantômes du chapelier 
Ces neuf nouvelles seront donc réunies dans un recueil, à paraître en août 1950. Il semblerait qu'au départ, le titre du volume devait être "Les petits cochons sans queue"; les biographes nous disent que ce titre serait celui figurant sur la page de titre de l'édition originale, ce que nous n'avons pu vérifier, et nous appelons nos lecteurs qui posséderaient cette édition à nous confirmer le fait via les commentaires au bas de ce billet; pour les éditions postérieures, que nous possédons, ce n'est plus le cas; mais toutes les éditions connues (l'originale également) portent sur leur couverture le titre "Maigret et les petits cochons sans queue". Pourquoi ce choix d'intégrer le nom du commissaire, alors qu'il n'est présent que dans deux nouvelles seulement ?  
A notre avis, trois raisons peuvent être avancées: la première est celle mentionnée plus haut, à savoir le désir de Nielsen de placer un Maigret entre deux romans durs; la deuxième serait simplement le fait qu'un volume comprenant le mot "Maigret" avait de toute façon davantage de chances de se faire vendre…; enfin, la troisième serait plus prosaïquement qu'à la date où le volume est édité, le style des couvertures est en train de changer: on supprime les jaquettes illustrées de dessins en couleur, et la couverture sera dorénavant photographique (comme l'avaient été les premiers Maigret chez Fayard…), en noir et blanc, sur laquelle se détachent le titre en blanc et le nom du romancier en rouge pour les "romans durs"; on inaugure donc ce nouveau style avec l'édition originale de Maigret et les petits cochons sans queue, où le mot "Simenon" et le titre seront en blanc, tandis que le mot "Maigret" éclate dans un dégradé arc-en-ciel 
Quelle que soit la véritable raison, une chose est sûre: le résultat de ce recueil est assez disparate, une alignée "à la queue leu leu", comme l'écrit spirituellement un critique dans un journal de l'époque, de textes chacun d'un genre et d'une thématique différents, que le hasard seul, pourrait-on dire, a réunis, et qui n'a probablement dû son succès qu'au fait qu'il a été intégré dans la collection des Maigret… Mais ce sont néanmoins des nouvelles qui méritent mieux que le relatif oubli où les laissent souvent les exégèses simenoniennes…   

Murielle Wenger 

venerdì 29 luglio 2016

SIMENON SIMENON. PARTITE PER LE VACANZE, MA NON FATE I "TURISTI DA BANANE"

Cittadini che partono per i luoghi esotici con l'illusione di poter vivere solo con le risorse della natura

SIMENON SIMENON- VOUS PARTEZ POUR LES VACANCES, MAIS NE SOYEZ PAS DE "TOURISTES DE BANANAS"
Les citoyens qui arrivent dans les lieux exotiques  avec l'illusion de vivre seulement avec les ressources de la nature
SIMENON SIMENON- YOU ARE LEAVING ON VACATION, BUT YOU WON”T BE "TOURISTES DE BANANAS"
About people ending up in exotic places with the delusion of relying on natural resources only 


29 luglio venerdì. per molti, quelli che vanno in ferie ad agosto, è iniziato il count-down, anzi, essendo il 1°agosto lunedì, di fatto oggi è l'ultimo giorno di lavoro, il weekend dedicato a preparativi e/o al viaggio e da lunedì é già vacanza piena
Che tipo di turisti siete voi che partite in questo agosto 2016, sprezzanti del pericolo e decisi fino all'ultimo a non rinunciare alle mete esotiche?
Se siete europei, dovreste dimostrare una certa cautela e molti dubbi a cercare l'esotico ad est, o anche solo nell'Africa mediterranea. Certo, gli ultimi tempi ci hanno insegnato che non siamo sicuri nemmeno nel solito bar sotto casa o in una piccola chiesa fuori mano come quella di Saint Etienne du Rouvray... ma certo le meravigliose isole greche, sono vicine alla Turchia, che è vicino alla Siria e le incandescenti terre del Califfato non sono poi così lontane.
Se per trovare l'esotico vi rivolgete verso ovest, dovete fare un lungo salto per passare l'oceano e arrivare a piè pari in una delle isole dell'America Centrale. Ma lì siamo vicino al turbolento Messico e più su gli Usa, dove, tra disordini razziali e attentati di sedicenti fondamentalisti islamici, non tira proprio un'aria da vacanza.
E allora? Beh se proprio non potete far a meno dell'esotico, buttatevi lontano. Altro emisfero, agli antipodi dell'Europa, isole davvero isolate da tutto e da tutti: Thaiti nella Polinesia francese, zona meridionale dell' oceano Pacifico, a metà strada tra l'Australia e l'America del Sud.
Esotico è sicuramente esotico. Isolato è davvero molto isolato. 
E' proprio lì, tra febbraio e marzo del 1935, che si trova Simenon, insieme alla moglie Tigy, in una delle tappe del suo giro intorno al mondo. Isole che lasciarono un certo segno nella sua memoria tanto che  due anni dopo scrisse un romanzo ambientato proprio lì: "Touriste de bananes".
"... E' una nostra espressione per indicare certi passeggeri che partono per le isole (esotiche n.d.r)  con l'idea di vivere una vita al naturale - spiega Simenon  proprio nel romanzo - lontano dal mondo, senza preoccuparsi del denaro, nutrendosi di banane e di noci di cocco...".
E proprio così è il protagonista della vicenda. Un giovane che sfugge al suo passato, ammaliato dalla prospettiva di poter vivere nella natura, nutrendosi di quello che vi si trova, dormendo in rifugi improvvisati e temporanei senza nessuna di quelle norme e di quelle preoccupazioni che regolano l'uomo di città nel mondo occidentale.
Per il nostro protagonista, Oscar Donadieu, i problemi iniziano già durante il viaggio in nave, causa una giovane indigena, Tamatea, per la quale Oscar deve rivaleggiare con il comandante Lagre, un tale imbarcato perché a Thaiti deve essere giudicato per l'omicidio di un giovane uffciale. Una volta sbarcati poi alloggia per qualche tempo all'hotel Au Relais de Meridéns, ma poi trova un rifugio nella giungla e pensa di poter iniziare quella vita che tanto aveva sognato. Ma le vicende lo confondono, la giovane thaitiana di cui diventa sempre più intimo, la solitudine che si fa sempre più pesante, e il processo del comandante Lagre che gli rivela le bassezze della giustizia, e non solo, che permeano anche quell'isola.
La delusione lo attanaglia sempre più forte. Quella che credeva la soluzione ai suoi problemi diventa il problema più grande e, nonostante la vicinanza di Tamatea, la sua fine sarà drammatica.
Su questo romanzo ci sono parecchi annotazioni da fare. Innanzitutto che è stato scritto in un'altra isola che Simenon amava profondamente, Porquerolles. Poi, il titolo originariamente doveva essere Les Dimanches de Thaiti, tanto che è rimasto come sottotitolo. Alcuni sostengono che in qualche modo questo romanzo vada considerato come un prosieguo de Le Testament Donadieu (scritto sempre a Porquerolles nel '36) visto che Oscar non sarebbe altro che Kiki, il piccolo dell'omonima famiglia. 
Nel periodo della letteratura popolare, nel 1929, Simenon già sognava la Polinesia tanto che in quell'anno scrisse due romanzi d'avventura proprio ambientati in quelle isole, come Georges Sim Le Roy du Pacifique (Frenczy) e come Chirstian Brulls Capitain S.O.S. (Fayard).
Solo che allora, invece di avere davanti una spiaggia candida e un mare cristallino, aveva una consumata copia dell'Atlante Larousse. ((m.t.)

giovedì 28 luglio 2016

SIMENON SIMENON. SOMEONE PULLS “THE COMMUNICATION CORD” AND TRIGGERS A MYSTERY

The Little Doctor takes another case and puts his life in danger. 

SIMENON SIMENON. ON TIRE SUR LA SONNETTE D’ALARME” ET DECLENCHE UN MYSTERE 
Le Petit Docteur prend un autre cas et met sa vie en danger. 
SIMENON SIMENON. QUALCUNO METTE IN AZIONE L'ALLARME E PROVOCA UN MISTERO
Le Petit Docteur affronta un'altro caso e mette la sua vita in pericolo

According to Simenonthe 11th adventure in The Little Doctor collection came “closest to the notorious ‘perfect crime’ dear to all criminologists.” A prudish religious candle maker, Etienne Chaput, was riding alone in an overnight train compartment with a seductive young woman he did not know. All of a sudden in the middle of the night, she pulled the emergency alarm cord and stopped the train at an isolated rural site. After lodging a complaint of sexual molestation against Chaput with the train conductor and leaving a false address with the summoned police, she walked off into the night and disappeared without a trace. Fearing scandal and worried about blackmail, Chaput hires doctor-detective Jean Dollent to get him out of the messAlthough Dollent doubts the truth of the story, he takes the case. As one has come to expect of him, he solves the mystery quickly, but not without running great risks and becoming very afraid in the process. Dollent begins his investigation by going to the precise spot where the train had stopped. He takes a room at an inn beside the tracks and makes up a fake story of his own to draw information from its two innkeepers. Surprisingly, they respond with what seem more like taunts than answersIn fact, they seem to be asking the questions of him, and Dollent gets the feeling he is slowly being drawn into a trap. Things become even more confusing and threatening when Chaput telephones him out of the blue and later on arrives on the scene in an apparent effort to get him to drop the inquiry. The frightened Dollent decides he must escape, but his car won’t start, so hflags down a truck and palms an already written plea for help to its driver. 
Back at the inn, he submits to nervously playing cards and heavily drinking with what now looks to be a gang of threeAfter they pour him into bed, “drunk, drunker than he had ever been (and drunker than Maigret ever gets), the doctor puts his finger down his throat and vomits up the booze. This trick, which he had formerly employed after “drinking bouts in his student days,” enables him to stay awake enough to overhear the treacherous three talking downstairs. They are plotting his murder and how to dispose of his corpseJust as they start up the stairs to do the job, suffice it to say, his clever pre-planning pays off. Dollent downs a final brandy for the road and heads off with the souvenir sledgehammer meant to do him in. “It was the first piece for his display, the beginning of a collection! 
Herein, Simenon develops a complex story with more twists and tension than the previous ten in the collection. In the beginning, all seems rather predictable. There are pretty obvious explanations for the sudden train stop and unfounded accusations. However, the author gets trickier and trickier, putting his detective into escalating difficulty with his suspects seeming to gain the upper hand. “He saw, rather he sensed threats everywhere.” Flustered and frightened (in a way Maigret never is), Dollent feels he is caught in a flytrapThe reader, too, is unsure of the outcome, but Simenon presents a satisfactory, if serendipitous, solution. 

David P Simmons