domenica 25 settembre 2016

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SIMENON SIMENON. MAIGRET DISEMBARKS AT ANGLOFONIA
The first Maigret novels translated in English

SIMENON SIMENON. MAIGRET DEBARQUE EN ANGLOPHONIE
Les premiers romans Maigret traduits en anglais 
SIMENON SIMENON. MAIGRET SBARCA NEI PAESI ANGLOFONI
I primi romanzi di Maigret tradotti in inglese





The first Maigret novels had just come out at Fayard when the translation requests arrived from Norway, Italy, Great Britain, USA, Portugal, Denmark and Spain. For the English translations, first served were the Americans: in 1932 the New York publisher Covici released two novels, the same as the first ones at Fayard: Le pendu de Saint-Pholien (The Crime of Inspector Maigret) and Monsieur Gallet, décédé (The Death of Monsieur Gallet).
In 1933 Covici published two other novels, but strange enough, he didn't choose the next ones in Fayard's order of publication (which would have been Le charretier de la Providence and Le chien jaune): he preferred La nuit du carrefour (The Crossroad Murders) and Pietr le Letton (The strange case of Peter the Lett). Meanwhile, still in 1933, in the United Kingdom the publisher Hurst & Blackett released Introducing Inspector Maigret, that included the same two novels as the first published by Covici, and, later on in the same year, Inspector Maigret Investigates, with the other two novels released at Covici.
Simenon made then a short promoting stay in London, as the correspondent of The Central Queensland Herald told on March 16, 1933: "Georges Simenon, the French "Edgar Wallace", who at the age of 30 has more than 300 books to his credit, has been sightseeing in London. [….] His hero, Inspector Maigret, is almost as well known on the Continent as is Sherlock Holmes over here."
In 1934 Covici published another book which included L'ombre chinoise and Le charretier de la Providence (The Shadow in the Courtyard and The Crime at Lock 14). The same two novels were used by Hurst & Blackett in the same year for The Triumph of Inspector Maigret.
But Simenon wasn't so satisfied with Covici and Hurst & Blackett, and he looked for other publishers: in 1939 he transferred the translation rights to the American Harcourt and the British Routledge. And so the anglophones could at last discover Le chien jaune (A Face for a Clue) and La tête d'un homme (A Battle of Nerves), while waiting to read the other Fayard novels. But this is another story… (Murielle Wenger)
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SIMENON SIMENON. UNA STORIA DI COPERTINE
Ma le copertine della prima collana da Mondadori sono veramente identiche a quelle di Fayard ?

SIMENON SIMENON. UNE HISTOIRE DE COUVERTURES
Les couvertures de la première collection chez Mondadori sont-elles vraiment identiques à celles de Fayard ?
SIMENON SIMENON. A STORY ABOUT COVERS
Are the covers of the first Mondadori collection really the same as those of Fayard ?

Nel loro libro Simenon in Italia Marco Biggio e Andrea Derchi dicono che nel 1932, la casa editrice Arnoldo Mondarori acquistò tutti i diritti di pubblicazione in Italia delle opere di Simenon. I primi romanzi tradotti e pubblicati sono, nel settembre 1932, L'ombre chinoise (L'ombra cinese) e Le pendu de Saint-Pholien (Il viaggiatore di terza classe). La nuova collana è prima chiamata "I libri neri", poi "I romanzi polizieschi di Simenon". Quattro romanzi sono pubblicati sotto la prima denominazione, quindi seguono otto volumi sotto la seconda. Le copertine usano le illustrazioni delle uscite originale da Fayard. Biggio e Derchi dicono che le copertine di questi dodici volumi sono del tutto identiche a quelle dei volumi Fayard. Questa affermazione però necessita una piccola correzione: se si paragona le immagini delle copertine italiane a quelle francesi, risulta che nove sono identiche, ma che le tre ultime di Mondadori hanno una diversa illustrazione. Qui la prova:
(m.w./m.t.)

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L'ENIGME DE MAIGRET
Un petit jeu pour les maigretphiles
SIMENON SIMENON. L'ENIGMA DI MAIGRET
Un piccolo gioco per i maigretofili 
SIMENON SIMENON. THE MAIGRET RIDDLE
A little game for the Maigret fans


Enigme no 3

Par de multiples détails, Simenon a rendu son personnage extrêmement vivant, et il l'a souvent montré dans des situations de la vie quotidienne: Maigret suant sous la chaleur, Maigret souffrant d'un rhume, etc. Il est même arrivé au romancier de nous faire savoir que le commissaire a des besoins… naturels… ce qui, vous en conviendrez, n'est pas habituel dans la littérature: pouvez-vous imaginer Agatha Christie en train de nous parler d'Hercule Poirot se rendant aux WC ?!... Simenon, lui, l'a fait… La preuve: "Il avait une demi-heure devant lui et, après un instant passé dans l'urinoir, tout au bout du quai, il poussa la porte du buffet, se dirigea vers une des nombreuses tables". Alors, dans quel roman trouve-t-on cette phrase ? A vous de chercher ! La réponse la semaine prochaine dans ce magazine…


La solution de l'énigme no 2

"Maigret, après avoir bourré sa pipe, retire son veston et exhibe des bretelles mauves que sa femme lui a achetées la semaine précédente. Le commissaire de police sourit à la vue de ces bretelles qui, pour comble, sont en soie, et Maigret se renfrogne." Cette scène, pleine de l'humour subtil de Simenon, se trouve au premier chapitre de Signé Picpus, lorsque Maigret se rend chez la voyante assassinée.

sabato 24 settembre 2016

SIMENON SIMENON. SAINT-FIACRE, UNE AFFAIRE AU CINEMA


A propos du film "Maigret et l'affaire Saint-Fiacre", et de l'adaptation d'un roman 

SIMENON SIMENON. SAINT-FIACRE, UN AFFARE AL CINEMA 
A proposito del film "Maigret e il caso Saint-Fiacre"e dell'adattamento di un romanzo  
SIMENON SIMENON. SAINT-FIACRE, AN AFFAIR AT THE MOVIES 
About the film "Maigret and the Saint-Fiacre Case and its adaptation from the novel 

Maigret tend un piège (sorti le 29 janvier 1958, avec une avant-première à Lausanne en décembre 1957)et Maigret et l'affaire Saint-Fiacre (sorti le 2 septembre 1959)Maigret voit rouge (sorti le 18 septembre 1963): une trilogie cinématographique bien connue, où le commissaire à la pipe se glisse dans la peau de Jean Gabin. Pour certains, l'acteur simenonien par excellence a été un des meilleurs Maigret, pour d'autres, il restait trop "Gabin jouant Maigret". Quoi qu'il en soit, les films (surtout le premier) furent des succès dans les salles, et restent une référence. Depuis la fin des années 1950, le cinéma ne s'est quasiment plus intéressé à Maigret: le film Maigret à Pigalle avec Gino Cervi (1967) fut bien moins convaincant que la série télévisée, celui avec Heinz Rühmann (Maigret fait mouche, 1966) ne reste qu'une anecdote à usage des cinéphiles simenoniens, et les deux adaptations ukrainiennes de La tête d'un homme (1992) et du Chien jaune (1993) n'existent que par les mentions qu'on en trouve dans les textes de Claude Gauteur et sur le site de Steve Trussel…   
Sans doute est-il difficile de trouver un acteur capable d'incarner Maigret, d'en avoir la carrure et le charisme, et dont la puissance est telle qu'il insuffle de sa propre présence pour s'imposer face au personnage du commissaire… Gabin, qui fut en son temps cette puissance cinématographique, mit beaucoup de lui-même dans le personnage, et le résultat, s'il différait de la représentation que tout un chacun pouvait avoir du héros, n'en fut pas moins une adaptation réussie.  
Après le succès de Maigret tend un piège, on décida de remettre le couvert pour un deuxième opus, et on choisit d'adapter un roman important de la saga, celui du "retour aux sources" du commissaire, L'affaire Saint-FiacreOn conservait le même acteur (cela va de soi…), le même metteur en scène (Jean Delannoy), et on confia les dialogues au roi en la matière, Michel Audiard, qui allait s'y déchaîner encore plus que dans Maigret tend un piège. Dans celui-ci, la trame dramatique pouvait difficilement tirer sur le comiquemême si quelques scènes recelaient un grain d'humour, celles en particulier où paraissait le boucher Barberot, joué par Alfred Adam. Audiard s'en donna donc à cœur joie dans Maigret et l'affaire Saint-Fiacre; en effet, si l'histoire avait aussi ses côtés sombres, l'adaptation qui en était faite s'éloignait encore plus du roman que dans le premier film. Certaines entorses à l'histoire passaient assez facilement (la rencontre entre Maigret et la comtesse, par exemple, qui permettait de revenir habilement sur les souvenirs du commissaire tels qu'il les évoquait dans le roman), mais d'autres posaient davantage problème, en particulier la scène finale du dîner au château. Si la colère jouée par un Gabin en pleine forme passe bien à l'écran, on est quand même assez éloigné de la psychologie du commissaire telle qu'on la connaît dans les textes, et en particulier dans ce roman, où Maigret passe son temps à être "à côté du sujet", s'embourbant dans ses souvenirs d'enfance, incapable de remettre en question sa déférence face aux "gens du château", et où c'est Maurice de Saint-Fiacre qui endosse le rôle du justicier. Mais pouvait-on demander à Gabin de s'effacer et de ne pas occuper l'écran dans cette grande scène finale ? Impensable, probablement…  
Reste que, outre la présence imposante de Maigret alias Gabin, et le document sociologique que l'histoire apporte, devenu encore plus important avec le recul des années (les paysages de la campagne, l'épicerie vieillotte de la non moins vieillotte Marie Tatin, le curé en soutane, le décor (reconstitué en studio) du café de Moulins, tout cela fait aujourd'hui partie d'une France perdue dans la nostalgie…), une bonne part du succès du film est à mettre aussi au crédit des dialogues d'Audiard. Certes, il ne restpas grand-chose des mots de Simenon dans le roman, mais les répliques savoureuses dites avec un tel naturel par Gabin font encore mouche aujourd'hui… Et qui aurait l'idée de se plaindre de cette adaptation ? Peut-être pas Simenon non plus, qui, à la sortie de Maigret tend un piège, racontait à qui voulait l'entendre son enthousiasme sur l'interprétation de Gabin… quitte à revenir plus tard sur ses propos, comme il en avait pris l'habitude avec la plupart des acteurs ayant incarné Maigret… Nous ne savons pas ce qu'il avait pensé de Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, de la truculence remplaçant la plongée douloureuse et introspective de Maigret dans son enfance perdue, mais Simenon était bien placé pour savoir que toute adaptation cinématographique, même avec les meilleures intentions du monde, ne peut être au pire qu'une trahison, et au mieux une nouvelle lecture d'un roman…  

Murielle Wenger

venerdì 23 settembre 2016

SIMENON SIMENON. ROMANZI E MAIGRET TARGATI "SHADOW ROCK FARM"

La produzione letteraria dello scrittore a Lakeville nel Connecticut

ROMANS ET MAIGRET ESTAMPILLES "SHADOW ROCK FARM"
La production littéraire de l'écrivain à Lakeville dans le Connecticut
NOVELS AND MAIGRET WITH THE "SHADOW ROCK FARM" BRAND
The writer’s literary production at Lakeville in Connecticut




Era il 4 luglio 1950. Il clan Simenon si sistemò a Shadow Rock Farm, nei pressi di Lakeville, nello stato del Connecticut. Una fattoria in piena regola con i muri in pietra, all’ombra di una grande roccia (da cui il nome) e venti ettari di terreno intorno. Immersa nella foresta, ma non lontana dal primo drugstore, era insomma la sistemazione ideale e che, al primo colpo d’occhio, provocava anche un flash nostalgico:

“…somiglia un po’ ai Vosgi e un po’ alla foresta di Fontainebleau”. Questo disse Simenon appena la vide.
E infatti non fu un caso se Shadow Rock Farm divenne la casa in cui dimorò più a lungo durante i suoi dieci anni negli Stati Uniti: 4 anni, 8 mesi e 15 giorni per l’esattezza, fino al giorno in cui lasciò l’America per far definitivamente ritorno in Europa.
Un Simenon in forma ed entusiasta della sua nuova casa. Da una dozzina di giorni aveva sposato la sua seconda moglie, Denyse, e di lì a poco più di due anni sarebbe nata Marie-Jo, la sua unica e amatissima figlia.
Il “periodo Shadow Rock Farm” fu particolarmente fecondo dal punto di vista creativo. La sua produzione letteraria partorì ben 13 Maigret e 13 romans-durs, al ritmo di  un titolo ogni due mesi.
Insomma un Simenon  in gran spolvero, anche perché in quegli anni scrisse alcune delle sue più celebri opere…. Qualche titolo? Le Memoires de Maigret, La morte de Belle, Maigret au Picratt’s, Les Frères Rico, Maigret, Lognon et les Gangsters, Feux Rouge, Maigret se trompe, L’Horologer d’Everton, Maigret et le corp sans tete….
Insomma una adeguata sistemazione che favorì il suo immutabile ritmo e cadenza di scrittura. In questi anni per altro i Maigret vanno sempre più somigliando ai romans-durs. I temi trattati, l’approccio alle vicende, lo spessore psicologico, la complessità dei personaggi... tendono a sovrapporsi. Certo i Maigret rimangono pur sempre letteratura seriale, quindi con dei paletti e delle limitazioni, ma la lingua con cui sono scritti, certe riflessioni sulla vita e sugli uomini, le atmosfere che si respirano, si spostano sempre più facilmente dai romans durs ai Maigret e viceversa. E così sarà in seguito.
Pur essendo anni felici, quelli di Shadow Rock Farm, e soprattutto gli ultimi, sono quelli che preparano il rientro in Europa. Pesano per Simenon certe disillusioni sulla moralità (molto di facciata), sulla libertà (vedi la caccia ai comunisti del senatore McCarthy), alcune nostalgie del vecchio continente (dove la sua letteratura godeva di una considerazione e una diffusione sempre maggiori) e infine forse quel senso di appartenenza ai valori americani che non è mai scattato e che era culminato nel non accettare la cittadinanza americana (… figurarsi, aveva rifiutato quella francese!). Insomma questi sono gli anni in cui matura la grande decisione…
Il primo Maigret scritto a Shadow Rock Farm fu un Maigret fuori dagli schemi (Les Mémoires di Maigret – 1950) e l’ultimo roman dur (Les Témoines – 1954) fu un giallo. Due romanzi molto particolari, il primo è infatti una sorta di autobiografia raccontata dal commissario stesso e il secondo è un roman dur di natura poliziesca e dall’intreccio molto articolato. 
Come si vede romanzi e Maigret continuano a intrecciarsi, mentre il rapporto tra Simenon e l'America inizia a sfilacciarsi. (m.t)

giovedì 22 settembre 2016

SIMENON SIMENON. HIS “ROMANS POPULAIRES” IN THE PULP FICTION GENRE

On one of his best: The Man with the Cigarette by Georges Sim 



SIMENON SIMENON. SES ROMANS POPULAIRES DANS LE GENRE "PULP FICTION" 

Au propos d’un de ses meilleurs: L’homme à la cigarette, par Georges Sim 
SIMENON SIMENON. I SUOI ROMANZI POPOLARI NEL GENERE "PULP FICTION"
A proposito di uno dei suoi migliori: "L'homme à la cigarette", di Georges Sim

Assouline’s Simenon talks at length about Simenon’s numerous romans populaires, the pulp fiction novels that characterized his early output. Considered “Simenon before Simenon” or proto-Maigret works, they were often ‘hidden’ under pen names. It seems The Man with the Cigarette (L’homme à la cigarette) stands out as one of the best, if not the best, in the series, making it a good test read for this genre. Unable to direct you to an English translation, I offer the summary below to provide a sense of this work and, presumably, the others in Simenon’s repertoire. 

Printed on cheap “pulp” paper in magazines during the first half of the 20th century, pulp fiction refers to a literary form that presented fantastic, sensationalist fiction for the entertainment of the masses. Their vividly colorful covers with beautiful women in distress and handsome men intent on rescue were effective, provocative come-ons to this (still) popular genre. My favorite American pulp writer is Raymond Chandler. Francophones should consider Gaston Leroux. 
First appearing in 1931, L’homme à la cigarette was one of Simenon’s last romans populaires and perhaps was highly regarded as such because, by then, the author had matured within this genre. Notably, in 1999, it was republished in Simenon Avant Simenon, along with four other novels, two by Georges Sim and two by Christinan Brulls (a combined pen name linking his brother and mother). 
What is it about? A millionaire playboy is murdered and the evidence points to a drunken sailor until a swashbuckling chameleon snatches the accused from the clutches of a stubborn detective in pursuit…. 
Who are the players? Simenon creates an idealized “demigod” for his protagonist: J.K. Charles. This ultimate hero―ever-present cigarette in mouth, a porcelain tube filled with dynamite―this man of many talents is a world traveler, mariner, linguist, author, art critic, socialite, bandit, mind reader, secret agent, amateur surgeon, and womanizer. “Absolutely sure of himself,” he is “someone who knows what he’s doing, what he wants, and whom no obstacle can stop.” 
Simenon composes a simple, modest man as his antagonist: Inspector Joseph Boucheron. Vaguely proto-Maigret, he is likable and appealing, sensitive and sentimental, intuitive and instinctive, patient and obstinate. Despite being outfoxed by Charles time and time again, Simenon’s dogged detective doesn’t quit, eerily forecasting Maigret with his “I’m not thinking anything yet.” 
What does their dueling involve? To cite just a few events, we see gold coins bitten in half. Glasses chewed and swallowed. A razor disarming. A knife attack. A damsel in distress: bare breast, blood, tears, and all. Robbery. Kidnapping. Shootings. Murder. Suicide. Fingerprints, phone tracings, and skeleton keys. Stakeouts, manhunts, car chases, and escapes. 
How does this melodrama add up? Its original 126 pages of straightforward, already Simenonien prose gives us atmosphere, adventure, suspense, surprise, romance, love, adultery, marriage and, unlike the so much later romans durs, a happy ending. 


David P Simmons

mercoledì 21 settembre 2016

SIMENON-SIMENON. UN EROE INVALIDO E... SFORTUNATO

Parliamo di due racconti tra i meno conosciuti dell'autore 

SIMENON-SIMENON. UN HEROS INVALIDE ET MALCHANCEUX 
Parlons de deux nouvelles parmi les moins connues de l'auteur 
SIMENON-SIMENON. A HANDICAPPED AND... UNLUCKY HERO  
Let’s talk about two of the author’s least known short stories 

Simenon lasciò l'Europa nel 1945; nel post di oggi lo ritroviamo sette anni dopo ancora negli Stati Uniti e precisamente nella sua villa di Lakeville, in Connecticut, la residenza americana, denominata Shadow Rock Farm, che abiterà per più tempo (ben cinque anni) tra i suoi numerosi trasferimenti. Ha appena terminato di scrivere La morte de Belle, uno dei suoi romanzi migliori. Dunque all'inizio di quel 1952 Simenon informa il suo editore, Sven Nielsen, che stava per realizzare una serie che sarebbe stata adattata in versione televisiva dalla CBS, produzione di genere poliziesco sullo stile di Maigret, ma con personaggi nuovi. Aveva appena finito di scrivere il racconto La chanteuse de Pigalle, i tempi però erano stretti (gli americani avevano fretta) quindi venne organizzata in una sala conferenza la lettura del testo francese effettuata a voce alta anche in inglese da Denyse, la sua seconda moglie. 
Qualche tempo dopo Simenon scrisse che un secondo racconto era già pronto (L'Invalide à la tête de bois). Colui che avrebbe dovuto dare il titolo alla miniserie è Justin Duclos, un ex poliziotto del Quai des Orfévres rimasto invalido in seguito ad un colpo di pistola. La vera protagonista era pero la ragazza che lui aveva accolto in casa e cresciuto come una figlia: Lili. Serviva un terzo racconto per far partire la realizzazione di un libro, ma non arriverà mai. Il progetto quindi non vedrà la luce e Duclos non diventerà una figura di spicco tra gli investigatori su carta. 
I racconti sono dettagliatamente inseriti nella topografia di Parigi, confermando il fatto che il Simenon statunitense amava nostalgicamente ricordare nelle sue opere la capitale francese 

E' presente il giovane ispettore Lapointe, che appare abitualmente nelle inchieste di Maigret, che, precisamente dal 1949 (L'amie de M.me Maigret), fa parte della sua "equipe". Nel secondo racconto si fanno riferimenti alla Brasserie Dauphine. 
Soltanto postumi, nel 1990,  i due racconti saranno pubblicati, dopo che nel 1976 i testi dattilografati erano stati donati dall'autore al Fondo Simenon di Liegi. 

Andrea Franco

martedì 20 settembre 2016

SIMENON SIMENON. PRISONNIER DES SABLES

Simenon aux Sables-d'Olonne, ou comment transformer des souvenirs en roman 

SIMENON SIMENON. PRIGIONIERO DELLE SABBIE 
Simenon alle Sables-d'Olonne, o come trasformare dei ricordi in un romanzo  
SIMENON SIMENON. PRISONER OF SANDS 
Simenon at the Sables-d'Olonne, or how to transform memories into novel 


Septembre 1944. Simenon a contracté une pleurésie. Un changement de climat se révélerait bénéfique, aussi pour le petit Marc. On décide donc de quitter Saint-Mesmin pour se rapprocher de la mer, et on s'installe aux Sables-d'Olonne. Simenon va passer sa convalescence d'abord à l'hôtel des Roches-Noires, avant de louer un appartement. C'est une période difficile pour le romancier, pas seulement à cause de son état physique, mais aussi parce qu'il est atteint dans son moral: les premières rumeurs de collaboration avec les Allemands commencent à se répandre, et Simenon rêve de s'échapper, de tenter une nouvelle vie ailleurs… premiers rêves d'Amérique… 
En attendant, puisque ni la santé ni le moral n'y sont, il laisse aussi se reposer sa muse: pendant son séjour aux Sables, Simenon n'écrit que quatre nouvelles, dont l'une, Madame Quatre et ses enfants, évoque un souvenir du romancier sur son séjour aux Roches-Noires: il y a en effet croisé une mystérieuse pensionnaire, mère de deux fillettes turbulentes, qui devient, dans la nouvelle, "Madame Quatre", mère de deux garçons tout aussi remuants, et de surcroît épouse d'un pharmacien assassin… 
Mais Les Sables-d'Olonne ont inspiré à Simenon deux autres textes, un "roman dur" et un Maigret. Le premier, Le fils Cardinaud, a été écrit avant ce séjour de convalescence, en 1941. Simenon y décrit une ville qu'il connaît déjà, pour y être venu en vacances avec Tigy en 1927. Le second est Les vacances de Maigret, deuxième roman de la saga maigretienne écrit en Amérique, dans lequel Simenon fait déambuler son commissaire sur ses propres traces de "prisonnier des Sables"… Le romancier était contraint de rester dans la ville à cause de sa santé, mais aussi, en janvier 1945, il est "astreint à résidence" en attendant que son avocat puisse agir pour dénoncer les accusations de collaboration dont il est victime. Maigret, lui, est bloqué aux Sables par la soudaine maladie de Mme Maigret: le couple était venu dans l'intention de passer des vacances bien méritées, et voilà que Louise doit subir l'opération à chaud d'une appendicite aiguë…  
Le commissaire prend donc son mal en patience en faisant l'inventaire de tous les petits bars et bistrots de la ville, en allant assister à des parties de cartes à la Brasserie du Remblai, et, bien entendu, comme à chaque fois qu'il est censé oublier un peu le métier, en ne pouvant s'empêcher de résoudre une histoire de meurtre… Quand Maigret n'exerce pas ses fonctions officielles d'officier de police, il s'amuse à jouer le détective amateur, quitte à couper l'herbe sous le pied des policiers locaux… Tout ceci est l'occasion pour le romancier de revenir sur des souvenirs de décors, d'odeurs et de sonorités, sa description des lieux traversés par Maigret est fidèle à ce qu'il en a vu, et on peut, comme le relève Michel Carly dans son ouvrage Simenon, Les années secrètessuivre les itinéraires de Maigret roman en main, presque comme avec un guide touristique.  
Simenon finit par être "libéré" des Sables lorsque l'assignation à résidence est levée en avril 1945, et il se précipite au Claridge pour profiter des plaisirs parisiens. On ne sait trop si finalement il gardera des Sables un souvenir plutôt malheureux, mais il est sûr, par contre, que Maigret, lui, une fois qu'il aura résolu son énigme, et peut-être profité encore un peu de ses vacances avec une Mme Maigret enfin rétablie, conservera des Sables un bon souvenir, puisqu'il voudra y revenir dans Maigret s'amuse, tentant – en vain, car tout était déjà retenu pour l'été – de louer une chambre à l'hôtel des Roches-Noires, "où ils avaient passé d'excellentes vacances"… Ou quand souvenirs d'un créateur et de sa créature se télescopent, s'entremêlent pour ne plus former qu'une seule trame, matière à roman… 

Murielle Wenger