sabato 21 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. QUI EST LA VRAIE MADAME MAIGRET ? / 2

Les incarnations de Mme Maigret au cinéma 

SIMENON SIMENON. CHI E' LA VERA MADAME MAIGRET ? /2
Le interpretazioni di Mme Maigret al cinema 
SIMENON SIMENON. WHO IS THE TRUE MADAME MAIGRET? /2
Mme Maigret's embodiments in movies 
  
Les premiers films tournés sur une adaptation d'un roman de la saga maigretienne ont ignoré Mme Maigret, ce qui était plus ou moins excusable, son rôle dans les trois romans en question étant relativement moindre : elle ne fait qu'une courte apparition au début du roman La nuit du carrefour, est complètement absente du texte de Le chien jaune, et ne fait l'objet que de deux brèves mentions dans La tête d'un hommeAutrement dit, aucune Mme Maigret n'apparaît aux côtés de Pierre Renoir (dont la trouble relation avec Else prend nettement les devants…), d'Abel Tarride (les rapports du commissaire avec Emma sont également prédominants), et de Harry Baur (le duel qu'il conduit avec Radek forme la trame essentielle du roman aussi bien que celle du film).  
Mme Maigret joue un rôle plus important dans Signé PicpusCécile est morte et Les caves du Majestic, mais les trois films adaptés de ces romans gomment également le personnage, qu'on ne saurait trop comment imaginer aux côtés d'un Maigret rajeuni sous les traits d'Albert Préjean, bondissant et désinvolte, et à cent lieues du placide commissaire tel qu'il apparaît sous la plume de son créateur… Exit donc Mme Maigret pour cette trilogie… 
Le Charles Laughton de L'homme de la Tour Eiffel, concentré sur sa bataille avec Radek, n'a lui pas non plus besoin d'une compagne féminine à ses côtés. Par contre, lorsque Michel Simon endosse le pardessus de Maigret pour un des trois "sketches" qui composent Brelan d'As, il est nécessaire de lui adjoindre une Mme Maigret, le scénario ne pouvant guère faire autrement pour rester fidèle à la nouvelle adaptée (Le témoignage de l'enfant de chœur), pour autant que l'on veuille respecter le thème de l'enquête menée par Maigret alité par la grippe, et soigné par sa femme. Chronologiquement, Claire Olivier est donc la première Mme Maigret de l'écran, mais ce film est un peu oublié (ou du moins n'en parle-t-on que quand on veut s'intéresser aux visages de Maigret à l'écran), et probablement très peu peuvent se rappeler à quoi ressemblait l'épouse du commissaire dans ce sketch. Personnellement, je n'ai pas vu non plus ce film, mais l'extrait que l'on peut découvrir sur le site de l'INA m'incline à penser que Claire Olivier incarnait bien le côté "mémère" (un terme qu'on retrouve à quelques reprises sous la plume de Simenon…) de Mme Maigret… 
Pas de trace non plus de Mme Maigret dans les deux films plus ou moins "ratés" que sont Maigret dirige l'enquête et Maigret fait mouche, le premier avec Maurice Manson dans le rôle du commissaire et le second avec Heinz Rühmann. Pas plus que dans Maigret a Pigalle, avec Gino Cervi, alors que la série télévisée avec le même acteur avait connu une Mme Maigret convaincante.  
Par contre, dans le premier film de la trilogie avec Jean Gabin, on voit apparaître Mme Maigret sous les traits de Jeanne Boitel. Si celle-ci est blonde, elle manque un peu d'embonpoint par rapport au modèle original ! Cependant, elle a pour elle qu'elle ose faire des commentaires à son mari sur son enquête (les scénaristes eont donc fait autre chose qu'une simple "ménagère popote"), et on la voit, lorsqu'elle apparaît dans le film, porter des bigoudis, ce qui correspond bien à une description d'elle qu'on trouve dans La nuit du carrefour: "Mme Maigret n'avait pas encore eu le temps d'enlever les épingles qui retenaient ses cheveux en petites boules dures", et ce qui a permis au dialoguiste du film, Michel Audiard, de mettre cette réplique dans la bouche de Gabinaprès que Mme Maigret ait dit à son mari que le "tueur du Marais" doit être pétri d'orgueil, et que le commissaire se rend compte que c'est certainement vrai (comme quoi Mme Maigret prend ici le rôle du professeur Tissot dans le roman !), il dit à sa femme, admiratif: "Ben dis donc, il y en a sous les bigoudis !". On ne reverra Mme Maigret ni dans Maigret et l'affaire Saint-Fiacre (elle n'apparaît pas non plus dans le roman à la base du film), ni dans Maigret voit rouge (tiré de Maigret, Lognon et les gangsters, où elle est bien présente), mais cette seconde adaptation à l'ambiance très "film américain style hard-boiled" n'aurait sans doute eu que faire d'une scène paisible au domicile du commissaire… 
C'est à la télévision que Mme Maigret connaîtra une meilleure fortune, comme finalement ce fut le cas pour son commissaire de mari. Nous retrouverons Louise sur le petit écran dans un prochain billet… 

Murielle Wenger 

venerdì 20 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. I KRULL ALLA VIGILIA DELLA GUERRA

Una vicenda gialla ambientata nella profonda provincia belga

SIMENON SIMENON. LES KRULL A LA VEILLE DE LA GUERRE
Une sombre affaire qui se déroule dans la province belge profonde
SIMENON SIMENON. THE KRULLS ON THE EVE OF WAR
Some dirty business goes down in the depths of Belgium                                                
























Cuvèe Gallimard. Un romans durs che porta con sè gli echi di una vicenda poliziesca. Ma qui non siamo a Quai des Orfèvres, bensì in una non ben identificata provincia belga, vicino a quei canali che fanno parte della scenografia simenoniana. Al centro della vicenda una famiglia, i Krull, che gestisce un negozietto di periferia dove si beve, si mangia e che funziona anche come spaccio. Ma i Krull vivono ai margini della società, circondati dai pregiudizi, guardati come un corpo estraneo dalla gente "per bene" del paese.
E' un Simenon in gran forma quello che ci trascina fino ad  immergerci in questa atmosfera fatta di nebbie, di diffidenze, di lotta per la sopravvivenza, sotto la cappa della imminente tragedia della guerra di cui si avverte già l'odore.
Adelphi ci ripropone ora questo romanzo scritto nel '38 a Nieul-sur-Mer, quando lo scrittore, ormai nel suo periodo maturo, padroneggia una storia particolare, toccando i tasti di un pregiudizio che sfuma nel razzismo verso questa famiglia, di nazionalità tedesca, ma anche quelli della vicenda poliziesca.
Il declic di questo romanzo lo ritroviamo in due elementi: primo, nell'arrivo dalla Germania di un giovane cugino dei Krull che, con la sua originalità, porterà scompiglio nella stessa famiglia. Il secondo sarà il ritrovamento del cadavere di una ragazza violentata e strangolata. A questo punto il giovane Krull diviene il sospettato più immediato da parte dei benpensanti e il sospetto finirà per coinvolgere tutti i Krull.
Un romanzo a tinte noir, dove l'incomprensione genera ingiustizia, ma anche il risentimento cieco della folla.
Simenon con la sua mano sicura ed efficace ci porta in una dimensione lontana, ma che ancora oggi riesce a catalizzare l'attenzione di un lettore ormai smaliziato e cosmopolita.
Il grande scrittore padroneggia con grande maestria una storia che riteniamo una delle più coinvolgenti e tipiche di quel periodo, romanzo su cui torneremo con più attenzione.
Insomma una grande storia, con un romanziere in stato di grazia, che non va assolutamente perso. (m.t.)

giovedì 19 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. SEALS, PALM TREES, AND RATTLESNAKES / 3

America by Car: a journey down the Atlantic coast in 28 days 

SIMENON SIMENON. DES PHOQUES, DES COCOTIERS ET DES SERPENTS A SONNETTE / 3 
L’Amérique en auto : un voyage tout au long de la côte Atlantique en 28 jours. 
SIMENON SIMENON. FOCHE, PAPPAGALLI E SERPENTI A SONAGLI / 3
L'America in auto:  un viaggio lungo la costa atlantica in 28 giorni


At last, we reach Washington DC, “which became in some ways the belly button of our planet.” But once there, Simenon “finds nothing to say about it.” Although it is neither pretty or ugly, neither immense or small, neither swarming or bleak,” he does admire its “wide avenues, greenery, and [once again] lawns.” He doesn’t “hang around there” very long because “ever since New York,” he just “couldn’t wait to get to the Southern states.” It’s also “too bad” for the “great city” of Baltimore although he does tout how “clean” and “carefully organized it is. He also gives a nod to its “university, schools, and libraries, to everything that is public […] and still phenomenal.” 
What he really wants to see are the “cotton and tobacco plantations.” Indeed, Virginia, Carolina, Georgia, Florida are “words singing in his ears since childhood,” and he yearns to “complement them with images at long last.” 
Before passing on into the South, however, Simenon makes an important point concerning the United States collectively. “The State is made for the citizen” with the result being that students in its schools learn to be “confident” of “its unlimited opportunities.” This makes the American people “optimistic,” and “optimism is the quality” Simenon “values the most.” 
Once down South, Simenon leaps to describe “the small towns of the same kind” he “comes across everywhere.” Each town has “one wide street” where you join horse-drawn carriages and carts as well as other cars. Main Street has its “chain” of shops, some gas stations, auto part stores, and bars as well as an outdoor covered market. There is, of course, “the Bank.” The rest of the town combines “tasteful” and “rundown” houses, the latter for the “colored people.” In these “almost exclusively agricultural” surroundings, the traveler discovers the “great white colonials” on “plantations” and the “shanties” on “little farms.” 
Moving from the cotton fields on to the tobacco plantations and into the hibiscus perfume, Simenon starts looking for alligators and snakes, palm trees and cactuses. The attitude, language, and behavior of the people changes as he descends from the North to the South. “They are still Americans,” but he asks, “Am I going to discover, by way of contrast, the true meaning of the word courtesy?” 
Another change is that Southern folk are blond, “often very blond,” and very proud of it, “considering themselves, of all Americans, the least intermixed.” He recalls the Northern folk with their “darker skin and black hair. 
It’s gradually becoming clear that Simenon is more enchanted by the South then the North. “Nothing in the South disappointed me, other than perhaps, OParadox, to have found it so similar to what I was expecting.” 
Because he has to be in Savannah quickly for business reasons, he cannot go to Charleston whereas Tigy (and Marc’s teacher) got there, which once again underscores the separation created by the two-car motorcade. (Or was it by Simenon himself?) In any case, he’s on his way to “The World’s Greatest Attraction. 

David P Simmons

mercoledì 18 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. I TRENI NELL'OPERA DI SIMENON

Alla scoperta di alcuni romanzi dove si parla di treni

SIMENON SIMENON. LES TRAINS DANS L'OEUVRE DE SIMENON
A la découverte de quelques romans où on parle de trains
SIMENON SIMENON. TRAINS IN SIMENON'S WORKS
To the discovery of some novels where we are told about trains


Sono molti i treni che attraversano le pagine di Simenon. I treni che deve prendere Maigret nelle sue numerose trasferte anzitutto, quello che lo conduce dal pallido sole autunnale di Parigi alle nebbie impenetrabili della Normandia, in compagnia del misterioso capitano Joris, ad esempio (“Il porto delle nebbie”), o quello che, al contrario, dalla pioggia parigina lo scaraventa sotto sole della Costa Azzurra, affiancato dall’”amabilissimo” Mr. Pyke (“Il mio amico Maigret”).
Uscendo dai Maigret possiamo incontrare il treno dell’inizio de “Il pensionante”, il treno della vertigine del delitto e della dannazione, ed il treno del finale di “Senza via di scampo” che invece, rubando il termine all’amico Ignazio Licata, potremmo definire il treno della “redenzione”, della riscoperta solidarietà con gli esseri umani, con gli umili, una sorta di vertigine anch’essa, lentamente assaporata.
Sicuramente però i treni più celebri sono quelli de “L’uomo che guardava passare i treni”, i treni di Kees Popinga, la versione simenoniana dell’uomo senza qualità, che infatti ama circondarsi, in una sorta di compensazione, di oggetti di “prima qualità”, e che una certa sera vede le proprie certezze distrutte. Ovvero dell’uomo delle possibilità infinite, che dopo essersi liberato dalle costrizioni che si è autoimposto per coerenza con il proprio personaggio scopre, sottraendosi a leggi e convenzioni, di poter essere tutto ciò che desidera. Di tali infinite possibilità sono concretissimo simbolo appunto i treni, quei treni che nella notte vedeva passare con una “certa emozione furtiva, quasi vergognosa”, nei quali intuiva un che di “vizioso”, termini anche troppo espliciti nel rinvio alla sfera sessuale, a quelle turbe che rappresentano il lato più oscuro della sua personalità, forse l’unico che resta oscuro a lui stesso, alla sua spasmodica autoanalisi. Il consueto tema simenoniano del disperato tentativo di evasione dalla banalità del quotidiano cui siamo stati costretti, cui ci siamo costretti, da quarant’anni di noia, approda ad uno dei suoi esiti maggiori, a quello sconcertante confine fra lucidità estrema e assoluta follia rappresentato in tutte le proprie realistiche, deliranti minuzie e recessi, ad uno dei personaggi più inquietanti partoriti dall’inesauribile fantasia di Simenon, da quella profonda conoscenza della psiche umana che il nostro Fellini fra i primi ha riconosciuto.
Dopo oltre vent’anni arriverà “Il Treno”, il treno della fuga dalla brutalità della Storia e dell’incontro, lungamente atteso, con il destino, da parte di un uomo che nonostante tutto è riuscito a crearsi una vita “normale”, anche se forse solo un’illusione di vita normale, pur nell’oscura consapevolezza che prima o poi qualcosa sarebbe accaduto, sarebbe dovuto accadere, ed attende con impazienza quel giorno, anche se quel giorno è quello dello scoppio della guerra. E’ appunto l’incontro con Anna, in un treno di sfollati, a far precipitare Marcel in uno spazio completamente estraneo alla normalità della vita, ai suoi valori e convenzioni. Uno spazio vuoto, sottratto al tempo, al passato ed ancor più all’avvenire, a quelle responsabilità che della vita ordinaria costituiscono il più solido fondamento, forse l’unico, assieme all’ineluttabile depositarsi delle abitudini, allo stabilizzarsi di quei rituali familiari apparentemente immutabili, apparentemente eterni. Lo precipita in un universo caotico ove tutto diviene possibile, anche il far l’amore con una sconosciuta, appena uscita di prigione, in mezzo a quaranta persone che, stipate per giorni in un vagone bestiame, accantonando ogni pudore si accoppiano forsennatamente nella smania di sesso propria di chi non sa se conoscerà un domani.
Gli fa scoprire che solo per tale via è possibile giungere il più vicino possibile alla "perfetta felicità", una felicità talmente aliena alla realtà quotidiana che forse “felicità” non è neppure la parola giusta, ma l’unica approssimazione concessa dal linguaggio comune. Una felicità che si nutre di sguardi e di comprensione istintiva, di un tacito riconoscimento della “diversità” che li accomuna. Una felicità che non può durare, perché, se si sopravvive, non c’è alternativa possibile al ritorno alla normalità, ma che lascia un segno indelebile, segreto, in chi l’ha conosciuta. Una felicità priva di prospettive. Una felicità di naufragi.


Luca Bavassano