lunedì 6 febbraio 2017

SIMENON SIMENON. “THE DREAM HOUSE FOR A NOVELIST”

About Shadow Rock Farm, Lakeville, Connecticut, USA 

SIMENON SIMENON. LA MAISON DE REVE POUR UN ROMANCIER 
À propos de Shadow Rock Farm à Lakeville dans le Connecticut aux Etats-Unis 
SIMENON SIMENON. "UN'ABITAZIONE DA SOGNO PER UNO SCRITTORE"
A proposito di Shadow Rock Farm a Lakeville, nel Connecticut, Stati Uniti

In 1950, Simenon picked out his “dream house” in Lakeville, Connecticut. According to details in a income tax case filed against him later on, he first rented the house on July 27, 1950 and subsequently purchased it on November 1, 1950. He lived there until March 19, 1955 when he left the USA for goodBefore departing, he instructed his lawyer and real estate agent to offer the property for sale. However, it did not sell and, in fact, remained unoccupied until December 1957. It was rented thereafter up until it was sold on July 15, 1963.
In 1953, Paris Match published an article describing Simenon’s “26th house” as summarized here: Shadow Rock Farm derives its name from an old Native American legend. It sits without nearby neighbors at the bottom of a valley with a flowing stream and a hill of rocks and trees behind. Originally constructed in 1760, iis now of the style called "rambling" in America, as if wings were added during expansions without worrying about symmetry, the way branches grow on a tree. Built on several levels, it contains 18 rooms with 8 bedrooms and 6 bathrooms. Although a plain white house on the outside, inside everything is painted, lacquered, and varnished, bright and bursting with color. Simenon’s office is a small, soundproofed room underground. It contains a grey metal desk with the “classic and sober look like that of an American businessman.” On the desk, there is a typewriter, some white paper, a manila envelope with the outline of a developing novel scribbled in pencil on its back, and a ready arsenal of cleaned pipes. The article concludes: “The principal characteristic of Shadow Rock Farm […] is that Simenon’s personality determines everything. […] The property has neither walls nor hedges, like all American properties [DPS: this would actually be atypical for an old New England farm], but the outside world is stopped at its border as though pushed back by the dense Simenon atmosphere it comes up against.” Simenon’s own words “I am rooted here tend to support this interpretation. 
In 1954, I had a curious chance experience while visiting a high school classmate in Lakeville. We were driving around the countryside, looking for things to do, when we passed by a large, sprawling white farmhouse, well off the road, sitting up on a hillside. Pointing up to it, my friend mentioned by name the famous French author who lived there. I was then in my second year of studying French and excited by the challenge, but the Georges Simenon he was referring to was just a name. 
In 1984soon after the happy rekindling of a desire to read French novels after a 30-year interludeI happened to be visiting a similar small Connecticut town about 13 miles from Lakeville. As I was poking around at the town library’s used book sale, I came across a stack of five Maigret novels offered at the attractive price of five cents apiece. The Yankee in me told me to check their condition, so I flipped through themand striking image flashed into my brain: lo and behold, it was Shadow Rock Farm. saw then and can still visualize exactly how it looked way back in 1954 (as the image above graphically confirms). 

David P Simmons  

domenica 5 febbraio 2017

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L'AGENDA DE MAIGRET
Quelles sont les enquêtes menées par Maigret en février ?

SIMENON SIMENON. L'AGENDA DEL COMMISSARIO
Quali sono le indagini condotte da Maigret in febbraio ?
SIMENON SIMENON. THE CHIEF INSPECTOR'S DIARY
Which are the investigations led by Maigret in February?


Et maintenant, je pense que je vais devoir répondre aux questions de Coméliau… Voyons, récapitulons les faits: Albert a été retrouvé mort place de la Concorde; Moers a trouvé sous ses semelles de la terre imprégnée de vin; une Citroën jaune a été vue en panne sur le quai Henri-IV. Mais qui sont ces tueurs qui ont abattu le petit homme en imperméable beige ? (Maigret et son mort)

Mrs Clark a connu Charlotte quand elles étaient danseuses à Cannes. Et Donge, quels pouvaient être ses rapports avec Mimi ? Cette Miss Darroman est plutôt irritante. Quant à Ramuel, il cacherait quelque chose que cela ne m'étonnerait pas… Je me demande si un voyage sur la Côte d'Azur ne va pas être nécessaire pour m'aider à comprendre… (Les caves du Majestic)
Ah, comme je n'aime pas ces histoires de politique ! Et puis, retrouver un rapport volé, est-ce vraiment le travail de la Criminelle ? Mais cet Auguste Point est tellement sympathique… Je vais commencer par appeler Chabot à Fontenay pour qu'il me donne quelques renseignements, et puis je vais mettre mes inspecteurs sur la piste Piquemal… (Maigret chez le ministre)
Quand nous avons quitté Meung, ce matin, les pommiers étaient blancs de gel. Mais il faut que j'oublie un peu mon jardin, et que je réfléchisse à comment je vais tirer Philippe de ce guêpier où il s'est fourré… (Maigret)
Mais comment ai-je pu me laisser embarquer dans une telle histoire ? Dire qu'il n'y a pas deux semaines, je jouais tranquillement aux cartes au café, et voilà que je me retrouve en Amérique… Enfin, puisque j'y suis, autant essayer de comprendre quelque chose dans cette histoire de clarinettiste, de violoniste, et d'enfant disparu… (Maigret à New York).(by Simenon Simenon)
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I MAGRET E I PARDON... NON SOLO CENE

I discorsi dei due amici ci svelano le caratteristiche del loro rapporto

LES MAIGRET ET LES PARDON... PAS SEULEMENT DES REPAS
Les conversations des deux amis nous révèlent les caractéristiques de leur relation
THE MAIGRETS AND THE PARDONS... NOT ONLY MEALS
The conversations of the two friends show us the characteristics of their relationship



Due volte al mese. Un rito. Uno scambio di cene. Ogni quindici giorni una volta dai coniugi Maigret e un dai Pardon. Grandi gare culinarie tra e due donne, di cui beneficiano i mariti(!), il commissario soprattutto. Nel dopo cena le donne chiacchierano per conto loro, spesso lavorando a maglia, mentre i coniugi discutono sorseggiando un bicchierino, e fumando, Maigret la pipa e Pardon un sigaro, che si concede dopo cena.
Tra il medico e il commissario c'è un intesa speciale, che non é solo quella tra due amici ma quella tra chi, pur nei loro diversi lavori, ha davanti persone e "casi" che vanno trattati... "guariti" in un caso e "scoperti" nell'altro. Ma tutti e due hanno un iter di conoscenza da percorrere, quasi un'indagine, per scoprire il motivo di quel problema. Ed in questo entrambe adottano un approccio molto simile e poi... non scordiamo che il giovane Maigret aveva iniziato a frequentare la facoltà di medicina prima di entrare in polizia. Insomma i due s'intendo alla perfezione.
Ma non c'è solo questo. I loro discorsi sono fonte, in particolare per Maigret, di riflessione sul modo di condurre la propria professione, ma alcune volte per il commissario si rivelano addirittura rassicuranti. Un medico che esprime delle opinioni per lui é fonte sempre di grande interesse, se poi sono espresse dal suo unico amico...!
I due sono coetanei, ma l'atteggiamento di Maigret è talvolta quello di aspettarsi delle perle di saggezza da questo uomo che corre dalla mattina alla sera da un malato all'altro, e spesso anche la notte. Ma in fondo è quello che d'altronde fà anche il commissario. Lavori in cui non c'é orario e nei quali spesso le urgenze diventano normalità.
Sembra che questo personaggio Simenon l'abbia creato apposta come un isola di saggezza cui il commissario può approdare... un ancora di salvataggio per Maigret che da quelle cene, e soprattutto da quelle chiacchierate, esce meglio, rinfrancato, rassicurato... Un uomo, il dottor Pardon, semplice, dedito al suo lavoro, che dedica il suo tempo ai più bisognosi e nel cui studio, ci dice Simenon, Maigret avverte un odore particolare, lo stesso odore che sente nel suo commissariato... "l'odore dei poveri". (by Simenon Simenon)
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LE GUIDE TOURISTIQUE DE MAIGRET
Chaque semaine, retrouvez une ville traversée par Maigret au cours de ses enquêtes

SIMENON SIMENON. LA GUIDA TURISTICA DI MAIGRET
Ogni settimana, ritrovate una città attraversata da Maigret nel corso delle sue inchieste
SIMENON SIMENON. MAIGRET'S TOURISTIC GUIDE
Every week you'll find a town crossed by Maigret in the course of his investigations
  
Cette nouvelle rubrique vous propose de découvrir un endroit où Maigret a passé pendant ses enquêtes, avec une description en quelques lignes des lieux, des adresses d'hôtels et de cafés, d'après des citations extraites des romans. Il s'agit évidemment des lieux tels que Maigret – et Simenon – les a connus, et ils ne correspondent probablement plus à une vision d'aujourd'hui en 2017 ! Et n'oublions pas non plus la recréation romanesque sur le réel…
Fécamp

Fécamp, c'est d'abord une odeur, une odeur compacte de morue et de hareng. Dans les rues, on marche dans des flaques visqueuses où scintillent des écailles de poissons. Pour dormir, on peut recommander Chez Léon, un hôtel sur le port: il y a une salle de café pour les pêcheurs, une salle à manger de demi-luxe pour les estivants, et des chambres à l'étage, où on accède par un escalier raide, aux coudes fantaisistes. Ou alors, l'Hôtel de la Plage, avec ses fauteuils d'osier dans le hall d'entrée, et les baies de la salle à manger par où on peut voir la mer. Il y a aussi une terrasse avec des parasols à rayures. 
Pour le pittoresque, on se rendra dans un café du port, Au rendez-vous des Terre-Neuvas. Si on pousse la porte à vitre dépolie, on arrive dans la salle où on pourra peut-être voir les marins des chalutiers fêter le retour de la campagne de pêche. Si on préfère un endroit plus calme, il y a une autre pièce à côté, plus claire et plus propre, pour les touristes. Le patron s'appelle Léon, et la fille de salle Julie. 
(Les détails sont extraits de Pietr le Letton et Au rendez-vous des Terre-Neuvas)
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sabato 4 febbraio 2017

SIMENON SIMENON. SIMENON EST LU PAR L'ARMEE AMERICAINE

Deux romans de Simenon distribués aux soldats pendant la deuxième guerre mondiale

SIMENON SIMENON. SIMENON È LETTO DA L'ESERCITO AMERICANO
Due romanzi di Simenon distribuiti ai soldati durante la seconda guerra mondiale
SIMENON SIMENON. SIMENON IS READ BY THE US ARMY

Two Simenon novels distributed to soldiers during World War II

La parution de 19 romans de Simenon dans le supplément dominical du Philadelphia Inquirer avait déjà été une belle publicité pour les ventes de celui-ci aux Etats-Unis. Un autre coup de pouce va lui être donné par l’armée américaine. En effet, dans le cadre du ministère de l’armée, existait un service au nom de «Special Services Division A.S.F. for the Army», instauré le 22 juillet 1940, dans le but de divertir les soldats américains par des représentations de shows de variété mais aussi par de la lecture et ceci en collaboration avec le «Bureau of Naval Personnel for the Navy». Les livres proposés par ces organisations étaient uniquement destinés aux soldats et publiés par les «Editions for the Armed Services Inc. A non profit organization established by the Council on books in wartime». Les livres sortis des presses de cette maison d’édition étaient des petits formats «paperback» plus larges, 16 cm, que hauts, 11 cm, de façon à entrer facilement dans les poches des tenues de combat des soldats. Le slogan du «Council on Books in Wartime» était «Books are weapons in the war of ideas», «les livres sont des armes dans la guerre des idées». Un des livres les plus populaires publié par cette organisation a été «A Tree grows in Brooklyn», de l’auteur Betty Smith, mais il y eut aussi «The Great Gatsby» qui a grandement contribué au succès de la lecture en général. Parmi cette série de livres, on retrouve des noms d’auteurs fameux et très connus. Ne citons que quelques-uns comme Joseph Conrad, A.J. Cronin, Erle Stanley Gardner, Jack London, Somerset Maugham et bien sûr notre Georges Simenon.
Le livre de Simenon choisi par les éditeurs est «On the Danger Line», volume qui comprend deux romans: «Home Town» (Faubourg) et «The Green Thermos» (Le Suspect). Il ne s’agit en aucun cas de présenter des résumés, le texte est intégral. Ceci est d’ailleurs vrai pour la plupart des œuvres publiées. La publication de ce livre de Simenon s’est faite avec la permission de l’éditeur original, i.e. Harcourt, Brace. Ce petit volume fut, comme les autres de la série, distribué en grand nombre aux soldats en opération en Europe pendant la guerre 1940-1945. Malgré le grand nombre, cette édition est particulièrement difficile à trouver pour les collectionneurs. Une chose reste certaine, des milliers de soldats américains ont lu, vraisemblablement pour la première fois, du Simenon, et cela ne peut qu’avoir contribué au succès de l’auteur aux Etats-Unis.

Philippe Proost

venerdì 3 febbraio 2017

SIMENON SIMENON. COME SCRIVERE UN BUON ROMANZO GIALLO

Le caratteristiche e le originali innovazioni dei polizieschi di Simenon

SIMENON SIMENON. COMMENT ECRIRE UN BON POLAR
Les caractéristiques et les innovations originales des romans policiers de Simenon
SIMENON SIMENON. HOW TO WRITE A GOOD DETECTIVE NOVEL
The characteristics and creative innovations of Simenon’s detective novels

"Simenon sapeva che in un buon poliziesco non basta scrivere di un gran personaggio e inventarsi un’ottima trama (anche se quest’ultima cosa l’affrontava senza troppe rigidità di genere), ma aveva intuito che è necessario strappare dalla distrazione del lettore un ottimo antagonista, un contrappeso che bilanci l’intero corpus romanzesco...." 
Questo è un brano di un'interessante post "Il cane giallo - Il paesaggio come protagonista" pubblicato da Alberto Minnella su "Sai Scrivere" il 25 gennnaio scorso.
L'autore ci ha autorizzato a utilizzare alcuni brani del suo post come "ganci" per una riflessione su come scrivere un buon poliziesco.
E' evidente che noi partiamo dall'assunto che quelli scritti da Simenon (non solo i Maigret, ma anche non pochi romans durs) siano dei buoni, anzi degli ottimi polizieschi... o meglio sono ottimi polizieschi proprio perché non sono del tutto polizieschi.
Questo è il punto. Secondo la filosofia letteraria di Simenon che si trattasse di un roman dur o di un Maigret (grosso modo dal periodo americano in poi)  c'era un gradiente di realismo che andava rispettato. Ma questa non era una regola, era un'innata propensione espressiva, per lui non avrebbe avuto senso scrivere storie che non avessero il loro fondamento nella vita quotidiana, infarcite delle sue bassezze, dei suoi slanci e delle sue passioni. E ovviamente questo valeva anche per un giallo dove, certo, il meccanismo poliziesco aveva la sua importanza, ma anche altri elementi erano rilevanti, quando non addirittura comprimari.
E non si tratta solo di contenuto, ma anche di un forma che mette sotto una certa luce personaggi, ambienti, particolari, stati d'animo, atmosfere. Uno stile  evidentemente davvero connaturato alla modalità espressiva di Simenon e che lo portava a rendere così asciutta, ma così assolutamente completa la sua prosa.
Ma dove sta il giallo?
... Eccolo qui. La pennellata di nero arriva... - spiega Minnella nel suo testo -... In poche righe sappiamo che non leggeremo un romanzo storico o rosa:
-Tutto è chiuso. Tutti dormono.
Se Simenon avesse usato una semplice congiunzione per unire le due informazioni, avremmo letto una frase più blanda, molle, che non avrebbe sortito l’effetto desiderato. Non da romanzo giallo, insomma. Siamo in un poliziesco e dobbiamo immaginarci di leggere una storia che trasudi certi verbali di polizia in cui non c’è spazio (apparentemente, in un sublime gioco di infinite simulazioni e referenze con la realtà) per la letteratura. Meglio usare frasi secche. Magari spezzare tutto con l’enfo-punto, senza abusarne.
Quindi, tutto è chiuso, stop. Tutti dormono. Stop.
E questo è abbastanza per farci penetrare nell’ombra...." 
Minella ha colto nel segno. La sinteticità dello stile di Simenon ben si adatta alla narrazione poliziesca. Soprattutto a quel linguaggio sbrigativo e asettico di chi si trova quotidianamente ad aver a che fare con morti ammazzati, assassini sfrontati, con menzogne ben recitate e confessioni strazianti, con rovesciamenti di ruoli, con  testimoni che diventano indiziati o il sospettato numero uno che si rivela vittima di un raggiro.
Un buon romanzo giallo è in definitiva un buon romanzo. E come diceva Simenon un buon romanzo non può prescindere dalla vita e quindi nemmeno un buon poliziesco. Prova ne è che i Maigret, con il passare degli anni, hanno finito per somigliare sempre più ai romans durs. (m.t.)