sabato 27 maggio 2017

SIMENON SIMENON. MAIGRET, SA PIPE, ET LA MAIN GAUCHE DU COMMISSAIRE…

Maigret est-il gaucher ? Les indices pour ou contre dans les textes 

SIMENON SIMENON. MAIGRET, LA SUA PIPA, ET LA MANO SINISTRA DEL COMMISSARIO… 
Maigret è mancino ? Gli indici a favore o contro nei testi 
SIMENON SIMENON. MAIGRET, HIS PIPE, AND THE CHIEF INSPECTOR'S LEFT HAND... 
Is Maigret left-handed? Indications for or against in the texts 


Dans un article d'un journal paru en août 1981, un journaliste raconte qu'il a croisé un psychologue allemand, qui aurait conclu que Maigret est un gaucher. Ce savant aurait écrit à Simenon, qui lui aurait confirmé la véracité de son hypothèse. Malheureusement, le journaliste ne donne pas de détails supplémentaires sur cette histoire, et, si elle est vraie, la seule trace que l'on pourrait en trouver est sans doute perdue au milieu de l'océan de la correspondance inédite de Simenon… Mais il serait intéressant de savoir comment le psychologue est arrivé à cette conclusion. En attendant de trouver une quelconque confirmation à cette anecdote, j'ai cherché dans les textes les arguments qui peuvent plaider en faveur de l'une ou l'autre des hypothèses. 
On trouve en réalité bien peu d'indices dans les romans. L'un de ceux que l'on pourrait utiliser est dans Le fou de Bergerac. On sait que dans cette histoire, Maigret se fait tirer dessus, et qu'il est atteint à l'épaule. Mais Simenon, dans son récit, montre une belle inconstance, ce qui avait déjà fait l'objet, il y a bien longtemps, d'une discussion sur le forum de Steve Trussel. En effet, le texte dit, au chapitre 1, que c'est l'épaule gauche qui est atteinte, ce qui empêche Maigret de remuer son bras gauche. Une fois installé à l'hôtel, c'est Mme Maigret qui doit lui bourrer ses pipes, "parce qu'il était incapable de se servir de son bras gauche", dit le texte au chapitre 5. Faudrait-il en déduire ici que Maigret est gaucher, parce qu'il a l'habitude de bourrer sa pipe de la main gauche ? A mon avis, rien n'est moins sûr, parce que le geste de bourrer une pipe, tel que je l'ai vu faire par les acteurs incarnant Maigret, se fait à deux mains: l'une tenant la pipe et l'autre y bourrant le tabac; ou, autre façon de faire, une main tient la pipe plongée dans la blague à tabac et la bourre en même temps, et l'autre main tient la blague. D'ailleurs, cette hypothèse ne peut être retenue, pour la simple raison que, toujours dans Le fou de Bergerac, au chapitre 6, Maigret essaie de faire un résumé de la situation, et Simenon note: "Il écrivait de la main gauche, ce qui rendait les caractères encore plus gras que d'habitude". Par ce "d'habitude", le romancier semble suggérer que Maigret utilise plutôt sa main droite pour écrire. Mais pourquoi, alors, utiliser sa main gauche pour écrire, alors que son épaule gauche est blessée ?! Nous optons pour un lapsus de l'auteur, qui a oublié, entre temps, que son commissaire a reçu une balle du côté gauche…  
Il faut donc chercher ailleurs un autre argument pour une gaucherie du commissaire. Dans La nuit du carrefour, au moment où Maigret s'en va à Arpajon, sa femme lui fait remarquer qu'il ouvre la porte de la main droite, alors, que c'est "contre son habitude", dit le texte. Faut-il en déduire, parce qu'il ouvre toujours la porte de la main gauche, qu'il est gaucher ? Là encore, ce serait un argument un peu mince: en supposant qu'il tient sa pipe dans sa main droite (ou par exemple un dossier, un parapluie ou une valise), il peut très bien avoir l'habitude d'ouvrir les portes de l'autre main… 
Un dernier argument pourrait être encore utilisé: dans Les vacances de Maigret, Simenon décrit en détail le contenu des poches de Maigret: "Dans la poche gauche du pantalon, la blague à tabac et le mouchoir – de sorte qu'il y avait toujours des brins de tabac dans ses mouchoirs. Poche droite, ses deux pipes et la petite monnaie. […] Il ne mettait presque rien dans le veston, seulement une boîte d'allumettes dans la poche de droite." Comment le fumeur de pipe va-t-il enflammer son allumette, qu'il tient, s'il est droitier, de la main droite ? Logiquement, il va frotter l'allumette de la main droite, contre la boîte qu'il tient de la main gauche. Est-ce un argument suffisant pour dire que, dans ce cas, il doit avoir sa boîte d'allumettes dans la poche gauche ? Pas forcément, parce qu'il peut très bien sortir la boîte de la poche droite, la passer dans la main gauche, l'ouvrir de la main droite, et empoigner l'allumette de la même main droite. De plus, en visionnant quelques-uns des épisodes avec des acteurs incarnant Maigret, j'ai remarqué que la réponse n'est pas aussi simple: aussi bien Jean Richard que Rupert Davies sortent une boîte d'allumettes tantôt de leur poche gauche, tantôt de leur poche droite; dans un épisode, Bruno Crémer (un gaucher) a sa boîte d'allumettes dans la poche droite; et Gino Cervi l'a aussi dans la poche droite, alors qu'il est droitier… Conclusion: on ne peut rien déduire, à partir du contenu des poches de Maigret, sur son éventuelle gaucherie



venerdì 26 maggio 2017

SIMENON SIMENON. COSA POTRESTE FARE E COSA NO PER SENTIRVI UN PO' MAIGRET

Piccoli gesti quotidiani, abitudini, che potrebbero fare di voi un personaggio simenoniano.... oppure no...

SIMENON SIMENON. CE QUE VOUS POURRIEZ FAIRE – OU NE PAS FAIRE – POUR VOUS SENTIR UN PEU MAIGRET
Petits gestes quotidiens, habitudes, qui pourraient faire de vous un personnage simenonien… ou non…
SIMENON SIMENON. WHAT YOU MIGHT DO – OR NOT DO – TO FEEL A BIT LIKE MAIGRET
Little everyday things and routines that could make you a Simenon-like character



Alzi la mano chi, durante la lettura di un'inchiesta di Maigret, oppure appena finita l'ultima pagina e chiuso il libro, non abbia chiuso anche gli occhi e, ancora immerso in quella particolare atmosfera simenoniana, non abbia immaginato di vedersi nei panni del commissario.
Un istante, oppure una specie di lungo sogno, per potersi immedesimare nel protagonista del romanzo che si sta leggendo, situazione che, tra l'altro, è un processo abbastanza comune. Forse non ci sarà proprio un'identificazione, ma magari affiora la voglia di ripercorrere le sue strade, e non solo in senso urbanistico, vivere il ritmo della sua giornata, gustarsi una pipata, anche se non si è mai fumata la pipa. Passeggiare per il lungo Senna, oppure entrare in una brasserie a sbafarsi un fricandeau à l'acetoselle, inaffiata con un bicchiere di bianco....
E' difficile effettivamente sottrarsi a questa tentazione. Sentirsi ben coperto da quel pesante capotto con il collo di velluto e il chapeau melon... pronti a sfidare il freddo e la pioggia di Parigi...
Bene, allora vi alzate la mattina e, messi i piedi a terra, mentre sentite vostra moglie che vi dice "Caro, sei sveglio? Ti metto su il caffè...",  state già accendendo la pipa lasciata spenta la sera prima... prima di addormentarvi. Date un'occhiata alla finestra, anche se il tempo è grigio e c'è un po' di vento, decidete che oggi si può fare... sì, andrete in ufficio a piedi.
Forse nel vostro ufficio non avrete una stufa a carbone alla quale pensare mentre camminate nel freddo pungente della mattina (a scaldarvi c'è solo il fornello della pipa...) e una volta arrivati non potrete quindi far andare la stufa a tutta birra...   
A proposito di birra, ce ne vorrebbe una, magari alla Brasserie Dauphine, prima di salire in ufficio e cominciare a scartabellare tra le scartoffie, in attesa che arrivi un caso.
E la frenetica agitazione che domina Quai des Orfevres quando piomba la notizia del ritrovamento di un cadavere, stare là, nella stanza con gli ispettori a decidere in fretta cosa fare...Ma poi dovrete anche sorbirvi i rimbrotti di un vostro superiore come il giudice Comeliau... tenere i nervi saldi... accendere la pipa stringendo il cannello tra i denti, fino quasi a farlo scricchiolare... Non è tutto oro quello che luce... Maigret deve fare anche degli appostamenti notturni, lunghi, noiosi, quando la punta del naso si ghiaccia... E poi sareste in grado di cercare di comprendere e non giudicare? Alcune volte non è affatto semplice....
Certo qualche giorno di riposo in campagna in riva al fiume, a Meung-sur-Loire ogni tanto sarebbe gradevole, passando le giornate tra una mattinata di pesca, un pomeriggio diviso tra l'orto e una partita a carte nell'osteria del paese... Ma sareste poi pronti a trasferirvi lì una volta andati in pensione?
Essere o non essere Maigret... questo è il problema.
Alcuni... anzi parecchi anni fa' scrissi un libro, L'uomo che voleva essere Maigret. Il protagonista era un controllore dei traporti pubblici di Roma. Era un appassionato lettore di Maigret, ma così tanto che veniva definito lettore-seriale. Già, perché una volta letto tutta la serie romanzi e racconti del commissario, ricominciava da capo in un loop senza fine. Il suo lavoro, quello di salire sugli autobus e controllare se i viaggiatori avessero o no il biglietto (aveva anche il dubbio che esistesse una centrale criminale che stampasse biglietti falsi), lui lo assimilava ad un compito investigativo. E poi viveva la sua Roma come fosse Parigi. Il Tevere lo vedeva come fosse la Senna. L'Isola Tiberina, era trasfigurata nell'Ile de la Cité, dove sorge Quai des Orfevrès. L'Arco di Tito per lui era in realtà l'Arc de Triomphe... e così via.
Aveva sempre nella tasca del suo cappottone (fuori moda per l'epoca), un pipa, che non sapeva fumare, ma che teneva spesso in mano o tra i denti. E all'ultimo piano del suo palazzo viveva una vedova che gli ricordava tanto M.me Maigret e che, ma non lo aveva mai detto a nessuno, avrebbe voluto sposare.... e non solo per i manicaretti che preparava...
Insomma... essere nei panni di Maigret... Ma sì, scriveteci i vostri sogni più inconfessabili, nei quali vi vedete come Maigret o quasi e su... scopritevi... fate questo particolare coming out.... (m.t.)

giovedì 25 maggio 2017

SIMENON SIMENON. “THE ACCOMPLICES” PART ONE

Did Edmonde Pampin aid and abet Joseph Lambert in his crimes? 

SIMENON SIMENON. “LES COMPLICES” PART ONE 
Est-ce qu’Edmonde Pampin a aidé et encouragé Joseph Lambert dans ses crimes ? 
SIMENON SIMENON. "I COMPLICI" PARTE PRIMA
Edmonde Pampin ha aiutato e incoraggiato Joseph Lambert nei suoi crimini?

The definition of the noun complice in the French Academy’s official dictionary is straightforward. A complice is a person who aids another in the accomplishment of an action. By extension, the action is more or less reprehensible, ranging from severe transgressions to minor secrecies. In English, such a person is an accompliceThe book cover of Les Complices above depicts a man and a woman in silhouette, holding hands on a twisting path, but in my view, the two people portrayed in the novel are not truly accomplices in their actions.
A bus overtakes a car from behind, swerves to avoid a collision, and crashes into a wall, crushing and burning most of its occupants to death. At the time, Joseph Lambert is driving incompetently with one hand on the steering wheel and the other between Edmonde Pampin’s thighs on the front seat beside him. Joseph witnesses the “catastrophe” through his rearview mirror in full, but at the most, Edmonde can only speculate about the eventsIn not returning to the scene, helping the victims, reporting the accident, or admitting any involvement, Joseph and Edmonde seem to become accomplices. However, the two hadn’t made any allusion to what had happened” and they hadn’t agreed on anything. Indeed, for the duration of the story, there is no discussion at all, not even a comment between them, about the circumstances. His mind struggling with guilt, Joseph tells lies to others repeatedly, but Edmonde says nothing whatsoever, her body language expressing indifference. Whenever Joseph looks to Edmonde with the hope of sharing the situation and assuaging his torture, there is no help there. Whatever “tacit complicity” they might have shared, there was no communion between them” about the happening or their reactions to it. Joseph never finds any “consolation” for “his anxieties” in Edmonde “upon whom the catastrophe appeared to have left no mark.” 
If they are not accomplices in terms of the accident, they were so in their long-
standing illegal, adulterous relationshipYet, the ‘aid’ they provided each another therein was no more than purely physical sex. “They were not in love nor lovers, rather their relations resembled a game with rules, indicators, and known terms.’’ Indeed, they “barely exchanged monosyllables in their interactions except for the necessities of their boss-secretary work together. Although she had been no more than a “bestiau” (an animal) for himin his turmoil Joseph suddenly conceives that he can achieve psychological relief though sex with Edmonde. That is, he will create something spiritual above and beyond sex. Thus, he becomes anxious to see her, to give her the sign, read the response in her eyes, and plunge into that new universe with her.” As he methodically arranges what he expects to be their liberation, he wonders if they look “like two people cursed and “did she realize the point they had reached? His “revelation that they might have the ability to escape” derives from his hope that “they were, they had always been accomplices.” However, Joseph has “created in his mind an Edmonde who didnt exist in reality and, true to her character and unfortunate for him, she cements her role as a non-accomplice. 

David P Simmons