martedì 2 maggio 2017

SIMENON SIMENON. SUR LES TRACES DE SIMENON A LIEGE… AVEC GABY…

 Un petit parcours photographique sur quelques lieux liés à la vie de Simenon 
SIMENON SIMENON. SULLE TRACCE DI SIMENON A LIEGE… CON GABY…

Un piccolo viaggio fotografico in alcuni luoghi legati alla vita di Simenon 
SIMENON SIMENON. ON SIMENON'S TRAIL AT LIEGE… WITH GABY… 
A little photographic journey on some places related to Simenon's life


L'ouverture récente d'une page facebook, dans le but premier d'augmenter la résonance de notre blog sur les réseaux sociaux, a aussi permis de nouer des liens avec de nouveaux amis simenophiles. Notre blog, avec ses outils modernes et multimédias du XXIe siècle, a pour conséquence, peut-être inattendue, d'augmenter le nombre de ce que Truffaut avait appelé "la cohorte pacifique des simenoniens"… Qui sait, c'est peut-être dans cette voie connectée qu'il faudra creuser pour maintenir et renouveler l'intérêt de tous ceux qui s'intéressent à notre romancier favori… 

C'est donc grâce à la Toile que j'ai eu connaissance d'un reportage photographique fait par Gaby Mazzantini, une Florentine installée depuis très longtemps dans la région liégeoise, lors d'une visite guidée sur les traces de Simenon à Liège. Gaby a découvert Simenon lorsqu'elle a quitté sa Florence natale pour suivre son époux en Belgique, s'est intéressée davantage au romancier au fil du temps, et a définitivement "contracté le virus" lors de l'exposition qu'on avait faite à Liège après la mort de celui-ci. Comme le dit Gaby, "dès lors je n'ai cessé de le découvrir et de m'y intéresser davantage, tout en me rendant compte de l'immensité de la tâche, et de combien je dois encore apprendre sur lui." Je pense que Gaby est comme tous ceux qui "tombent dans la marmite Simenon": une fois qu'on y a plongé, on n'en ressort plus, et on continue de s'y intéresser, et toujours plus… 
Gaby ajoute quelque chose de très intéressant à propos des rapports de Simenon et Liège: "[c'est une] ville qui possède ce quelque chose de spécial qui explique bien, il me semble, que Simenon s'en soit nourri toute sa vie et dans presque toute son oeuvre, et aussi qu'il n'ait jamais pu s'en détacher malgré sa fuite constante de son passé liégeois." Et c'est tout à fait vrai: l'enfance liégeoise de Simenon imprègne toute son œuvre, et on retrouve ses souvenirs revivifiés dans plus d'un roman: sons, odeurs, lumières, ambiances, plus d'une ville décrite par le romancier porte l'empreinte de Liège… 
Retrouvons quelques traces simenoniennes dans les rues de Liège, grâce à quelques-unes des photographies empruntées au reportage de Gaby, dont j'ai aussi utilisé les commentaires en les complétant au besoin… 
Parmi les noms des membres de la police de Liège, tombés pendant la guerre pour avoir participé à la Résistance, un certain Maigret Arnold dont le nom pourrait peut-être avoir inspiré Simenon pour créer son futur commissaire. D'après Michel Carly et Christian Libens (dans leur ouvrage La Belgique de Simenon), cet Arnold Maigret était agent de police, mais on ne sait pas si le jeune Sim, alors qu'il était journaliste à La Gazette de Liège et qu'il "faisait les chiens écrasés", a pu rencontrer le policier… Chaque jour, en effet, notre reporter en herbe se rendait à la permanence de police, située dans les locaux de l'Hôtel de ville. Il y recueillait des informations pour la chronique du journal. 
Simenon est né rue Léopold, au deuxième
étagede la maison à la façade blanche
    

Dans le quartier d'Outremeuse, Simenon fréquentait un local où se réunissait des artistes et des intellectuels de Liège, dans un groupe nommé "la Caque".

Derrière la porte d'entrée, un long corridor conduisait à diverses habitations miséreuses, parmi lesquelles un local où se réunissaient les membres de la Caque. On y discutait, on y jouait, on y faisait de la musique, mais on y pratiquait aussi d'autres activités… filles faciles, alcools et autres produits excitants étaient également de la partie… 

Parmi les membres du groupe, se trouvait un certain Joseph Kleine, qu'on retrouva pendu, le 2 mars 1922, à la poignée de la porte de l'église de Saint-Pholien. C'est cette histoire dont Simenon s'inspire dans Le pendu de Saint-Pholien, et dont il parle également dans son roman Les trois crimes de mes amis.

L'école gardienne, rue Jean-d'Outremeuse,
où sœur Adonie va apprendre à lire et à écrire
au petit Georges, qui n'avait alors que 5 ans…





Le 25, rue Georges Simenon (autrefois 3, rue Pasteur), où la famille Simenon s'installe en 1905, au 2e étage.


Comme je l'ai dit plus haut, j'ai fait un choix parmi les photographies de Gaby, et il y a encore d'autres endroits à Liège où l'on retrouve les traces de l'écrivain. Alors, si le cœur vous en dit, rendez-vous sur les lieux mêmes, pour respirer les parfums des souvenirs

Murielle Wenger
La rue de la Loi, où les Simenon s'installent en 1911, et où ils restent jusqu'en 1917





C'est dans cette maison que la mère de Georges loue des chambres pour des étudiants, russes, polonais et d'autres encore. On en retrouve des traces dans divers romans, comme Le locataire, par exemple.


Place du Congrès, où trône le buste de Simenon. A l'époque, la place n'était qu'un terrain vague où le petit Georges jouait avec ses camarades. 










La place du commissaire Maigret, où se trouve un banc sur lequel est assise une statue de Simenon.     

lunedì 1 maggio 2017

SIMENON SIMENON. THE BRAND-NEW HOUSE IN EPALINGES

Bunker? Blockhouse? Fortress? Clinic? Milking Plant? Palace? Xanadu?

SIMENON SIMENON. LA MAISON FLAMBANT NEUVE A EPALINGES 
Bunker ? Blockhaus Forteresse ? Clinique ? Laiterie ? Palais Xanadu ? 
SIMENON SIMENON. LA VILLA NUOVA FIAMMANTE D'EPALINGES
"Bunker ? Fortino? Fortezza? Clinica? Latteria? Palazzo? Xanadau?"

Simenon’s new house in Epalinges, his 30th but the only one he personally designed and built from scratch, draws a lot of negative commentary citing its size, ugliness, austerity, self-indulgence, extravagance, and luxury. Yet, despite this infamy, details about its physical features are rather sparse and many are merely repetitive. Mr. Google beefed up its description for me, and a 24-minute video filmed in 1967* provided a very helpful, insightful visual. This black and white statement provides numerous informative glimpses, both scanning the exterior and wandering around inside. Simenon’s personal comments are a bonus. 
Observers criticize “the house without a soul” for its impersonal, sterilized nature” and being “cold in its conception and materials.” Son Pierre referred to it as “The Bunker” whereas son John queried, “A bunker? To each his own.” To me, it is imposing, stark, and sterile on the outside, but this impression progressively breaks down inside. Simple and orderly, it looks pleasantly modern and functional. Paintings, sculptures, and books encircle mostly contemporary furniture in well-lighted rooms, none of which seem outlandish, tasteless, or annoying. 
Here are some collected specific details: One passes an enormous block letter “S” on a pedestal to enter a wide asphalt courtyard enclosed by a commanding concrete U-shaped blockThe six-acre grounds lack trees, but offer statues, nine of Maigret and one of Simenon, plus a wide-open vista of the surrounding countryside and mountains. There are 26 rooms behintall steel doors and aluminum frame windows, deliberately soundproofed but countered by an intercom network for otherwise difficult communication and as needed eavesdropping. 
Additional quirky features include kitchen filled with duplicate ovens, refrigerators, dishwashers, and sinks. Two complete electrical systems with generator backup for power failures. A boiler room modulated into a complex of individual controlled heating systems for Monsieur, Madame, the four children, and their 11 domestics. Every bedroom has its bathroomblack in general, but blue for valets and pink for maids. Multiple chutes for soiled materials extend downstairs to the six-washer laundry room. 
As for some other notorious rooms, the so-called “Operating Room” is a myth as son John has affirmed. A glance inside reveals a small space with a sun lamp, massage table, and plain cupboard. The “huge” playroom is simply that: a great room for kids with apparently appropriate toys and games. The indoor swimming pool, however, earns its reputation, being semi-Olympic in size (25 x 12.5 meters) with walls and ceiling of small glass tilesa broad picture window along one side, and water changes every two hours. 

And finally, some impressive numbers in descending order follow: there are seemingly countless rows of empty basement bookshelves awaiting Simenon’s “complete works in all translated languages,” 21 scattered telephones, an eight-car garage, seven television sets, five offices, and one elevator.

David P Simmons