domenica 3 settembre 2017

SIMENON SIMENON. L'AGENDA DU COMMISSAIRE

Quelles sont les enquêtes menées par Maigret en septembre ? 

SIMENON SIMENON. L'AGENDA DEL COMMISSARIO 
Quali sono le indagini condotte da Maigret a settembre ? 
SIMENON SIMENON. THE CHIEF INSPECTOR'S DIARY 
Which are the investigations led by Maigret in September? 



Cette Valentine est vraiment fascinante… Une délicieuse vieille dame… Peut-être un peu trop pour être vraie ?... Et si l'histoire de sa bonne, telle qu'elle me l'a racontée, n'était pas si simple ? …  (Maigret et la vieille dame 

Enfin bientôt l'automne ! Retrouver l'ambiance quotidienne de mes enquêtes… Mais qu'est-ce que cette brave famille Josselin a donc à cacher ? Apparemment sans histoire, mais il doit bien y avoir un secret quelque part… (Maigret et les braves gens) 

Voilà. Nous sommes à la fin de septembre. Je viens de terminer la dernière page de mes souvenirs. Je me demande si je vais envoyer ces feuillets à lire à l'ami Georges… Quant à moi, il est temps de retourner à mon jardin… (Les mémoires de Maigret) 

sabato 2 settembre 2017

SIMENON SIMENON. DES NOUVELLES POUR UN MAIGRET DIFFERENT

Quelques considérations sur les nouvelles écrites en 1938 

SIMENON SIMENON. RACCONTI PER UN MAIGRET DIVERSO 
Alcune riflessioni sui racconti scritti nel 1938 
SIMENON SIMENON. SHORT STORIES FOR A DIFFERENT MAIGRET 
Some thoughts about the short stories written in 1938 

Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises les deux séries de nouvelles maigretiennes écrites par Simenon à la fin des années '30. Mais nous pensons qu'elles le méritent, car ces nouvelles sont importantes, parce que d'une part elles permettent d'élargir la vision du héros tel qu'il apparaît dans les romans, et d'autre part elles marquent une étape nécessaire dans la relation que l'auteur entretient avec sa créature. En effet, c'est à travers ces nouvelles que Simenon reprend contact avec son commissaire, qu'il lui offre de revenir à la vie, après la pause forcée auquel il l'a condamné après le dernier roman écrit pour la série Fayard. 
Nous reviendrons aujourd'hui sur la deuxième série de ces nouvelles, celles écrites durant l'hiver 1937-1938. Comme pour la première série, il s'agissait d'une commande, cette fois pour le magazine Police-Film, devenu ensuite Police-RomanC'est la nouvelle Mademoiselle Berthe et son amant qui participait aux étrennes du magazine, dont le premier numéro sortit le 29 avril 1938. Jusqu'en septembre de la même année allait paraître chaque mois une nouvelle consacrée à Maigret, puis il y en eut encore une en novembre et une en décembre, et ensuite une en février 1939 et une en juillet de la même année. Ce qui, au total, représentait dix nouvelles pour cette série. Parmi celles-ci, on en retint huit pour le recueil publié en 1944 par Gallimard, sous le titre Les nouvelles enquêtes de Maigret. Pour une raison que nous ignorons, furent écartées L'improbable Monsieur Owen et Ceux du Grand Café 
Pour une raison tout aussi obscure, l'ordre dans lequel ces nouvelles furent publiées dans le magazine ne correspondait pas à leur ordre de rédaction, et même, pourrait-on dire, ces deux ordres étaient étonnamment inversés: en effet, les cinq premières nouvelles parues dans Police-Film/Police-Roman étaient en réalité les cinq dernières de la série écrites par le romancier. A moins de retenir l'hypothèse que c'est justement parce que Simenon venait de les écrire qu'il donna d'abord ces dernières au magazine, et qu'ensuite, pour faire bonne mesure, il céda aussi les premières écrites de la série.  
Quoiqu'il en soit, lors de la parution du recueil chez Gallimard, l'ordre de rédaction fut rétabli. Ce qui, d'ailleurs, respectait une certaine logique, puisque dans les quatre premières nouvelles, Simenon montrait son commissaire dans ses fonctions officielles, soit en exercice au Quai des Orfèvres (L'amoureux de Madame Maigret et Stan le tueur), soit en mission en province (La vieille dame de Bayeux et L'auberge aux noyés); puis, dans la cinquième nouvelle, Maigret était sur le point de partir en retraite (L'Etoile du Nord), et enfin il menait une vie paisible de retraité, mais bientôt dérangée par des solliciteurs, dans les nouvelles suivantes (Tempête sur la Manche, Mademoiselle Berthe et son amant, Le notaire de Châteauneuf, L'improbable Monsieur Owen et Ceux du Grand Café).  
Si Mademoiselle Berthe et son amant et Le notaire de Châteauneuf rappellent, dans leur thématique, des romans où l'on vient trouver Maigret dans sa retraite ligérienne pour solliciter son aide (voir Maigret se fâche, par exemple), les trois autres de ces nouvelles ont une tonalité un peu différente, ou, plus précisément, c'est surtout le personnage de Maigret lui-même qui est abordé un peu autrement, présentant des facettes auxquelles son créateur ne nous a pas habitués dans les romans. Ainsi, dans Tempête sur la Manche, où Maigret cherche à résoudre une énigme en dilettante, on le découvre en pleine ivresse, alors que d'habitude il supporte plutôt bien tout l'alcool qu'il ingurgite dans ses enquêtes. Dans Ceux du Grand Café, c'est un Maigret encore plus bougon que d'habitude, résolu à cacher ce qu'il a découvert, à tout le monde, et même à sa femme. On y assiste même à une scène de ménage entre Mme Maigret et son mari, ce qui est excessivement rare dans la saga!  
Mais la plus étonnante de ces nouvelles est sans aucun doute L'improbable Monsieur
Owen, dans laquelle Maigret se présente sous un jour des plus inattendu, s'amusant à endosser le rôle d'un maître chanteur, même si cela ne lui réussit qu'à moitié Et c'est surtout l'ouverture de cette nouvelle qui est insoliteoù l'on voit l'ex-commissaire jouir par tous les pores de sa sieste dans un palace de la Côte d'Azur, puis s'habiller d'une façon plutôt fantaisiste, loin du strict complet-veston de sa tenue habituelle parisienneet, surtout, le romancier emploie pour le décrire quelques phrases pleines d'humour, qui montrent combien il est plus attaché à ce personnage qu'il ne veut bien le dire, puisqu'il en présente des facettes diverses, comme s'il s'apprêtait à creuser encore plus en avant dans sa découverte de son héros. "Maigret était heureux ! Il avait mangé comme quatre, bu comme six, aspiré le soleil par tous les pores comme cinquante candidates à un concours de maillots de bain."; et plus loin, lorsque M. Louis lui a donné des détails sur l'énigme qu'il lui demande de résoudre: "Maigret avait presque envie, en guise de protestation contre toutes ces histoires et contre son déplorable instinct de chasseur, de revêtir son maillot de bain et son peignoir et d'aller s'étendre sur le sable de la plage, à regarder les baigneuses." 
Quant à la nouvelle Ceux du Grand Café, qui est, rappelons-le, la dernière que Simenon ait écrite dans cette série, elle se clôt par cette phrase que le romancier met dans la bouche de Maigret: "- Qu'est-ce qu'il y a à déjeuner ? J'ai rudement faim, moi !" Allons, il semble bien que Simenon ait envie de parler à nouveau de l'appétit de son commissaire, et il va être temps de le remettre en scène de façon plus conséquente. Moins d'une année plus tard, le romancier reprend la plume pour rédiger de nouvelles aventures pour son personnage, d'abord dans deux nouvelles L'homme dans la rue et Vente à la bougie, avant de lui octroyer une plus grande place dans un roman, Le caves du Majestic. Mais ceci est une autre histoire… 

Murielle Wenger

venerdì 1 settembre 2017

SIMENON SIMENON. LA FAMIGLIA DI MAIGRET A QUAI DES ORFEVRES

Papà Jules  e i suoi « nipoti » Janvier, Torrence, Lucas e il piccolo Lapointe

SIMENON SIMENON. LA FAMILLE DE MAIGRET AU QUAI DES ORFEVRES
Papa Jules et ses "enfants", Janvier, Torrence, Lucas et le petit Lapointe
SIMENON SIMENON. THE MAIGRET FAMILY AT THE QUAI DES ORFEVRES
Papa Jules and his "children,” Janvier, Torrence, Lucas, and Little Lapointe



Nessuno pensava di chiamarlo papà. Per loro Maigret era il "Capo" e così lo chiamavano. Ma non c'è dubbio che, soprattutto i quattro ispettori più vicini a lui, costituissero per il commissario una vera e propria famiglia... almeno per il tempo che passava fuori casa, lontano da M.me Louise... che non era poco!
A Quai des Orfèvres c'é infatti un quartetto, notissimo ai lettori di Maigret, almeno quanto il commissario, composto da Lucas, Janvier, Torrence e Lapointe. I quattro avevano un'adorazione per il loro "capo" e lui ricambiava con una fiducia, diremmo, totale, anche se, come in ogni famiglia, esistevano rapporti diversi dovuti all'età, all'anzianità di servizio e a differenti tipi di feeling.
Torrence e Lucas appaiono entrambe nel primo Maigret scritto da Simenon, Piètr Le Letton, romanzo in cui il primo ispettore muore. Stessa sorte toccherà più tardi anche a Torrence (ne L'amico della signorina Berthe). Va da sé, che poi saranno entrambe resuscitati nelle inchieste successive, così, senza spiegazioni, come se niente fosse. Ma sappiamo che nel susseguirsi della scrittura dei Maigret, Simenon non seguiva un filo cronologico (basta l'esempio del commissario che qualche volta è già in pensione e in seguito lo troviamo ancora in servizio effettivo...
Tra tutti, Lucas, pur non essendo l'ispettore più anziano, è quello che Maigret definisce il suo braccio destro ed è quello che cerca di somigliare di più al suo capo... cappottone, pipa... cappello... 
L'ispettore più anziano è invece Janvier ed è quello che sembrerebbe destinato a succedere al commissario, una volta questi in pensione, non a caso i due si danno del tu. E' un tipo scrupoloso, attento, cui non sfugge nulla ed é molto affidabile.
Il piccolo di famiglia è Lapointe, il più giovane degli ispettori e quello arrivato per ultimo. Maigret ha una certa predilezione per lui, come se il loro rapporto in qualche modo sublimasse quello con un figlio che il commissario non aveva potuto avere.
Insomma la "famiglia des Orfevrès" è ben assortita, ognuno con la sua caratteristica. Lucas è appassionato di travestimenti cosa che fa arricciare il naso a Maigret, Janvier è padre di ben quattro figli, Torrence è l'unico che fisicamente possa competere con la massiccia figura del commissario e infine il piccolo Lapointe ha un'abilità particolare nell'interrogare le donne di una certa età.
La creazione di alcuni di questi personaggi di contorno, ma essenziali nella costruzione dello scenario in cui doveva muoversi Maigret, datano prima del debutto ufficiale della serie, e in certi casi saranno protagonisti di altri racconti o romanzi brevi, sempre polizieschi, dove l'unico a mancare è proprio Maigret, mentre il resto dell'ambientazione è la medesima.
Questo potrebbe anche significare che, pur nulla togliendo alla centralità e all'insostituibilità di Maigret, Simenon abbia creato un contesto che probabilmente potrebbe esistere senza il commissario-capo, anche se in qualche modo il suo spirito aleggia nell'atmosfera dei racconti cui ci riferiamo. E' un po' come se il Quai des Orfèvres potesse vivere di vita (romanzesca) propria, tanto ha una sua coerenza e dei personaggi che lo rendono vivo e attivo.
E anche se nella serie troviamo altri ispettori, Lognon soprattutto, ma pure, tra gli altri, Jerome, Dufour, Jussieu, Dubonnet... (pargini e non), la famiglia si circoscrive ai quattro succitati. Loro sono presenti in quasi tutte le inchieste, e qualche volta, a turno, con un ruolo di primissimo piano.
E infatti se il rapporto di Simenon con questi personaggi è ovviamente un'appendice di quello con Maigret, lo scrittore a volte si diverte a metterli in primo piano, rivelandoci qua e la qualche dettaglio come le gambe corte di Lucas,  il fiuto "da cane da caccia" di Torrence, l'età di quando Lapointe prende servizio (24 anni) oppure la capacità di Janvier di anticipare a volte lo stesso Maigret nelle indagini.
Insomma entrato nel suo ufficio, Simenon sa che, tramite una porta laterale, si comunica con la stanza  dei suoi ispettori, che sono lì, vicini a lui... una sicurezza, una forza, anche perché in situazioni stressanti, come ad esempio gli interrogatori "à la chansonnette", i pedinamenti, e i lunghi appostamenti notturni, può fidarsi di loro proprio come fossero della sua famiglia. (m.t.)

giovedì 31 agosto 2017

SIMENON SIMENON. “THE PITARDS” COMES OUT AUGUST 31

Some preparation for the new Penguin translation for Anglophones 

SIMENON SIMENON. “LES PITARD” EN ANGLAIS ARRIVE LE 31 AOUT 
Un peu de préparation pour la nouvelle traduction de Penguin pour les anglophones. 
SIMENON SIMENON. "I PITARD" IN INGLESE ARRIVA IL 31 AGOSTO
Qualche anticipazione sulla nuova traduzione di Penguin per gli anglofoni

The anticipated release of The Pitards in a new English translation by David Bellos on August 31 stimulated my first-time reading of the French original Les Pitard. Available previously as A Wife at Sea in translation by Geoffrey Sainsbury, this book will be available from Amazon.uk and can be delivered to the USA.

In terms of genres, the book is unlike the Maigrets and the romans durs. It is more of an adventure novel, a thriller. Indeed, one gets a lot of action: a ghost in the galley, runaway train cars in the hold, a near collision on the bounding main, a deep-sea fishing boat floundering in 26-foot waves, people falling and jumping overboard, flying life buoys and tow ropes, men lost and plucked from the sea…. 
The basic premise of the story is intriguing, for long-time seafaring Emile “now had his own boat. He was not only skipper, but also shipowner.” However, his young wife of two years, Mathilde, “had demanded to follow him” aboard. In fact, the ancient superstition that women bring bad luck aboard ships certainly seems to be borne out as the storms at sea and the storms on the boat escalate in horrible unison. Suspicious of each other’s motives and behavior, Emile and Mathilde accuse each other progressively. It starts with the simple falling of a fork onto the floor and rises into an intense husband-wife/ man-woman conflict. Themes of jealousy, infidelity, greed, and finally love abound. Violence ensues, too, when offended and enraged Emile slaps her face and, in due time, down but not out Mathilde scratches his face and hands. 
Although a distress call from a nearby disabled ship promises to provide both some psychological diversion, it is short lived because the rescue effort on the dark and raging ocean divides Emile’s focus and multiplies Mathilde’s worries. Thus, while “one could no longer tell if the water was coming from the sky or the sea,” poor Lannec, one eye on the mission, the other on his wife, stands on the bridge and poor Mathilde, seasick and terrified, shudders below decks. 
At first, Emile felt like superman among the crew on his ship, but when he insisted as the “boat master that she must get off, which she flatly refused, he felt like a man who’s been run out of his own house. It angers him that “she was spoiling his joy in having a boat and “the whole boat was mocking him.” At first, Mathilde felt calm and in control, but slowly she becomes “distrustful and defiant in the middle of a hostile universe.” Increasingly a “prisoner” suffering on the beleaguered boat, she disintegrates and goes berserk: first shriveled up […] I’m afraid! then, “shaking […] I don’t want to die! and then, “a crazy woman […] Murderers!” 
Products of different classes and tormented by different fears, Emile and Mathilde are similar tragic figures though their fates are vastly different. All the while, the real villain and culprit is Madame Pitard, his mother-in-law and her mother. Seemingly behind the scenes back in France, her image gradually emerges aboard as the root of all evilhence, the book title. 
In the end, one lies dead, one slumps defeated, and one stays determined. Perhaps, you should read this novel. 

David P Simmons