domenica 4 giugno 2017


SIMENON SIMENON. MANGER AVEC MAIGRET 
Chaque semaine, partagez un repas avec le commissaire 

Premières découvertes goûteuses 
Heureusement pour Maigret, au fur et à mesure que Simenon écrit de nouveaux textes pour la saga, il va gratifier son héros de quelques mets plus alléchants, et dans quelques romans de la période Fayard déjà, le commissaire va avoir droit à quelques gâteries. Ainsi, dans La danseuse du Gai-Moulin, Maigret se régale-t-il des rognons à la liégeoise, et en prime, on a même une bonne adresse où les déguster: à La Bécasse, un restaurant qui se trouve derrière le Théâtre Royal… Dans La guinguette à deux sous, Maigret mange, lors de la première soirée à la guinguette près de Morsang, du saucisson, une omelette et un lapin; c'est aussi dans ce roman que pour la première fois, il dîne d'une choucroute.  Dans L'affaire Saint-Fiacre, les repas sont placés sous le signe de la volaille: le dimanche à midi, à l'auberge de Marie Tatin, Maigret mange un poulet, peut-être trop cuit; le lendemain, toujours chez Marie Tatin, l'avocat de Métayer demande des truffes dans son poulet; et le soir même, c'est devant un poulet demi-deuil que se déroule la fameuse scène du repas funèbre au château de Saint-Fiacre. 

SIMENON SIMENON. MANGIARE CON MAIGRET  
Ogni settimana, condividete un pranzo con il commissario

Prime scoperte gustose 
Fortunatamente per Maigret, mano a mano che Simenon scrive nuove inchieste per la serie, gratifica il suo eroe con qualche cibo più allettante, e già in qualche romanzo del periodo Fayard, il commissario acquisisce il diritto a qualche leccornia. Così ne La Ballerina del Gai Moulin, Maigret si regala dei rognoni alla ligiese e, prima ancora, anche un buon indirizzo dove poterlo gustare: a La Bécasse, un ristorante che si trova dietro il Teatro Royal… Ne L’osteria da due soldi, Maigret mangia, fin dalla prima sera, all’osteria vicino Morsang, salsiccia, una frittata e del coniglio; è in questo romanzo che per la prima volta cena con una zuppa di crauti. Ne Il caso Saint-Fiacre, i pasti sono caratterizzati dai volatili: la domenica a pranzo, nell’albergo di Marie Tatin, Maigret mangia un pollo, forse un po’ troppo cotto; l’indomani, sempre da Marie Tatin, l’avvocato di Métayer chiede dei tartufi nel suo pollo; e la sera stessa è proprio davanti ad un pollo con salsa bianca e tartufi che si svolge la famosa scena del pasto funebre al castello di Saint-Fiacre. 
  

SIMENON SIMENON. EATING WITH MAIGRET 
Every week share a meal with the chief inspector 

First tasty discoveries 
Fortunately for Maigret, as Simenon writes new texts for the saga, he will favour his hero with some more mouth-watering dishes, and already in a few novels of the Fayard period, the chief inspector is entitled to some little treats. Thus in The dancer at the Gai-Moulin Maigret feasts on kidneys à la liégeoise, and you can even know the right place to eat them: at La Bécasse, a restaurant behind the Royal Theater… In The Two-penny Bar Maigret eats, during the first evening at the guinguette near Morsang, sausage, omelet and rabbit stew; in the same novel he eats sauerkraut for the first time in the saga.  In The Saint-Fiacre Affair meals are under the sign of poultry: for Sunday lunch, at Marie Tatin's inn, Maigret eats chicken, maybe over-cooked; on next morning, still at Marie Tatin's, Métayer's lawyer orders chicken with truffles; and on the evening of the same day, the guests eat poulet demi-deuil during the famous funeral meal at Saint-Fiacre castle.  


sabato 3 giugno 2017

SIMENON SIMENON. PIPE A DROITE OU PIPE A GAUCHE ?

A propos d'un détail amusant sur la pipe de Maigret et les acteurs qui l'ont interprété 

SIMENON SIMENON. LA PIPA A DESTERA O A SINISTRA ? 
A proposito di un dettaglio divertente sulla pipa di Maigret e gli attori che lo hanno interpretato 
SIMENON SIMENON. PIPE ON THE RIGHT OR PIPE ON THE LEFT? 
About a funny detail about Maigret's pipe and the actors that played him 


Tous les acteurs qui ont incarné Maigret se sont vu attribuer quelques accessoires nécessaires: un chapeau, un pardessus et une pipe. Si l'acteur est capable d'entrer dans la peau de son personnage, et qu'il devient suffisamment reconnu dans le rôle (en particulier quand il s'agit d'une série télévisée, où la récurrence du rôle finit par permettre une identification du comédien au personnage et réciproquement), il est possible qu'il puisse se passer du chapeau et du pardessus. Par contre, il est impensable qu'il joue sans sa pipe. Celle-ci fait partie intégrante de Maigret, qui ne saurait exister sans elle (voir mon étude ici)La conséquence en est que l'acteur, qu'il soit fumeur ou non, doit apprendre à manipuler l'objet en question, avec plus ou moins de facilité et de conviction (nous avions déjà parlé de ce thème il y a quelque temps: http://www.simenon-simenon.com/2016/05/simenon-simenon-pour-etre-maigret-faut.html). Et si l'acteur n'est pas fumeur, il ne va cependant pas pouvoir se contenter de tenir sa pipe à la main. Bon gré, mal gré, il va arriver un moment où il devra porter l'instrument à sa bouche… Bien plus: il lui faudra aussi tirer quelques bouffées de fumée, au moins pour faire croire qu'il aime ça… Et sa façon de tenir sa pipe dans sa bouche en dit souvent long, aux yeux du véritable fumeur, sur le fait que l'acteur est ou non amateur de pipe… 
Quand on regarde des photographies de fumeurs de pipe (Simenon, par exemple) ou des scènes de film dans lesquelles apparaît un Maigret, on voit que la pipe en question ne se trouve pas toujours au même coin de la bouche: parfois plutôt sur la droite, parfois plutôt sur la gauche, et parfois au milieu. De même, certains semblent avoir une préférence pour la tenir d'une main plutôt que d'une autre. Simenon, par exemple, dans les vidéos qu'on peut voir de ses interviews, lorsqu'il n'a pas son "brûle-gueule" dans la bouche, le tient plus souvent dans sa main gauche. Mais qu'en est-il lorsqu'il s'agit d'allumer sa pipe ? 
Le geste d'allumer sa pipe est important pour Maigret, cela fait partie d'un cérémonial, comme je l'ai montré dans mon étude citée plus haut. Allumer la pipe veut dire se servir, en principe, d'allumettes, et ce geste est si essentiel à Maigret qu'il a servi à construire le générique de trois séries télévisées, celle avec Rupert Davies, celle avec Bruno Crémer, et la toute récente adaptation avec Rowan Atkinson.  
Pour allumer sa pipe, Maigret a besoin de ses deux mains: l'une pour tenir la pipe, et l'autre pour l'allumette qu'il promène au-dessus du fourneau afin d'enflammer le tabac. Et la question qui se pose est la suivante: de quelle main tient-il sa pipe, et de quelle main l'allumette ?  
Dans les interviews qu'il a données pour la télévision, on voit souvent Simenon allumer sa pipe, et c'est toujours de la même façon: il tient la pipe dans la main gauche, et l'allumette dans la main droite.  
Qu'en est-il des acteurs qui ont incarné Maigret ? Pour le savoir, rien de tel que de faire un petit tour dans les films et les séries télévisées: 



A voir ces images, le cas semble clair: la pipe se tient dans la main gauche, et l'allumette dans la main droite. Cependant, on voit que Bruno Crémer tient sa pipe dans l'autre main, d'où on pourrait en déduire qu'il est probablement gaucher (est-ce aussi le cas pour Pierre Renoir ?)…  
Est-ce que mon hypothèse, à savoir qu'un fumeur (s'il est droitier) tient toujours sa pipe de la main gauche pour l'allumer, et l'allumette dans la main droite, est vérifiée ? Amis simenoniens, est-ce que les fumeurs parmi vous peuvent me confirmer la chose ? Sans doute notre Maurizio fumeur de pipe pourra-t-il nous donner quelques éclaircissements à ce sujet… 

Murielle Wenger 

venerdì 2 giugno 2017

SIMENON SIMENON. GLI APPUNTI SULLA BUSTA GIALLA

Servivano davvero? O si trattava di uno dei tanti rituali obbligatori quando iniziava a scrivere un romanzo?

SIMENON SIMENON. LES NOTES SUR L'ENVELOPPE JAUNE
Le romancier s'en servait-il vraiment ? Ou s'agissait-il de l'un de ses innombrables rituels, indispensables quand il commençait à écrire un roman?
SIMENON SIMENON. THE NOTES ON THE YELLOW ENVELOPE
Did the novelist really make use of them? Or was it just one of his innumerable, indispensable rituals when he was beginning to write a novel?

Gli appunti. Quanti di noi prendono appunti? Potremmo dire quasi tutti. Di che tipo? Dipende da cosa facciamo in generale e da che cosa stiamo facendo il quel preciso momento. La lista della spesa... il telefono di un collega di lavoro,  l'indirizzo e l'ora di un appuntamento... le cose da fare in giornata, un'idea che ci può servire per un lavoro... gli ingredienti per una ricetta...
E dove scriviamo questi appunti.?.. Dove capita... se non siete quei precisini che hanno sempre a portata di mano un apposito blocchetto di foglietti quadrati per le note, magari addirittura adesivi... No, più spesso la gente scrive dove capita, a margine di un biglietto della metro, su una vecchia ricetta medica che è rimasta in tasca o in borsa,  sul retro di uno scontrino... o su una busta non più utile...
Ecco ci siamo. Una busta... gialla... la busta di Manila... proprio quella di cui si è raccontato più volte e dove Simenon appuntava alcune note che poi usava durante la scrittura dei romanzi.
Perché un busta e perché di Manila? Intanto diciamo che si chiama così dalle fibre che vengono usate per la carta con cui è fatta: una varietà di canapa originaria delle Filippine e che viene per questo chiamata "canapa di Manila". La capitale delle Filippine finisce per dare il nome anche alla carta giallastra che viene impiegata per realizzare buste a basso costo... ed ecco le buste di Manila. Ovviamente questo supporto economico, e spesso anche già usato, era la prima cosa che un giovane, squattrinato e speranzoso scrittore, appena sbarcato a Parigi, si trovava sotto le mani per scrivere appunti, nomi, date, e qualsiasi altra cosa gli fosse passata per la testa.
Questo appuntarsi delle annotazioni sulle economiche buste gialle divenne una costante ed entrò a far parte dei numerosi rituali che precedevano le sedute di scrittura di Simenon, soprattutto quelle in cui componeva in état de roman.
"Nessun piano. qualche nome che vado appuntando, perché non ho memoria per i nomi -  spiega Simenon ne "Le Romancier" (1945), riferendosi al contenuto di quegli appunti -  La loro età, il numero di telefono... sono dei personaggi reali e occorre accordare loro una realtà completa...".
Insomma nessuna scaletta, niente trama, nessun finale. Solo qualche supporto, alcuni punti di riferimento, potremmo addirittura definirli supporti tecnici. Importanti? Certo come la cartina della location attaccata al muro, come gli elenchi del telefono per i nomi, come la dozzina di pipe già cariche pronte da fumare, come il vino...insomma tutto quello che in quelle ore di scrittura doveva essere pronto all'uso per fargli perdere meno tempo, meno ritmo, meno concentrazione.
La funzione poi diventa rituale. Già, ma tutto questo "apparecchiamento" era davvero indispensabile? Di certo era utile, ma con il passare del tempo tenderà a divenire un rituale dove possiamo intravedere anche un certa componente scaramantica che andava rafforzandosi man mano che gli anni passavano e i romanzi scritti aumentavano. Qualcosa del tipo: se tutto questo ha sempre funzionato, è bene non modificare nulla e andare avanti così. E la scaramanzia a volte diventa un elemento indispensabile. 
"...Quando mi metto a scrivere, questi personaggi inconsistenti la sera prima, limitati solo ad un nome, un indirizzo, a una professione, prendevano talmente vita  che era la mia a sparire.... - scrive Simenon in "Un homme comme un autre" (Dictée del 1973) - E' per questo che non ho mai potuto stabilire una trama... non ero io che dirigevo l'azione: erano i miei personaggi...." .
Questi appunti sulle buste gialle erano allora una sorta di ponte con la realtà, con quello che aveva scritto, quando non era ancora in état de roman, ma che gli serviva come riferimento e aggancio per non cambiare nome ad un personaggio, per farlo rientrare a casa sempre allo stesso indirizzo e per non fargli cambiare l'età o il colore dei capelli...(m.t.)

giovedì 1 giugno 2017

SIMENON SIMENON. “MAIGRET GOES TO SCHOOL” COMES OUT JUNE 1

Some details about the next Penguin translation for Anglophones 

SIMENON SIMENON. “MAIGRET A L’ECOLE” EN ANGLAIS ARRIVE LE 1 JUIN 
Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones. 
SIMENON SIMENON. "MAIGRET A SCUOLA" ESCE IL 1° GIUGNO
Qualche detaglio sulla prossima traduzione di Penguin per il pubblico anglofono

Maigret Goes to SchoolPenguin’s English translation of Simenon’s Maigret à l’écolewill be available through Amazon.co.uk as of June 1, 2017. Both paperback and Kindle editions are being released.
Because the paperback and Kindle editions will not be available from Amazon.com until January 2, 2018, the opportunity for early delivery of the paperback from the UK to the USA will appeal to some.
In contrast, June 1, 2017 holds as the release date for the following other Amazon sources: Australia Kindle; Germany paperback; Italy paperbackSpain paperback.
Unfortunately, the later January 2, 2018 release date pertains to these remaining Amazon sources: Brazil Kindle; Canada paperback and Kindle; China paperback; France paperback; India paperback; Japan paperback and KindleMexico paperback and Kindle; Netherlands paperback. 
Be aware the ISBN-13 for this new edition is 978-0241297575, which should facilitate searching for the book from various other sources. 
Maigret à l’école originally appeared in 1954. Maigret Goes to School first appeared as an English translation in 1957. Its translator was Daphne Woodward then, and the translator is Linda Coverdale now. 
The original work was the 72nd in Simenon’s order of publication, and this work is the 44th in Penguin’s modern series of translations. 
This novel interested me for the sprinkling of comparisons of the childhood experiences of Maigret with those of the teenagers who play important roles in the story. It is also an excellent example of how the Chief Inspector puts himself in their shoes, his tried-and-true method of conducting an investigation. 

David P Simmons