giovedì 23 novembre 2017

SIMENON SIMENON. HIS LAST YEARS

On his decline and demise during the 80s 

SIMENON SIMENON. SES DERNIERES ANNEES 
Sur son déclin et sa disparition au cours des annèes '80 
SIMENON SIMENON. I SUOI ULTIMI ANNI
Il suo declino e la sua scomparsa durante gli anni '80


It was puzzling to find that biographer Pierre Assouline covered the last nine years of Simenon’s life in nine pages even though the interviews with his subject continued into the final yearAn explanation may lie in the fact thatafter Mari-Jo’s suicide, Simenon was “confronted with emptiness, the same as his characters and his reaction was to “continue to shrink his living space.” Basically, there would be “no more games. He stopped traveling about and hunkered down in his little pink house, so there wasn’t that much going on in his life to write about. 
In any case, it seems he had reached a state where he “had nothing more to prove” and “nothing more to learn, nothing more to understand.” As he withdrew from the world, “all that remained was his obsession with time in the sense that he “no longer tolerated the slightest unexpected thing” and he required “total, absolute, uncompromising order.” 
Although Simenon would experience many difficult and complicating effects of aging, he still seemed to enjoy living. As he explained in a 1981 interview: “Old age is enriching. One retrieves sentences and images with extraordinary precision. And there are pleasures, even physical ones, that I savor more in old age…. For instancereading was one of his “remaining favored activities. As for subjects, medicine was “the dominant choice.” Psychiatry was “at the heart of this discipline leaving other passions” like anatomy and criminology far behind. Biographies, correspondences, memoirs, and journals occupied other shelves in his libraryNotably, literature was “a bare minimum.” As he explained in a 1986 interview: “I never liked literature […] never did it. I am not an intellectual.” 
He also kept busy with matters related to Simenon Inc. because the business was flourishing during the 80s. Translations of his novels were available all over the world, but television shows and movies were now outselling his books. As a matter of fact, at the unveiling of the famous Maigret statute in Belgium, the photograph chosen to memorialize the event pictured the creator surrounded by actors, not publishers or editors. When not reading or working, he took walks or watched television. 
Simenon’s social contact was minimal. According to Assouline, “he barely received anyone except family and close friends.” Although he did have Teresa right there in the pink house, his three sons were no longer living in SwitzerlandDenise and Boule were both out of the picture, and although Georges and Tigy had remained “very good friends,” she was far off in France. 
As Simenon’s physical ailments became progressively incapacitating in the latter part of the 80s, effectively grinding him down, Assouline reportsin a passage his English translator omits—that fortunately the man “could aspire to serenity. Everything that used to be a problem was settled: his mother, his wife, and his daughter. Three excessive and abusive women. 
From there on, everything was in place.” Assouline indicates “Georges Simenon died as he had dreamed of it: old and concludes that the subject of his remarkable biography was “finally at peace.” 

David P Simmons 

mercoledì 22 novembre 2017

SIMENON SIMENON. RIFLESSIONI DELL'AUTORE SU TEMI IMPORTANTI

Ecco il pensiero di  Simenon della malattia e della morte 

SIMENON SIMENONREFLEXIONS DE L'AUTEUR SUR DES THEMES IMPORTANTS 
Les pensées de Simenon sur la maladie et la mort  
SIMENOSIMENONTHE AUTHOR'S REFLECTIONS ON IMPORTANT THEMES 
Here are Simenon's thoughts on illness and death 

Simenon, si sa, spesso concesse interviste, non sempre riguardavano solo le sue opere o la sua biografia ma in diverse occasioni queste vertevano su argomenti importanti di carattere generale.
Una in particolare merita di essere riportata, quella rilasciata ad Henry Guillemin nel 1970 e trasmessa all'epoca dalla radio nazionale belga.
In questo lungo dialogo con il critico francese lo scrittore si dichiarò “completamente indifferente alla religione” e disse di “non avere paura della morte ma di temere piuttosto la malattia”: “è penoso morire dopo 5 o 6 anni di malattia soffrendo molto scocciando tutte le persone che si hanno attorno", (un tema tra l'altro molto attuale con le discussioni riguardanti il testamento biologico su cui pochi giorni fa si è addirittura espresso il Pontefice parlando del cosiddetto accanimento terapeutico). Simenon nel corso dell'intervista si esprime ancora più chiaramente dicendo: ”ho orrore della sofferenza, lo dico con franchezza. Non mi piace per nulla, ho orrore dello svilimento fisico e soprattutto di imporre ai miei cari uno spettacolo generalmente poco attraente, di avvelenargli parecchie settimane, parecchi mesi o anche parecchi anni della loro vita."
Simenon ricorda anche come scrisse Les anneaux de Bicêtre (1963,in italiano tradotto anche col titolo “L'ottavo giorno”), parla di come non fosse mai stata ricoverato in un ospedale ma fa sapere che riusci' a rendere cosi vivida l'immagine del malato Maugras, nella percezione della sua esistenza in corsia semplicemente partendo dalle risposte ricevuta da un'ausiliaria della struttura sulla quotidianità che si svolgeva all'interno della stessa. 
L'autore conclude affermando: "noi moriamo ogni giorno, un certo numero di cellule che fanno parte di noi, che hanno la nostra impronta e sono capaci di riprodursi ma sono rimpiazzate da altre che eseguono lo stesso percorso. 
Si può essere d'accordo o meno con il pensiero simenoniano, ma non si può dire che l'autore avesse paura di dire la sua su temi importanti e non si ponesse domande che molto spesso gli uomini preferiscono evitare perchè non sanno dare una risposta neppure cercando dentro di essi. 

Andrea Franco 

martedì 21 novembre 2017

SIMENON SIMENON. UN VOLEUR AU CINEMA

En marge du roman "Le voleur de Maigret", quelques réflexions sur les rapports de Simenon avec le cinéma 

SIMENON SIMENON. UN LADRO AL CINEMA 
In margine a "Il ladro di Maigret", alcune riflessioni sulle relazioni tra Simenon e il cinema 
SIMENON SIMENON. A PICKPOCKET AT THE MOVIES 
In the margin of Maigret's Pickpocket, some reflections on Simenon's relationship with the cinema  
Les rapports de Simenon avec le cinéma ont toujours été assez complexes. Dès sa jeunesse, il a aimé fréquenter les salles obscures, où il découvrait avec bonheur les films de Jean Renoir ou René Clair. A l'instar de son commissaire, il aimait aussi l'ambiance des salles populaires. Il suffit de rapprocher cette citation extraite de Maigret, Lognon et les gangsters: "Plus le cinéma était populaire, avec une atmosphère épaisse, des gens qui riaient aux bons moments, mangeaient des chocolats glacés ou des cacahuètes, des amoureux enlacés, plus il était content.", de que Simenon disait de lui-même dans sa dictée Destinées: "Ce qui m'attirait, c'était la foule qui réagissait admirablement à toutes les petites astuces des auteurs. J'aimais aussi ce coude à coude avec un petit peuple dont je me sentais solidaire". 
Le cinéma a été aussi, dans sa carrière de romancier, un élément important, puisque c'est grâce aux droits perçus pour les adaptations de ses romans qu'il a pu engranger de solides rentrées financières. S'il a connu quelques amitiés via le cinéma (des acteurs comme Raimu, Jean Gabin ou Michel Simon, des réalisateurs comme Renoir ou Fellini), il a aussi fait de mauvaises expériences, quand il a découvert l'envers du décor, lors de ses déboires avec les producteurs, et quand il a voulu se lancer dans l'adaptation scénaristique de ses propres romans.  
Et puis, il y a toujours, pour un romancier, une ambiguïté de sentiment chez celui qui voit ses textes adaptés pour le petit ou le grand écran: s'il peut se sentir flatté qu'on s'intéresse à son œuvre au point de vouloir s'en emparer pour en faire un film, en même temps comment ne pourrait-il pas éprouver un sentiment de trahison, parce que la meilleure adaptation ne restituera jamais complètement l'atmosphère d'un roman, et a fortiori, elle ne pourra jamais totalement refléter le personnage, le lieu, l'ambiance tels que le romancier les a imaginés au moment où il écrivait. Une fois ce point admis, Simenon prit la décision de "demander désormais au cinéma l'équivalent pécuniaire de ce que me donnait la publication de mes romans en feuilleton", comme il l'écrivait à Gaston Gallimard, il ne se mêla plus – à quelques exceptions près – des adaptations de ses œuvres, si ce n'est la négociation des contrats. Il affirma à plusieurs reprises qu'il n'allait jamais voir les films adaptés de ses romans, mais on sait que cela ne correspond pas tout à fait à la réalité… 
Ce qui ne l'empêcha pas d'ailleurs d'accepter la présidence du festival de Cannes, et s'il garda une dent contre le cinéma, c'est surtout contre tous ceux qui, selon lui, n'y voyaient qu'une manière de faire de l'argent. Il en profita pour insérer, dans certains de ses romans, des personnages de producteurs, dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne font pas figure reluisante… On peut évoquer ici Bronsky, dans Maigret et son mort, dont Simenon se délecte à faire le chef de la bande des tueurs Tchèques, mais surtout les personnages du roman Le voleur de Maigret, tous aussi falots et veules les uns que les autres… Aura-t-on remarqué que ce roman a été écrit en novembre 1966, soit deux mois après l'inauguration de la statue de Maigret à Delfzijl, au cours de laquelle Simenon avait eu l'occasion de rencontrer quelques-uns des interprètes de son commissaire ?... A la même période, avait lieu le tournage, en partie à Lausanne, du film Maigret fait mouche (voir notre billet du 1°octobre 2016), avec Heinz Rühmann dans le rôle titre. A notre connaissance, Simenon ne s'est pas exprimé publiquement sur ce film, et sur l'interprétation de l'acteur, mais gageons que, même s'il avait eu l'occasion d'en parler avec celui-ci, puisque Rühmann était aussi du voyage à Delfzijl, et qu'à cette occasion il ait pu dire qu'il appréciait ce choix, cela dut être une déclaration toute diplomatique… En effet, on sait que Simenon, à chaque nouvel acteur qui se glissait dans la peau de Maigret, commençait par l'encenser, puis, dans des déclarations ultérieures, revenait sur ses déclarations… Il n'est pas exclu d'ailleurs que Simenon ait eu quelques échos du tournage du film à Lausanne, et, dans tous les cas, on ne peut que noter cette coïncidence (si c'est en une…) qui fait que l'e romancier rédige à cette période cette charge au vitriol contre le cinéma qu'est Le voleur de Maigret 

Murielle Wenger