domenica 3 dicembre 2017



SIMENON SIMENON. LE TIERCE DE MAIGRET 
Un choix de trois romans de la saga, sur un thème particulier 


Trois enquêtes sur Maigret et les vieilles dames 
Maigret a croisé de nombreux personnages féminins tout au long de sa carrière. Parfois des jeunes femmes séduisantes, parfois des jeunes filles pour lesquelles le commissaire se sent une empathie toute paternelle, mais parfois aussi des femmes plus âgées. Nous avons choisi trois romans dont les personnages principaux sont des vieilles dames, toutes les trois charmantes au premier abord, mais une seule est une victime, les deux autres sont en réalité de terribles meurtrières…
Il la fit entrer, et c'était, en effet, la plus délicieuse vieille dame qui se pût imaginer, fine et menue, le visage rose et délicat sous des cheveux d'un blanc immaculé" (Maigret et la vieille dame)
"Il n'y avait pas une seule fausse note en elle, ni dans ses vêtements, ni dans son maintien, ni dans sa voix. On se serait plutôt attendu à la rencontrer dans quelque château" (Maigret et la Grande Perche) 
"Ce qui frappait le plus le commissaire c'étaient les yeux gris clair, d'un gris délavé, très doux et pétillants tout ensemble. Elle lui souriait." (La folle de Maigret) 


SIMENON SIMENON. LA TRIPLETTA DI MAIGRET 
Una scelta di tre romanzi della serie, su un tema particolare 

Tre indagini su Maigret e le signore anziane 
Maigret ha incrociato diversi personaggi femminili durante tutta la sua carriera. A volte, giovani donne seducenti, perfino delle giovanissime nei confronti delle quali il commissario sente un’empatia tutta paterna, ma talvolta anche delle donne più anziane. Abbiamo scelto tre romanzi in cui personaggi principali sono delle vecchie signore, tutte e tre affascinanti di primo acchitto, ma una sola è una vittima, le altre due sono in realtà delle terribili assassine…
«La fece entrare, e fu in effetti la signora anziana più deliziosa che si potesse imaginare, fine e minuta, il viso rosa e delicato sotto dei capelli d’un bianco immacolato» (Maigret e la vecchia signora)
«In lei non c’era una sola nota stonata, né nell’abbigliamento, né nel suo portamento, né nella voce. Ci si sarebbe aspettati di incontrarla in qualche castello.» (Maigret e la spilungona) 
«Quello che colpiva di più il commissario erano gli occhi grigio chiaro, di un grigio slavato, molto dolce e molto frizzante allo stesso tempo. Lei gli sorrise.» (La pazza di Maigret)  


 SIMENON SIMENON. MAIGRET'S TRIFECTA 
A choice of three novels of the saga, on a particular theme 

Three investigations about Maigret and old ladies 
Maigret met numerous female characters throughout his career. Sometimes there were young attractive women, sometimes young girls for whom the Chief Inspector felt a quite paternal empathy, but sometimes also older women. We've chosen three novels in which main characters are old ladies, all three charming at first sight, but only one is a victim, the other two are actually awful murderers
"He let her come in, and she was indeed the most delightful old lady you could imagine, thin and petite, with a pink and delicate face under her pure white hair" (Maigret and the Old Lady)
"There wasn't any dissonance in her, neither in her clothes, nor in her bearing, nor in her voice. You would rather have expected to meet her in some castle" (Maigret and the Tall Woman)
"What was most striking for the Chief Inspector were her light grey eyes, a faded grey, very sweet and twinkling at the same time. She was smiling to him." (Maigret and the Madwoman)

by Simenon Simenon 

sabato 2 dicembre 2017

SIMENON SIMENON. "L'OSTROGOTH", LA FIN D'UNE AVENTURE

Simenon et son bateau: du baptême à la séparation 
SIMENON SIMENON. L'OSTROGOTH, LA FINE DI UN'AVVENTURA 
Simenon e il suo battello: dal battesimo alla separazione 
SIMENON SIMENON. THE OSTROGOTH, END OF AN ADVENTURE 
Simenon and his boat: from baptism to separation

Mars 1929 - novembre 1931: c'est le temps que dure l'histoire entre Simenon et son bateau l'Ostrogoth. Nous avons conté cette aventure dans un billet du 28 mai 2016. De Fécamp à Ouistreham, en passant par Delfzijl et Morsang, cette demeure mouvante a vu la naissance de Maigret, et les prémices de la renommée du romancier.  
Dans ses Mémoires, Maigret raconte qu'il avait reçu une invitation qui stipulait: "Georges Sim a l'honneur de vous inviter au baptême de son bateau l'Ostrogoth, auquel M. le curé de Notre-Dame procédera mardi prochain, au square du Vert-Galant." Simenon lui-même reprend cette anecdote dans plusieurs de ses écrits autobiographiques. Tous les textes, études et biographies que nous avons consultés à ce sujet évoquent ce baptême par le curé de Notre-Dame, sans donner de date précise pour cet événement, qu'ils situent entre la mi-mars et la mi-avril. Or, nous avons fini par dénicher, au cours de nos recherches, sur le site fort utile des archives en ligne de la Bibliothèque Nationale de France, deux articles dans des journaux de l'époque, et dont voici les liens: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7646842x/f3 et http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631743w/f8. Grâce à ces deux articles, la date de ce baptême peut ainsi être fixée au 3 avril 1929. Petit fait amusant: le 3 avril 1929 était un mercredi… et non un mardi comme Maigret l'évoque dans ses souvenirs… 
Simenon passa donc une vingtaine de mois sur sa demeure flottante. Mais, comme pour les autres lieux où le romancier avait résidé, vint un moment de saturation, quand il sentit qu'il devait changer d'habitation comme il aurait changé de peau, ou comme il aurait passé une nouvelle ligne… Malgré le plaisir qu'il trouvait à être un marin-romancier, il décida un jour de vendre l'Ostrogoth. Cette décision n'arrivait pas au hasard; en effet, à la fin octobre 1931, il avait reçu sa première rétribution pour les droits d'adaptation au cinéma d'un de ses romans: Jean Renoir lui avait acheté La nuit du carrefour, pour une somme de 50 000 francs de l'époque. C'était beaucoup... Quelques jours plus tard, suivit un autre chèque, de 12 500 francs, pour l'adaptation du Chien jaune. "J'étais riche !", s'exclame le mémorialiste dans sa dictée Un homme un autre. 
Ces rentrées d'argent conséquentes eurent pour effet de lui donner la "folie des grandeurs", comme il l'écrit lui-même dans sa dictée Destinées. Il s'était déjà offert une voiture après le succès des premiers romans de la collection Maigret parus chez Fayard, et il lui semblait dorénavant que sa place n'était plus sur un bateau, aussi agréables qu'eussent été tous ces mois passés à bord de celui-ci… 
Et puis, il devait trouver un lieu pour travailler avec Renoir et Tarride sur les deux films en projet. Alors, fini le temps des navigations fluviales sur les canaux de France et d'ailleurs, et il s'installait – richesse oblige ?... – dans une villa sur la Côte d'Azur, à Antibes. Quant à l'Ostrogoth, il décida de s'en séparer, et il le vendit au "gigolo d'une vieille dame richissime", comme il le raconte dans sa dictée Point-Virgule 
Simenon naviguera encore, il sillonnera presque toutes les mers du monde, mais jamais plus sur l'Ostrogoth, qu'il évoquera néanmoins souvent, avec une certaine tendresse, dans ses écrits autobiographiques. Au plaisir du souvenir des longues errances sur l'eau, devait sans doute s'ajouter le fait que c'est à bord de l'Ostrogoth qu'eut lieu le premier grand événement qui allait faire de lui véritablement un romancier. Même si son héros commissaire est né – selon la légende – sur une barge abandonnée dans un canal hollandais, c'est bien l'Ostrogoth qui était à l'origine de cette naissance: tandis que le bateau était immobilisé pour cause de calfatage, le romancier, lui, s'occupait de la "naissance d'un certain Maigret que je ne savais pas devoir me hanter pendant tant d'années et qui allait changer ma vie du tout au tout" (Mémoires intimes)…  

Murielle Wenger 

venerdì 1 dicembre 2017

SIMENON SIMENON. UN LETTERATO VICINO AL NOBEL MA SENZA NOBEL

L'unico riconoscimento cui lo scrittore teneva davvero, ma che non riuscì ad ottenere… per poco...

SIMENON. UN HOMME DE LETTRES PRES DU NOBEL MAIS SANS NOBEL
L'unique reconnaissance à laquelle l'écrivain tenait vraiment, mais qu'il ne réussit pas à obtenir… et de peu…
SIMENON SIMENON. A LITERARY MAN CLOSE TO A NOBEL BUT WITHOUT A NOBEL
The unique recognition the writer really cared about, but did not succeed in obtaining… and nearly…



E' noto come Simenon non amasse i premi letterari. Come d'altronde non gradiva tutto l'entourage mondano e cerimonioso che ruotava intorno alla letteratura e quindi salotti letterari, conferenze, simposi, eventi... Si teneva a debita distanza e, quando qualcuno gli faceva domande in merito, rispondeva che preferiva stare in compagnia dei medici piuttosto che frequentare quelle congreghe di letterati o sedicenti tali.
E appunto i premi facevano parte di questo mondo da cui cercava di rimanere il più lontano e distante possibile. L'idea che delle vecchie dame della buona società, oppure dei giornalisti più o meno competenti, o chicchessia si riunisse per decidere di premiare questo o quello scrittore, un libro o un altro, lo irritava non poco. 
Magari in questo va ricercata una delle cause della sua relativamente breve permanenza nelle case editrici più prestigiose della Francia, quella Gallimard che pubblicava il fior fiore della letteratura contemporanea e dove una certa vicinanza anche fisica con tanti scrittori tendeva a coinvolgerlo.
Ma veniamo al tema di oggi. Il Nobel, cioè l'unico premio nei confronti del quale il romanziere aveva un deciso interesse. Diremmo, soprattutto in quegli anni, che "il premio"  era il massimo riconoscimento che si potesse ottenere.
Sappiamo tutti che Simenon non prese mai questo premio.
Però  ci fu vicino. Infatti già se ne parlava nel '37, quando si faceva il suo nome come uno dei possibili candidati. Fu proprio Gallimard, in quell'anno di ritorno da Stoccolma, che rivelò a Simenon che al comitato svedese gli avevano fatto il suo nome
Lui stesso però non si sentiva ancora pronto e lo affermò argomentando che era ancora troppo giovane (allora aveva 34 anni) e che la sua maturazione come romanziere e la sua opera degna per il Nobel sarebbero arrivati al suo quarantesimo anno d'età. 
Il tempo passava, la sua fama di romanziere si consolidava, non solo presso il pubblico, ma anche tra la critica. La sua qualità narrativa, la sua duttilità nel passare dai romans durs ai Maigret, la sua capacità di tenere alta la qualità della sua produzione nonostante la quantità che riusciva a sfornare....Insomma i requisiti per ambire al premio si erano concretizzati. 
Ma i quarant'anni passarono senza che a Stoccolma si interessassero al suo nome.
Nel '51 circolarono nuovamente voci su una sua candidatura, anche perché il Belgio in quell'anno lo appoggiava ufficialmente. E lo scrittore, alla soglia dei cinquant'anni, sentiva che quello poteva davvero essere il momento giusto. Nella letteratura mondiale era ormai un nome di rilievo e le sue opere erano ormai tradotte in decine e decine di paesi.
Di questa convinzione ne troviamo traccia in un lettera di quell'anno al suo editore Sven Nielsen scriveva: "... confesso che sarei davvero lusingato di essere un premio Nobel. E' l'unico riconoscimento  al quale ho sempre attribuito un certo valore..."
E invece anche quella possibilità passò con un nulla di fatto. Non crediamo che Simenon potesse consolarsi con il fatto che quell'anno il Nobel fosse assegnato ad un prestigioso uomo di cultura come Albert Camus. 
Era come se Simenon percepisse che il treno era passato per l'ultima volta. E pian piano il suo atteggiamento nei confronti dell'ambito premio andò modificandosi. Con il passare del tempo, anche in occasioni pubbliche finì per dimostrare un'avversione al premio dell'Accademia Svedese.
"A quarantacinque anni l'avrei accettato -  affermava ancora risentito nel 73In questi ultimi anni i tedeschi e gli americani si sono dati da fare affinché fossi candidato al Nobel. Ho tagliato corto, non l'avrei accettato per nessuna ragione...".
Ma a quell'epoca Simenon aveva deciso di smettere di scrivere. Erano passati ormai oltre vent'anni, dall'ultima vera occasione ma il rimpianto evidentemente era ancora vivo.
E arriviamo all'81 con la pubblicazione delle sue Memorie intime, e della famosa intervista televisiva ad Apostrophe condotta da Bernard Pivot. E ancora una volta la questione del Nobel mancato torna a galla.
Simenon confermò la sua avversione ai premi, ma anche al Nobel stesso "...è stato scritto un po' dappertutto che se mi avessero assegnato il Nobel, l'avrei rifiutato - spiegava Simenon, facendo un unico fascio tra il Nobel e altri premiNon voglio medaglie. Non sono una bestia da fiera. Sono le vacche e i tori, gli animali cui si dà una medaglia...". (m.t.)