mercoledì 20 giugno 2018

SIMENON SIMENON. COMMISSARIO MAIGRET VS. SHERLOCK HOLMES

Le creature di Conan Doyle e di Georges Simenon a confronto.

SIMENON SIMENON. LE COMMISSAIRE MAIGRET VS SHERLOCK HOLMES
Les créatures de Conan Doyle et de Georges Simenon en comparaison
SIMENON SIMENON. CHIEF INSPECTOR MAIGRET VS. SHERLOCK HOLMES
The creatures of Conan Doyle and Georges Simenon in comparison



Non è la prima volta. Holmes vs. Maigret. Conan Doyle vs. Georges Simenon. 
Sono stati fatti e descritti innumerevoli confronti, tra i due eroi  e i rispettivi autori. Due concezioni diverse, ormai lo sappiamo bene, le definiremmo addirittura opposte. Due personaggi nati in epoche diverse, per la precisione Sherlock nasce letterariamente nel 1887 a Londra e Maigret nel 1931 a Parigi.
Si tratta di una differenza di quasi 45 anni. Ma la società britannica della fine '800 fa parte di un'epoca che oggi sembra moto remota. Il '900 di Maigret fa già parte dell'era moderna.
E poi potremmo ripetere che mentre Holmes è un eroe, una sorta di superuomo, Maigret è invece un funzionario dello stato, un uomo normale molto simile ad altri uomini del suo tempo.
Travestimenti, scontri, profilazioni ed intuizioni fulminee, serrata concorrenza con la polizia (sempre perdente) holmesiani sono del tutto estranee al metodo d'indagine maigrettiano. 
Qui vorremmo concentrare la nostra attenzione sull'aspetto, che potremmo definire sociale, della funzione dell'investigatore proprio all'interno della propria società. Ma abbiamo appena detto che si tratta di due epoche divise da una cinquantina d'anni  che facevano la differenza... anni che pesavano, insomma. Holmes era spesso al servizio di una regina, in un'Europa che non aveva ancora conosciuto le guerre mondiali, ancora intrisa di una cultura coloniale e colonialista  che faceva di Londra una sorta di centro del mondo. La Parigi del 1930, che vede la nascita di Maigret, era la capitale della cultura, artisti di tutti i tipi ne facevano il loro ambiente preferito, musicisti, pittori, letterati, architetti, vi si respirava un'atmosfera scapigliata, aperta, cosmopolita e talvolta rivoluzionaria.
Le indagini di Holmes sono intrise di intrighi, misteri, colpi di scena, soluzioni a sorpresa, una altalena tra la caccia a delinquenti che deliravano di dominare il mondo e la soluzione di rompicapi che hanno l'aspetto di vicende impossibili e irreali. Oppure si tratta di avventure di spionaggio internazionale che mettevano in pericolo la corona del regno. 
A volta gli epiloghi erano così complessi e non è esagerato affermare che il suo compagno dottor Watson avesse proprio il compito di permettere all'autore la possibilità di spiegare il tutto al lettore. 
Per Maigret è tutta un'altra storia. La sua è una posizione che fa parte dell'ingranaggio di uno stato moderno, una repubblica di cui la polizia giudiziaria era un ingranaggio che contribuiva al funzionamento della macchina statale. 
E poi mentre Holmes si tuffava nei casi più difficili per sfuggire alla noia, vivendo una vita sregolata ed eccentrica, Maigret svolgeva ogni giorno il suo lavoro, anche come Commissario Capo Divisionale della Brigata Omicidi, usciva da casa la mattina, prendeva il bus, s'installava nel suo ufficio, lavorava spesso con le scartoffie, rapporti, relazioni, compilava moduli ed era agli ordini di un superiore che spesso lo rimbrottava.
Poi le inchieste. E qui il personaggio simenoniano rivela il suo interesse, non solo poliziesco, per gli uomini che incontrava, dalle vittime ai colpevoli, un 'interesse psicologico che si estrinsecava nella sua voglia di comprendere la persona, le sue motivazioni, i suoi valori e le varie interazioni tra i personaggi della vicenda. E in questo si intravedeva anche uno spaccato sociale. La famosa fase in cui Maigret s'impregnava dell'ambiente era un modo di mettersi in sintonia con il segmento sociale in cui era maturato l'omicidio. Non era probabilmente un effetto voluto da Simenon, ma di fatto è qualcosa che si percepisce chiaramente. Dall'interesse dell'uomo a quello della società in cui questi viveva, lavorava, si interfacciava con i suoi simili. E la funzione di Maigret della Polizia di Stato, rappresentava di per sé un interagire da una parte con la cittadinanza e dall'altra con la struttura dello Stato. (m.t.)   

martedì 19 giugno 2018

SIMENON SIMENON. MAIGRET A LA CAMPAGNE /1

Première partie: quand le commissaire n'a qu'un court aperçu du paysage rural 

SIMENON SIMENON. MAIGRET IN CAMPAGNA /1 
Prima parte: quando il commissario ha solo una breve panoramica del paesaggio rurale 
SIMENON SIMENON. MAIGRET IN THE COUNTRYSIDE /1 
First part: when the Chief Inspector has only a short overview of the rural landscape 


La cause est entendue: Maigret est l'homme de Paris, le piéton infatigable des rues mouillées de pluie, des trottoirs grésillants de soleil, l'arpenteur des nuits de Pigalle ou des quais de la Seine.  
Il arrive cependant à notre commissaire de fouler les chemins de ses souvenirs d'enfant à la campagne. Guère souvent, il est vrai, mais quelques enquêtes narrées par son créateur le font retrouver des odeurs et des sensations enfouies dans sa mémoire. On sait que dans les premiers romans Maigret, ceux écrits pour Fayard, le commissaire enquête plus d'une fois hors de Paris, mais il s'agit plutôt de villes ou de ports, et rarement de campagne.  
Le paysage rural n'a pas toujours la même importance dans les romans. Et on pourrait, un peu arbitrairement il est vrai (mais c'est pour les besoins de la cause…), répartir les romans où on parle de campagne en trois groupes: ceux qui se passent hors ville, mais où on trouve seulement quelques traits descriptifs qui devraient évoquer la campagne, nous donnant la sensation d'une "campagne qui n'en est pas vraiment une"; ceux dont toute l'action est située à la campagne, dont le décor prend alors une plus grande importance; enfin, les romans où la campagne devient, pour Maigret, un symbole de sa future retraite. Nous allons donc vous proposer trois billets sur ce thème, en fonction de ces trois aspects de la campagne dans la saga. 
Peut-on dire que dans Le charretier de la Providence, le décor soit rural ? Certes, il s'agit d'endroits hors des villes, puisque nous sommes le long du canal latéral à la Marne. Mais dans sa manière de décrire les lieux, Simenon se concentre sur ce qui borde ce canal, les écluses et les chemins de halage. On a l'impression d'un décor restreint à ces quelques éléments, et, à part "un champ, par-ci par-là, avec des hommes courbés sur la terre sombre", que Maigret découvre lors de son premier périple à vélo, on ne sent pas vraiment une atmosphère campagnarde dans cet horizon. Le seul endroit qui évoque véritablement la campagne est le Café de la Marine à l'écluse de Dizy: lorsque le commissaire y revient, il a "pour la première fois, […] une impression de vraie campagne en entendant les poules piailler dans la cour." Un peu plus tard, lorsque Maigret va inspecter, à la recherche d'indices, l'écurie du café, l'impression de campagne devient un peu plus sensible, car l'auteur met en scène quelques animaux, tels une oie et un chien, ainsi que quelques éléments du décor: "un énorme tas de fumier, puis une haie trouée par endroits, et, au-delà, des champs où il ne poussait encore rien". Peut-être est-ce à cause de ce décor en noir et blanc, pluvieux et morne d'un début d'avril, que le lecteur ne retient pas de ce roman une sensation véritable de campagne…  
Pas davantage d'impressions rurales dans Monsieur Gallet, décédé, car le lotissement de Saint-Fargeau, découpé dans une "vaste forêt qui avait dû faire partie d'un domaine seigneurial", évoque plutôt les constructions des banlieues. C'est à peine mieux à Sancerreà son arrivée, Maigret y voit des "poules et des oies travers[er] la grand-route"mais pour le reste, l'essentiel de l'action se concentre à l'hôtel et au château de Saint-Hilaire. Il y a bien quelques insectes bourdonnants et quelques oiseaux chantant dans les frondaisons du "chemin des orties", mais, même avec le "caquet lointain de poules sur la route", ainsi que la petite fille sur la colline en train de garder des chèvres, l'impression générale qu'on retiendra du texte fera-t-elle vraiment penser à un "roman à la campagne" ?…  
Un crime en Hollande n'est pas vraiment non plus un "roman rural", mais évoque plutôt les paysages maritimes et fluviaux, les canaux; cependant, par une sorte de contraste sans doute voulu par l'auteur, le roman s'ouvre sur un décor qui fait penser à la campagne, lorsque Maigret se rend à la ferme des Liewens, et que sur son chemin, il longe, après le chantier naval, "des barrières blanches autour des champs parsemés de vaches magnifiques".  
Si Le fou de Bergerac se passe pour l'essentiel dans la ville du même nom, le premier événement dramatique du récit, l'attentat contre Maigret, se déroule sur fond de campagne: le commissaire, blessé, erre sur la route à la recherche de secours, et il marche dans la direction d'une ferme; il a entendu une vache meugler, il traverse un champ labouré, "frôle un tracteur abandonné". 
Dans ces quatre exemples, on peut donc parler d'une "campagne qui n'en est pas vraiment une", ou du moins, on peut dire que les quelques éléments du décor qui se réfèrent à la campagne servent surtout d'introduction dans l'intrigue, mais perdent de leur importance au fur et à mesure que celle-ci se déroule. 
Dans un prochain billet, nous évoquerons les romans qui se déroulent à la campagne, et où le décor de celle-ci a davantage d'importance dans l'économie du texte.

Murielle Wenger 

lunedì 18 giugno 2018

SIMENON SIMENON. A LOCKED ROOM MYSTERY BECOMES A PLAY

When a playwright unlocked "Le Pavillon d’Asnières" on stage 

SIMENON SIMENONUNE ENIGME EN CHAMBRE CLOSE VIENT AU THEATRE 
Quand un dramaturge a déverrouillé "Le Pavillon d’Asnières" sur scène 
SIMENON SIMENON. L'ENIGMA DELLA CAMERA CHIUSA ARRIVA DAL TEATRO
Quando un drammaturgo ha sbrogliato "Le Pavillon d’Asnières" sulla scena  

Upon discovering the short story The Seven Minute Night (Le Pavillon d’Asnières) had been adapted into a play, I wanted to read, if not see, the drama. Was the play an accurate or, at least, a reasonable representation of the 26-page literary creation?
The Little House in Asnières (Le Pavillon d’Asnières) by dramatist Charles Méré was a two-act and fifteen-scene production performed in Paris at the Théâtre de la Porte Saint-Martin in 1943. He introduced his work in the playbill this way: “Georges Simenon, the admirable teller of mysterious stories, has been until now the prey of cinema. This is the first time a playwright brings one of his narratives to the theater.” He goes on to define the core dilemma of a man found shot to death inside a house no one else had entered or left. “Was it assassination or suicide? Neither of these hypotheses seemed possible. The gun that killed the man had disappeared….” 
Although Méré’s script eluded me, Monsieur Google did provide some helpful information from newspaper reviews by ten critics. What is apt to distress Simenon fans (at least, it did me) is to learn how much the play differed from the original story. It is unfortunate the playwright apparently “had to pad it with numerous twists and turns. Examples given include “a political conspiracy, a cadaver substitution, and a brutal poisoning.” Fortunately, Simenon’s magic trick with the missing gun was left untouched! Here is my personal list of complaints, minor to major: 1The victim Morotzov became Molotzoff. 2) Daughter Sonia in the story became wife Sonia in the play. 3) This “pretty girl, much younger than he, who is no longer living with him” surfaced as an early, prime suspect as the killer. 4) Several other invented characters forced G-7 (inexplicably changed to Inspector Jacquemin) to face multiple hypotheses and “the choice of a half-dozen possible culprits.” 5) The old man merely killed by a pistol shot in the story also had his head crushed by a sledgehammer in the play to “render it unrecognizable and, thus, unidentifiable. 6) This “supposed dead man” reappeared alive on the stage because “someone else had killed himself in his place” and went on to succumb at the play’s end. 
Charles Méré
No wonder one critic commented: “There is much more Méré than Simenon in the play. To be fair, note that the playwright affirmedI brought some important modifications to the subject matter and added numerous events to the original narrative with Simenon’s approbation. 
And reviewers did describe “a work well done in which “these disparate elements rather cleverly combine to stimulate curiosity right up to the end.” One wrote, “The evening was entertaining, another, “Of course, it‘s a melodrama [but] a well built melodrama.” One called it a “praiseworthy interpretation, and one agreed the dramatist “has drawn from this action everything one could expect while another offered, “What he added is not unworthy of the writer.” 
While the play was well received and enjoyed success, that it appeared to have only had one run makes another statement. It is too bad we moderns cannot get the chance to take it or leave it. 

David P Simmons