venerdì 27 luglio 2018

SIMENON SIMENON. ULTIMO EPISODIO PRIMA DEL SONDAGGIO FINALE

Stasera alle 21.00 ultima puntata della serie ITV, Maigret-Atkinson

SIMENON SIMENON. DERNIER ÉPISODE AVANT LE SONDAGE FINALE
Ce soir à 21h00 dernier épisode de la série ITV, Maigret-Atkinson
SIMENON SIMENON. LAST EPISODE BEFORE THE FINAL SURVEY
Tonight at 21.00 last episode of the ITV series, Maigret-Atkinson



Venerdì 27 luglio canale 27, ossia Paramount Channel, ultimo episodio della serie britannica su Maigret interpretata da Rowan Atkinson nella versione italiana.
Ultima occasione per chi non avesse ancora visto l'interpretazione del commissario simenoniano da parte dell'ex Mr. Bean, doppiato in questa lingua. Occasione da non perdere per poter farsi un'idea della performance dell'attore inglese, e della serie più in generale, e poi, con cognizione di causa, partecipare al nostro sondaggio che sarà on-line dalla mattina del giorno successivo, cioè sabato 28, proprio qui sul blog Simenon Simenon.
Sarà il terzo sondaggio che pubblicheremo. Già molti affezionati lettori di Maigret, e spettatori delle sue trasposizioni televisive, hanno partecipato ai nostri sondaggi delle settimane precedenti, esprimendo il proprio parere sull'interpretazione di Atkinson, fornendo anche valutazioni sulla serie e i loro personali commenti. 
Non mancate quindi di assistere all'ultima puntata e quindi di partecipare al nostro sondaggio. Infatti tireremo le somme dei tre rilevamenti e lunedì 30 pubblicheremo uno speciale in cui forniremo i risultati dei tre sondaggi, citando i commenti e le valutazioni più interessanti.
Poi, in una sorta di andamento circolare, la parola passerà di nuovo a voi per commentare a vostra volta i risultati finali.
Buona visione e buon sondaggio!

by Simenon Simenon

giovedì 26 luglio 2018

SIMENON SIMENON. UN REGARD IRONIQUE

A propos des descriptions de Maigret faites par le romancier 

SIMENON SIMENON. UNO SGUARDO IRONICO 
A proposito delle descrizioni di Maigret fatte dal romanziere 
SIMENON SIMENON. AN IRONIC LOOK 
About the descriptions of Maigret made by the novelist 


"Je dirais même que, dans les tout premiers romans, il avait l'air presque bovin. C'était un type énorme, un peu pachyderme" (Simenon à propos de Maigret, dans l'interview avec Roger Stéphane) 
Nous avons vu, dans deux billets précédents, comment Simenon a fait évoluer la description physique de son commissaire, comment la silhouette massive de celui-ci s'est peu à peu "intériorisée", et comment les caractéristiques psychologiques ont progressivement pris le pas sur les traits physiques. Nous avions aussi noté que la relation entre le créateur et son héros s'est approfondie au fil du temps, et que le romancier s'est rapproché du commissaire (et vice versa…) sur de nombreux points. 
Il ne faut pas oublier que lorsque Simenon crée Maigret, c'est un jeune homme de moins de trente ans qui imagine un héros déjà mûr, proche de la cinquantaine, et donc qu'il ne peut, à ce moment-là, qu'avoir une certaine distance vis-à-vis de son personnage. Comme le dit Simenon à Roger Stéphane: "Lorsque j'ai créé Maigret, j'avais vingt-cinq ans, si je me souviens bien, et Maigret en avait quarante-cinq. Donc, pour moi, c'était un vieux monsieur… Quand je montrais cette espèce de pachyderme de quarante-cinq ans, j'imaginais que plus tard, beaucoup plus tard, je serais comme lui." 
Donc, une certaine distance s'établit, au début de la saga, entre l'auteur et son personnage, et celle-ci se manifeste en particulier sur deux points: d'une part, les descriptions et les commentaires sur Maigret, vu "de l'extérieur", sont bien plus nombreuses dans les romans du début de la saga que dans les romans ultérieurs, dans lesquels le procédé de la "focalisation interne" est bien davantage utilisé, avec, en parallèle, une diminution des descriptions physiques du commissaire. D'autre part, cette distance se marque également par les termes ironiques que le romancier utilise parfois dans ces descriptions 
Si, dans les tout premiers romans de la saga, la silhouette massive du commissaire est davantage destinée à impressionner (voir le "bloc" auquel Maigret est comparé dans Pietr le Letton, ou la description "cauchemardesque" dans Le pendu de Saint-Pholien: "Il ressemblait ainsi à certains personnages des cauchemars d'enfants, à ces figures monstrueusement grossies […] qui avancent vers le dormeur comme pour l'écraser. Quelque chose d'implacable, d'inhumain, évoquant un pachyderme en marche"), très vite cependant, cette description massive peut prendre des accents ironiques, comme si le romancier était en train d'apprivoiser sa créature, et qu'il en devenait capable de le regarder d'un œil plus amusé. 
Il est vrai que dans la majorité des cas, les phrases qui décrivent le commissaire ont un ton sérieux, le romancier les utilisant pour présenter ce que la silhouette de Maigret a d'impressionnant ou de puissant; mais on trouve néanmoins plusieurs exemples où cette silhouette est décrite sur un ton ironique. Il est à remarquer d'ailleurs que dans ce cas, Simenon utilise souvent le truchement d'un autre protagoniste du roman pour poser ce regard ironique. 
Ainsi, dans Monsieur Gallet, décédé, au chapitre 2, une femme est en train de gronder son enfant, et elle dit, en parlant de Maigret: "- Tu as vu le gros monsieur, hein ? C'est un agent de police ! Si tu n'es pas sage, il te mettra en prison…" On voit ici le détournement ironique du personnage, qui est un "gros monsieur" (et non pas un "grand et lourd" commissaire), et il est décrit comme un "agent de police" (une sorte de simple gendarme sans grade…), juste bon à mettre les gens en prison. Ou, dans L'ombre chinoise, c'est Mme Martin, venue trouver Maigret à son bureau, et qui s'irrite de l'attitude de celui-ci: "tout le discours qu'elle avait préparé ne servait de rien, par la faute de cet épais commissaire". Ou encore, dans L'inspecteur Cadavre, c'est Clémentine Bréjon qui dit à sa fille: "Sais-tu, Louise, qui a servi de cornac au commissaire ?", ce à quoi le narrateur ajoute: "Le mot cornac était-il choisi à dessein pour souligner la disproportion entre le maigre Louis et l'éléphantesque Maigret ?". Le mot "éléphantesque" renvoie ici ironiquement au mot "pachyderme" qu'on trouvait dans Le pendu de Saint-PholienDans Maigret se fâche, c'est Bernadette Amorelle qui jette "un coup d'œil réprobateur à l'abdomen rebondi du commissaire".  
Mais Maigret est aussi capable d'ironie sur lui-même: ainsi, dans Mon ami Maigret, il se fait la réflexion que Pyke doit peut-être le considérer comme "un gros homme u peu balourd". Ou, dans Maigret se défend, le commissaire se décrit lui-même ironiquement comme "un gros balourd qui tête sa pipe, l'air grognon".  
Bien entendu, c'est le romancier lui-même qui place ces mots dans la bouche de son personnage, et c'est sa propre vision ironique de celui-ci qu'il propose ainsi. Une distance ironique, différente de la distance qu'il y avait autrefois entre le jeune auteur de vingt-cinq ans et le héros de quarante-cinq, mais une distance qui n'empêche pas une certaine forme d'affection qui s'est créée entre Simenon et son commissaire… 

Murielle Wenger 

mercoledì 25 luglio 2018

SIMENON SIMENON. ON WHODUNIT IN “THE KRULL HOUSE” / 1

About the rape and murder suspect #1 

SIMENON SIMENON. SUR QUI A FAIT ÇA DANS CHEZ KRULL / 1 
A propos du suspect numéro 1 dans le viol et le meurtre 
SIMENON SIMENON. CHI HA FATTO QUESTO IN "CHEZ KRULL"/ 1
A proposito del sospetto numero 1 per il furto e l'omicidio

The Krull House (Chez Krull being the title of the original French version and first English translationthematically makes a family of “foreigners” look “guilty” of having raped and killed a young girl. However, the actual culprit remains unknown in the end, stimulating my search for proof of or clues to whodunit. 
There are four suspects to examine: cousins Joseph and Hans Krull, the town drunkard Potut, and a complete stranger.
Joseph Krull is a disturbed individual whose behavior is certainly bizarre, but is he guilty of the combined rape and murderHere is a listing of some manifestations suggesting he at least has the potential to commit higher crimes: Joseph at 11 knocks down and chokes a classmate. He gets expelled from school (but recovers sufficiently to qualify to study medicine later on). At 15he shoots and kills the family’s cat. At 19, he seduces the maid next door who loses her job in punishment for her sin.
At the time of the novel, when Joseph is 25, much of his behavior reflects big troubles with sexual matters agitating and upsetting him, making him terribly anxious” as telegraphed by his “trembling” hands and “jumping” Adam’s apple. Some examples: “three times a week,” he “hides in a corner” to watch a pair of lovers having intercourse. At night, he roams about as a “voyeur” spying on other fornicating couples and follows those events with offers of money for sex to “little girls” like Sidonie—the future victim—without any success. He “rather regularly” frequents a prostitute demanding” intercourse “outside in a corner between two walls” instead of the “usual” in her house like other customers. The established voyeur witnesses his cousin Hans sexually overwhelm his sister Liesbeth through the keyhole of her bedroom door and then stations himself there for the more willing repetitions. Likewise, Hans witnesses Joseph stalking Sidonie “with a look of doing something very serious.” Are his “trembling fingers” those of a future strangler? After the discovery of the body, the narrator incriminates Joseph indirectly with frequent descriptions such as “his so pale and exhausted look” and “his upper lip beaded with sweat and how “when he is sure no one is looking, he dares raise his anxious eyes.” 
Well after the crime, thinking “perhaps it would be sufficient […] to lie without blushing, the ordinarily honest Joseph seems to do just that. He contends he followed Sidonie on the eventful night [purely] because he was “attracted to her” by their mutual histories of having been sick with tuberculosis and he [just] “wanted to talk to her somewhere away from her friend who used to mock him.” And, lo and behold, “another person was following her, a stocky man wearing a felt hat.” He approached her and she did not reject him. They hugged and kissed. “The man became more enterprising” and she struggled to get free.” They rolled on the ground. He did not see the other one strangle her… He believed…” 
That rape accompanied the murder increases the focus on Joseph. But now it is time to leave Joseph at the scene of the crime and anticipate moving on to examine suspect #2, Hans who had recently descended on the Krull family out of the blue. 

David P Simmons