domenica 23 settembre 2018

LES AMIS DE MAIGRET

 De Lucas à Joseph, en passant par Pardon… 
 Da Lucas a Joseph, passando via Pardon...
• From Lucas to Joseph, via Pardon… 


Dr. PARDON 

Le Dr Pardon apparaît pour la première fois dans Le revolver de MaigretIl reviendra dans 25 autres romans. Maigret fait sa connaissance au cours d'un dîner entre médecins, où le commissaire a aussi été invité. Très vite, Pardon et Maigret sympathisent, partageant une même vision de la vie et une même passion pour la gastronomie. Cette sympathie se transforme rapidement en amitié: "En dehors de ses collaborateurs les plus proches, comme Lucas, Janvier, Torrence et, plus récemment, le jeune Lapointe, pour lesquels Maigret avait une réelle affection, le commissaire n'avait pour ami que le docteur Pardon." (Maigret et l'affaire Nahour). Pardon est un simple médecin de quartier, mais le commissaire demande volontiers son avis dans les affaires difficiles. Pardon est non seulement l'ami de Maigret, mais il est aussi son médecin traitant. C'est sur ses conseils que le commissaire essaie de réduire, tant bien que mal, sa consommation d'alcool… C'est un personnage qui a été peu exploité dans les adaptations, et quand il y est apparu, ce n'était pas toujours le même acteur qui interprétait le rôle d'un épisode à l'autre d'une même série. 



Dr. PARDON
Il dottor Pardon appare per la prima volta ne La rivoltella di Maigret. Tornerà poi in altri 25 romanzi. Maigret fà la sua conoscenza in occasione di un cena tra medici, alla quale anche il commmissario era stato invitato. Maigret e Pardon familiarizzano assai in fretta, condividendo una stessa visone della vita e una inedita passione per la gastronomia. Questa simpatia si trasformerà rapidamente in amicizia: «Al di là dei suoi collaboratori più vicini, come Lucas, Janvier e Torrence, e poi in seguito anche Lapointe, per i quali Maigret nutre un reale affetto, il commissario non ha per amico che il dottor Pardon» (Maigret e il caso Nahour). Pardon è un semplice medico di quartiere, ma il commissario richiede volentieri il suo parere nei casi più difficili. Pardon non è soltanto l’amico di Maigret, ma anche il suo medico personale. E’ attraverso i suo consigli che Maigret tenta di ridurre, in qualche modo, il suo consumo di alcool…E’ un personaggio che è stato poco valorizzato negli adattamenti e quando è apparso, non era sempre lo stesso attore che lo interpretava, uno in un episodio, uno diverso in un altro della stessa serie. 

Dr PARDON
Dr Pardon appeared for the first time in Maigret's Revolver. He would be present in 25 other novels. Maigret met him during a dinner with doctors, where the Chief Inspector had also been invited. Pardon and Maigret quickly sympathised, for they shared a same view on life and a same passion for gastronomy. This sympathy turned into friendship: "Apart from his closest collaborators, like Lucas, Janvier, Torrence and lately young Lapointe, for which Maigret felt a real affection, the Chief Inspector's only friend was Dr Pardon." (Maigret and the Nahour Case). Pardon is a simple neighbourhood doctor, yet the Chief Inspector often asks for his opinion about difficult cases. Pardon is not only Maigret's friend, but he's also his family doctor. It's on Pardon's advice that the Chief Inspector tries to reduce, somehow, his consumption of alcohol… Pardon is a character that has been little used in the adaptations, and when he appeared, it was not always the same actor that played the role from an episode to the other within the same series.

by Murielle Wenger

sabato 22 settembre 2018

SIMENON SIMENON. DEAMBULATIONS A VICHY

Sur les traces du romancier et de son commissaire en cure 

SIMENON SIMENON. PASSEGGIATA A VICHY 
Sulle orme del romanziere e del suo commissario in cura  
SIMENON SIMENON. STROLLS IN VICHY 
In the footsteps of the novelist and his Chief Inspector in cure 


"Dans le kiosque aux colonnes grêles, aux ornements
tarabiscotés, les musiciens en uniforme étaient prêts
à emboucher leurs instruments de cuivre, l
'œil fixé sur le chef d'orchestre."
 
Il y a exactement une année, à quelques jours près, nous avions publié un texte à propos du séjour de Simenon à Vichy, au cours duquel il trouva l'inspiration pour un nouveau roman, qu'il écrivit dès son retour chez lui: Maigret à Vichy (http://www.simenon-simenon.com/2017/09/simenon-simenon-simenon-et-maigret-vichy.html). Aujourd'hui, j'aimerais revenir sur ce sujet, car je viens à mon tour de passer quelques jours dans la ville d'eaux, pour suivre les diverses manifestations organisées par l'association Simenon en Bourbonnais, qui se propose de faire connaître les liens entre notre romancier et cette région. Le week-end passé il était possible, pour qui se trouvait en villégiature sur les bords de l'Allier, de visiter l'exposition "à la découverte de Georges Simenon", qui se concentrait plus particulièrement sur le séjour du romancier en Bourbonnais lorsqu'il était secrétaire du marquis de Tracy, en 1923-1924. On pouvait suivre aussi une "balade littéraire", ou "lecture déambulatoire", sur un thème en triptyque: les lieux du passage de Simenon à Vichy, avec sa famille, en été 1967; les lieux du roman Maigret à Vichy, et ceux du tournage de l'épisode adapté du roman, avec Jean Richard dans le rôle titre. Et enfin, on pouvait voir la projection au cinéma du documentaire, réalisé en 2003 par Jacques Tréfouël, Simenon, Maigret et le Marquis 
Que dire d'autre, si ce n'est que ces manifestations étaient très bien organisées, très intéressantes, et que j'y ai appris bien des choses sur les rapports de Simenon avec cette région. Je ne vais pas entrer dans davantage de détails, et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur la page de l'associationhttps://fr-fr.facebook.com/GSimenonenbourbonnais/ 
Pour ce billet, je vous propose à mon tour une petite promenade illustrée de quelques-
"Le parc, enfin, les verres d'eau qu'une employée leur remplissait
à la source et que chacun buvait à petites gorgées. C'était chaud et salé.
A la source Chomel, l'eau avait un fort goût de soufre,
et Maigret s'empressait d'allumer une nouvelle pi
pe."
unes des photographies que j'ai prises sur place, en les mettant en regard d'extraits du roman. Mais auparavant, rappelons que dans le billet de l'année passée, il était montré comment Simenon avait trouvé l'inspiration pour son roman. Dans l'exposition de Vichy, on pouvait voir des articles parus dans des journaux locaux de l'époque, où Simenon était interviewé sur son séjour dans la ville. J'aimerais en citer deux, qui font référence au roman futur. Dans le premier, le journaliste écrit: "Mais, vacancier modèle, Simenon se consacrera à la détente. Peut-être rêvera-t-il d'un Maigret qui, devant la buvette des sources, traquera les voleurs de bijoux ?". Dans le second article, le journaliste explique que Simenon "a 
"Il n'y avait pas concert au kiosque, ce soir-là, mais dans le jardin du 
Grand Casino. Les instruments à cordes avaient remplacé 
les 

cuivres et la musique était plus sérieusecomme les visage 
de 

ceux qui l'écoutaient."  



décidé de situer l'action d'un de ses prochains romans à Vichy. Il est d'ailleurs persuadé qu'une petite cure de Chomel ne pourra avoir que des effets bénéfiques sur le foie du bon commissaire Maigret, qui doit être forcément assez éprouvé par les centaines de litres de bière qu'a absorbés son propriétaire au cours de sa longue (et brillante carrière)." Et le journaliste de rapporter les propos du romancier: "– Mais ne me demandez pas, par exemple, dans quelles aventures je vais lancer le pauvre cher homme ! Je n'en ai pas la moindre idée. Je ne sais jamais quelle histoire je vais raconter quand je commence un roman. L'inspiration vient au fur et à mesure que j'écris." On sait donc ce qu'il en advint pour ce roman-ci, et comment la dame en mauve prit la place des hypothétiques voleurs de bijoux… 
"Ce soir-là, on jouait La Tosca 
au théâtre du Grand Casino."


Texte et photos de Murielle Wenger
"Certains soirs, cette partie du parc
était presque déserte. Ils la traversaient,
tournaient à droite, s'engageaient dans
l'allée couverte qui longeait
une rue pleine d'enseignes lumineuses."
 
 

venerdì 21 settembre 2018

SIMENON SIMENON. COME MAIGRET SEDUCE IN TEMPI LUNGHI I SUOI LETTORI

Per un appassionato dei polizieschi ci vuole un po' per essere attratto da Maigret, ma la seduzione dura poi molto a lungo...

SIMENON SIMENON. COMMENT MAIGRET SEDUIT SES LECTEURS SUR LA DUREE
Pour un lecteur passionné de romans policiers, il faut un peu de temps pour être attiré par Maigret, mais ensuite la séduction dure très longtemps… 
SIMENON SIMENON. HOW MAIGRET SEDUCES HIS READERS FOR THE DURATION
For a passionate reader of detective novels, it requires a little time to be attracted by Maigret, but then the seduction lasts for a very long time.



Quanto ci vuole ad diventare un appassionato lettore di Maigret? E' una domanda da un milione di dollari. Forse prima dovremmo chiederci quali requisiti deve avere un lettore di libri per diventare un fans del commissario simenoniano.
Di sicuro deve essere un lettore forte, cioè non qualcuno da un libro l'anno, magari da un libro (o magari due) al mese. Poi deve essere un appassionato di gialli. E qui ci rendiamo conto che la definizione è estremamente vaga, visto che comprende narrative così diverse tra loro da essere poco significativa. Noi italiani chiamiamo "gialli" quello che gli altri chiamano altrettanto genericamente genere poliziesco quando questa letteratura di genere si frammenta in una miriade di sottogeneri (spy-story, thriller, poliziesco d'azione, noir, legal-thriller, procedural-story...). 
Questo così non era alla fine degli anni '20 quando questo genere letterario era agli albori e le sofisticate suddivisioni succitate ancora non esistevano o non erano così evidenti.
Ma come già abbiamo accennato altre volte, l'invenzione di Simenon, andava comunque contro-corrente e si contraddistingueva per una notevole originalità.
E non stiamo parlando solo del commissario, ma anche dell'andamento delle sue famose inchieste, che pur tendendo alla "soluzione di un caso", prendono una serie di strade diverse che costituiscono altrettante divagazioni molto interessanti per il lettore. Ed ecco un primo motivo che seduce il lettore, che alla sua prima volta, pensa di essere finito in una storia gialla (...emh, siamo italiani...) e invece i risvolti sono molteplici e vari e hanno una valenza e un interesse pari all'intrigo giallo. E poi i personaggi, che non sono divisi in belli e buoni, e brutti e cattivi. L'ambiguità di vite normali travolte dal destino che trasforma un normale individuo in un assassino è un'altra delle attrattive che alla prima lettura sorprende il lettore. Anzi c'è addirittura uno spessore psicologico che alza la statura dei personaggi e che allo stesso tempo rende molto più profonda la vicenda che non si riduce mai ad una banale caccia di "guardie e ladri". E poi gli ambienti, le atmosfere, le quinte di queste vite e di queste vicende... sembrano fatti per riservare un posto anche al lettore che a quel punto si sente parte della storia, finita la quale vorrà leggerne subito un'altra.
Insomma eccoci arrivati a "l'innamorato del commissario Maigret" che è bell'e pronto. Ma non per tutti funziona così. Già c'è chi legge queste inchieste in una sorta di trance che abbassa il suo livello analitico e, arrivato alla fine, è sì sedotto da romanzo, ma non saprebbe dire perché. E ha bisogno di leggerne un'altro e poi un altro ancora per entrare nei meccanismi di cui parlavamo prima. E' un modo più lento da parte del flemmatico commissario di entrare nella pelle dei propri lettori (fà il contrario del suo autore?), ci mette un po', ma lentamente il lettore si mette a ragionare come lui e anche lui trova il suo posto, accanto al commissario, nelle sue storie.
Compiuta la magia della seduzione, è difficile che il lettore si disamori. Anzi il consumo dei Maigret diventa una vera e propria dipendenza, e come tutte le dipendenze, non si cura di quanti ne rimangono. Fino a quale punto questa potrà essere soddisfatta, Il numero di oltre novanta tra romanzi e racconti, sulle prime rassicura, ma una volta arrivati all'ultimo racconto... c'è solo una soluzione: iniziare daccapo. E lì il lettore appassionato diventa "seriale" e compulsivo. Un po' come un criminale... (m.t.)   

giovedì 20 settembre 2018

SIMENON SIMENON. THE UNIQUE MICROCOSM IN “ABOARD THE AQUITAINE”

On the graphic description of a tense hard life aboard ship in the tropics during the 1930s 

SIMENON SIMENON. LE MICROCOSME UNIQUE DANS “45º A L‘OMBRE 
A propos de la description graphique d’une vie à bord tendue et duredans les tropiques pendant les années 30 
SIMENON SIMENON. IL MICROCOSMO UNICO DI 45° ALL'OMBRA"
In merito alla descrizioni grafica di una  vita a bordo  tesa e dura, nei tropici durante gli anni '30


This early (1936) roman dur presents a no-holds-barred portrait of debilitating conditions and disturbing interactions affecting passengers tightly confined aboard ship. The ocean liner carries both people and merchandise. The population includes three classes of passengers and a mass of 300 Vietnamese train track workers plus tons of green bananas. During a troubled voyage off the West African coast from the subequatorial mouth of the Congo River to the subtropical Canary Islands, the effects of heavy heat, rolling seas, and stressful relationships stand out in particular. 
The heat is overwhelming, day after day. As they move through “a universe crushed by a heavy sun, the thermometer already reads 118º and yet “the heat was becoming more humid and disagreeable.” Although “the fans sent a constant, tiresome vibration through the air, still “there was not a breath of air and the walls were scorching hot. Imagine living for days with “heat coming off the land in heavy puffs” with “big wet half-circles” under arm, ice cubes melting in a few minutes,” and “drinks nauseatingly tepid.” As if the heat were not enough of a problemthe sea is always unruly“Rolling had an impact right away and seasickness immediately rules since “the swells ruled every hour from one end of the year to the other. 
To make matters worse, all of a sudden, the ship “hits a pebble. The damage is a torn hull and a burst fresh water tank. Salt water runs in, causing a disturbing list, and fresh water runs out, forcing strict rationing. With people holding onto railings and glasses sliding off tables, the audible pumping is as frightening as the palpable listing. Even if not sinking, noises from a “deformed camshaft” and “a squeaking propeller add ongoing reminders of the peril of breaking down out at sea. 
No wonder “everyone was worn-out.” These calamities disrupt their everyday life, the traditional incidents,” the existence in which everybody drinks too much because “aboard ship there is nothing else to do.” However, this is not strictly true, for Simenon gives the passengers many trivial opportunities to fill their time and minds: three-a-day sit-down meals in the dining room; cocktails day and night in the bar; dances, shuffleboard, card games, toy horse races, etc. on the decks. When not playing, drinking, and eating, they are busy skirmishing, screwing, or sleeping. “It’s the same thing on every voyage.” 
Just who are the author’s colorful and contrasting misfits? A rich discontented colonial committed to causing difficulty for each and everyone on boardA down-and-out young couple desperate to reach France with their dying baby. A crazed military doctor heading for a different fate: an insane asylum. His merry wife running the gamut with eager men. Her competitor, a flashy predator with similar lustful goals. A swarm of disdained “Yellows, out-of-work laborers vegetating in passageways and corners, dropping like flies under the scourge of Yellow Fever. All the while, the man in charge of health and well-being on board, dispassionate and detached, protagonist Dr. Donadieu observes way more than he practices. 
One can count on straight talking Georges Simenon to tell it all! 

David P Simmons