sabato 29 dicembre 2018

SIMENON SIMENON. UN TRIOMPHE EN DECEMBRE…

Le 27 décembre 1964 était diffusé le premier épisode de la série italienne avec Gino Cervi dans le rôle de Maigret 

SIMENON SIMENON. UN TRIONFO A DICEMBRE… 
Il 27 dicembre 1964 fu trasmesso il primo episodio della serie italiana con Gino Cervi nei panni di Maigret 
SIMENON SIMENON. TRIUMPH IN DECEMBER... 
December 27, 1964 the first episode of the Italian series, with Gino Cervi as Maigret, was broadcast 




Il y a parfois, dans la vie et l'œuvre d'un romancier, des coïncidences de dates, qui relèvent certes du pur hasard, mais qui n'en sont pas moins intéressantes à noter. En décembre 1940, Simenon écrivait une nouvelle enquête pour son commissaire, Cécile est morte. Les hasards du calendrier font que, 24 ans plus tard, soit en décembre 1964, avait lieu la première diffusion de la série Le inchieste del commissario Maigret, avec Gino Cervi dans le rôle-titre. Pour étrenner cette série, on avait choisi, justement, une adaptation de Cécile est morte, Un ombra su Maigret 
Le inchieste del commissario Maigret et Gino Cervi étaient très attendus par le public italien, grand lecteur des romans de la saga, déjà largement diffusés grâce aux collections publiées par Mondadori. On sait le succès et l'impact que la série télévisée eut en Italie, en particulier dans le monde de l'édition, puisque les deux collections publiées à l'époque de la série et au-delà eurent pour illustrateur Ferenc Pinter, dont les couvertures s'inspirèrent fortement du personnage de Maigret tel qu'il était interprété par Gino Cervi. 
Mais revenons au temps de l'inauguration de la série télévisée, et voyons un peu ce que la presse italienne en disait à l'époque. Le journal La Stampa du 27 décembre 1964, soit juste avant la diffusion du premier épisode, écrivait, à propos de Gino Cervi: «physiquement, le choix est excellent, et on peut être sûr que le Maigret de Cervi sera solide, sanguin, communicatif»; telle est la vision que les Italiens avaient déjà du personnage du commissaire, et certes l'interprétation de Cervi allait être en adéquation avec cette vision… 
Il faut savoir que la série italienne, au contraire de ce qui se ferait aujourd'hui, avait été pensée en «épisodes à suites», autrement dit, une même enquête du commissaire était diffusée en plusieurs fois, qu'on appelle en italien des puntate. C'était une autre façon de concevoir le suspense et de fidéliser le téléspectateur… De plus, la longue durée d'une adaptation (3h40 pour Un ombra su Maigret, diffusé en trois puntate) autorisait à garder nombre de personnages secondaires et de «micro-événements» du roman, alors qu'une adaptation standard de 90 minutes, comme c'est souvent la norme actuellement, oblige à des coupures dans la trame et à des resserrements autour de quelques personnages principaux.  
Au lendemain de la diffusion de la première puntata, le journal La Stampa se montrait déjà enthousiaste: «Le commissaire Maigret est sorti des pages de son créateur Georges Simenon pour revivre sur l'écran ses légendaires enquêtes teintées de mystère et riches de suspense. C'est le massif Gino Cervi qui lui a prêté son visage et sa voix, de façon parfaite dans son rôle. […] Cervi rend convaincant ce fantastique personnage.» Le journal – et avec lui les téléspectateurs – attendait évidemment avec impatience la seconde puntata…  
Après celle-ciLa Stampa, tout en faisant quelques réserves sur la mise en scène (un certain manque de rythme, des décors qui ne rappelaient pas vraiment l'ambiance parisienne), était très élogieux sur l'interprétation de Cervi: «Nous ne voulons pas chercher à savoir si Cervi est supérieur ou inférieur aux acteurs qui l'ont précédé dans la peau du plus célèbre détective au monde. Disons seulement que Cervi est un Maigret excellent: bourru et débonnaire, ironique et pensif, d'une solidité ferme et patiente; il a réussi à donner au personnage une charge sincèrement et sympathiquement humaine […]. Grâce à lui, l'histoire télévisée ne déçoit pas les admirateurs de Maigret et surtout elle ne trahit pas l'ambiance de Simenon 
Après la diffusion de la troisième puntataLa Stampa titrait: «Maigret triomphe» et ajoutait: «Le consensus des téléspectateurs est unanime sur la première enquête de Maigret. Le succès était escompté, pour des motifs valables: le type de spectacle, par sa nature particulièrement bien adapté à l'écran télévisuel; la très grande notoriété du personnage, Maigret, sorti du petit monde du roman policier, pour entrer, à bon droit, dans celui de la littérature; la présence, comme protagoniste, de Gino Cervi. […] Cervi a attiré sur lui toute l'attention des téléspectateurs: son Maigret est massif, robuste, réfléchi. Ce policier […] est un des personnages les plus difficiles à interpréter: un visage parmi tant d'autres dans l'anonyme foule parisienne, un bourgeois d'habitudes, une intelligence modeste avec une pointe de génie, le goût de l'observation, le bon sens, la modestie substantielle de Maigret et son anti-héroïsme, tout cela a été rendu avec finesse par Cervi.» 
Un succès déjà au rendez-vous de ce premier épisode, et qui n'allait pas se démentir… 

Murielle Wenger

venerdì 28 dicembre 2018

SIMENON SIMENON. SOME IMPORTANT WOMEN IN “ACT OF PASSION”

On how three women influenced the madman who killed a fourth 

SIMENON SIMENON. QUELQUES FEMMES IMPORTANTES DANS “LETTRE A MON JUGE 
Comment trois femmes influençaient le fou qui en avait tué une quatrième. 
 SIMENON SIMENON. ALCUNE DONNE IMPORTANTI IN "LETTERA AL MIO GIUDICE"
Su come tre donne influenzano il folle che ne ha ucciso una quarta

G. Simenon - "Act of Passion" - Penguin Book 1965
A trio of women shaped Dr. Charles Alavoine’s life: his overbearing mother, Clémence, and his wimpy first wife, Jeanne, and, the worst of them, his overwhelming second wife, Armande. His letter exhaustively reveals how they contributed to his destructive madness. Clémence totally ran the show in Alavoine’s life right up to his second marriage. “She cared for me, she pampered me.” Most importantly, his mother “knew” him, felt the need to “retain him, and spied on him to “protect” him. She made him a doctor. In fact, he chose medicine just “to make her happy.” She set him up in practice and bought him a motorcycle to make his rounds. Criticallyshe “judged it prudent to have him married”twiceand, what’s more, she lived in the same house with him during both marriages. However, Clémence immediately relinquished her control to Alavoine’s second wife who “had a stronger will than hers” and made her feel obliged to step aside.” In fact, his mother was “transformed into a frightened little gray mouse who “confined herself to the place Armande had assigned to her.” By the time of Alavoine’s precipitous, permanent expulsion from their household by Armande, his mother was so “diminished” that her only complaint was, “You are leaving me alone with her…. 
First wife Jeanne served mostly as a willing assistant to his mother in directing Alavoine’s life. Indeed, he had acquiesced to the mother “who married us, thinking, “Why not Jeanne?” His bride was so nice, sweet, and gentle that “her whole person was washed out.” As a matter of fact, she was such “soft dough,” meaning lacking in character, that his mother remained the true mistress of the household. At least, Clémence “gained a daughter” who dutifully “followed in her wake.” As it turned out, Alavoine “never knew” Jeanne, did not love her, and had no sexual desire for her. Purely because his mother and his wife wanted a boy, he “took that up as his own wish. Although Jeanne died delivering another daughter, at the egotist’s trial, she was just “part of the decor in my life” and “already a photograph erased.” 
Armande was ultimately the major driver. Despite Alavoine sensing early on “she was taking me a little under her protection, she rolled on and “made—or made me makethe key decisions, which he offers up as the whole story of my marriage.” Because “she needed to dominate” and “all my acts and deeds were controlled by Armande, he was no longer Dr. Alavoine. Rather he became the husband of Armande. Everything was hers: her house, her kitchen, her furnishings, her friends, her party, and so on. He summarizes the problem this way: Armande “did not allow me enough play in the leash around my neck.” Importantly, “there had never been a question of love between us,” and “we were never attracted carnally towards one another.” No wonder Martine quickly seized the total attention of the henpecked and sex-starved pawnNo wonder, when Armande caught him kissing Martine, her primary reaction was: “If only you had satisfied yourself by seeing her outside”—that is, outside my house! And no wonder, when Armande kicked the lovers out of her house, Alavoine’s reaction was: “I was relieved. At last!” 

David P Simmons