giovedì 14 marzo 2019

SIMENON SIMENON. A SIMPLIFIED YET EVOCATIVE SILHOUETTE

Why it's hard to find the right actor to interpret Maigret 

SIMENON SIMENON. UNA SAGOMA SEMPLIFICATA MA EVOCATIVA 
Perché è difficile trovare l'attore giusto per interpretare Maigret 
SIMENON SIMENON. UNE SILHOUETTE SIMPLIFIEE MAIS EVOCATRICE 
Pourquoi il est difficile de trouver le bon acteur pour interpréter Maigret 


A pipe, a hat, an overcoat… Here, in three strokes, the character of Maigret such as his creator drew him. The novelist wanted a sketched and rough silhouette and this simplification is what gives his strength to the character, in which each reader can project his own fantasies. This simplified silhouette also allows any actor to embody him with his own flesh, his own look, and his own ticsBut that's also what makes him difficult to interpret, because Maigret needs to remain credible for the spectator, and the actor needs to find a canal through which he can capture attention, so that the spectator will say: "Yes, that's Maigret indeed!" 
Some actors tried to emphasize physical resemblance (a thick silhouette), others emphasized moral resemblance (empathy, understanding of human beings), and best actors succeeded in combining both. That's why each reader, having made his own picture of the character, will find in the actor a remembrance of this picture, or, one the contrary, will consider that the interpretation does not correspond at all to what he imagined. And the reader, as spectator, once he has found the accordance between this picture and the actor, will keep this accordance as a reference, as a benchmark for every new interpretation. Sometimes he will accept this new interpretation as a new way to see the character, and sometimes he will reject it as being too far from his own model.  
The character as sketched by the novelist is a big and stout man, who is one meter eighty and weighs two hundred pounds, and who moves heavily. And correspondingly he has large, broad hands and a thick face. So if we want to stick to these few indications, we have to choose an actor with a rather comfortable silhouette, at least not tinny or too small. And moreover the actor should be of a certain age, because on one hand the character as he arose from the imagination of the novelist was about 45, and on the other hand Maigret must have some life experience, which allows him to have his whole moral strength.  
Of course the Chief Inspector also led investigations when he was 20 or 30, yet his figure in his forties or fifties is the reference point for the reader. Maigret is not an attractive juvenile lead, he's the man in the prime of life, the incarnation of reassuring virility, that of a husband or a father 
All this gives a portrait for which it's never easy to find the good actor, so you can well understand why controversy arises with each new film or television adaptation 

by Simenon-Simenon 

mercoledì 13 marzo 2019

SIMENON SIMENON. QUANTI TELEFILM CON MAIGRET!

Confronto tra le serie tv tratte dalle opere dell’autore

SIMENON SIMENON. COMBIEN DE TELEFILMS AVEC MAIGRET! 
Comparaison entre les séries télévisées inspirées par les oeuvres de l‘auteur 
SIMENON SIMENONHOW MANY TV FILMS WITH MAIGRET! 
Comparison between the TV series inspired by the author’s works 




Se in Italia Maigret, televisivamente parlando, ha, senza discussione, il volto di Gino Cervi, in Francia questo ruolo viene equamente diviso tra Bruno Crémer  e Jean Richard. 
Ma quali sono le differenze tra queste serie interpretate dai due attori? 
Innanzitutto la durata: 88 episodi per quella con Richard e 54 per quella con Crémer; la serie con interprete principale Jean Richard ha come ambientazione gli anni in cui viene girata (tra il 1967 e il 1990) mentre quella con Bruno Crémer nelle vesti del commissario (episodi girati tra il 1991 e il 2004) riproduce fedelmente le scenografie e gli ambienti degli anni in cui furono scritte le inchieste da parte di Simenon. 
Più “casereccia” la serie con Richard con scene girate nell’esagono francese mentre decisamente più “esotica” quella con Crémer (alcuni episodi furono girati anche all’estero, come in Finlandia e Repubblica Ceca arrivando a portare le riprese sino a Cuba). La serie, tra l’altro, è una co-produzione franco-belga-svizzera. Conseguenza di ciò sono anche le trame delle puntate: se nel caso di Richard queste sono decisamente fedeli alle opere di Simenon quelle della serie con Crémer ci sono più “licenze” da parte degli sceneggiatori che in alcuni casi hanno cambiato lo svolgersi della vicenda, in altri hanno inserito Maigret in episodi tratti da brevi racconti dell’autore in cui il commissario non è presente. Ne sono esempio Madame Quatre et ses enfants, Les petit cochons sans queue e Meurtre dans un jardin potager (tratto da Le deuil de Fonsine). 

Sul piano recitativo è difficile azzardare un confronto tra i due; possiamo dire che Richard interpreta un commissario più lento nei movimenti, forse in alcuni casi emerge il suo passato da attore teatrale, Cremer sembra dare un’interpretazione più moderna del ruolo, forse aiutato dalle trame che più lasciano spazio alla sua interpretazione. Crémer ebbe dalla sua la fortuna di poter girare una serie in cui il budget era più elevato (le stesse ricostruzioni ambientali sono molto più curate che nell’altra serie, cosi come i costumi) e, forse, la sua capacità espressiva veniva maggiormente evidenziata dal fatto di essere diretto e lavorare con colleghi dal palmares superiore rispetto a quelli del collega. (Claude Goretta, Pierre Granier-Deferre, Michael Lonsdale , Agnès Soral, etc..) 
Ricordiamo che il primo Maigret televisivo francese in assoluto fa Louis Arbessier che interpretò Liberty Bar nel 1960. L’episodio non ebbe seguiti. 
Concludendo, non sappiamo quale sia il Maigret televisivo migliore ma possiamo affermare che Simenon, con le sue trame sempre attuali, ha lasciato un’ottima base per gli sceneggiatori di serial. 

Andrea Franco

martedì 12 marzo 2019

SIMENON SIMENON. LES «ROMANS DURS» ET LA FIN DES VACANCES

A propos du rythme annuel d'écriture du romancier 

SIMENON SIMENON. I «ROMANS DURS» E LA FINE DELLE VACANZE 
Sul ritmo annuale di scrittura  del romanziere 
SIMENON SIMENON. THE «ROMANS DURS» AND THE END OF HOLIDAYS 
About the novelist's annual writing rhythm 


En octobre 1969, la RTBF enregistrait, à Epalinges, six émissions pour lesquelles Simenon était interviewé par diverses personnalités, dont Bernard de Fallois et Gilbert Sigaux. Le romancier raconta que, un mois auparavant, alors qu'il voulait s'atteler à la rédaction d'un «roman dur», et qu'il avait déjà en tête une idée sur les personnages, les événements et la «ligne musicale» du roman, il ne parvint pas à coucher cette idée sur le papier. Après un certain temps de vains efforts, il finit par trouver la solution: au lieu d'écrire un «roman dur» avec ces ingrédients, il écrivit un roman Maigret. En confrontant les dates, il apparaît que le roman en question doit être Maigret et le marchand de vin, rédigé en septembre 1969.  
Simenon dit que cet événement lui arriva au lendemain de vacances, lors desquelles il avait commencé à réfléchir à son prochain roman, qui devait être un «roman dur», comme il avait l'habitude d'en écrire un en automne, affirme-t-il. Cette dernière assertion nous paraît intéressante à examiner, parce qu'elle va un peu à l'encontre de ce que le romancier a raconté par ailleurs à propos de sa manière d'entrer en «état de roman», cet état de transe, provoqué par un déclic inconscient venu à la suite d'une réminiscence olfactive, visuelle, sensitive ou auditive.  
Simenon semblait donc dire qu'il avait en quelque sorte programmé que la rentrée
Gilbert Sigaux
d'automne devait nécessairement être consacrée à la rédaction d'un «roman dur». Mais si tel est le cas, qu'en est-il de l'inspiration, qui ne naît pas sur commande ? Faut-il en déduire que le romancier se mettait volontairement dans un état de réceptivité accrue au retour de ses vacances, et qu'il entrait dans sa décision de se remettre au travail rédactionnel, coûte que coûte, et
, qui plus est, en rédigeant un «roman dur», par définition plus difficile à écrire qu'un roman Maigret ? A moins de faille dans l'engrenage, auquel cas le roman de retour de vacances pouvait être un Maigret.  
A l'époque de Fayard, il y eut d'abord le rythme presque mensuel des romans Maigret exigés par l'éditeur; puis, après l'abandon du commissaire en 1934, Simenon se consacra à l'écriture de «romans durs», dont le rythme de rédaction était déterminé par les événements biographiques, en particulier les voyages du romancier. Simenon passa ensuite chez Gallimard, puis vécut les événements de la guerre, et reprit la rédaction des romans Maigret, dont la rédaction alterna avec les «romans durs», mais sans moment particulier dans l'année pour le choix de l'un ou l'autre genre.  
Bernard de Fallois
On peut en dire de même avec les années américaines, pendant lesquelles les périodes rédactionnelles furent conditionnées par toutes sortes d'événements biographiques, et le choix d'écrire un roman Maigret ou un «roman dur» semble être plutôt aléatoire, ce qui signifie que le roman d'automne se trouvait être parfois un roman Maigret et parfois un «roman dur». On peut en dire autant pour les quelques années que Simenon passa sur la Côte d'Azur à son retour en Europe.  
Faut-il imaginer que ce concept de «roman écrit au retour des vacances» fut vérifié surtout lors de l'installation du romancier en Suisse ? D'ailleurs, la notion de retour de vacances n'était-elle pas conditionnée par la biographie même de l'auteur ? C'est-à-dire qu'il ne pouvait passer des vacances estivales que parce que ses enfants, alors en âge de scolarité, n'avaient de longs congés qu'à cette période-là. Est-ce la raison pour laquelle le romancier s'astreignait à vouloir écrire plutôt un «roman dur» en automne, parce que c'était la période qui représentait la reprise du travail ?  
Pour information, les années où le roman d'automne, écrit à Echandens ou Epalinges, a été un «roman dur» sont au nombre de dix, et celles où il s'est agi d'un roman Maigret sont au nombre de cinq… 

Murielle Wenger