mercoledì 14 agosto 2019

SIMENON SIMENON. 30 ANS APRÈS - 30 ANNI DOPO… - 30 YEARS LATER…





Aucun simenonien ne peut dorénavant l’ignorer: cette année, nous commémorons les 30 ans de la disparition du romancier. Notre blog lui rend hommage, à sa façon, en proposant cette rubrique hebdomadaire.



Nessun simenoniano potrà d’ora in poi ignorarlo: quest’anno ricordiamo i 30 anni dalla scomparsa del romanziere. Il nostro blog gli renderà omaggio, a modo suo, proponendo questa rubrica settimanale.



No Simenonian can ignore it now: this year, we commemorate the 30th anniversary of the disappearance of the novelist. Our blog pays tribute, in its own way, by offering this weekly column.









2) Simenon en 1930
En cette année 1930, au printemps, Simenon revient de Hollande sur l’Ostrogoth et s’amarre à Morsang. Il propose à Fayard de publier une nouvelle collection avec Maigret pour personnage principal et lui présente le tapuscrit de Pietr le Letton. L’éditeur, pas tout à fait convaincu, lui demande d’écrire d’autres romans avec le commissaire. Ce que Simenon fera au cours des mois qui suivront, et il rédigera Le Charretier de la « Providence », Monsieur Gallet, décédé et Le Pendu de Saint-Pholien. En automne, il écrira aussi son premier roman « non-Maigret », Le Passager du Polarlys.


2) Simenon nel 1930
Nell’anno 1930, in primavera, Simenon torna dall’Olanda sull’Ostrogoth e attracca a Morsang. Propone a Fayard di pubblicare una nuova collezione con Maigret come protagonista e gli presenta il dattiloscritto di Pietr le Letton. L’editore, nient’affatto convinto, gli chiede di scrivere altri romanzi con il commissario. Cosa che Simenon farà nei mesi che seguiranno, e scriverà Le Charretier de la « Providence », Monsieur Gallet, décédé e Le Pendu de Saint-Pholien. In autunno, completerà anche il suo primo romanzo « non Maigret », Le Passager du Polarlys.


2) Simenon in 1930
In this year 1930, in spring, Simenon came back from Holland on board the Ostrogoth and moored at Morsang. He proposed to Fayard to publish a new collection with Maigret as main character and presented to him the typescript of Pietr le Letton. The publisher, who was not so convinced, asked him to write other novels with the Chief Inspector. In the following months Simenon would do it and he wrote Le Charretier de la « Providence », Monsieur Gallet, décédé and Le Pendu de Saint-Pholien. In autumn he also wrote his first “non-Maigret” novel, Le Passager du Polarlys.

martedì 13 agosto 2019

SIMENON SIMENON. MAIGRET ENTRE À LA BRIGADE CRIMINELLE

A propos du roman La Première Enquête de Maigret : les faits historiques

SIMENON SIMENON. MAIGRET ENTRA NEL BRIGADE CRIMINALE
A proposito del romanzo La prima inchiesta di Maigret: i fatti storici
SIMENON SIMENON. MAIGRET ENTERS THE CRIMINAL BRIGADE
About the novel Maigret's First Case: historical facts



En parcourant les pages parues sur ce site il y a bien longtemps, je suis tombée sur un billet (http://www.simenon-simenon.com/2012/07/simenon-quai-des-orfevres-maigret-e.html) qui m’a inspiré le sujet du jour. En effet, ce billet mentionne que l’entrée de Maigret au Quai des Orfèvres date, d’après ce qui en est dit dans La Première Enquête de Maigret, de 1913. Est-ce que cette date correspond à la réalité historique ? C’est cette enquête que nous allons mener aujourd’hui.
Dans les romans, la brigade que Maigret dirige en tant que commissaire est nommée « brigade des homicides », « brigade du chef » ou « brigade criminelle ». Pourquoi ces différentes appellations ? D’autre part, dans l’hommage que Simenon rendit au commissaire Guillaume lorsque celui-ci partit à la retraite en 1937, le romancier écrivait que le Maigret de ses premiers romans « confondait Police Judiciaire et Sûreté Générale», et que c’était suite à toutes les erreurs qui parsemaient ses textes que Xavier Guichard avait invité Simenon à venir visiter le Quai des Orfèvres, où il avait fait la connaissance du commissaire Guillaume. Essayons de mettre un minimum de clarté dans tout cela, et commençons par faire un peu d’histoire.
En 1871, suite aux événements de la Commune, les locaux de la préfecture de police furent détruits au cours de l’incendie qui ravagea aussi une partie de l’ancien palais de justice. Les services de la préfecture furent alors installés dans la caserne des sapeurs-pompiers, sur le parvis de Notre-Dame, où ils se trouvent encore aujourd’hui. Après l’incendie de 1871, on construisit un nouveau bâtiment sur le quai des Orfèvres, celui qui abritait jusqu’il y a peu les services de la Police judiciaire.
En 1893, Louis Lépine fut nommé préfet de police. A cette époque, on ne parlait encore que de la « Sûreté ». En 1907, Célestin Hennion fut nommé directeur de la Sûreté. Il proposa à Clemenceau de mettre sur pied des brigades mobiles, pouvant agir sur tout le territoire français (d’après quelques romans et nouvelles, Maigret a travaillé dans certaines de ces brigades), la 1ère brigade étant celle de Paris. En 1912, après l’affaire Bonnot, Lépine obtint un budget lui permettant de créer une « brigade du chef », qui comportait trois sections, s’occupant chacune d’un secteur déterminé : homicides ; vols ; escroqueries en tout genre. La même année, Xavier Guichard fut nommé chef de la Sûreté.
En 1913, Hennion remplaça Lépine au poste de préfet de police, et il réorganisa les services, en les répartissant entre Police municipale, service des Renseignements généraux et Police judiciaire. Cette dernière résultait de la fusion entre la 1ère brigade mobile et la « brigade du chef » de la Sûreté. Elle comportait l’Identité judiciaire, la brigade criminelle, la brigade des mœurs, et elle fut installée dans les locaux du 36, quai des Orfèvres, le 1er août 1913. La brigade criminelle ou brigade spéciale occupait les 3ème et 4ème étages, escalier A.
Maintenant que nous avons toutes les données en main, nous pouvons revenir à La Première Enquête de Maigret. Le roman s’ouvre à la date du 15 avril 1913, et Simenon écrit qu’à cette date, « la Police judiciaire ne s’appelait pas encore ainsi, mais s’appelait la Sûreté. ». C’est exact, puisque le décret de Hennion date du mois d’août 1931, comme nous l’avons vu. Plus loin dans le roman, il est dit que Maigret « connaissait personnellement Xavier Guichard, le chef de la Sûreté ». Exact encore, puisque Guichard était bien à ce poste à cette date. Plus tard, Maigret se fait souffler son enquête par la brigade du chef, à la tête duquel se trouve, dit le roman, le commissaire Barodet. Celui-ci a-t-il existé ? Je n’ai pas trouvé la réponse... Le roman se termine au début du mois de mai, avec la promotion de Maigret dans la brigade de Barodet. Ce qui signifie que Maigret a d’abord travaillé pour la Sûreté, et que son entrée au Quai des Orfèvres, en mai 1913, n’était pas à la P.J., puisque, nous l’avons vu, celle-ci ne s’installa qu’en août 1913 au Quai…


Murielle Wenger

lunedì 12 agosto 2019

SIMENON SIMENON NEWS WORLD - HOMMAGE A M.ME MAIGRET

L’épouse du commissaire ne vit pas dans son ombre, elle a tout simplement sa vie. Le couple opère par une puissante réunion des contraires. Suite de notre lecture des «Maigret»




Le Temps - 11/09/12019 - Nicolas Dufour
Des esprits chagrins peuvent juger Mme Maigret comme une femme d’ancien régime, l’épouse qui tricote, limite potiche. Simenon lui-même la décrit avec ce mélange de subtilité et de raideur qui est le propre de son commissaire: «Une jeune fille un peu dodue, au visage très frais, avec, dans le regard, un pétillement qu’on ne voyait pas dans celui de ses amies» – dans Les Mémoires de Maigret, où est narrée la rencontre des deux personnes, avec un Maigret embarrassé dans une soirée où il ne connaît pas grand monde, jusqu’à ce que Mme le repère [...] On peut d’abord objecter que le couple a son indatable originalité. La manière distante et affectueuse, sans grand verbiage, dont Mme appelle son mari «Maigret», comme un sigle. Même dans l’intimité, elle n’a pas la naïveté de croire qu’elle peut percer la carapace...>>>

SIMENON SIMENON NEWS WORLD PIPA E GIN ED E' NATO MAIGRET. IL COMMISSARIO FA 90 ANNI


















 Pipe et genièvre et Maigret est né. Le commissaire 90 ans
• Pipe and gin and Maigret is born. The Chief Inspector is 90 years old

Il Fatto Quotidiano - 10/08/2019Leonard Coen
“L’estate Simenon”, l’hanno battezzata i parigini. Mica hanno torto. Non solo il 4 settembre ricorre il trentesimo anniversario della sua morte ma, ma tra la fine d’agosto e settembre si festeggia anche la nascita – sulla carta – della sua creatura più famosa e amata, avvenuta novant’anni fa, nel 1929: il commissario Maigret. Che all’anagrafe ..._>>>

domenica 11 agosto 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET





5. Maigret aide son neveu
« Pendant que Maigret […] posait des questions, grommelait pour lui seul, observait ses gens les uns après les autres, Paul Vinchon, comme un bon secrétaire, prenait des notes à la volée. […] – Tais-toi, je te dis ! grondait Maigret […], tandis que son neveu ne savait quelle contenance prendre. […] Tu n’es bon qu’à m’attirer des ennuis… Je vais te dire ce que j’ai à te dire… Après […] tu n’auras qu’à t’en tirer tout seul, et, si tu ne t’en tires pas, ce n’est pas la peine de téléphoner au Tonton…» (Jeumont,51 minutes d’arrêt !)


5. Maigret aiuta suo nipote
« Intanto che Maigret […] poneva delle domande, borbottando tra sè e sé, osservava i suoi personaggi uno dopo l’altro, Paul Vinchon, come un bravo segretario, prendeva degli appunti al volo. […] – Ti dico di stare zitto, sbraitò Maigret […] intanto suo nipote non sapeva quale contegno prendere. […] Tu sei buono solo ad attirarmi dei grattacapi… Ti dico quello che ti devo dire…Dopo […] tu non avrai altro da fare che cavertela da solo e, se tu non te la cavi, non è il caso di telefonare allo zio… » (Jeumont, 51 minuti di fermata!)


5. Maigret helps his nephew
“While Maigret […] was asking questions, grumbling for himself alone, watching people one after the other, Paul Vinchon, as a good secretary, was taking notes on the fly. […] Shut up, I tell you! Maigret was growling […], whereas his nephew didn’t know how to behave. […] You’re only good at getting me into trouble… I’ll tell you what I have to tell… Afterwards […] you’ll just have to get by on your own, and if you don’t succeed in it, it’s not worth phoning to your uncle…” (Jeumont, 51 Minutes’ Stop!)



sabato 10 agosto 2019

SIMENON SIMENON. L'ALBUM PHOTOS DE MAIGRET - L'ALBUM FOTOGRAFICO DI MAIGRET - MAIGRET'S PHOTO ALBUM

Pour les 90 ans de sa naissance, le commissaire nous ouvre son livre de souvenirs. Nous vous proposons, à quinzaine, une rubrique pour commémorer cet événement phare de cette année 2019.


Per i 90 anni dalla sua nascita, il commissario ci apre il suo libro dei ricordi. Noi vi proporremo, ogni quindici giorni, una rubrica per commemorare questo avvenimento clou per l’anno 2019.


For the 90th anniversary of his birth, the Chief Inspector shows us his memory book. We propose a fortnight column to commemorate this milestone event of this year 2019.










• Et puis un jour, j’en ai eu assez qu’il raconte parfois n’importe quoi à propos de mes enquêtes et de mon métier… Alors, j’ai décidé d’écrire mes Mémoires pour rectifier ses affirmations, et pour raconter comment nous nous sommes connus.


• E poi un giorno, ne ho avuto abbastanza che egli raccontasse qualsiasi cosa a proposito delle mie inchieste e del mio mestiere…Allora ho deciso di scrivere le mie Memorie, per rettificare le sue affermazioni e per raccontare come ci siamo conosciuti.



• And then one day I had enough that he sometimes was telling whatsoever about my investigations and my job… So, I decided to write my Memoirs to correct his statements and to tell how we met.

venerdì 9 agosto 2019

SIMENON SIMENON. ROMANZIERE POPOLARE, MA ANCHE POPULISTA?


Nella narrativa più popolare dello scrittore sono ravvisabili segni di populismo?

SIMENON SIMENON, ROMANCIER POPULAIRE, MAIS AUSSI POPULISTE ?
Dans la littérature plus populaire de l'écrivain, y a-t-il des signes reconnaissables de populisme ?
SIMENON SIMENON. A POPULAR NOVELIST, BUT ALSO POPULIST?
In the writer's more popular literature, are there recognizable signs of populism?



Si fa un gran parlare di populismo di questi tempi. Grazie, o per colpa, della politica soprattutto. Per i pochi cui queste “chiacchiere” non fossero arrivate alle orecchie, qui diremo sbrigativamente che si tratta di una teoria politica secondo la quale, come dice la parola stessa, si tende a privilegiare più direttamente possibile la volontà del popolo nelle scelte economico-politico-sociali di uno Stato, o con l'emergere di politici che s'intestano la funzione di portavoce delle istanze popolari, oppure con la creazione di meccanismi più o meno automatici (talvolta funzionanti, in altri casi inceppati) che escludono (o almeno tentano di bypassare) la funzione di mediazione (ad esempio nel sistema della democrazia rappresentativa) di un organo elettivo come il Parlamento. Referendum, sondaggi, a volte persino il cosiddetto "furor di popolo" contribuiscono a tradurre in leggi e norme i desiderata del popolo.
Ma populista è davvero una categoria che in qualche modo può essere usata anche per la narrativa?
Ma populista è davvero una categoria che in qualche modo pò essere usata anche per la narrativa?
L'Encicopedia Treccani scrive testualmente che si tratta di un'espressione "...di per sé idonea a designare tanto la letteratura creata dal popolo quanto quella fatta per il popolo...". E poi ricorda come questa sia una "...produzione letteraria di modeste ambizioni formali e culturali e di grande successo presso il pubblico di massa, e in particolare quella che rientra nei generi di consumo (detti anche, complessivamente, paraletteratura), - quali punti in comune con la la letteratura-alimentare o la semi-letteratura di simenoniana concezione? - come attualmente il romanzo poliziesco e di spionaggio, il romanzo rosa, la fantascienza, il racconto del terrore, quello pornografico, e le loro varie contaminazioni...".
Siamo nella letteratura semi-alimentare, cioè nei Maigret, narrativa di genere poliziesco, o in quella dei romanzi brevi e dei racconti su ordinazione del periodo precedente? Se non siamo proprio in questo milieu, siamo certamente nei paraggi.
Ma Simenon, dai Maigret in poi, ha sempre rivendicato la sua indipendenza d'ispirazione, aveva corso per troppi anni dietro agli schematici modelli della letteratura di genere, con trame, personaggi e addirittura finali già predeterminati, per non voler, dopo, scrivere quello che voleva, nel modo in cui gli piaceva e trattando gli argomenti di suo esclusivo interesse.
Certo che poi i suoi protagonisti fossero delle persone qualsiasi, talvolta anche del popolino, cameriere, ciabattini, impiegati, pescatori, dattilografe, è vero e non possiamo escludere che le sue frequentazioni degli anni '20 a Parigi e le centinaia di titoli scritti su commissione, qualche traccia l'avessero lasciata. 
Schematicamente potremmo dire che nella prima fase, quella delle decine di pseudonimi, la sua era una letteratura populista nel senso che rispondeva a dei cliché che rappresentavano esattamente quello che il popolo-lettore voleva, con dei protagonisti che gli piacessero, con delle vicende che  seguissero delle vie attese e delle conclusioni che facessero felice chi leggeva.
Simenon da una parte ci teneva ad essere uno scrittore popolare, lo dimostrano anche il fatto che gli piaceva considerare il suo come un lavoro artigianale, perché fatto con le mani e perché richiedeva fatica (a fine di ogni seduta di scrittura, pesando gli indumenti indossati, registrava la perdita di circa 600 grammi in sudore). E poi la semplicità della scrittura e addirittura l’impiego di quelle che lui chiamava les môts-matière. Dall’altra però ci teneva che la sua fosse considerata una letteratura “distinta” dagli altri, cosa che anche Gide riconosceva e per la quale aveva addirittura coniato l’allocuzione “letteratura-media”, definizione per la verità non molto felice, un po’ vaga e atipica soprattutto per un romanziere per il quale aveva un grande ammirazione e il quale, per un paio di volte, fu vicino al Nobel per la letteratura. (m.t.)

giovedì 8 agosto 2019

SIMENON SIMENON. REMINDING HIS PAST WHILE IT’S STILL TIME…

Some information about the autobiographical book "Je me souviens"


SIMENON SIMENON. RICORDARE IL PROPRIO PASSATO MENTRE E 'ANCORA TEMPO...
Alcune informazioni sul libro autobiografico "Je me souviens"

SIMENON SIMENON. SE SOUVENIR DE SON PASSÉ PENDANT QU’IL EN EST ENCORE TEMPS…
Quelques informations sur le livre autobiographique J"e me souviens"






At the end of summer 1940, Simenon was living in a farm at Pont-Neuf, in the middle of the Mervant-Vouvant forest. One day, while playing with his son Marc, he underwent a strong injury to the chest and he decided to make a control visit. The doctor who made the radiography stated that Simenon was suffering from a heart condition that would give him about two years to live. The doctor ordered him to stop with alcohol, tobacco, and sexual relationship… In short, civil death, for a hyperactive such as Simenon was, he who was not even in his forties. The novelist immediately thought of his father, who died at 44.
Simenon decided to write the autobiographical Je me souviens. The official intent was to leave something from him to his son, yet in reality it was a way of taking stock of his life, while seeing the inexorably approaching end.
But four years later on Simenon consulted the best radiologist in Paris, and the doctor told him that his heart was in perfect stand. In his Mémoires intimes, Simenon spoke about years of waiting for death… Yet in reality things didn’t go this way: in fact after two weeks, another doctor told him that it wasn’t so serious. In short Simenon took advantage of all the events in his life to turn them into continuous communication about his person and his works. He knew how to manoeuvring the levers of communication that concerned his own life, even the most private. He was aware of the importance of his own image, not so much for the promotion of his works, but for the building of the author’s image and its visibility.
Apart from all the other related and connected events, true or imagined, a tangible consequence of that episode was that Simenon wrote one of his first autobiographical books. Je me souviens was used to give to his son Marc memories of his father, his ancestry, who he was, what he had done.
It’s a particular book. Nothing to do with those written in eight/ten days in “état de roman”. It was a first drawing up that needed about six month (from December 1940 to June 1941), the book stayed to “decant” up to 1945, when Simenon did a revision and the Presses de la Cité released it at the end of that year. Then there was a second revised edition in 1961.
The length is also particular: there are eighteen chapters (nineteen in the second edition) in which the intent is to recreate his world, that of his adolescence, the story of his father’s and mother’s families, and dramatic moments of the war. The names are not the real ones, as Simenon highlighted. Yet in the 1961 edition the names would coincide with the real ones. We can feel in the work the pressure about someone who wishes to transmit to his son a whole world, meanwhile he is urged (in reality presumed to be so) by the fear of dying. Anyway, this is an important step in Simenon’s biographical works, which would be Pedigree, the Dictées and finally Mémoires intimes.
The title Je me souviens was chosen by the publisher Sven Nielsen, and Simenon was not so pleased with it. However it was an off-series work, that is to say based on a different mode than that of his usual literature: it’s between a true confession and a fictional reconstruction of his familial past. Je me souviens had a troubled genesis, a long gestation, oblivion for four years, suppressed and then restored passages and finally a new edition in 1961. Nothing to do with instinctively written novels under the impulse of inspiration! And also the attention to language and style is quite another thing. Simenon himself said so, in a note written for the second edition: “This is not a real literary work, but a kind of document. The style is rather a spoken and familiar one, of a father addressing to his son, and not the novelist’s written style. Should I suppress repetitions, avoid clichés, mistakes? It would need to be entirely rewritten and I fear that such a treatment would remove the spontaneity from these pages…”


by Simenon-Simenon

martedì 6 agosto 2019

SIMENON SIMENON. 30 ANS APRÈS... - 30 ANNI DOPO… - 30 YEARS LATER…



Aucun simenonien ne peut dorénavant l’ignorer: cette année, nous commémorons les 30 ans de la disparition du romancier. Notre blog lui rend hommage, à sa façon, en proposant cette rubrique hebdomadaire
.


Nessun simenoniano potrà d’ora in poi ignorarlo: quest’anno ricordiamo i 30 anni dalla scomparsa del romanziere. Il nostro blog gli renderà omaggio, a modo suo, proponendo questa rubrica settimanale.


No Simenonian can ignore it now: this year, we commemorate the 30th anniversary of the disappearance of the novelist. Our blog pays tribute, in its own way, by offering this weekly column.










1) Il y a 30 ans….
Le 4 septembre 1989, Georges Simenon s’endormait pour son dernier voyage. Dans les jours qui suivirent, de nombreux journaux lui rendirent hommage. Parmi tous ceux-ci, nous avons choisi de vous présenter quelques journaux parus en Suisse, dernière demeure du romancier.


1) 30 anni fa’...
Il 4 settembre 1989 Georges Simenon si addormentò per il suo ultimo viaggio. Nei giorni che seguirono, molti giornali gli resero omaggio. Tra tutti questi, abbiamo scelto di presentarvi alcuni di quelli pubblicati in Svizzera, ultima dimora del romanziere.


1) 30 years ago…
On September 4, 1989, Georges Simenon fell asleep for his last journey. In the days that followed, many newspapers paid tribute to him. Among all these, we have chosen to present some newspapers published in Switzerland, the novelist’s last home.

SIMENON SIMENON. MAIGRET, LES LIEGEOIS ET LES MARINIERS FLAMANDS

Quelques personnages d’origine étrangère que le commissaire croise au cours de ses enquêtes


SIMENON SIMENON. MAIGRET, LA GENTE DI LIEGI E I MARINAI FIAMMINGHI
Alcuni personaggi di origine straniera che il commissario incontra nelle sue indagini

SIMENON SIMENON. MAIGRET, THE LIEGEOIS AND THE FLEMISH MARINERS
Some characters of foreign origin that the Commissioner meets during his investigations





Maigret se rend rarement à l’étranger au cours de ses enquêtes (et pour cause, puisqu’en principe il n’est habilité à exercer qu’à Paris…), mais cela lui est arrivé quelquefois, ce qui lui a permis de rencontrer des ressortissants d’autres pays.
Dans Le Pendu de Saint-Pholien, le commissaire va croiser une brochette de Belges, ou plus précisément de Liégeois. A noter que ces personnages, comme Simenon lui-même, se sont exilés de leur ville natale, à l’exception de l’un d’entre eux. Ils ont littéralement fui Liège après les dramatiques événements qu’ils ont vécus autrefois. Dans La Danseuse du Gai-Moulin, l’apparition tardive « en personne » de Maigret fait qu’on ne le voit guère en relation avec les habitants de Liège, où se déroule pourtant toute l’intrigue. Il aura surtout affaire au commissaire local, Delvigne, qu’il s’amusera beaucoup à dérouter par sa manière originale de mener son enquête. Pour le reste, à part cette notation sur « l’involontaire considération que l’on voue, en province, et surtout en Belgique, à tout ce qui vient de Paris », les personnages belges de cette histoire ne se démarquent pas particulièrement de ceux que Maigret aurait pu croiser dans la capitale française…
Dans la saga, on trouve encore d’autres personnages d’origine belge, que Maigret ne rencontre pas dans leur pays d’origine : Hortense Canelle la marinière bruxelloise dans Le Charretier de la « Providence », avec son « accent presque aussi chantant que celui du Midi » ; Mina Claes dans La Patience de Maigret, « très blonde, bien en chair », qui a un accent flamand ; Frans Steuvels (L’Amie de Madame Maigret) est un Flamand qui a quitté la Belgique à dix-huit ans (presque au même âge que Simenon…) et qui s’est établi à Paris depuis plus de 25 ans. Rien ne trahit ses origines, si ce n’est sa rousseur, qui est aussi celle de Moers, également d’origine flamande… Dans Maigret, Lognon et les gangsters, Maigret croise Adrienne Laur, une danseuse belge des Folies-Bergères. Contrairement aux autres personnages du plat pays, rien dans son physique ne rappelle ses origines (sous-entendu, les traits physiques que le romancier attribue généralement aux personnages belges ou flamands) : elle est brune, n’a pas d’accent particulier, et ses « formes assez opulentes » sont semblables à celles que Maigret pourrait découvrir chez n’importe quelle femme qui vit plus ou moins de ses charmes… Dans Maigret voyage, le second mari de la « petite comtesse », Jef Van Meulen, est un industriel belge ; chez lui non plus, rien, à part son patronyme, n’évoque son ascendance. Et pas davantage chez Anna Bebelmans, d’Ostende, dans Mon ami Maigret.
On trouve encore quelques mariniers belges, et plus précisément flamands, qui, tous, portent le même prénom, Jef : Van Cauwelaert dans Maigret et les témoins récalcitrants, Van Roeten dans Maigret et Monsieur Charles, qui a un « fort accent flamand », une femme aux cheveux filasse, un bébé blond, et qui est une évidente réminiscence d’un autre marinier flamand, Jef Van Houtte (Maigret et le clochard) qui, lui aussi, a un accent flamand « prononcé », une femme blonde et un bébé… ; « le visage [de Van Houtte] aux traits très dessinés, les yeux clairs, les grands bras, la façon de se mouvoir rappelaient les coureurs cyclistes de son pays ».
Quant aux Peeters, la famille flamande établie à Givet (Chez les Flamands), ils sont nettement différents des autres habitants de la ville : par la langue, leur accent lorsqu’ils parlent français, leurs habitudes alimentaires, mais aussi par leur physique, en particulier le Dr Van de Weert, qui est apparenté aux Peeters, « un vrai Flamand comme on en voit sur les chromos, vantant une marque de genièvre » ; ainsi qu’il est mentionné dans le roman, les Peeters sont originaires du nord de la Belgique, à la frontière hollandaise, et donc ils sont proches du peuple néerlandais sur bien des points.
Dans un prochain billet, nous évoquerons les personnages d’origine hollandaise qui apparaissent dans la saga.


Murielle Wenger

lunedì 5 agosto 2019

EL COMMISSARI MAIGRET TAMBE' ESCOLTAVA RADIO ANDORRA

Bondia. AdEra el que ens faltava: fins i tot el gran Simenon escoltava Radio Andorra. Com a mínim, si ens hem de refiar, i no tenim per què no fer-ho, de Madame Quatre et ses enfants, que no és precisament la més coneguda de les 103 aventures protagonitzades pel comissari Maigret que va tenir l’esma d’escriure però en el qual assistim a un moment epifànic: una nit, al menjador on la senyora Quatre del títol sopa amb la parentela, Simenon presta certa atenció al receptor que domina l’habitació: “El carrilló de Westminster donava les vuit campanades. Al mateix temps, una veu dolcíssima sortia de la caixa envernissada. Tan dolça, que semblava que es dirigia a cadascú en particular. I deia: ‘Aquí, Radio Andorra...>>>

SIMENON SIMENON. CHERCHEZ LE TITRE !





Les solutions

SIMENON SIMENON. CERCATE IL TITOLO!
Le soluzioni
SIMENON SIMENON. LOOK FOR THE TITLE!
Le soluzioni

Titres                                                                    Solutions

Le Pavillon de Ville d’Avray                                   Novembre
Le Grand Véfour                                                    Les Anneaux de Bicêtre
Maigret et la petite comtesse                                Maigret voyage
Les Amants frénétiques                                         La Chambre bleue
Train électrique et lingerie fine                             Les Scrupules de Maigret (titre inventé)
La plus longue enquête de Maigret                         La Patience de Maigret
Maigret au Quai d’Orsay                                         Maigret et les vieillards
61, place des Vosges                                              L’Ombre chinoise
L’Affaire Maigret                                                    Maigret se défend
Le Drame Lefrançois                                               Le Fils
Little John et son violon                                         Maigret à New York (titre inventé)
Popinga a tué                                                        L’homme qui regardait passer les trains
Le Banc dans la grange                                           La Main
Maigret marche sur des oeufs                                 Maigret hésite
Maigret et le pickpocket maladroit                         Le Voleur de M

Avez-vous trouvé ce jeu facile ou difficile ? Dites-nous vos impressions et faites-nous vos commentaires!

domenica 4 agosto 2019

SIMENON SIMENON. CHERCHEZ LE TITRE!

Un petit jeu pour un jour de vacances


SIMENON SIMENON. CERCATE IL TITOLO!
Un piccolo gioco per un giorno di vacanza
SIMENON SIMENON. LOOK FOR THE TITLE!
A little game for a vacation day





Dans son essai Le travail de l’écrivain à la lumière des dossiers et manuscrits du Fonds Simenon, Claudine Gothot-Mersch note que sur les fameuses enveloppes jaunes qui servaient à la préparation d’un roman, Simenon écrivait d’abord un titre. Elle a constaté, en consultant les manuscrits déposés au Fonds, que le titre définitif du roman était posé dès le départ pour la moitié d’entre eux. Le romancier a parfois hésité entre deux, trois, voire davantage de titres possibles jusqu’au choix final.
La chercheuse remarque encore que ce choix induit un autre point de vue sur l’intrigue : par exemple, Simenon a hésité entre Les Voisins et Le Déménagement, et comme le note Gothot-Mersch, si on choisit le premier titre, on met l’accent « sur une rencontre dont les conséquences seront tragiques », tandis que si on préfère le second titre, on met plutôt en avant « le dépaysement, l’impression de flottement qui, psychologiquement, amèneront un homme tranquille à se conduire comme il ne l’aurait pas fait dans d’autres circonstances ».
Nous n’irons pas plus loin dans l’analyse sur ce sujet aujourd’hui (nous en avions déjà un peu parlé dans un autre billet: 
http://www.simenon-simenon.com/2018/04/simenon-simenon-le-genie-des-titres.html mais, en cette période de vacances estivales, nous préférons vous proposer quelque chose de plus léger : un petit jeu à propos de ces titres.
Vous trouverez ci-dessous une liste de titres que Simenon avait posés pour ses romans, Maigret et « romans durs », et qu’il n’a pas retenus pour la version définitive. Le but du jeu consiste à retrouver de quel roman il s’agit. Attention, pour corser un peu l’énigme, on a mélangé à ces titres deux « faux amis », c’est-à-dire deux titres complètement inventés par nous (il s’agit de deux romans Maigret) et que le romancier n’avait pas prévus. A vous de résoudre l’énigme !

Nous vous donnerons les réponses demain.


• Le Pavillon de Ville d’Avray
• Le Grand Véfour
• Maigret et la petite comtesse
• Les Amants frénétiques
• Train électrique et lingerie fine
• La plus longue enquête de Maigret
• Maigret au Quai d’Orsay
• 61, place des Vosges
• L’Affaire Maigret
• Le Drame Lefrançois
• Little John et son violon
• Popinga a tué
• Le Banc dans la grange
• Maigret marche sur des oeufs
• Maigret et le pickpocket maladroit

Murielle Wenger

sabato 3 agosto 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET





4. Maigret arpente les lieux de l’enquête
« Maigret, cette semaine-là, connut le quartier jusqu’à l’écoeurement. Avec une obstination pesante, il passait des heures entières à arpenter le quai, malgré le temps qui restait pluvieux, malgré l’étonnement de certains […] qui l’avaient repéré et qui se demandaient si ce promeneur équivoque ne préparait pas un vilain coup. […] Alors Maigret agrandit peu à peu le cercle de ses pérégrinations» (Monsieur Lundi)



4. Maigret asonda i luogi dell’inchiesta
« Maigret, quella settimana, conobbe il quartiere fino alla nausea. Con un’ostinazione inesauribile, passò delle ore intere a sorvegliare la banchina, malgrado il tempo che continuava ad essere piovoso, malgrado lo stupore di certi […] che l’avevano trovato e che si domandavano se questo strano passeggiatore non stesse preparando un brutto colpo […] Allora Maigret allargò a poco a poco il cerchio delle sue peregrinazioni » (Il signor Lunedì)



4. Maigret paces the places of the investigation
“That week Maigret knew the neighbourhood until he was nauseated. With a heavy obstinacy he spent entire hours pacing the quay, despite the rainy weather, despite the astonishment of some people […] who had spotted him and wondered whether this ambiguous walker was not up to some mischief. […] Then Maigret enlarged little by little the circle of his peregrinations.” (Mr. Monday)