martedì 27 agosto 2019

SIMENON SIMENON. ENTRE LEGENDE ET REALITE

Quelques faits à relever dans Les Mémoires de Maigret



SIMENON SIMENON. TRA LEGGENDA E REALTÀ
Alcuni fatti da notare nelle Memorie di Maigret
SIMENON SIMENON. BETWEEN LEGEND AND REALITY
Some facts to notice in Maigret’s Memoirs



Simenon ne s’est guère soucié de respecter la chronologie dans les enquêtes de Maigret, et c’est un des points sur lesquels il s’est attardé en écrivant les Mémoires de son commissaire, donnant une justification des incohérences, au nom d’une certaine vérité romanesque. C’est ainsi qu’il revient sur le fait que dans les premiers romans, il avait envoyé Maigret enquêter hors de Paris, alors qu’en principe le commissaire n’a aucun pouvoir en dehors de sa juridiction. Simenon donne comme argument que ces enquêtes menées hors de la capitale ont été possibles parce que Maigret travaillait alors pour la Sûreté et non pour la P.J. Dans un billet récent, nous avons vu que, pour s’en tenir aux faits historiques, les débuts de Maigret en tant qu’inspecteur, racontés dans La Première Enquête de Maigret, devaient s’être déroulés alors qu’il faisait partie, précisément, de la Sûreté. Pour des raisons de simplification, Simenon prétend que c’est volontairement qu’il a fait cet amalgame : « Pourquoi troubler les idées du lecteur avec ces subtilités administratives ? Faudra-t-il, pour chaque enquête, expliquer en commençant : Ceci se passait en telle année. Donc Maigret était attaché à tel service. » ; « La première qualité, la qualité essentielle d’une vérité est d’être simple. Et j’ai simplifié. »
On peut, bien entendu, suivre Simenon dans cette voie et comprendre son point de vue. Ce qui n’empêche pas de chercher des détails dans la biographie de Maigret, telle que Simenon l’a racontée, et de tenter de les accorder avec une certaine vérité historique. Et dans ces Mémoires de Maigret, on trouve plusieurs de ces détails qui, si on les met en regard soit des faits réels, soit de faits racontés dans d’autres romans, montrent des contradictions. Ce sont quelques-unes de ces contradictions que nous allons relever aujourd’hui, non pour blâmer une certaine légèreté du romancier, mais pour le pur plaisir de se promener encore une fois dans la saga maigretienne et dans la biographie de son créateur.
A l’incipit de ses Mémoires, Maigret raconte que sa première rencontre avec Simenon remonte à 1927 ou 1928, au début de l’hiver. Faut-il imaginer que cette visite du romancier, qui, selon le roman, s’est présenté de lui-même au « patron » Xavier Guichard, a réellement pu avoir lieu à cette date ? Si l’on considère les éléments biographiques établis par les chercheurs, Simenon a passé l’été 1927 à l’île d’Aix, et il s’est embarqué sur le Ginette en avril 1928 ; rien de précis ne nous est donné pour l’hiver 1927-1928. On pourrait imaginer que cette visite de Simenon au Quai des Orfèvres s’est bien passée à la fin des années 1920, mais deux faits réels remettent cette hypothèse en question. D’abord, dans le roman, Maigret raconte que Guichard était déjà, à cette époque, le directeur de la P.J. Or, Guichard n’a accédé à ce poste qu’en 1930. D’autre part, Simenon a souvent raconté que c’est Guichard lui-même qui l’avait invité, pour lui faire découvrir le véritable travail des policiers, afin de corriger les erreurs commises dans les premiers romans Maigret. Mais ceux-ci n’ont été publiés qu’en 1931, et il est donc peu probable que Guichard en ait eu connaissance plus tôt. Il est donc plus plausible que la visite de Simenon se situe en 1931, voire en 1932.
Un dernier point mérite d’être relevé : dans ses Mémoires, Maigret raconte que c’est à l’âge de 30 ans qu’il entra à la « brigade spéciale », sous les ordres du commissaire Guillaume. Mais, dans La Première Enquête de Maigret, qui se passe en 1913, il est dit que Maigret avait alors 26 ans. Ce qui fait qu’il aurait eu 30 ans en 1917. Or, Guillaume n’était pas encore à la tête de la brigade criminelle, puisqu’il y fut nommé en 1930 par Guichard. Retenons surtout de cela l’hommage que le romancier a voulu rendre à Guillaume, l’un des modèles de Maigret…


Murielle Wenger

lunedì 26 agosto 2019

MAIGRET ET LE SERIAL KILLER

Dans «Maigret tend un piège», le commissaire, rompu aux crimes d’amour ou d’argent, rencontre un tueur en série. Dans l’histoire de la culture populaire, cela se passe quatre ans avant «Psychose»


Le Temps - 24/08/2019 - Nicolas Dufour - Le roman Maigret tend un piège stupéfie. Durant la lecture de l’intégrale des Maigret, les années 1953-1956 présentent de petits coups de mou – légers, car chez Simenon, la lenteur n’est pas de mise. J’attendais beaucoup de Maigret chez le ministre, pour la dimension politique, et l’on a une enquête assez banale. Maigret et le corps sans tête, qui suit, offre une amusante et macabre balade en compagnie d’une femme glaciale qui obsède le commissaire. é...*Puis arrive Maigret tend un piège, et cette brutalité dans le cycle: un tueur en série. Cinq femmes ont été assassinées à Montmartre. Maigret organise une opération massive, 400 personnes mobilisées, afin de piéger le tueur...>>>

IL COMMISSARIO MAIGRET - IL FILM CHE SVELA UNA CHICCA DI SIMENON

Nel 1958 è stato realizzato un film di Jean Dellanoy sul personaggio di Georges Simenon, con protagonista l’attore Jean Gabin





Il Sussidiario - 25/08/2019 - Gianni Foresti - Oggi parliamo del film Il commissario Maigret, uscito nel 1958. Partiamo dall’attore protagonista, il grande Jean Gabin che interpretò tre volte Maigret. Un grande del cinema francese, il numero uno, stette sulla scena cinematografica per 46 anni, fino alla morte, lavorò con grandi registi, vinse due Coppe Volpi, due Orsi d’argento, fu candidato due volte per l’Oscar, una proprio per questo film, ma non lo vinse mai. Considerato in patria, e non solo, un grandissimo attore, alla sua morte in Francia fu proclamato il lutto nazionale.
Due registi lo diressero per ben sei film a testa, Julien Duvivier e Jean Dellanoy. Il primo è famoso in Italia per Don Camillo, il secondo visse 100 anni, lavorò tantissimo, molti dei suoi film hanno una matrice etica-religiosa. Ne cito alcuni: Dio ha bisogno degli uomini, con cui vinse il premio della giuria al Festival di Venezia del 1950, Cani perduti senza collare (mai uscito in versione italiana), Bernadette, La Passione di Bernadette, Maria di Nazareth. Prima o poi vi farò una presentazione specifica dei suoi film. Diresse Il commissario Maigret e Maigret e il caso St. Fiacre, sempre con Gabin protagonista...>>>

domenica 25 agosto 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET


7. Maigret travaille par déduction
« Ce fut une des rares affaires qui eût pu être résolue sur plans et documents, par déduction et par les méthodes de police scientifiques. D’ailleurs, quand Maigret quitta le Quai des Orfèvres, il savait tout […].Maigret avait tellement étudié le plan établi par les premiers enquêteurs qu’il aurait pu se diriger les yeux fermés dans la maison. […] Et Maigret, ses papiers à la main, suivait son idée » (Les Larmes de bougie)

7. Maigret lavora per deduzione
« Quello fu uno dei rari casi che poté essere risolto attraverso la pianificazione, la deduzione e grazie ai metodi della polizia scientifica. lnoltre quando Maigret lasciò Quai des Orfèvres, sapeva tutto […] Maigret aveva talmente studiato il piano stabilito di primi investigatori, che avrebbe potuto muoversi ad occhi bendati nella casa. […]  E Maigret, le sue carte in mano seguiva la sua idea » (Le Lacrime di cera)

7. Maigret works by deduction
“It has been one of the rare cases which could have been resolved on plans and documents, by deduction and by scientific police methods. Besides, when Maigret left the Quai des Orfèvres, he knew everything […]. Maigret had so much studied the plan established by the first investigators that he could have moved in the house with his eyes closed. […] And Maigret, with his papers in his hand, was following his idea” (Journey Backward into Time)



sabato 24 agosto 2019

SIMENON, CETTE DROGUE DURE







Causeur - 21/08/2019 - Jérôme Leroy - Parfois, on aimerait ne pas aimer. Mais on n’y peut rien. C’est de l’ordre de l’addiction, Simenon, comme on dit de nos jours. Il nous en faut quatre ou cinq par an. Parfois deux à la suite, comme un shoot. On connaît tous ses trucs, pourtant. Depuis le temps, c’est comme dans les vieux couples, on ne peut plus rien se cacher. Il y a d’abord les notations météorologiques comme fil conducteur et comme couleur donnée au roman : il y a des romans gris, des romans pluvieux, des romans moites, des romans caniculaires, plus rarement des romans froids. Simenon contrevient ainsi à un des fameux Dix commandements pour écrire un roman du grand Elmore Léonard, un des maîtres du polar américain, connu pour son humour, sa rapidité et sa maîtrise de l’intrigue...>>>

venerdì 23 agosto 2019

SIMENON SIMENON. IL RAGÚ DI MAIGRET

Cosa c'entra il condimento per la pasta a base di pomodoro e carne macinata

SIMENON SIMENON. LA SAUCE BOLOGNAISE DE MAIGRET 
Quel est le rapport avec la sauce pour pâtes à la tomate et à la viande hachée ? 
SIMENON SIMENON. MAIGRET'S MEAT SAUCE 
What has the sauce for pasta with tomato and minced meat to do with that?




Questo blog ci ha portato ad esplorare le pieghe più oscure, i risvolti più particolari, le interpretazioni anche le più spericolate in merito alla biografia di Simenon, alla sua opera, ma anche a spulciare le curiosità del suo personaggio Maigret, formulando a volte le  ipotesi più fantasiose su come potrebbe essere stato se... 
E adesso?
Adesso ce ne usciamo con il “Ragù di Maigret”. Il collegamento immediato potrebbe essere quello con il côté gourmet del commissario, anche se qui parliamo del ragù italiano e meglio ancora bolognese. Infatti a voler complicare tutta questa faccenda ci sarebbe da considerare anche il "ragoût" francese, da cui appunto deriva il ragù bolognese. Ma il piatto francese è diverso da quello italiano. Il primo infatti é una miscela di stufato di carne cotta a fuoco lento in salsa, insomma un bel piatto unico. Quella italiana invece è notoriamente consumata solo come condimento per le fettuccine (o anche pappardelle) per lo più alluovo, sugo costituito in gran parte da carne tritata e pomodoro.  Qualcuno magari sta già seguendo unaltra pista. Piatto bolognese, come "bolognese doc" era il più famoso interprete del Maigret televisivo italiano, Gino Cervi. Eppure no, così si va fuori pista, infatti  nemmeno di questo vogliamo parlare.
La nostra intenzione è più metaforica, qualcuno potrà definirla più cervellotica... Il nostro vuole essere infatti un atipicoraffronto  tra il sapore e la composizione del ragù e le caratteristiche e le componenti  del  carattere del commissario.
E vedo di spiegarmi.
Contrariamente alla vulgata più popolare, ritengo che la figura del commissario costruita da Simenon non sia così semplice, elementare e scontata. Il carattere di questo personaggio, le sue convinzioni, i suoi ragionamenti e i suoi comportamenti sono più complessi e profondi di quello che potrebbe sembrare a prima vista. E anche il disegno del suo profilo non si è concluso nei mesi di preparazione dei primi sei titoli (quelli che  editore di Simenon, Fayard, pretese che fossero scritti e pronti prima del lancio della serie). La figura di Maigret si va arricchendo romanzo dopo romanzo, seguendo la crescita della narrativa della serie che, come abbiamo detto altre volte, dagli anni 50  in poi va sempre più sovrapponendosi a quella dei romans durs  per i temi trattati, lo stile,la tipologia dei protagonisti, la profondità psicologica, etc... E il commissario simenoniano non è estraneo a questa crescita.
E il ragù cosa centra?
Beh, intanto anche questa gustosissima salsa pretende una preparazione complessa e non certo rapida. Basta solo  pensare alla sua cottura a fuoco lento, mentre il sugo di pomodoro bolle appena appena, quel tanto per cuocere a calore moderato i granuli di carne, sia quella bovina che quella suina... insomma non va liquidata come un semplice sugo di carne.
Questa lentezza della cottura che amalgama le carni, il sugo e tutti gli odori (così vengono chiamati il sedano, la carota, la cipolla) ci riporta alla lentezza della azione maigrettiana quando si muove nella scena del reato, alla sua calma che lo porta quasi allimmobilismo proprio per impregnarsi dellatmosfera e intuire al meglio le dinamiche interpersonali, capire i valori e mettere insieme le caratteristiche peculiari di quellambiente. E anche qui potremmo dire che Maigret fa sfrigolare lentamente tutti questi elementi come per portarli alla giusta cottura al punto di essere commestibili.
Poi abbiamo detto che questo benedetto ragù” è una salsa, in cui confluiscono non solo il pomodoro, le carni e gli odori che abbiamo citato prima. Allinizio, nel mezzo e quasi alla fine della cottura, richiede anche un po di brodo, alcuni tocchetti di pancetta, diversi riccioli di burro, vino rosso e latte quanto basta e, ovviamente, gli onnipresenti sale e pepe.
Tutto questo si amalgama, si fonde, diventa un unicum che forma la salsa e che va trasformandosi durante la cottura. Così come tutti gli elementi che circondano il commissario vanno pian piano combinandosi insieme e formano un quadro sempre più chiaro e univoco del casocui sta lavorando.
Insomma una salsa per condire fettuccine può essere paragonata al commissario simenoniano?
Forse qualcuno griderà allo scandalo, ma più ne scrivo e più mi accorgo che questo avvicinamento  sarà certamente molto poco ortodosso, ma qualche valenza riesce ad esprimerla. (m.t) 

giovedì 22 agosto 2019

SIMENON SIMENON. RESPECTING THE STEPS TO ENTER TRUE LITERATURE

The novelist’s “career program”


SIMENON SIMENON. RISPETTARE GLI PASSI PER ENTRARE NELLA VERA LETTERATURA
Il “programma di carriera” del romanziere
SIMENON SIMENON. RESPECTER LES ETAPES POUR ENTRER DANS LA VRAIE LITTERATURE
Le « programme de carrière » du romancier






We know well what led Simenon to leave Liege and go to Paris, to give up his secure job at the Gazette de Liège for entering the unknown of literary adventure. It was not just about writing, but about what and how to write. His aim was to write novels that would emerge from his inspiring vein, without constraints, in fact literature as he conceived it.
Young Simenon had three gifts that would help him achieving his goal. First he was humble. He knew perfectly well that a long period of training was waiting for him and that he would succeed only after a certain number of stages. Then he was a lucid and conscious programmer. In fact he saw the periods that he had to go through: first apprenticeship, in which he would have to accept any job on commission, he would have to write every kind of thing, but that would be a fundamental moment to enter the mechanism of the publishing world, to experiment narrative forms; second the semi-literature period, in which, besides the freedom of writing what he wanted, he nevertheless had to follow a certain set of rules (that of the detective novel) which would guide him (up to a certain point…) and constitute a point of reference. Only after this experience he could set sail and navigate in the sea of literature tout court.
His third gif was perseverance. Simenon never discouraged, not even with the repeated and famous denials of Colette, when he brought him his short stories that he wanted to be published in Le Matin. Wilful and perseverant, he modifies them, he followed the writer’s advices until he succeeded in having one published. He made fruit this experience, because he did not intend to skip step. It was as if he had defined a route plan to achieve his goals and followed it diligently.
But he also had instinct. Thus he could be convinced that, among the numerous characters he created, Maigret would be the right one on which he should bet everything, up to the point of come out with his own true name? His Chief Inspector with his investigations had not the characteristics of the rules of the genre. We think this was not by chance. From a rational point of view his publisher Fayard was right when thinking that this series would not have success. Yet intuitively Simenon felt otherwise, and in fact the writer’s feelings won over the publisher’s “data”.
Thus Simenon, with Maigret’s success, had entered semi-literature. His Chief Inspector brought him fame and popularity, but also the label of a detective novel author, which he had hard time shaking off. After the first series of nineteen investigations, Simenon considered Maigret’s chapter was closed and he began to have romans durs published by Fayard. Yet at that moment parties were reversed: Fayard wanted Simenon to go on writing Maigret novels, whereas the writer did not want anymore. His consecration as a novelist coincided with his entering Gallimard publishing house. Yet Gaston Gallimard also wanted him to write Maigret novels. Simenon managed to sustain a sabbatical for a few years, then arrived the moment of Maigret’s coming back. And this was a return for lifelong.
Yet if in the beginning Simenon had taken care to differentiate the romans durs from the Chief Inspector’s investigations, as years went by, the difference between the two types of production got more and more reduced, up to the point that it could not be anymore spoken about literary production and commercial production.
All things considered we can say that Simenon had respected his program and finally it worked ... and how well.


by Simenon-Simenon

martedì 20 agosto 2019

SIMENON SIMENON. L'ALBUM PHOTOS DE MAIGRET - L'ALBUM FOTOGRAFICO DI MAIGRET - MAIGRET'S PHOTO ALBUM

Pour les 90 ans de sa naissance, le commissaire nous ouvre son livre de souvenirs. Nous vous proposons, à quinzaine, une rubrique pour commémorer cet événement phare de cette année 2019.

Per i 90 anni dalla sua nascita, il commissario ci apre il suo libro dei ricordi. Noi vi proporremo, ogni quindici giorni, una rubrica per commemorare questo avvenimento clou per l’anno 2019.

For the 90th anniversary of his birth, the Chief Inspector shows us his memory book. We propose a fortnight column to commemorate this milestone event of this year 2019.





• C’était au milieu des années 1950. Simenon était venu me rendre visite à Meung-sur-Loire, et m’avait parlé d’un projet de film avec son ami Jean Gabin. L’acteur devait interpréter un commissaire de la P.J., donc moi… Simenon était enthousiaste, et finalement, j’ai dit « pourquoi pas ? »… Après tout, me voir dans la peau d’un des plus grands acteurs français, c’était plutôt flatteur…


• Fu intorno agli anni '50. Simenon era venuto a trovarmi a Meung-sur-Loire, e mi aveva parlato di un progetto di un film con Jean Gabin. L'attore doveva interpretare un commissario della P.J., cioè me ... Simenon era entusiasta e alla fine io dissi "perché no?".... Dopo tutto, vedermi nella pelle di uno dei più grandi attori francesi, era piuttosto gratificante...


• It was in the middle of the ‘50s. Simenon had come to visit me at Meung-sur-Loire, and he had talked about a film project with his friend Jean Gabin. The actor would interpret a Chief Inspector of the P.J., that is to say me… Simenon was enthusiastic and finally I said “why not?”… After all, seeing me in the shoes of one of the greatest French actors was rather flattering…



Pour le slide-show, utiliser des images des trois film Maigret avec Gab

SIMENON SIMENON. MAIGRET, LES HOLLANDAIS ET LES BOÎTES DE CACAO

A propos des personnages des Pays-Bas évoqués dans la saga

SIMENON SIMENON. MAIGRET, GLI OLANDESE E LE SCATOLE DI CACAO
Sui personaggi dei Paesi Bassi menzionati nella serie
SIMENON SIMENON. MAIGRET, THE DUTCH AND THE COCOA BOXES
About the characters from the Netherlands mentioned in the saga



Dans un billet récent, nous avons évoqué une série de personnages d’origine belge et flamande, et nous avons constaté que Simenon usait souvent des mêmes descriptions physiques pour les caractériser. Aujourd’hui, nous verrons qu’il en va de même pour les personnages d’origine néerlandaise.
Le roman Un crime en Hollande, le huitième de la saga, est celui où Simenon envoie son commissaire enquêter sur les lieux de sa naissance mythique. On rappellera que le romancier a effectivement connu la région, puisque c’est dans le port hollandais de Delfzijl qu’il amarra son bateau en septembre 1929 et qu’il fit connaissance avec la petite ville pavée de briques roses (voir ce billet : http://www.simenon-simenon.com/2018/05/simenon-simenon-un-romancier-un.html). Dans le roman, comme Maigret ne parle pas la langue du pays, les conversations se limitent à celles qu’il peut mener avec ceux qui connaissent la langue française. Il va surtout regretter de ne pouvoir converser avec le Baes, ce marin qui est une sorte de double hollandais du commissaire : Oosting, le Baes, est « le plus gros, le plus large, le plus rouge de visage » et il a « une personnalité plus forte » que les autres marins. Parmi ceux que Maigret rencontre, Beetje et son visage rose, ses « grands yeux d’un bleu de faïence » et ses cheveux roux ; et aussi l’inspecteur Pijpekamp, un grand garçon blond qui parle « un français lent, un peu précieux ».
Le commissaire va aussi croiser, dans le cadre de ses enquêtes parisiennes (et parfois provinciales), toute une série de personnages néerlandais. Dans Maigret et la Grande Perche, la victime, Maria Van Aerts, est d’origine hollandaise, et Maigret téléphone à son amie, Gertrude Oosting, qui a « un fort accent, qui n’était d’ailleurs pas déplaisant ». Dans Maigret voyage, il est question d’une certaine Anna de Groot, une « grosse blonde » hollandaise, qui a « une peau rose de bébé ». Dans Mon ami Maigret, Jef de Greef est hollandais ; il est blond, et il parle « le français sans presque d’accent ».
Dans Maigret et le fantôme, le commissaire interroge Norris Jonker, le collectionneur hollandais, au teint rose (comme celui de son domestique Carl, très blond…), mais « sans le moindre accent », ce qui ne l’empêche pas de parler lentement, « comme si, après tant d’années, il pensait encore en néerlandais et devait traduire chaque mot » ; les yeux bleus, les « mains grasses et soignées », Jonker a plutôt l’air d’un « gentleman anglais » dont il a « le flegme » ; auparavant, Maigret a téléphoné à l’ambassade des Pays-Bas, où la réceptionniste a une « voix jeune et fraîche, avec un léger accent, [qui fait] penser aux paysages à moulins à vent qu’on voit sur les boîtes de cacao » ; quant au second secrétaire d’ambassade qui répond à ses questions, il se nomme Hubert de Vries et Maigret l’imagine « blond peut-être, un peu trop bien habillé, à la façon des gens du Nord».
Dans Maigret et l’affaire Nahour, le commissaire a affaire à quatre personnages d’origine hollandaise. La première, Lina Nahour, originaire d’Amsterdam, « a le type nordique assez prononcé, le teint laiteux », « des yeux d’un bleu de porcelaine », et elle est très blonde ; elle parle avec « une légère pointe d’accent ». Sa femme de chambre, Nelly Velthuis, est blonde aussi, elle a « des yeux d’un bleu étonnamment clair » et c’est « la Hollandaise type des boîtes de cacao et il ne lui manquait que le bonnet à deux pointes de son pays » ; elle est originaire de Frise. Anna Keegel, l’amie de Lina, est, au contraire des autres, petite et brune… Dans le même roman, Maigret sollicite l’aide de Jef Keulemans, le chef de la brigade criminelle d’Amsterdam, qui a, lui aussi, un visage rose et des cheveux blonds ; la standardiste sur place qui lui passe l’appel de son collègue hollandais est doté d’« un accent savoureux »…
Un accent savoureux, une peau rose, des cheveux clairs, des yeux bleus et le souvenir sucré d’une boîte de cacao. La douceur d’une certaine image de la Hollande…

Murielle Wenger

lunedì 19 agosto 2019

SIMENON E MAIGRET, UN PARIS POUR DEUX



La Croix -18/08/2019Michaëlle Petit - Un vélo, une péniche, un coin de Seine au bout du quai. Rajoutons la pipe, l’imper et le chapeau, la silhouette est là. Voici l’imposant Jules Maigret qui marche dans le Paris noir des années 1930. Mais ce Paris-là, bien avant, bien après, tient de l’éternité. De par son décor et de ce qu’il généra de romanesque criminel, littéraire, cinématographique, télévièsuel [...]. Voici justement Georges Simenon, débarqué fourbu d’un train de nuit, gare du Nord à Paris, en provenance de Liège. Il a 19 ans, nous sommes en 1922. Maigret, traversées de Paris : 120 lieux parisiens du commissaire, ce passionnant petit livre que réédite Omnibus pour les trente ans de la mort de l’écrivain belge (1903-1989) fourmille d’anecdotes au gré d’une balade à travers le Paris de l’homme à la pipe...>>>

domenica 18 agosto 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET






6. Maigret suit un suspect
« Le plus grand danger, dans ce genre d’affaires, c’est de se laisser écœurer. […] Voilà pourquoi depuis douze jours, Maigret employait sa vieille tactique : faire suivre son homme pas à pas, minute par minute, du matin au soir et du soir au matin, le faire suivre ostensiblement, afin que l’écœurement, s’il se produisait dans l’un des deux camps, se produisît de son côté. » (Peine de mort)


6. Maigret segue un sospetto
« Il più grande pericolo, in questo tipo di affari, è quello di lasciarsi scoraggiare […] Ecco perchè da dodici giorni, Maigret impiegava la sua vecchia tattica: far seguire il suo uomo passo passo, minuto per minuto, dalla mattina alla sera e dalla sera alla mattina, facendolo seguire ostentatamente affinché lo scoraggiamento, se si doveva prodursi in una delle due parti, si producesse dalla parte dell’inseguito.» (Pena di morte)


6. Maigret is following a suspect
“The greatest danger, in this kind of cases, is to let oneself getting nauseated. […] That’s why for twelve days Maigret had been using his old tactic: following the man step by step, minute by minute, from morning to evening and from evening to morning, following him ostentatiously, to that nausea, if it occurred in one of the two parts, would occur on his side.” (Death Penalty)


sabato 17 agosto 2019

MAIGRET A PIGALLE/ GINO CERVI E IL SUCCESSO DEGLI SCENEGGIATO TV AL CINEMA




Il Sussidario - 14/08/2019 - Gianni Foresti - Dal 1964 al 1972 andarono in onda sulla Rai Le inchieste del commissario Maigret, quattro stagioni per 35 episodi con un successo strepitoso, si arrivò a 18 milioni di telespettatori. Se andate su Youtube troverete molte puntate, tutte sono anche disponibili in DVD. L’attore interprete di Maigret era Gino Cervi, il regista Mario Landi, ma di loro parleremo dopo. La Arnoldo Mondadori pubblicò dal 1961 al 1991 tutti i Maigret scritti da Simenon, in giro ce ne sono ancora moltissimi, li trovate nei mercatini. Avevano una peculiarità, la copertina raffigurava il commissario con il volto di Gino Cervi.
C’è un libro di Santo Alligo, “Tutti i Maigret di Pinter” (Little Nemo editore), che raccoglie tutte le copertine dei libri. Il disegnatore era Ferenc Pinter, il nome forse dice poco, ma era veramente un grande disegnatore “Che cosa significa per me il personaggio Maigret? Alla fine questa domanda me la sono fatta anch’io: vedo allora l’immagine che si crea sulla carta e che pian piano diventa personale coinvolgimento” (2007 – Ferenc Pinter)...>>>

venerdì 16 agosto 2019

SIMENON SIMENON. IL SUCCESSO CONTROCORRENTE DI SIMENON

Non si ricorda spesso, ma la Francia, quando debuttò Maigret, era entrata in quella crisi economica che arrivava dagli Usa (1929).

SIMENON SIMENON, LE SUCCES A CONTRE-COURANT DE SIMENON
On ne s'en souvient pas souvent, mais la France, quand Maigret débuta, était entrée dans une crise économique qui arrivait des USA (1929(
SIMENON SIMENON. SIMENON'S COUNTERFLOW SUCCESS
It's not often reminded, but France, when Maigret started, had entered an economic crisis that was coming from the USA (1929)





Era la fine del 1930 quando in Francia scoppiò la crisi economica con tutta la sua evidenza, colpendo un po' tutti I settori produttivi e commerciali della nazione. Nei primi mesi dell'anno seguente, iniziarono i primi scioperi massicci, a partire dagli operai delle miniere, poi seguirono a ruota quelli dei tessili e poi dei lavoratori agricoli. Ma la situazione era veramente grave. I settori meccanico e delle macchine utensili ebbero cali tra il 70% e l'80% rispetto all'anno precedente. L'agricoltura ridusse quasi ad un terzo il suo fatturato. I posti di lavoro diminuivano a vista d'occhio e per chi rimaneva i salari scesero a volte oltre il 10%. 
E' in questa cornice che Simenon si lanciò nella sua avventura maigrettiana. Nei suoi romanzi però non c'è traccia di questa catastrofe nazionale che pure doveva avere anche le sue amare conseguenze per tutti gli ambiti, settore dell'editoria compresa. Invece la narrazione di quel periodo riguarda quasi esclusivamente, il passaggio da letteratura- alimentare a semi-letteratura, oppure i litigi tra Fayard e Simenon, perché il primo non credeva affatto a quel personaggio poliziesco così fuori dagli schemi, mentre lo scrittore argomentava che proprio l'originalità e la portata innovativa sarebbero stati i motivi del successo.
Poi il lancio. Quella grande e balzana iniziativa del Bal Anthropometrique che, sembra, coinvolse tutta la Parigi che contava e che l'autore voleva avesse una lunga eco sulla stampa non "letteraria". Fu quindi un lancio prevalentemente mondano (proprio come lo immaginava Simenon), e sui giornali infatti se ne parlò per una settimana.
Adesso mettiamo da parte il grande fiuto dello scrittore per la promozione dei suoi libri,  certo in quei momenti (visto quello che abbiamo raccontato all'inizio), immaginiamo che la stampa avesse ben altro cui rivolgere la propria attenzione. In più, se ci è permesso, Fayard, pur essendo un editore di successo e di una certa importanza nel suo campo, non era certo Gallimard... E lo stesso Simenon, che per quasi dieci anni aveva prodotto centinaia di titoli, lo aveva però fatto sempre con pseudonimi. Quindi come Georges Simenon era un illustre sconosciuto
In più va considerato che allora la comunicazione dei media si limitava a qualche quotidiano e al cosiddetto journal parlé trasmesso da un pugno di radio parigine. Ciò significa che lo spazio per l'informazione non era certo quello di cui oggi usufruiamo noi e con i ritmi cui siamo abituati a consumarlo. 
Ma forse questo Simenon l'aveva intuito... o meglio aveva intuito che in quella situazione di catastrofica crisi economica, lo spazio letterario nelle pagine di un quotidiano, per un  editore commerciale, un autore debuttante e un romanzo tutto sommato di genere, avrebbe potuto ambire al più ad un colonnino. Quanti l'avrebbero letto? E il giorno dopo, come si diceva, il quotidiano é buono solo per incartare il pesce al mercato. Ecco quindi che l'organizzazione di quella rumorosa gazzarra notturna, con il decoro che simulava gli elementi di una prigione e addirittura due finti poliziotti alla porta che prendevano agli invitati (che erano stati raggiunti da una sorta di "avviso di garanzia") le misure antropometriche come succede ad ogni arrestato che venga tradotto in galera. Musica jamaicana a tutto volume, alcool, balli sfrenati, a notte fonda addirittura uno spogliarello (con  l'immancabile intervento della buoncostume) e la festa e i suoi schiamazzi andarono avanti fino all'alba, facendo molto rumore, e non solo in senso sonoro, mentre Simenon firmava i Maigret senza sosta...
E' chiaro che i primi a buttarsi sull'evento, furono i settimanali scandalistici, e poi i quelli femminili e così l'attenzione generale dei media sull'evento durò circa una settimana.
Ci fu ovviamente spazio di parlare di Maigret e financo di Georges Simenon che così iniziò a farsi conoscere dal grande pubblico.
Certo quello non era il momento ideale, la crisi mangiava i redditi dei francesi e acquistare un libro non era così semplice essendo un consumo al momento decisamente voluttuario. Ma d'altra parte, proprio la situazione di crisi, l'incertezza del futuro, la paura di chissà cosa potesse succedere è stata sempre una grossa molla all'evasione. Il libro, il cinema, la musica anche allora potevano costituire una parentesi in cui i pensieri non pesavano, una sorta di dimensione "altra" in cui rifugiarsi e scordarsi, sia pure per un tempo limitato, le ambasce del quotidiano.
Insomma più semplicemente sognare.
I primi romanzi di Simenon non erano fantasy e nemmeno fantascienza. Anzi avevano i piedi ben piantati nella realtà, nei problemi e nelle speranze della vita quotidiana della gente. Ma, c'é un ma. Simenon anche dai suoi primi Maigret non fa trapelare la preoccupazione per quella crisi, e soprattutto per le sue drammatiche conseguenze. La vita, nella vicende dei Maigret, magari è una vita dura, come quella dei battellieri delle chiatte, o dei camerieri che prendono servizio la mattina alle sei e non vanno mai via prima di mezzanotte, o dei pescatori che spesso escono a mare una settimana intera senza prendere un pesce. Ma era la loro una condizione normale. Nelle vicende ambientate a Parigi, o nelle cittadine di provincia, s'incontrano anche impiegati, bancari, avvocati, notai, medici, finanzieri... tutta gente che nel proprio ambito conduce una vita normale, non certo turbata da una crisi come quella del 1930.
E Simenon fa in modo che Maigret non ne parli mai, né con il suo intimo amico dottor Pardon, ne con i suoi quattro ispettori con cui condivide la vita tutti i giorni. E non viene fuori nemmeno nei discorsi coniugali tra Jeles e Louise.
Come mai?
Possiamo solo fare delle ipotesi. Come abbiamo detto lo scrittore non voleva "impregnare" i suoi romanzi di quel misto di tristezza e di paura, che i suoi lettori vivevano quotidianamente. Romanzi che certo non volevano portare il lettore in paradiso, ma gli ricordavano, in modo rassicurante, cquanto solida e tranquilla potesse essere la vita.
Accanto a questa, un'altra motivazione più personale. Simenon negli anni 30, dopo quasi dieci anni di letteratura popolare, non aveva magari ancora maturato le soddisfazioni letterarie che si era prefisso, ma da un punto di vista economico era benestante. E probabilmente in quegli anni benestante era sinonimo di ricco. Per lui che aveva espresso più volte la velleità di essere "uno come gli altri", questo essere così controcorrente, avere finalmente notorietà e successo, in un momento in cui gli altri versavano in una grave crisi, forse lo portò a glissare su questi problemi, rafforzando la sua volontà di costruire nei suoi romanzi un mondo in cui le catastrofi economiche della realtà rimanevano del tutto fuori (m.t.)