giovedì 13 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. UN PETIT JEU POUR UN ANNIVERSAIRE

 SIMENON SIMENON. UN PICCOLO GIOCO PER UN COMPLEANNO 
 SIMENON SIMENON. A LITTLE GAME FOR A BIRTHDAY 



Aujourd’hui, jour anniversaire de la naissance de Simenon, nous ne vous raconterons pas les circonstances de cette naissance ; nous ne ferons aucune étude sur la vie du romancier. Pour fêter différemment cet anniversaire, nous vous proposons un petit jeu. Nous vous donnons une série de titres qui pourraient être ceux de chapitres dans les romans de la saga de Maigret. Chaque titre évoque un aliment ou une boisson. A vous de retrouver de quels romans il s’agit 
Les réponses demain. 


Oggi, anniversario della nascita di Simenon, non vi racconteremo le circostanze di questa nascita; non citeremo alcuno studio sulla vita del romanziere. Per celebrare questo anniversario in modo diverso, vproponiamo un piccolo gioco. Vi forniamo una serie di titoli che potrebbero essere quelli dei capitoli nei romanzi della saga di Maigret. Ogni titolo evoca un cibo o una bevandaSta a voi scoprire di quali romanzi si tratta ... A domani le risposte. 



Today is Simenon’s birth anniversary. We won’t tell you the circumstances of this birth; we won’t make any study on the life of the novelist. To celebrate this anniversary differently, we propose a little game to you. We give series of titles that could be those of chapters in novels from the Maigret saga. Each title evokes food or drink. It's up to you to find out which novels are evoked Tomorrow we’ll give the answers. 


1) Les spaghettis de chez Pozzo / Gli spaghetti da Pozzo / Spaghetti from Pozzo’s 

2) Un poulet demi-deuil au château / Un pollo mezzo-lutto al castello / A half-mourning chicken at the castle 

3) Steak et frites à la Coupole / Bistecca e patatine fritte alla Coupole / Steak and fries at the Coupole 

4) Le coq au vin du criminologue / Il coq au vin del criminologo / The criminologist's coq au vin 

5Le café des Balthazar / Il caffè dei Balthazar / Balthazar's coffee 

6La bouillabaisse de l’Arche / La zuppa di pesce dell’Arca / The fish soup at the Ark 

7) Le homard à Jeanneville / L’aragosta a Jeanneville / The lobster at Jeanneville 

8) Le calvados de Valentine / Il calvados di Valentine / Valentine’s calvados 

9) La chartreuse de Mlle Clément / La chartreuse della signorina Clément / Miss Clément’s chartreuse 

10) Le gâteau à la crème de Mme Van Hasselt / La torta alla crema della signora Van Hasselt / Mrs Van Hasselt’s cream cake 

11) L’andouillette du père Jules / L'andouillette di padre Jules / Father Jules’ andouillette 

12) Du chocolat au Savoy / Cioccolato al Savoy / Chocolate at the Savoy 

13) Pas d’huîtres à Saint-André / Niente ostriche a Saint-André / No oysters in Saint-André 

14) Les biscuits d’Ivry / I biscotti di Ivry / The cookies of Ivry 

15) La choucroute du clochard / I crauti del vagabondo / The tramp’s sauerkraut 

16Le fricandeau d’Emma / Il fricandeau di Emma / Emma’s fricandeau 

17) Le gigot de Jaja / L’arrosto di Jaja / Jaja’s roast 

18) Les profiteroles de Fontenay / Il profiterol di Fontenay / The cream puffs of Fontenay 

mercoledì 12 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA



L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films 

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa rubrica, vi prponiamo una scelta tra tutti questi film. 

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films. 

Le Sang à la tête





D’après le roman Le Fils CardinaudRéalisé par Gilles Grangier, sur un scénario de Grangier et Michel Audiard. Produit par Films Fernand Rivers. Sortie en août 1956. Avec : Jean Gabin (François Cardinaud), Monique Mélinand (Marthe Cardinaud), Paul Frankeur (Drouin), Renée Faure (Mademoiselle), Henri Crémieux (Hubert Mandine). 

Tratto dal romanzo Le Fils Cardinaud. Diretto da Gilles Grangierper la sceneggiatura di Grangier e Michel AudiardProdotto da Films Fernand RiversUscito nelle sale nel agosto 1956. Con: Jean Gabin (François Cardinaud), Monique Mélinand (Marthe Cardinaud), Paul Frankeur (Drouin), Renée Faure (Mademoiselle), Henri Crémieux (Hubert Mandine). 

From the novel Le Fils Cardinaud. Directed by Gilles Grangier, from a screenplay by Grangier and Michel Audiard. Producted by Films Fernand Rivers. Released in August 1956. With: Jean Gabin (François Cardinaud), Monique Mélinand (Marthe Cardinaud), Paul Frankeur (Drouin), Renée Faure (Mademoiselle), Henri Crémieux (Hubert Mandine). 

Murielle Wenger

martedì 11 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. UNE ANNÉE CHARNIERE

Février 1972 – février 1973 : du romancier au mémorialiste 

SIMENON SIMENON. UN ANNO CARDINE 
Febbraio 1972 - Febbraio 1973: dal romanziere al memorialista
SIMENON SIMENON. A PIVOTAL YEAR 
February 1972 - February 1973: from novelist to diarist 

Le 11 février 1972, Simenon écrivait les dernières lignes de Maigret et Monsieur Charles. Depuis des années, la machine était bien huilée : 3 à 4 romans par an, souvent avec une alternance entre les romans Maigret et les romans durs. C’est ce qui s’était passé l’année précédente, en 1971 : un Maigret en février, un roman dur en mars, un Maigret en juin et un roman dur en octobre. L’année 1972 semblait donc pouvoir démarrer selon le même principe. Pourtant, il y eut déjà un premier signe que quelque chose se grippait : depuis février, le romancier ne se remit pas au clavier pendant plus de six mois… Dans ses Mémoires intimes, Simenon explique que c’est peut-être parce que ses « soucis de ces dernières années pèsent tout à coup sur [lui] d’un poids douloureux. » Il évoque aussi ses problèmes de santé et le « harcèlement » dont Denyse le poursuivait… 
En septembre, enfin, il s’installait à son bureau, préparait l’enveloppe jaune d’un nouveau roman, y inscrivait quelques noms de personnages, leurs coordonnées, et un titre, Victor. Mais le déclic ne se produisit pas. Il essayait un premier jet, le raturait, et le lendemain, après avoir tenté en vain de reprendre le fil, il décidait de renoncer définitivement à écrire des romansComme Pierre Assouline le souligne, il n’y avait pas que les raisons de santé et les problèmes familiaux : « Ses épaules ne sont plus assez puissantes pour porter un monde. Il n’a plus la force d’être l’esclave de ses personnages. » 
Le cadre où il avait passé ses dernières années de romancier lui était devenu étranger, et la décision fut prise de quitter Epalinges : à fin octobre déjà, il s’installait dans un appartement d’un immeuble lausannois. 
Et, à peine une année après avoir terminé son dernier roman, il devint officiellement « sans profession », la mention qu’il faisait établir sur son passeport, après avoir fait rayer celle de « romancier ». Après plus de quarante d’écriture de romans sous patronyme, il ne lui avait fallu qu’une petite année pour faire le grand saut et prendre une décision définitive. Plus de romans où il décortiquait « l’homme nu », plus d’histoires où il se mettait dans la peau des autres. Dorénavant, il ne voulait plus qu’être lui-même… et se taire… Se taire ? En fait, il allait vite réaliser qu’il en était incapable. Il avait besoin de raconter. De se raconter. 
Le 13 février 1973, il fêtait ses 70 ans. Se sentait-il un vieil homme ? Un homme en tout cas qui avait beaucoup vécu, et qui éprouvait encore la nécessité de communiquer. De parler. Pour son anniversaire, il s’acheta un magnétophone et commença à dicter. Des pensées, des souvenirs, des aveux plus ou moins sordides. Des coups de colère et des émotions. Savait-il déjà que ces dictées seraient publiées un jour ? Quand il commença la première, il affirma que non. On peut le croire, et on ne sait trop ce qui le décida à faire éditer ces 21 dictées, si ce n’est, sans doute, que son besoin d’être en contact avec des lecteurs devait être plus fort que tout… 
Aujourd’hui, il existe deux positions parmi les simenoniens : ceux qui rejettent ces dictées parce qu’elles feraient comme une tache sur l’œuvre ; et ceux qui considèrent ces textes comme le troisième pan de l’œuvre simenonienne, à côté des romans Maigret et des romans durs. C’est vrai, comme l’a écrit un critique, que ces dictées n’apportent rien à la gloire de Simenon, et c’est vrai aussi, comme l’a dit un autre exégète, que Simenon a dit l’essentiel dans ses romans ; mais, avec le recul, on peut aussi trouver dans les dictées des éléments qu’on peut relier à l’œuvre et à la biographie de Simenon, et y découvrir de quoi comprendre mieux, sinon le romancier, du moins l’homme. 
En à peine douze mois, une année charnière, Simenon était passé du statut de romancier à celui de mémorialiste : il avait réussi un passage de la ligne, un de plus – et pas le dernier – dans sa longue vie mouvementée… 

Murielle Wenger