mercoledì 24 giugno 2020

SIMENON SIMENON. LES MAISONS DE SIMENON












En 1932, Simenon loue La Richardière à Marsilly, qu'il quittera en 1935, après y avoir écrit une douzaine de romans.

Nel 1932, Simenon affitta La Richardière a Marsilly, che lascerà nel 1935, dopo aver scritto una dozzina di romanzi.

In 1932 Simenon rented La Richardière at Marsilly, which he left in 1935, after having written a dozen novels there.


martedì 23 giugno 2020

SIMENON SIMENON. POUR UNE DEFENSE DU STYLE DE SIMENON

Le style du romancier existe : prenons quelques exemples 

SIMENON SIMENON. PER UNA DIFESA DELLO STILE DI SIMENON 
Lo stile del romanziere esiste: facciamo alcuni esempi
SIMENON SIMENON. FOR A DEFENCE OF SIMENON’S STYLE 
The novelist’s style does exist: let's take a few examples 


« Je me souviens d’une phase d’un critique inconnu qui, lors de mes premiers Maigret, disait : "Simenon a beaucoup de qualités. Dommage qu’il écrive comme un cochon." Je n’en ai pas été ému, car je ne méprise pas plus les cochons que n’importe quel animal. […] j’ai passé des années à simplifier mon style au point que mes romans, débarrassés des mots inutiles et des descriptions de plus de cinq lignes, maigrissaient à vue d’œil, jusqu’à perdre quarante pages de dactylographie sur deux cents. » Ainsi s’exprime Simenon dans sa dictée Jour et nuit. Le romancier a tendu toute sa vie à atteindre un style dépouillé, qui va à l’essentiel. Mais simplicité du style ne veut pas dire fadeur. 
Certains critiques, qui se sont arrêtés un peu vite aux déclarations du romancier à propos de ses fameux « mots-matière » et du vocabulaire restreint utilisé dans les romans, en ont déduit que, au mieux, le style de Simenon était plat, dans un sens péjoratif, et au pire, qu’il n’avait pas de style. Mais cela ne tient pas la route. Toute personne qui écrit a forcément un style particulier, avec ses tics de langage et d’écriture. Sauf, peut-être, si ce style est délibérément copié sur celui d’un autre auteur ; mais même ainsi, il n’est pas si facile d’imiter complètement l’écriture et le style d’un écrivain. Tous ceux qui se sont essayés au pastiche en ont fait l’expérience. Et peut-être particulièrement avec Simenon. Quand on le lit, cela a l’air facile, surtout si on s’en tient aux clichés : un soupçon de pluie, une pincée de brouillard dans un port la nuit, un marinier ivre qui frôle une fille dans les rues mal éclairées, et on croit que cela suffit pour « faire du Simenon »… Essayez donc, pour voir… 
Simenon a un style, et qui va au-delà des poncifs qu’on évoque quand on parle de son écriture. Un style auquel on pourrait attribuer nombre de qualificatifs, mais pour ce billet d’aujourd’hui, on va retenir le concept de style poétique. Ses descriptions de lieux, de paysages, d’ambiances sont infiniment poétiques, et il réussit avec une grande économie de moyens. Une des clefs de cette réussite, le romancier l’a donnée lui-même dans l’interview qu’il a accordée à André Parinaud : « Ce que j’ai essayé d’acquérir, c’est un style qui rende le mouvement, qui soit avant tout mouvement. […] L’ordre des mots, dans une phrase, a une importance capitale, beaucoup plus, à mon avis, qu’une syntaxe parfaite. » 
Et parce qu’un exemple vaut mieux que mille explications compliquées, je vous propose ces quelques extraits, pris dans les romans de la saga maigretienne, mais on en trouverait de nombreux autres dans les romans durs. 
Un exemple du style descriptif de Simenon se trouve au début du chapitre 8 de Mon ami Maigret, avec le son des cloches du dimanche ; on ne va pas citer d’extrait ici, parce que le passage est très long, mais aussi parce qu’il a des résonances proustiennes, et qu’il n’est peut-être pas le plus représentatif, ou du moins le plus courant de ce qu’on trouve dans les romans. Mais il vaut la peine de le rappeler, parce que quiconque a lu ce passage ne pourra plus jamais prétendre que le style de Simenon est fade ou absent. 
Voici un extrait du premier chapitre de Maigret et le corps sans tête, dans lequel le romancier a magistralement décrit l’ambiance d’un petit matin de printemps près du canal Saint-Martin : « […] le ciel qui se teintait de rose. Les pots de cheminées au-dessus des toits, étaient la première chose, dans le paysage, à prendre vie et couleur tandis que sur les ardoises ou les tuiles, comme sur certaines pierres de la chaussée, le froid des dernières heures de la nuit avait mis une délicate couche de givre qui commençait à s’effacer. » Et un autre matin de printemps dans Maigret à l’école (j’ai volontairement choisi des ambiances printanières, parce que cela permet de tordre le cou à un autre cliché, qui voudrait que Simenon ne décrive que des atmosphères automnales), avec un lever de soleil décrit en trois temps : « un soleil clair et léger, qui avait la gaieté du muguet, brillait sur Paris et faisait briller les pots roses des cheminées sur les toits », « une buée légère, d'un bleu mêlé d'or, montait de la Seine », « le jaune brillant, dans l'air, l'emportait peu à peu sur le bleu, et les façades, de l'autre côté de la Seine, prenaient une couleur crémeuse ». 
Qui oserait encore prétendre que Simenon n’a pas de style ? 

Murielle Wenger 

lunedì 22 giugno 2020

SIMENON SIMENON "REPORTER". IL SIMENON ESOTICO É PERSINO UN PO' FEMMINISTA


Il Giornale - 21/06/2020 - Daniele Abbiati - Che cosa sia la scrittura alla Simenon lo sa chiunque abbia letto almeno uno dei Maigret e almeno uno dei romans-durs, i due filoni auriferi di quella inesauribile miniera. Inutile star qui a descriverla. Invece il Simenon vacanziero anche nello scrivere è una rarità, e la possiamo gustare in La linea del deserto e altri racconti (Adelphi). Stesi a La Rochelle nel 1938, in italiano comparvero nel '61 da Mondadori con il titolo Sosta a Panama e altri racconti e poi sparirono. Riemersi ora, hanno il gusto della scoperta, perché qui l'ambientazione esotica, che sia Panama, il Gabon, Istanbul, la rotta di un bastimento fra Tahiti e Sydney, quella di un aereo fra Il Cairo e Città del Capo, si coniuga a una prosa che abbandona quasi del tutto le tinte noir (a eccezione della prima storia, Lo scalo di Buenaventura) per virare sui colori pastello delle locations, con una decisa propensione, poi, per il rosa e anche il rosso della passione erotica...>>>

sabato 20 giugno 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - LA BELGIQUE DE SIMENON: LA NAISSANCE DE MAIGRET


Le Soir - 19/06/2020L’inoubliable créateur de Maigret demeure l’écrivain de chez nous le plus lu dans le monde. C’est le rapport avec sa terre natale que Michel Carly et Christian Libens racontent dans une collection de livres de poche que « Soir mag » vous propose à un prix exceptionnel, à découvrir dans notre magazine. Nous en publions des extraits. Voici le second volet : la naissance de Maigret. Il y en aura tant et tant, des commissariats dans son œuvre future. Atmosphère garantie, surtout à Paris. Le coup de fatigue, à six heures du matin, des nuiteux au début de la nouvelle « Sept Petites Croix » dans un carnet. Le poste de police de Pigalle à l’ouverture de « Maigret au Picratt’s » avec sa danseuse fatiguée et avinée qui veut témoigner à tout prix. L’excentrique dame qui échoue devant les plantons de « La Nuit du pont Marie ». Et même l’odeur de cuir des baudriers au commissariat des Sables-d’Olonne au cours des « Vacances de Maigret...>>>

venerdì 19 giugno 2020

SIMENON SIMENON. 1955 FUGA DALL'AMERICA

Ritorno alla cara vecchia Europa che lo accoglierà a braccia aperte

SIMENON SIMENON. 1955 ÉVASION D'AMÉRIQUE
Retour dans la vieille Europe qui l'accueillera à bras ouverts
SIMENON SIMENON. 1955 ESCAPE FROM AMERICA
Return to old Europe that will welcome him with open arms




Erano ormai dieci anni! E diciamolo, dopo dieci anni di vita americana Simenon non aveva sfondato come avrebbe voluto negli Usa. E magari proprio la sua assenza dall'Europa in quel decennio aveva contribuito a far crescere il suo personaggio e, ancor più, alla seduzione che emanavano tutti i luoghi comuni su di lui, come il rituale che accompagnava la creazione di un romanzo,  l'état de roman, le sue atmosfere o la velocità di scrittura. L'aumento della propria notorietà e delle proprie quotazioni letterarie nel vecchio continente erano un fatto che poteva toccare con mano. 
E così fu. Dal 1955, anno del suo ritorno in Europa, per i seguenti dieci anni l'opera e l'uomo erano il centro di un'attenzione, come non era successo prima, sia dell'ambito letterario, che dai mass-media, che  dai suoi lettori, che nel frattempo erano aumentati. Il bilancio dei  cinquant'anni dello scrittore ci restituiva la figura di chi viveva una fase di saggezza e equilibrio, nonostante il grande successo. 
Certamente i Maigret gli davano grandi soddisfazioni: sempre più tradotto e sempre più venduto, ma anche i romans-durs lo ponevano definitivamente allo stesso livello dei maggiori scrittori del tempo. L'unico vero rimpianto? Senz'altro il Nobel che per un paio di volte sembrava molto vicino,senza che mai si concretasse nulla.
E le richieste della sua presenza arrivavano un po' dappertutto.  Nel '58 presiede il Festival del cinema di Bruxelles e nel 1960 sarà il presidente della giuria del Festival Cinematografico di Cannes. Le interviste a Simenon si trovano ormai non sui giornali francesi, ma anche nel mondo anglofono, come quella celebre di Carver Collins nel '56 (da poco riproposta nell'ultimo numero di "The Paris Review") a quella sull'Express del febbraio '58, a quelle concesse a France Culture, alla radio svizzera ad altre apparse addirittura su La Presse de Tunisie (1963).
E poi il girovago trovò il suo approdo. Decise infatti di stabilirsi in Svizzera, più precisamente nel Canton de Vaud, nei pressi di Losanna. Fu una scelta, che coincidendo con la piena maturità e la vecchiaia più tardi, rappresentava l'età della tranquillità, visto che alla fine resto nelle terre elvetiche per ben trentadue anni fino alla propria scomprsa.
Ma sul versante personale le cose non andavano. La seconda moglie Denyse peggiorava nella propria instabilità psichica, un precario equilibrio dovuto anche all'alcolismo, problema già affacciatosi nel periodo americano. Denyse avrebbe voluto non lasciare la supervisione del lavoro di Georges, ma non era sempre in sé, con una crescente incapacità di valutare l'importanza dei problemi, nonostante nel '56 avesse ben sei impiegati a sua disposizione, che arrivarono addirittura a nove nel '62. Tutto nasceva dal bisogno di rassicurare sè stessa. Ma ormai era al culmine. Il marito era consapevole della situazione (che aveva sempre sperato di poter recuperare) e come abbiamo detto, proprio per questo riprese nelle proprie mani tutti i suoi affari. E lei quindi si lamentava di essere stata confinata alle funzioni di madre e di consorte, e di essere esclusa dal lavoro del marito, che infatti in quegli anni  aveva ripreso a gestire personalmente, con l'assistenza di M.me Joyce Aitken, le trattative dei contratti, dei diritti delle sue opere che negli Stati Uniti aveva delegato, con bilanci poco lusinghieri, alla moglie. 
La relazione tra i due andava peggiorando, con Denyse che si chiudeva sempre più in sé stessa, e poi vittima di manie, nevrosi e abuso di alcol che certo non migliorava il suo stato e che la porterà ad entrare ed uscire di frequente da varie case di cura.
La fuga dall'America era ormai un ricordo. Ancora una volta si apriva una nuova fase dell'epopea simenoniana. 

giovedì 18 giugno 2020

SIMENON SIMENON. A KIND OF MAIGRET SUBSTITUTE

How the novel "Monsieur La Souris" resembles a novel with the Chief Inspector 

SIMENON SIMENON. UNA SPECIE DI SOSTITUTO DI MAIGRET  
Come il romanzo "Monsieur La Souris" ricorda un romanzo con il commissario
SIMENON SIMENON. UNE SORTE D’ERSATZ DE MAIGRET 
En quoi le roman "Monsieur La Souris" se rapproche d’un roman avec le commissaire



On September 6, 1938, Gallimard published the novel Monsieur La Souris, which Simenon had written the previous year during his stay in the much loved island of Porquerolles. To our opinion this novel is a good example of how Simenon’s works are particularly fluent, not only in the language, but also in the narrative mechanism, the topics and the psychological analyses. 
Besides we can point up something particular. At the time Simenon was a launched novelist, he was writing for a very prestigious publisher, and nevertheless this novel, belonging to the “romans durs”, contains a plot with a murder, a plot, an investigation and a rhythm that are similar to a Maigret novel. And even among the characters there are to be found chief inspector Lucas and inspectors Lognon and Janvier… 
Well, we could object that these names don’t mean anything. Yet why, among so many names at his disposal (let’s remind of these phone lists in which Simenon used to find the right name for his characters), did the novelist precisely choose these ones that, along with a certain narrative cutting, seem to want to create a kind of bridge between the romans durs and the Maigret novels? Thus the setting in Paris, the Brasserie Dauphine, the beginning dedicated to the mournful inspector Lognon, and La Souris, this special bum who looks a lot like those whom Maigret has often to deal with. And when it turns out that the murdered person is a high-ranking exponent of Swiss finance, chief inspector Lucas enters the scene. A whole chapter is entitled “An interrogation à la chansonnette”, a classical topic in the Maigret novels.  
The main protagonist is “père La Souris”, an ex music teacher, now become a bum. He finds a dead man in a car; the corpse falls to the ground and a well-stocked wallet falls a little further. La Souris would have liked to keep the content (150’000 dollars), but then he decides to deliver it to the police, hoping that nobody would claim it and that after some times it would be given to him. 
We can remember that this novel had been written during that period when no Maigret novels would appear, that is to say from 1934 to 1938, in the years when Simenon only wrote some short stories with the Chief Inspector. And Monsieur La Souris is a true detective novel, even if the attention is paid to the character and the psychology of this special bum, more than to the murder and the plot about a very rare and precious stamp. 
Why did Simenon use typical characters of the Maigret series? Lucas in the Chief Inspector’s overcoat and smoking the pipe (even if we know that in the Maigret saga, Lucas tries to seem like his boss)… Did the novelist choose to put Lucas on stage as a Chief Inspector because he missed Maigret? Couldn’t he choose another name and another policeman among the immense archive of human types and characters he had in his mind? On the contrary, his choice felt on something familiar, as if, keeping the intention of not writing Maigret novels anymore, Simenon would take the liberty of going to sniff that air again and attend certain places… 
In short there are many points of contact and the story is full of other similar characters and topics, such as the comparison between the bum’s life and that of the people of high international finance, the theme of destiny up to its extreme consequences, and thus we can say that this novel demonstrates that the distance between the romans durs and the Maigret novels is not so large. 
Two films have been made from this novel: Monsieur La Souris, a 1942 French movie, directed by Georges Lacombe and Raimu in the part of La Souris; a 1950 English production, Midnight Episode, directed by Gordon Parry and Stanley Holloway in the part of the bum. 

by Simenon-Simenon