Arthème Fayard. Editore di Georges Sim e di altri autori che altro non erano che gli altri pseudonimi di Simenon. Romanzi rosa, d'avventura, esotici, polizieschi... Quel Sim, o Simenon che fosse, per lui era un bell'affare. Preciso nelle consegne, veloce nella stesura, anche quando i tempi erano ridottissimi, di uno stile semplice e alla portata di tutti. Proprio quello che ci voleva per la sua letteratura popolare, venduta a pochi centesimi. Ma...
Ma un giorno del 1931 ecco che gli si presenta il giovane Sim con un'idea strampalata. Un poliziesco molto particolare e con una cadenza davvero incredible.
Vediamo cosa disse Fayard, ma anche Simenon, secondo quanto poi riportò lo scrittore nel suo L'age du roman, del 1943.
S. - Voglio scrivere dei romanzi polizieschi a cadenza mensile.
F. - Perché uno al mese?
S. - Perché ho calcolato che ciò corrisponde al mio bilancio.
F. - Cosa mi garantisce che lei sarà capace di reggere il ritmo?
S. - Eccone sei che sono stati scritti in tre mesi.
Fayard li lesse e dopo otto giorni mi diceva:
F. - Li pubblico!
Poi aggiunse.
F. - Solo che stiamo andando alla catastrofe.
S. - Perché
F. - Primo perché i suoi romanzi polizieschi non sono veri romanzi polizieschi. Non sono scientifici. Non rispettano le regole del gioco.
S. - E poi?
F. - Secondo, non c'è amore, perlomeno amore come lo si concepisce in un romanzo poliziesco.
S. - E ancora?
F. - Terzo, non ci sono i personaggi antipatici. I suoi romanzi non finiscono né bene né male. E' disastroso.
Questo avveniva nel '31. Simenon però l'ebbe vinta. Maigret debuttò per di più con il Bal Anthropométrique che Fayard definiva "Un inutile sperpero di soldi". E invece con quel can-can notturno, fece parlare tutti i giornali di Parigi per una settimana e lanciò alla grande il personaggio di Maigret che ebbe un successo editoriale notevole. Dopo i diciotto mesi previsti dal contratto e dopo diciannove Maigret pubblicati, Simenon si ripresenta da Fayard. E' il 1933 e le parti sono invertite.
S. - Abbandono il romanzo poliziesco. Ne ho abbastanza del personaggio di Maigret.
Simenon era ormai partito per la via del romanzo, i romans-durs, come li chiamava lui. Fayard si disperò, lo implorò affinché continuasse la serie, ma non ci fu nulla da fare. Nell'ottobre del '33 poi Simenon passò a Gallimard... ma questa è tutta un'altra storia.
..e simenon presentà a fayard il manoscritto di quella che avrebbe dovuta essere l ultima inchiesta di maigret,col commissario già in pensione richiamato dal maldestro nipote a indagare a parigi..
RispondiEliminasimbolicamente intitolò questo libro "maigret"ma poi sappiamo che,fortunatamente le cose andarono in modo ben diverso
Michel Carly, dans l'édition Tout Maigret parue chez Omnibus et annotée de sa main, et dans la publication "Les secrets des Maigret" éditée en 2011 par les Amis de Georges Simenon, fait une intéressante mise au point sur cette réception par Fayard du projet de Simenon. Voici quelques extraits tirés de ces deux ouvrages:
RispondiElimina"Mais quand il propose Pietr le Letton à Arthème Fayard, […] l'éditeur doute. […] Il rechigne, d'autant qu'il ne possède aucune collection policière à son catalogue. […] Le 26 mai 1930, prudent, il accepte de publier le roman en feuilleton, du 19 juillet au 11 octobre, dans son hebdomadaire «Ric et Rac». Mais pour lancer une série, il exige de Simenon des garanties: trente mille francs de récits populaires et quelques «Maigret» déjà écrits. Georges est découragé, insomnies, idées de suicide. A Concarneau où il se réfugie, il tape onze heures par jour, perd dix kilos, mais relève le défi. Il veut en finir avec sa période «romans légers», son nouveau personnage vit en lui. De plus, il sait qu'un «Maigret» sera mieux payé que 20 000 lignes de populaire. […]
On a toujours imputé à un Fayard sceptique une attitude réservée. Il n'en est rien, il joue son rôle d'éditeur, s'implique, contrairement à ce que lui reprochera l'auteur. Dès le 6 février, la Bibliographie Nationale reproduit les nombreux articles et échos sur les deux romans avant même leur annonce. Les deux premiers numéros de la «Collection des romans de Georges Simenon» sont prêts à sortir le jour du fameux Bal. "
Michel Carly cite aussi la note que Fayard fait parvenir à ses représentants quelques jours avant le Bal anthropométrique, et dont voici quelques extraits:
"Les Editions A. Fayard et Cie ont l'honneur d'informer leurs correspondants qu'elles vont commencer à publier, le 20 février, la Collection des ROMANS DE GEORGES SIMENON. […] Leur lancement doit, d'autre part, être l'occasion d'une publicité extraordinaire, de formule absolument neuve, par affiches, Cinéma et T.S.F. […]. Les Editions A. Fayard et Cie, persuadés que cette publicité, si elle est secondée par les Libraires, doit déclencher une vente intéressante, demande à ses correspondants de l'aider dans cette effort spécial. En particulier, un étalage des romans de GEORGES SIMENON, dont les couvertures sont des documents photographiques modernes et saisissants, doit être très effectif."
Fayard, en fin renard de l'édition, a bien dû flairer que le succès de ce personnage inédit, et de ce romancier "qui en voulait", pouvait être au rendez-vous… Et le succès sera immédiat: dès la retombée médiatique du Bal anthropométrique, les livres se vendent "comme des petits pains". Michel Carly a retrouvé dans les archives les comptes des ventes un mois après le lancement dans les gares parisiennes: pour Monsieur Gallet décédé, sur les 260 exemplaires distribués à la Gare Saint-Lazare, 178 ont été vendus; sur les 150 distribués à la Gare de l'Est, 104 ont été vendus. Pour Le pendu de Saint-Pholien, sur les 260 distribués à la Gare Saint-Lazare, 176 ont été vendus; sur les 150 distribués à la Gare de l'Est, 99 ont été vendus.
Certes, les conditions imposées au départ par Fayard à Simenon ont été difficiles pour le romancier, mais finalement l'éditeur l'a appuyé quand même, et il tiendra parole une fois le succès arrivé: Simenon sera payé – et bien payé. En effet, n'oublions pas qu'avec l'arrivée de Maigret, le romancier connaîtra le succès, mais aussi le commencement de la fortune. Mais c'est peut-être le souvenir de ce début difficile avec Fayard qui a été en partie à l'origine – outre le désir d'entrer dans la prestigieuse écurie Gallimard – de la décision de Simenon de quitter ce premier éditeur…