martedì 21 aprile 2020

SIMENON SIMENON. LE PETIT DEJEUNER DE MAIGRET

Pour une petite balade à travers la saga… 

SIMENON SIMENON. LA COLAZIONE DI MAIGRET 
Per una breve passeggiata nella saga...
SIMENON SIMENON. MAIGRET’S BREAKFAST 
For a little stroll through the saga… 


Dans la nouvelle Un Noël de Maigret, on peut lire ceci : « Il ne mangeait jamais le matin, se contentait de café noir. Mais c’était encore un rite, une idée de sa femme. Les dimanches et les jours de fête, il était censé rester au lit jusque tard dans la matinée, et elle allait lui chercher des croissants au coin de la rue Amelot. » Qu’en est-il des petits déjeuners du commissaire ? Est-ce vrai qu’il ne boit que du café le matin, et qu’il ne mange rien ? Répondre à cette question va nous donner l’occasion de nous plonger encore une fois dans les romans, un plaisir dont j’espère que vous le partagez avec moi, chers lecteurs… 
À cause des contraintes de son métier, le commissaire ne peut pas toujours prendre son petit déjeuner à heure fixe. Il lui arrive de devoir prolonger une enquête durant toute la nuit jusqu’au petit matin ; il n’a pas le temps alors de prendre le petit déjeuner, qu’il compense en avalant rapidement une quelconque boisson : par exemple, un grog brûlant dans Le Port des brumes, après avoir passé la nuit dehors, ou un café arrosé avec le Dr Paul après l’autopsie du petit Albert (Maigret et son mort). 
Lorsque son enquête le mène en province ou à l’étranger, quelle collation Maigret prend-il au début de la journée ? Assez souvent, il se contente de café, comme par exemple dans Le Charretier de la « Providence », où il fait monter du café par la fille de l’aubergiste, et qu’il le boit après avoir fumé sa première pipe. Ou encore dans Maigret a peur, où il commande « un énorme pot de café »Mais parfois il mange aussi, comme dans Chez les Flamands, lorsque l’inspecteur Machère vient lui transmettre des nouvelles : le commissaire s’est fait servir des croissants, qu’il avale après les avoir trempés dans son café ; notons d’ailleurs que dans cette scène, Maigret mange dans son lit, ce qui contredit quelque peu l’affirmation de la citation au début de ce billet ; à moins que le fait d’être à l’hôtel change la donne…  
Il peut lui arriver de faire un petit déjeuner différent, comme dans La Maison du juge, où il déguste « du saucisson de ménage et des crevettes pêchées du matin » ; dans Signé Picpus, à Morsang, « il déjeune de saucisson et d’une chopine de vin blanc » ; dans L’Inspecteur Cadavre, il prend un bol de soupe (une habitude, nous assure-t-on dans La Première Enquête de Maigret, qu’il avait le matin à la campagne dans sa jeunesse) ; dans Maigret à New York, il s’agit de « café, des œufs au bacon, des confitures ». 
Cela lui arrive aussi à Paris : dans La Première Enquête de Maigretle voilà qui prend du cidre et quelques tranches d’andouille chez Paumelle, et dans Maigret en meublédu vin blanc chez l’Auvergnat. Quand il n’est pas à son domicile, il peut prendre un rapide déjeuner de café et croissants dans un petit bar, savourant cette « bouffée odorante qui demeura pour lui la quintessence même de l’aube parisienne : l’odeur du café crème, des croissants chauds, avec une très légère pointe de rhum » (Cécile est morte). 
Quand sa journée débute d’une façon « normale », Maigret prend son petit déjeuner en compagnie de sa femme, devant la fenêtre ouverte s’il fait beau. Mais d’abord, il a savouré sa première tasse de café que sa femme lui apporte au lit. C’est d’ailleurs l’odeur du café qui le réveille, une odeur à laquelle « il était très sensible » (Maigret et le client du samedi) .Cette habitude existait dès les débuts de leur vie commune, comme on l’apprend dans La Première Enquête de Maigret : « Elle riait toujours quand elle s’approchait de lui le matin, une tasse de café à la main, et qu’il la regardait avec des yeux vagues et un peu enfantins. » Une scène qu’on trouve dans de nombreux romans, ce qui prouve qu’en réalité, il avale quelque chose en plus du café… Ainsi, dans Maigret et le client du samedi et dans Maigret et le fantôme, on le voit manger des croissants. Dans La Patience de Maigret, après avoir bu une première tasse de café dans son lit, il en prend encore deux tasses au petit déjeuner. Et dans Maigret et l’affaire Nahour, il demande à sa femme de lui verser encore une tasse de café pour pouvoir être « en pleine forme ». Donc au moins trois tasses de café, au moins deux croissants comme dans Maigret et le tueuret peut-être même trois, si l’on en croit ce qui est précisé dans Maigret à Vichy il a le temps de bien manger, puisqu’il est en vacances… 

Murielle Wenger 

lunedì 20 aprile 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - "DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA FRONTIÈRE": UNE BD SOUS LE SIGNE DE SIMENON

Les Echos - 15/04/2020 - David Barroux - Berthet et Fromental nous plongent avec brio dans l'atmosphère débridée et violente de la Santa Cruz Valley au milieu des années 1940. En mettant en scène un héros singulier : le père de Maigret transformé en détective de choc. Il existe au moins quatre excellentes raisons de lire « De l'autre côté de la frontière » de Philippe Berthet et Jean-Luc Fromental : le dessin, l'intrigue, la leçon d'Histoire... et la petite histoire (littéraire) secrète cachée derrière la grande. Berthet, dont le style est immédiatement reconnaissable, a conquis ses lettres de noblesse au travers des dix albums de « Pin-Up », série scénarisée par Yann glorifiant les femmes fatales des années Guerre Froide. Comme le cinéma hollywoodien en noir et blanc savait magnifier les actrices sans verser dans la vulgarité, Berthet dessine des filles sexy sans sexisme. Ses « bad boys » sont tout en angle, ses « bad girls » tout en rondeur et sa ligne claire d'une grande pureté. Les péripéties narrées par cette nouvelle BD sont captivantes. Fromental nous fait découvrir un lieu fascinant (la Santa Cruz Valley à la frontière des Etats-Unis et du Mexique) et campe des personnages tranchés. Dans l'Amérique de la fin des années 1940, les gringos aux allures de cow-boys ou les urbains fortunés qui découvrent un désert hostile côtoient des Mexicains. François Combe, l'auteur de roman policier français qui débarque avec famille et maîtresse, découvre que le sang coule vite dans cette région où l'on vit plus du crime et des plaisirs secrets que de l'élevage. Pour aider un ami soupçonné du meurtre de prostituées, le romancier va devenir détective...>>>

sabato 18 aprile 2020

SIMENON SIMENON. I PRIMI PASSI SONO I PIÚ DIFFICILI

La nascita delle inchieste del commissario Maigret non è stata cosa facile.
 
SIMENON SIMENON. LES PREMIERS PAS SONT LES PLUS DIFFICILES
Le début des enquêtes du commissaire Maigret n'a pas été facile.
SIMENON SIMENON. THE FIRST STEPS ARE THE MOST DIFFICULT
The start of the investigations by Commissioner Maigret was not an easy thing.


Le difficoltà? Innanzitutto l'editore, Fayard, che notoriamente non era convinto che quello strano tipo di romanzo poliziesco potesse avere successo. E mise tutta una serie di bastoni tra le ruote di Simenon. Prima pretese che ne scrivesse sei prima di iniziare le pubblicazioni. Poi s'impuntò sul rispetto di un vecchio contratto per il quale Simenon doveva scrivere ancora dei romanzi popolari e rifiutò la possibilità di scalare il debito sugli incassi dei Maigret. Poi fece questioni sulla spesa per il lancio pubblicitario... insomma si può proprio dire che il personaggio Maigret ebbe successo "nonostante" il proprio editore, che in quell'occasione dimostrò tutta la sua miopia imprenditoriale (vedi il post del 30 marzo 2011.
Riportiamo a tal proposito la ricostruzione della discussione tra patron Fayard e Simenon, così come la propone a pagina 145 Pierre Assouline nel suo monumentale Simenon biographie (Julliard 1992):
Alla prima occasione l'editore interpellò il suo autore:
- Mio piccolo Sim... ecco... Non è male, no, non è male...
- Ah, bene.
- Infatti è catastrofico. Impubblicabile!
- Ah...
- Non c'è una storia d'amore, né un personaggio completamente buono o uno del tutto cattivo, né giovani eccezionali, né eroine. Nessun personaggio simpatico e poi qui finisce sempre male... non ci si sposa mai! Ci vuole il "lieto fine". La maggior parte sono drammi, per di più sordidi... Non sono romanzi polizieschi, manca del tutto il lato scientifico. Non girano intorno ad un enigma come ad un problema del gioco degli scacchi. Il protagonista poi è un semplice funzionario, né bello, né forte, né eccezionale... Non fornite al pubblico gli elementi giusti... non ci sono enigmi, quindi non c'è nessun romanzo poliziesco. Dove vorreste che andassimo con questo? Credetemi, non sarebbe possibile alcun successo.
- Allora non lo pubblicherete?
- Ho consultato i librai: così non va. O meglio si va incontro alla catastrofe, non avreste più di mille lettori...andremmo sicuramente a perdere soldi... - ma infine concluse - scrivetene uno al mese, ci proveremo lo stesso...
Il nuovo personaggio di Simenon invece ebbe un notevole successo di pubblico ma la critica fu in un primo momento tiepida. Non mancarono le stroncature.
Ad esempio il famoso giornale satirico "Le Canard enchainé" sbeffeggiò l'autore scrivendo che"... il vero mestiere di Simenon é quello di uccidere una persona al mese e poi scoprire l'assassino...".
Più tagliente "l'Intransigeant" che commentò "... si tratta di uno scrittore perfetto per trascorrere un'ora in treno, ma non si deve chiedergli nulla di più...".
E anche "Le Cris de Paris" non ci andò leggero sentenziando che "...non è altro che un onesto commerciante, in declino, perché si era messo in testa di scrivere un romanzo a settimana e ora ne scrive solo uno al mese...".
E ci fu addirittura chi scrisse che Simenon non era altro che un nuovo pseudonimo di Georges Sim, come a dimostrare che si trattava ancora di letteratura popolare, sempre farina del sacco del re dei romanzetti.
Non si spegne nemmeno il già reiterato rimprovero di essere un "industriale della letteratura" a causa della sua velocità di scrittura e della sua ingente produzione. E certo Simenon, anche con i Maigret non fa nulla per smentire questa fama. Lancia il personaggio con due titoli nel febbraio del '31, poi ne pubblica uno al mese fino a dicembre (saltando solo ottobre).
Anche "Le Candide" (settimanale edito dallo stesso Fayarad) non fa gioco di scuderia e pubblica un pezzo dal titolo molto poco beneaugurante: "Quanto durerà?"
E ancora il sarcasmo de "L'Oeil de Paris" chiamandolo "il più grande trasformatore delle cose stampate", ritenendolo capace di trarre da un romanzo in sei volumi di
Alexandre Dumas un racconto di trecento righe.
Addirittura la "Revue des lectures", riferendosi ai primi due Maigret, va giù molto pesante "... senza essere pornografici, sono fortemente ripugnanti... Si è già visto abbastanza - riferendosi alla storia (non vera) del romanzo scritto in una gabbia di vetro e bollando i Maigret come - ... l'impresa del mercantilismo letterario di Georges Simenon...".
Certo non tutte queste testate giornalistiche erano autorevoli o molto diffuse, ma inseme costituivano la spia di quello che una certa critica, diremmo anzi una buona parte della critica, pensava di Simenon: un buon (e redditizio) compilatore di romanzi popolari, che aveva voluto alzare troppo la testa e cimentarsi, con risultati almeno modesti, in un genere dove già dominavano grandi nomi.
Ma è la stessa storia che si ripeterà quando, affermato e riconosciuto autore di romanzi polizieschi, Simenon vorrà scrivere dei romans-durs e ci metterà non poco a scrollarsi di dosso l'etichetta di autore poliziesco.(m.t.)

venerdì 17 aprile 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - LE COMMISSAIRE MAIGRET REPREND DU SERVICE


Le Figaro/Culture - 14/04/2020 - Isabelle Spaak - Trois raisons de relire "Maigret à New York" de Simenon. ● La force de décision de Maigret ● Maigret est à la retraite. Il coule des jours paisibles dans sa maison de Meung-sur-Loire quand il reçoit la visite d’un jeune étudiant en droit qui s’inquiète du changement de ton dans les lettres reçues de son père, un richissime homme d’affaires américain, qui vit à New York. Au lieu des «mon chéri» habituels, le milliardaire parsème ses missives de «Quand tu seras seul…», «Si je venais à te manquer…», «Quand je ne serais plus là…». De plus, John Maura a chargé le vieux notaire de la famille d’effectuer des opérations financières inexplicables...>>>

giovedì 16 aprile 2020

SIMENON SIMENON. WRITING EVERYWHERE

Let’s calculate a “productivity index” for the Maigret novels 

SIMENON SIMENON. SCRIVERE OVUNQUE 
Calcoliamo un "indice di produttività" per i romanzi di Maigret
SIMENON SIMENON. ECRIRE PARTOUT 
Calculons un “indice de productivité” pour les romans Maigret 

Maigret’s literary life had roughly three geographical areas of reference, that is to say that Simenon wrote the novels about the Chief Inspector in three distinct places: France, America and Switzerland. Would this have an influence on Simenon’s way of writing and introducing his characters? At first sight, these various geographical areas would not seem to have had a major influence, unlike for example the influence of the novelist’s maturation (Simenon began to write the Maigret novels at 26 and ended the saga at almost 70), biographical events and changes in the social conditions that occurred during forty years. 
So we’ll try to count how many Maigret novels Simenon wrote in France, America and Switzerland, and see whether there is a relationship between Simenon’s country of residence and his productivity. But consider that this is only a kind of game, which nevertheless can be interesting. 
29 Maigret novels were written in France (19 for Fayard, 6 for Gallimard, then 1 just before leaving for America, and then just after Simenon’s returning from the US). 21 Maigret novels were written during the “American period” and 25 Maigret novels were written in Switzerland. Thus most of the novels were written in France, then in Switzerland and last in America. Yet the difference is rather minimal, and we could say that the production of the Maigret novels is almost equal whatever the country where they were written. 
We could go further in the analysis, considering a kind of “productivity index” by counting several elements. First let’s take a look at the number of pages within a novel (we took as a reference the Tout Maigret edition of Omnibus, which offers a typographically identical graphic-editorial layout for all texts), so that we can make an estimation about the length of the novels and see whether it is different according to the place of writing. Here the results: for the novels written in France, we have an average of 107 pages per novel; for the ones written in America, the average is 120 pages par novel, and for Switzerland 109 pages per novel. Then in the same way we can consider the numbers of chapters within a novel: for the novels written in France we have an average of 10 (12 for the Fayard novels, 10 for Gallimard and 8 for the others); an average of 9 for the novels written in America and of 8 for the novels written in Switzerland. 
So from all this we can conclude that this “productivity index” is relatively stable, whatever the country in which the novelist was living. In fact, there is a slightly higher number for the novels written in France and in Switzerland, but the novels written in America are a little longer. 
Would you like to go on further? We could also count the number of years spent in a country, correlating them with the number of novels written (another way of calculating the “productivity index”). From the moment when Simenon wrote novels signed in his real name, until his departure for America, there are 16 years during which he wrote 26 Maigret novels, that is to say almost 2 Maigret per year. During the 10 years he was in America he wrote (as we said before…) 21 Maigret novels, so 2 per year; then he wrote 25 Maigret during 16 years in Switzerland, so almost 2 per year. This shows a stable annual productivity. 
After the first years during which Simenon had to “produce” the Maigret novels to honour the contract signed with Fayard, then he went on with a sustained rhythm for the novels written for Gallimard. A certain "cruising speed" had thus stabilized, and later on the novelist wrote in alternation Maigret novels and “romans durs”, from 5-6 novels per year in the American period up to 3-4 per year in Switzerland. 
We can conclude by reminding that Simenon was always writing, when he was in his room at home, or travelling, in the most foreign and exotic places, or aboard the Ostrogoth on canals. Whatever the place, he wrote Maigret novels and “romans durs”. So we can underline that his creative thrust was stronger than other elements that could have some influence, but not be determinant. 

by Simenon-Simenon 

mercoledì 15 aprile 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA



L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films 

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa rubrica, vi prponiamo una scelta tra tutti questi film. 

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films. 


Les Fantômes du chapelier 



D’après le roman éponyme. Réalisé par Claude Chabrol, qui en a aussi assuré le scénario. Produit par Horizons Productions, Films A2, S.F.P.C. Sortie en mai 1982. Avec : Michel Serrault (M. Labbé), Charles Aznavour (M. Kachoudas), Aurore Clément (Berthe), Monique Chaumette (Mme Labbé), Isabelle Sadoyan (Mme Kachoudas). 

Tratto dal romanzo eponimo. Diretto da Claude Chabrol, per la sceneggiatura dello stesso. Prodotto da Horizons Productions, Films A2, S.F.P.C.. Uscito nelle sale nel maggio 1982Con: Michel Serrault (M. Labbé), Charles Aznavour (M. Kachoudas), Aurore Clément (Berthe), Monique Chaumette (Mme Labbé), Isabelle Sadoyan (Mme Kachoudas).  

Based on the eponymous novel. Directed by Claude Chabrol, who made also the screenplay. Producted by Horizons Productions, Films A2, S.F.P.C. Released in May 1982With: Michel Serrault (M. Labbé), Charles Aznavour (M. Kachoudas), Aurore Clément (Berthe), Monique Chaumette (Mme Labbé), Isabelle Sadoyan (Mme Kachoudas). 

by Murielle Wenger