sabato 31 dicembre 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET LES RENDEZ-VOUS DE DECEMBRE

A propos des romans Maigret écrits par Simenon au mois de décembre 

SIMENON SIMENON. MAIGRET E GLI APPUNTAMENTI DI DICEMBRE 
A proposito dei romanzi Maigret scritti da Simenon nel mese di dicembre 
SIMENON SIMENON. MAIGRET AND THE DECEMBER RENDEZVOUS 
About the Maigret novels written by Simenon in December


Si l'on consulte une liste des romans Maigret selon leur date de rédaction, on en trouve environ une dizaine qui ont été écrits en décembre. Simenon écrivait des romans à chaque mois de l'année, mais certains mois semblent plus "prolifiques" que d'autres, et en particulier pour les Maigret, décembre est de ceux-là. En regardant de plus près quels sont les romans Maigret écrits pendant le dernier mois de l'année, on constate que souvent ceux-ci marquent une étape ou un tournant dans la saga maigretienne, et ont aussi une résonance dans la biographie de Simenon. 
En décembre 1931, Simenon, installé à Antibes depuis un mois, après avoir vendu l'Ostrogoth, écrit un nouveau roman, L'ombre chinoise. C'est le douzième de la série, et le premier, depuis plusieurs mois, qu'il n'ait pas écrit à bord de son bateau. C'est aussi le premier roman de la saga dont l'action se concentre totalement sur Paris, et en particulier dans ce quartier de la place des Vosges que Simenon connaît bien pour l'avoir habité longtemps.  
En décembre 1939, Simenon vit à Nieul. Depuis huit mois, il est père d'un petit garçon, Marc. Pour plusieurs raisons (nous en avons déjà parlé sur ce blog il y a quelque temps), le romancier décide de reprendre son personnage de commissaire, qu'il avait laissé de côté depuis un certain temps, ne le remettant en scène que pour deux séries de nouvelles. Cette fois, il va le faire revivre dans un roman, Les caves du Majestic, dans lequel Maigret retrouve le grand palace des Champs-Elysées où il avait déjà enquêté dans Pietr le Letton 
En décembre 1940, une année éprouvante se termine pour Simenon: il a géré le centre d'accueil des réfugiés belges à La Rochelle, et il s'est cru atteint d'une grave maladie qui le condamnerait à n'avoir plus que deux ou trois ans à vivre. Il vient de commencer à écrire une sorte de "testament"sur ses souvenirs de jeunesse, qu'il veut léguer à son fils, et la rédaction, éprouvante, est entrecoupée par l'écriture d'un MaigretCécile est morte, dans lequel le commissaire retrouve avec une certaine délectation les brumes de l'automne  démarre une nouvelle enquête.  
En décembre 1947, Simenon est depuis deux ans en Amérique, et depuis trois mois il est installé à Tucson. La France semble loin… et les souvenirs, décantés, vont lui permettre de retrouver le monde de Maigret dans ce qu'il a de plus nostalgiquement beau… Après avoir fait découvrir à son héros le mode de vie américain (Maigret à New York), puis l'avoir fait passer quelque temps dans un endroit que le romancier lui-même a connu, les Sables-d'Olonne (Les vacances de Maigret), il est temps de remettre le commissaire en pleine activité, et lui faire réintégrer son bureau du Quai des Orfèvres: ce sera avec Maigret et son mort, une enquête typiquement parisienne, où l'on navigue entre le Marais et le boulevard Richard-Lenoir, en passant par le quai de Charenton.  
Décembre 1949 est un mois particulièrement faste pour la saga: Simenon n'en écrit pas moins de deux romans: Maigret et la vieille dame et L'amie de Madame Maigret. Stimulé par la naissance de son fils John ("Elle agit comme un dopant et un euphorisant", selon les termes de Pierre Assouline), Simenon trouve l'inspiration pour promener son commissaire à Etretat (avec un clin d'œil à la région d'origine de Boule…) avant de le ramener dans la capitale pour une nouvelle enquête typiquement parisienne, où l'on découvre une quantité de rues dans lesquelles Maigret déambule sa silhouette. 
Décembre 1950: Simenon est installé depuis quelques mois à Lakeville, pour une période que les simenoniens s'accordent à considérer comme sa grande période américaine. En septembre, Simenon avait fait une mise au point avec son personnage dans Les mémoires de Maigret, et après cela, il est prêt à repartir pour une nouvelle série de romans pour la saga. Il commence par Maigret au Picratt's, une enquête dans un lieu hautement simenonien: Montmartre, et un commissaire qui fait preuve de son extraordinaire don d'empathie avec une victime, un peu comme il l'avait fait dans Maigret et son mort. 
En décembre 1953, on est au milieu de la période Lakeville. Entre temps, il y a eu la naissance de Marie-Jo, le voyage triomphal de 1952 en Europe, et Simenon s'insère plus profondément dans la vie américaine, tandis que sa notoriété grandit aux USA: il est invité pour donner des conférences sur la littérature. Mais le voyage en Europe n'a-t-il pas laissé quelques traces nostalgiques ? Le romancier les exprime en faisant faire à son héros quelques escapades sur ses propres traces d'autrefois: après la Vendée de Maigret a peur, c'est le tour des Charentes avec Maigret à l'école. 
En décembre 1957, Simenon s'est établi en Suisse depuis cinq mois. Il a étrenné son séjour helvétique avec Maigret voyage, et maintenant, il va écrire Les scrupules de Maigret, un roman qui inaugure un nouveau cycle dans la saga, où le romancier évoque, par le truchement de son personnage, ses interrogations sur la justice, la responsabilité du criminel et de l'Homme en général. C'est le dernier roman de la saga écrit pendant le mois de décembre, et un demi-siècle après les débuts de celle-ci, c'est un Maigret qui, s'il est toujours égal à lui-même, a évolué, créateur et créature se rapprochant toujours plus, le premier dotant le second de ses propres attitudes face au monde. En cette fin d'année 1957, on est encore loin de la fin de la saga, et Maigret aura encore beaucoup à dire sur la vie pendant les quinze ans à venir… 
  
Murielle Wenger

venerdì 30 dicembre 2016

SIMENON SIMENON; 1933, ANNO DA RECORD PER I ROMAN DURS

Un unico Maigret, ma ben sette romans durs da gennaio a dicembre

1933, ANNEE RECORD POUR LES ROMANS DURS
Un seul Maigret, mais sept romans durs de janvier à décembre
1933: A RECORD YEAR FOR “ROMANS DURS”
One single Maigret, but seven romans durs from January to December




















Siamo nel 1933. Georges Simenon stava vivendo quello che possiamo definire un momento magico della sua vita. Contro le previsioni di molti, e per primo del suo stesso editore Fayard, il boom di Maigret prima di essere un successo editoriale era stata una sua personale vittoria. Dopo una decina d'anni di letteratura popolare su commissione, il romanziere era riuscito a realizzare il suo progetto. Dare vita ad una narrativa che nasceva dalla sua volontà, ad un personaggio frutto della sua creatività, passando così la linea che lo portava ad una letteratura, di genere ma, nel suo ambito, rivoluzionaria. La critica, che non era ancora convinta del suo straordinario talento, doveva inchinarsi comunque al grande successo di pubblico che il suo commissario andava riscuotendo ed iniziare ad ammettere che lo scrittore era entrato in una nuova fase. Ma Simenon era convinto che quello passato era solo un ponte che lo avrebbe portato a quei romanzi che costituivano il suo vero obiettivo.
E infatti dopo un biennio in cui per tutti era diventato il "papà di Maigret", Simenon iniziò a dedicarsi ai romans durs. 
Nell'aprile del '32 si era trasferito alla Richardière (Marsilly) nei pressi de La Rochelle e lì si immerse nella scrittura dei romanzi, attività iniziata già nel '31 con Le Relais d'Alsace. E, come per i Maigret, la sua partenza con la letteratura non di genere fu a dir poco sbalorditiva.
Se per la serie poliziesca aveva tenuto per il primo anno un ritmo di uscita di un titolo al mese, possiamo dire che, dopo aver preso la rincorsa, nel 1933 si trovò nel pieno della sua spinta creativa e si tuffò in una frenesia compositiva davvero incredibile. In quell'anno, fatto salvo un titolo maigrettiano (L'écluse n°1), portò a termine la stesura di ben sette romanzi.
Siamo ancora nel periodo Fayard (il suo contratto con Gallimard sarà firmato nell'ottobre del '33 e le pubblicazioni partiranno solo nel '34), e lo scrittore era convinto che, nonostante la popolarità e la fama che gli aveva procurato, il periodo dei Maigret si fosse praticamente esaurito per lasciare posto a quello dei romanzi.
E, per essere precisi, in quell'anno non solo scrisse quegli otto titoli, ma trovò il tempo di fare anche un viaggio nel Mediterraneo, di pubblicare dei reportage e di intervistare Lev Trotsky in Turchia.
Ma per uno come lui che in una decina di giorni scriveva un romanzo, il tempo era un fattore che evidentemente non contava come per tanti altri.
Vediamo di dare un ordine e un nome a questa sua produzione:
Les fiançailles de M. Hire  (gennaio-febbraio), L'Ane Rouge (maggio), Les gens d'en face e
Le haut mal (estate) - L'homme de LondresLe locataire (autunno) - Les suicidés (dicembre). Insomma una produzione che inizia a destare anche qualche ripensamento da parte della critica e che comincia a far salire le quotazioni letterarie di Simenon. 
Dicevamo che si trattò di un anno speciale, infatti da un parte l'eco e la diffusione dei suoi Maigret erano diventate davvero notevoli, ma la sua produzione di romans durs ammontava ormai ad undici titoli, abbastanza da far capire che questa non è una parentesi tra la serie di Maigret e un'altra. Si trattava, almeno in quel momento, di una vera e propria svolta, di un indiscutibile salto di qualità. Le sue doti narrative, la sua analisi psicologica, le ambientazioni, e il suo stile, svincolati dai paletti del genere poliziesco, avevano modo di rivelarsi in piena libertà, palesando una sua precisa ed originale fisionomia narrativa. 
Ricordiamo che lo scrittore aveva appena trent'anni e già si cominciava a parlare di un "caso Simenon", alimentando un'attenzione che si accrescerà poi con il suo ingresso in Gallimard. Rimangono ancora delle perplessità riguardo al rapporto tra la sua velocità di scrittura e la qualità della sua narrativa. Ma è per lo più un preconcetto di certa critica, secondo la quale mal si poteva conciliare la qualità delle opere con il fatto che fossero scritte così in fretta. Già, "in fretta", ma questo non è un termine appropriato per la produzione simenoniana. Questa velocità, come poi verrà confermato da tutta la sua opera, era una risultante di due fattori: da una parte merito del suo apprendistato nella produzione di letteratura popolare, dove la velocità era sinonimo di maggior lavoro e maggior guadagno, e dall'altra soprattutto di una sua dote naturale, che aveva molto a che fare con la sua non comune capacità di concentrazione o, se si vuole, del suo intrigante état de roman. (m.t.)

giovedì 29 dicembre 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET AND BANKS? SIMENON AND ROBINSON?

Are these detectives and writers similar or different? 

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET BANKS? SIMENON ET ROBINSON? 
Est-ce que ces détectives et ces écrivains sont similaires ou différents ? 
SIMENON SIMENON. MAIGRET ET BANKS? SIMENON E ROBINSON


I keep running into detectives and authors who invite comparing and contrasting with Jules Maigret and Georges SimenonAlan Banks and Peter Robinson is the new pairGallows View became my trial sample because it was the first published work in the Robinson’s Inspector Banks seriesCompared to Simenon’s 75 novels and 28 short stories, Robinson has written 23 novels and 7 short stories, but he’s already 66 and his output so far has been about one Banks novel a year since 1987. 
Gallows View features Peeping Toms, petty break-ins, sex and rape, violence and murder in Eastvale, a fictitious community in the Yorkshire region of Northern England. It starts out as a police procedural and finishes as a thriller. 
Robinson indicates he grew up on Simenon and Maigret, which helped make him a crime fiction writer, but he seems more evolver than imitator. One feels Banks is following in Maigret’s footsteps somewhat, but Banks is mostly his own man. Moreover, from what I can gather, Banks changes over time, unlike Maigret who is a pretty stable character―at least to my mind. In the portrait I’ve drawn below, Bank looks much like Maigret except for some differences in persona set off in bold type: 
A professional detective in a small townChief Inspector Banks walks to the police station every day, listening to opera on his Walkman. A small Englishman (He didn’t even look tall enough to be a policeman.), he smokes cigarettesbut only sporadically unless nervous or tense. He drinks a lot, day and night, but favors spirits over beer and wine. On the job, he’s a patient man (“He had the patience and the persistence of a cat after a bird.”), but off-duty, he has a tendency to drop hobbies and interests. He’s intelligent, approaching the intellectual (Books, indeed, were his sole luxuries.). He’s stern (“Why must you always be so serious?”) to the point of bluntness. He displays some compassion for criminalsjust not to many. His method employs observation, reason, and intuition. He’s openly analytical (“There’s nothing like facts.) and much more an examiner of criminal psychology (“It was unwise to expect stereotypes.”). He does think, but he relies much less on intuition.  He loves his wife, but one senses “a chasm between them. […] “That unbridgeable gap.” 
As for their writing, Robinson does not copy Simenon. To be sure, there’s rain, lots and lots of rain, but his descriptions are more filled out and a bit longer. Robinson puts more action on stage plus it is more graphic: the burglars desecrate the crime scenes with urine and feces. He gives us more sex: we glimpse breasts in Simenon, but we study them in Robinson. His dialogue is more drawn out and complicated, particularly when sleuthing: “The scientific term is scopophiliac, by the way,” and “Prosopagnosia? It’s the inability to recognize faces.” 
In the end, I agreed with Robinson: “The ‘greats,’ […] they never really changed what they did, who they were. They existed only in order to solve puzzles. Yet the modern detective develops….” So, my impression is that Robinson is not Simenon, nor is Banks, Maigret. In fact, I visualize both the writer and his character as their more modern descendants…. 

David P Simmons