mercoledì 30 settembre 2020

SIMENON SIMENON. LES MAXIMES DE MAIGRET

 

"Une seule [solution] est la vérité humaine. Il faut, non la découvrir par un raisonnement rigoureux, par une reconstitution logique des faits, mais la sentir." (Maigret s’amuse) 

"Una sola (soluzione) è la verità umana. Bisogna scoprirla non con un ragionamento rigoroso, con una ricostruzione logica dei fatti, ma occorre sentirla" (Maigret si diverte)

Only one [solution] is human truth. You have, not to discover it through rigorous reasoning, by a logical reconstitution of facts, but to feel it.” (Maigret Enjoys Himself)

martedì 29 settembre 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON, MAIGRET ET LES ACTEURS

Un florilège de déclarations du romancier à propos des interprètes de Maigret 

 

SIMENON SIMENON. SIMENON, MAIGRET E GLI ATTORI

Una raccolta di dichiarazioni del romanziere sugli interpreti di Maigret

SIMENON SIMENON. SIMENON, MAIGRET AND THE ACTORS

An anthology of the novelist's statements about Maigret's interpreters 



 

C'est un sujet que nous avons abordé plusieurs fois sur ce blog, mais on peut toujours y revenir, étant bien entendu qu'il ne s'agit pas de soulever une nouvelle polémique, mais simplement de poser des faits. Lorsqu'un personnage littéraire acquiert une célébrité telle que celle du commissaire à la pipe, et que celui-ci a acquis grâce à son créateur, une personnalité aussi fascinante et complexe, il ne peut qu'attirer le désir d'un scénariste et d'un réalisateur de le mettre en scène. À quel moment la transposition sur l'écran s'éloigne-t-elle de la fidélité à l'esprit du roman pour atteindre à une re-création, c'est une question sur laquelle on peut discuter sans fin, mais ce ne sera pas le thème de ce billet. 

Aujourd'hui, nous allons évoquer quelques-uns des interprètes de Maigret, sous un éclairage particulier, celui des déclarations que Simenon a faites à propos de ces acteurs, et nous vous proposons un florilège, dans lequel nous donnerons aussi la parole à Maigret, qui en parle dans ses Mémoires, tout en étant naturellement conscient que c'est le romancier qui met dans la bouche de son personnage ses propres avis sur la question. 

Nous l'avons souligné à d'autres occasions, Simenon n'a pas toujours exprimé le même avis quant à ces acteurs, et il avait pour habitude d'être élogieux et enthousiaste au moment où démarrait le tournage du film, et même après les premières projections, mais plus tard il revenait souvent sur ses déclarations et se montrait beaucoup moins dithyrambique… 

Le seul acteur pour lequel il n'ait jamais changé d'avis est Pierre Renoir, le premier Maigret à l'écran, et que Simenon, tout au long de sa vie, dans ses interviews et dans ses écrits, considéra toujours comme le meilleur. Dans le journal Paris Midi, en avril 1932, juste après la sortie du film La Nuit du carrefour, le romancier déclarait : « Pierre Renoir […] incarne le commissaire Maigret avec une maîtrise magnifique qui m'a fait rêver à mon personnage comme s'il ne sortait pas de ma propre imagination. » Cinquante ans plus tard, en 1977 dans sa dictée Point-Virgule, il n'avait pas modifié son opinion : « Pierre Renoir […] a été le meilleur Maigret. [Il] avait compris qu'un commissaire principal de la P.J. est un fonctionnaire. Il s'est comporté et habillé en fonctionnaire ». Avis partagé par Maigret, qui écrit dans ses Mémoires que Pierre Renoir a « arboré […] des vêtements comme en porte n'importe quel fonctionnaire » et que l'acteur avait eu certaines attitudes d'une ressemblance frappante avec son modèle… 

Pour les deux films suivants, Le Chien Jaune et La Tête d'un homme, Simenon aurait volontiers vu Pierre Renoir reprendre le rôle. Les choses en allèrent autrement, et les déclarations du romancier à l'époque sur Abel Tarride et Harry Baur restèrent prudemment laconiques, ce qui ne l'empêcha pas de se rattraper plus tard… Toujours dans la même dictée, Simenon disait d'Abel Tarride que son physique « était plutôt destiné à faire rire qu'à représenter la police judiciaire ».Quant à Harry Baur, il chargea Maigret d'en parler : « Harry Baur était sans doute un grand acteur, mais il avait […] un faciès à la fois mou et tragique. » 

Sautons quelques années pour évoquer Jean Gabin, dont Simenon déclarait en 1957, avant le tournage de Maigret tend un piège, dans Ciné Revue : « Je crois que Jean Gabin sera le plus proche de Maigret, de l'idée que le public se fait de Maigret et, en tout cas, de l'idée que je m'en fais moi-même. » Plus tard, le romancier sera moins convaincu, reprochant surtout à l'acteur de ne pas savoir fumer la pipe correctement... De Michel Simon, Simenon dira, à la mort de ce dernier en 1975 : « le meilleur Maigret, c'était lui », mais quelques années plus tard, il affirmait que l'acteur « était très bien mais ne ressemblait pas au commissaire ». 

Malgré tout, nous croyons à la sincérité du romancier, en lui laissant le mot de la fin, avec cette déclaration de 1979, à l'occasion des 50 ans de la naissance de Maigret : « Les adaptations trahissent toujours le roman, pour cette raison surtout que je ne dessine pas en détail mes personnages et je ne fais jamais de descriptions minutieuses. Le lecteur doit travailler un peu ! » 

 

Murielle Wenger 

lunedì 28 settembre 2020

SIMENON SIMENON VINTAGE. GEORGES SMENON IMITE LE COMMISSAIRE MAIGRET


I.N.A. - 21/12/1963 - Le 21 décembre 1963, dans l'émission Portrait souvenir de Roger Stéphane, l'écrivain Georges Simenon, l'auteur des Maigret dévoile la personnalité de son héros, telle qu'il l'a imaginée. Debout et la pipe à la main, il imite et mime certains comportements de l’enquêteur. D'emblée, il le décrit comme quelqu'un "qui extérieurement n'impressionne pas du tout, il poursuit, c'est un homme très ordinaire, d'une culture moyenne, même en dessous de la moyenne, mais qui a le sens de renifler l'intérieur des gens". Georges Simenon accepte de décrire comment Maigret doit se mouvoir. Il évoque ensuite son absence de sentimentalité. Il dépeint ses attitudes sur les lieux d'un crime, lors d'un interrogatoire, dans ses rapports avec ses inspecteurs, notamment son adjoint Janvier et avec Madame Maigret, "ils s'aiment assez pour supporter le silence." L'écrivain raconte notamment comment il conseilla l'acteur anglais Ruppert Davis qui ne comprenait pas la distance du commissaire envers son épouse. Enfin, Simenon évoque la relation du commissaire vis-à-vis de l'alcool, en rapport avec une époque où lui aussi buvait beaucoup, "j'ai pu changé mon comportement mais pas le sien", et vis-à-vis de la nourriture. "Sa part de sensualité à lui"....>>>

domenica 27 settembre 2020

SIMENON SIMENON. LES MAXIMES DE MAIGRET


« J’ai toujours de l’espoir, jusqu’à la dernière minute, […] sinon je ne commencerais jamais une enquête. » (Maigret chez le ministre

Ho sempre la speranza, fino all'ultimo minuto, [...] altrimenti non inizierei mai un'inchesta. (Maigret dal ministro)

I always hope until the last minute, […] otherwise I would never begin an investigation.” (Maigret and the Minister)

sabato 26 settembre 2020

SIMENON SIMENON VINTAGE "REPORT" - 60 ANNI FA LA DOLCE VITA, FILM ICONA MADE IN ITALY


ANSA - 02/02/2020 - Alessandra Magliaro - Il film di Federico Fellini, che vinse la Palma d'oro al festival di Cannes nella giuria presieduta da George Simenon, Oscar per i costumi (Piero Gherardi) e decine di altri premi internazionali, compie 60 anni e altrettanti di influenza culturale. E' inserito in tutte le classifiche dei film della storia del cinema mondiale e, nonostante accoglienza critica negativa, richieste di censura ecclesiastica, divieto ai minori di 16 anni è il sesto film tra i più visti in italia dal 1950 ad oggi: solo nell'anno di uscita lo videro 13 milioni 600 mila persone e le foto delle file fuori al cinema sono immortalate in Divorzio all'italiana di Pietro Germi e Nuovo Cinema Paradiso di Giuseppe Tornatore. Al cinema Fiamma di Roma (oggi tristemente chiuso) nella notte tra il 2 e il 3 febbraio 1960 ci fu l'anteprima e il 5 febbraio al Capitol di Milano, prima di uscire in sala: i fischi coprirono il sonoro degli applausi. Leggenda vuole che il maestro di Rimini fu oggetto di sputi. "La sconcia vita" titolò l'Osservatore Romano pubblicando un anonimo commento (attribuito a Oscar Luigi Scalfaro futuro presidente della Repubblica), i giovani pensarono ad un film del peccato, uno di quelli con il fascino del divieto da andare a vedere con il documento del fratello più grande. Fellini ricevette in un solo giorno a Milano 400 telegrammi che lo accusavano di essere comunista, traditore ed ateo...>>>

venerdì 25 settembre 2020

SIMENON SIMENON. MAIGRET É STANCO?

Il commissario a volte sembra assonnato o addirittura assente...

SIMENON SIMENON. MAIGRET EST-IL LASSÉ?
L'inspecteur semble parfois somnolent voire absent ...
SIMENON SIMENON. IS MAIGRET TIRED?
The inspector sometimes seems sleepy or even absent ...


















Maigret, per dirla terra terra, dorme in piedi? Perché al lettore, soprattutto neofita, vedere un commissario che, come si dice oggi, "sulla scena del crimine" se ne sta rintanato in un cantuccio può sembrare ben strano. La pipa spesso é spenta tra i denti, o al massimo con un lieve filo di fumo, gli occhi semichiusi, mentre fervono rilevi, interrogatori e perquisizioni da parte di agenti e ispettori. E lui? 
Lui è il capo della polizia giudiziaria e nell'iconografica consolidata, almeno in un momento topico, come quello del primo impatto con l'omicidio, ci si aspetterebbe una po' più di attività, un atteggiamento più interessato. E invece no. Il massimo che succede è vederlo passeggiare lentamente e pesantemente, su e giù sbuffando fumo dalla sua pipa, con lo sguardo perso nell'infinito e apparentemente disinteressato a quello che succede intorno a lui.
Ecco quindi la domanda provocatoria del titolo. Ma fosse un segno di stanchezza (non solo fisica, ma magari anche nei confronti delle indagini)?
I lettori d'oggi, sopratutto quelli più giovani, sono abituati, da un certo numero di scrittori, d'oltreoceano ma non solo, a detective sempre in azione, sempre pronti a cogliere quell'insignificante particolare, a individuare quel capello impigliato nelle schegge di un paletto di legno, che poi si rivelerà fondamentale per l'indagine.
E invece no, per il nostro non funziona così, come ben sanno gli appassionati, non è proprio così.
Al proposito Simenon non ci dice mai nulla. Ma ci tiene a specificare che "...Maigret non è intelligente, è intuitivo...".
Questo può generare confusione. Infatti una certa inattività, quella sorta di estraniazione da quello che succede sul posto non deve fuorviare, la stanchezza e il sonno non c'entrano. Quello che sta facendo il commissario è importante. É il cuore del "metodo Maigret" che consiste in prima battuta nell'assorbire umori, discorsi, atmosfere, mentalità e valori dell'ambito in cui è stato commesso il delitto. Come è stato detto, Maigret "fa la spugna" e si impregna di tutto quello che serve per entrare in quella comunità e ragionare come fosse uno di loro. A quel punto potrà pensare come loro, potrà comprendere azioni e reazioni in base ai loro valori, saprà decodificare i loro comportamenti e stabilire un filo logico partendo dalle persone, dalle loro aspettative, dai loro dolori, dalle loro storie.
E qui si capisce come il cuore delle indagini del commissario sia la persona, con quello che si porta dietro, con i condizionamenti che la vita gli ha imposto, con tutti i suoi fardelli e con  quel destino cui, a volte del tutto inconsapevole, corre incontro.
Questa attenzione della persona è l'origine di quell'interesse che Maigret uomo ha per i delinquenti, soprattutto quelli segnati dall'inclemenza della vita, per ci quali cerca di "capire e non giudicare" e nei casi estremi si assume la responsabilità di vestire i  panni (che non dovrebbero essere quelli di un vero commissario, ma qui siamo in letteratura...)  di "aggiustatore dei destini". Un colpetto qua, un testimone che non dice proprio tutto, una carta che non si trova... e il perseguitato da un destino avverso se la cava.
Ma questa non è la regola, però spesso il commissario vorrebbe vestire quei panni... o meglio il suo autore vorrebbe che lui li indossasse... Ma comunque, per quanto letterario, Maigret rimane pur sempre un commissario di polizia pur cercando la Giustizia, deve arrendersi alla Legge.
 

giovedì 24 settembre 2020

SIMENON SIMENON. YOU CAN'T GO WITHOUT MAIGRET…

Why Simenon continued to write novels with the Chief Inspector 


SIMENON SIMENON. NON POTETE ANDARE SENZA DI MAIGRET…

Perché Simenon ha continuato a scrivere romanzi con il commissario

SIMENON SIMENON. ON NE PEUT PAS SE PASSER DE MAIGRET...




Here is what Simenon told in a 1980 interview published in the book entitled Simenon, released by l'Age d'Homme editions: “When I had written the eighteenth Maigret novel, I went to Fayard and I told him: - I'll stop the Maigret collection. – Why? – Because I want to write what pleases me.” And so the novelist stopped writing Maigret novels for some times, and wrote only “romans durs”. Those novels had success too, despite Fayard's doubts… Nevertheless, we may wonder what would have happened if Simenon had kept his word and had never written Maigret novels anymore… Of course, the “romans durs” are important and essential enough to ensure him posterity and the place he deserves in the story of literature. Yet would he and his works have been the same without the Maigret novels? Didn't this hero, who followed him for more than forty years, contribute to a kind of equilibrium for the novelist and for his works? 

Simenon tried several times getting rid of Maigret, this character who had brought him glory and also, one must admit, the money that allowed him to live as he wanted to. No doubt the novelist found that his hero was somewhat cumbersome and even invasive, because it is true that for a long time people would only know Simenon as a detective novel writer… 

Simenon had to wait long till he was recognized as a great novelist, and, according to the law of the pendulum swing back, literary critics attempted then to eclipse the Maigret novels… Fortunately, thanks to Maigret's evocative strength, nowadays almost everyone acknowledges that the Maigret novels and the “romans durs”, that is to say both sides in Simenon's works, are equally important, and that the Maigret novels are much more that just good for relaxation in the waiting room... 

As for Simenon himself, he eventually realized that Maigret was necessary to his “writing balance”. He needed to alternate the “romans durs” and the Maigret novels, because writing an investigation lead by the Chief Inspector was a kind of little joy he offered himself between two hard writings, and also because he could try, in a Maigret novel, a theme he would afterwards develop in a “roman dur”; or, on the contrary, a Maigret novel would allow him to discuss topics he didn't succeed in dealing with in a “roman dur”. Over time Maigret would serve him as a kind of counterpoint, of counterpoise, putting some lightness in the heart of the works, but also becoming a character to which he could confide his own questionings about many subjects that haunted him. 

And their relationship got closer and closer over time. Whereas Simenon had forgotten, once he ceased to be a novelist, most of the characters he had created, wasn't Maigret the only character that the novelist talked about in his autobiographical works, and even many times?... 

 

by Simenon-Simenon 

mercoledì 23 settembre 2020

SIMENON SIMENON. LES MAXIMES DE MAIGRET


"Mon rôle est de découvrir les coupables. Pour cela, je n’ai à m’inquiéter que de leur mentalité avant. Savoir si tel homme a été capable de commettre tel crime, quand et comment il l’a commis." (Cécile est morte)

"I mio compito è scoprire i colpevoli. Per questo non posso che occuparmi della loro mentalità preceddente. Sapere se un tale uomo è stato capace di commettere quel crimine, quando e come l'ha commesso" (Cecilia é morta)

My role is to discover the culprits. For this I have only to care about their mentality beforeTo know whether this particular man was able to commit such a crime, when and how he committed it.” (Cécile is Dead)

martedì 22 settembre 2020

SIMENON SIMENON. LA DERNIERE ENQUETE DU COMMISSAIRE

Quand le romancier tentait de mettre son héros à la retraite 

SIMENON SIMENON. L'ULTIMA INCHIESTA DEL COMMISSARIO
Quando il romanziere tentò di fare andare in pensione il suo eroe
SIMENON SIMENON. THE CHIEF INSPECTOR'S LAST INVESTIGATION
When the novelist was trying to put his hero in retirement 


On se souvient qu'en 1934, Simenon décidait d'abandonner le commissaire pour se consacrer à l'écriture de romans sans Maigret. En 1933, il avait écrit une dix-huitième aventure pour son héros, L’Écluse no 1, roman dans lequel Maigret se trouvait à une semaine de prendre la retraite. Le romancier avait imaginé que ce serait la dernière enquête du commissaire, et il s'était mis à écrire des « romans durs » pour Fayard, ainsi que les premiers qu'il donna à Gallimard. Ce n'est que sur l'insistance des lecteurs qu'il accepta de faire revivre encore une fois son personnage, et qu'il rédigea Maigret, roman où le commissaire à la retraite reprenait du service pour venir au secours de son neveu qui s'était fourré dans une sale histoire. Le roman parut en feuilleton dans Le Jour, avec un avertissement de Simenon, qui jurait que c'était la dernière fois qu'il mettait son héros en scène. Il tint parole… pendant deux ans et demi. Une période au cours de laquelle il voyagea beaucoup, prenant toutefois le temps de rédiger des romans, dont plusieurs s'inspiraient de ses récents périples. 
En automne 1936, cependant, il accepta d'écrire une série de nouvelles pour Paris-Soir, dans lesquelles il remettait Maigret en activité. Neuf nouvelles où on retrouvait le commissaire dans ses œuvres, installé dans son bureau du Quai des Orfèvres, ou menant une investigation hors de la capitale. Et en 1938, Simenon rédigeait une nouvelle série de dix nouvelles, cette fois pour le magazine Police-Roman/Police-Film. Comme l'a écrit Francis Lacassin, le romancier imaginait probablement que ces nouvelles resteraient « enfouies dans le cimetière des journaux d'avant-guerre » ; mais elles furent appelées à une vie prolongée puisque, sur l'insistance de Gallimard, dix-sept de ces nouvelles furent publiées, en 1944, dans le volume Les Nouvelles Enquêtes de Maigret. 
On peut croire à la sincérité de Simenon lorsqu'il affirmait, en 1934, qu'on ne l'y reprendrait plus à écrire un roman policier avec Maigret pour héros. En témoigne cette interview parue en septembre 1935 dans le journal Le Petit Parisien, dans laquelle le romancier avait ces mots : « Maigret, je l'ai mis définitivement à la retraite. Ne croyez pas que le roman policier tenait à moi par des liens nécessaires. C'est une forme que j'ai choisie, que j'ai voulue, parce qu'elle m'offrait le seul moyen […] de me faire la main. […] Quand j'ai su faire tenir quatre ou cinq personnages dans un bouquin, j'ai mis Maigret à la retraite. Ce sont mes livres actuels. Je les trouve trop courts, avec trop peu de monde. Je sais ce qui me reste à apprendre. Je le ferai. » 
Ce qu'on peut encore noter, c'est que parmi la seconde série de nouvelles, les quatre premières sont des enquêtes que Maigret mène alors qu'il est en activité à la P.J., alors qu'il investigue en retraité dans les cinq dernières. Entre les deux, la nouvelle L’Étoile du Nord, dans laquelle le commissaire est à deux jours de la retraite. On peut faire un parallèle entre cette nouvelle et le roman L’Écluse no 1 ; dans celui-ci, Maigret évoque sa retraite en se disant qu'il « avait vraiment envie de campagne, de quiétude, de lecture. Il était fatigué. », mais il ressent tout de même de la mélancolie, et surtout il ne peut s'empêcher de mener son enquête avec un certain plaisir ; Simenon montre que son héros a de la difficulté à quitter son ambiance habituelle d'investigateur. Dans la nouvelle, Maigret « n'avait jamais pensé avec impatience à la retraite. O, voilà que, à quarante-huit heures de la liberté, il […] comptait les heures, ne cessait d'évoquer la maison des bords de la Loire » ; mais là aussi, il ne pourra résister à l'appel d'une nouvelle enquête à embrayer. Voilà pourquoi il accepte aussi facilement les sollicitations de ceux qui viennent à Meung-sur-Loire lui demander de s'occuper d'une affaire, alors qu'officiellement il n'en a plus le droit. Parce que son métier lui colle à la peau… 

Murielle Wenger

lunedì 21 settembre 2020

SIMENON SIMENON VINTAGE "REPORT" - "MAIGRET Á PIGALLE" : VIRAGE DU NOIR AU ORANGE SIXTIES


CineManiac - 26/1072016 - Camille Marty-Musso - Qui à tué Arlette, strip-teaseuse au « Picrate » à Pigalle tenue par un ancien proxénète et son ex-tapin, femme trop vite vieillissante, qui lui a offert l’établissement? Arlette qui vient hanter le film car tous les hommes l’aimaient, pas pour son corps de rêve, toutes ses collègues lui ressemblaient, cheveux très noirs, peau hâlée et regard clair paumé ou dur selon les circonstances? Tous ses amants et amis d’amants sentaient qu’elle n’était pas comme les autres… et tous sont des coupables potentiels… Dès son arrivée sur l’ensemble fan, on voit la silhouette d’une jolie femme en petit manteau rouge et escarpins vernis noirs, rien de vulgaire, la. Alerta s’approche, son visage trop maquillée est épuisé et bouffi, car on va en faire un portrait assez détaillé avant qu’elle doit assassinée sous sa douche, façon giallo soft, la scène est coupée très vite. Dans l’intervalle, ivre morte, elle a dénoncé deux types au commissariat qui voulaient « buter », comme ils ont dit une comtesse pleine de diamants, s’est rétractée le matin, est rentrée chez elle pour trouver la mort qu’elle cherchait partout mais pas comme ça… Le commissaire Maigret qui partait en vacances en Bretagne les passera Quai des Orfèvres…>>>

domenica 20 settembre 2020

SIMENON SIMENON. LES MAXIMES DE MAIGRET



"Je répète volontiers que les gens sensés ne tuent pas. » (Maigret a peur)

"Ripeto volentieri che le persone di buon senso non uccidono" (Maigret ha paura) 

“I gladly repeat that sane people don't kill.” (Maigret is Afraid)

sabato 19 settembre 2020

SIMENON SIMENON VINTAGE "REPORT" - GEORGES SIMENON'S PARIS: FOLLOWING INTHE FOOTSTEPS OFHIS FICTIONALSLEUTH, JULES MAIGRET


France Today - 16/04/2016Thirza Vallois No wonder Georges Simenon set most of the Maigret stories in Paris – 63 out of 75 of them in fact. Because Paris is a compact city, it provides an unrivalled stage for crime fiction, where the investigation can progress at speed. But the Maigret stories also make wonderful guides to the flip-side of pre-gentrified Paris, the Paris of black and white photos, a shabby conglomerate of closely-knit communities, yet alive with the pulse of authenticity. Simenon crisply encapsulates that Paris of neighbourhood bars and bistros, of payphones and platform buses, sparing us neither the gloom of November nor the heat of August. He even takes us past the loge of the concierge into private homes, and gratifies us with the smell of floor polish or the cooking smells of ragoût de moutonblanquette de veau or tripes à la mode de Caen.With a Maigret in hand you can comb every bit of Paris. Be aware, however, that Simenon fiddles with street numbers and place names, throwing in existing ones alongside those he invents, or shifting places around. And to complicate it further, many of the real-life places have since disappeared. He also throws bits of his own life into Maigret’s, the devotion to pipes and beer not least. Maigret’s persona, on the other hand, is largely inspired by real-life Commissaire Guillaume, le grand patron of the Police Judiciaire...>>>