martedì 31 maggio 2016

SIMENON SIMENON. LA FEMME ROUSSE SE TROUVE-T-ELLE A L'ECLUSE N°1?

L'abandon provisoire de Maigret par Simenon, et la parution simultanée d'un "proto-Maigret"

SIMENON SIMENON. LA DONNA ROSSA SI TROVA ALLA CHIUSA N°1?
L'abbandono provvisorio di Maigret da parte di Simenon, e l'uscita simultanea di un "proto-Maigret" 
SIMENON SIMENON. IS THE REDHEAD WOMAN TO BE FOUND AT LOCK N°1?
Simenon's temporary abandonment of Maigret and the simultaneous publication of a "proto-Maigret" 





Entre deux voyages pour une série de reportages qui seront publiés sous le titre de "Europe 33" et "Peuples qui ont faim", dans le mois d'avril 1933, Simenon a fait escale à Marsilly. Il prend le temps d'y écrire ce qu'il pense être son dernier roman de la série Maigret: L'écluse no 1. Il se sent mûr pour une nouvelle étape, et il est décidé à lâcher son encombrant commissaire (nous en avons parlé plus en détail dans notre billet du 2 décembre 2014). A ce moment-là, ont déjà paru 17 titres Maigret chez Fayard, 3 recueils de nouvelles policières (Les treize coupables, Les treize énigmes, Les treize mystères), et les premiers "romans durs": Le relais d'Alsace, Le passager du Polarlys, Les fiançailles de M. Hire et Le coup de lune. Il en est parmi les critiques littéraires de l'époque pour regretter qu'il abandonne la veine policière, comme un certain Marcel Fautrad, qui écrivait en février 1935, dans la revue littéraire Les Primaires, un article titré "Maigret contre Simenon": "Aujourd'hui il est un homme fini. Maigret a vidé le brillant Simenon. […]. Au lieu de se contenter d'une place honnête dans un genre honnête, Simenon à bout de course a voulu bluffer. Il a joué une nouvelle carte. Il a perdu.". Mais tout le monde n'était pas de cet avis, et d'autres critiques avaient salué la parution de ces premiers "non-Maigret". Ainsi, dans Comoedia du 23 mai 1933, l'un disait à propos de Les fiançailles de M. Hire: "Un roman puissant, fort, vrai. Il y a là […] une psychologie juste, rigoureuse, nuancée, et une ambiance qui vous prend. […] Simenon est un écrivain. Un vrai." C'est dire si Simenon se sentait conforté dans sa décision d'aborder la "littérature tout court", et il allait abandonner pendant près de deux ans son héros, écrire nombre d'autres romans, et surtout signer un contrat avec Gallimard, Fayard étant jugé trop "populaire"…
Au temps où Simenon se faisait la main avec ses romans sous pseudonymes, sa production surabondante ne pouvait s'écouler chez un seul éditeur. C'est pourquoi il fournissait de la copie non seulement à Fayard, mais aussi à Ferenczi et à Tallandier. Ce dernier proposait, entre autres, une collection de romans d'aventure, pour laquelle "Georges Sim" s'en donnait à cœur joie, ouvrant son dictionnaire Larousse pour y puiser les thèmes de grands voyages et d'exotisme, du Congo à la Chine en passant par l'Amérique du Sud… Une autre collection était celle des romans d'amour, et le romancier s'y fendit également de quelques "perles", dont En robe de mariée, qui fut le premier roman de Simenon édité en Italie sous le titre de Nicoletta e Dina, mais aussi L'homme à la cigarette, dans lequel il faisait le portrait d'un policier qui était comme le dernier avatar "prémaigretien"… Mais c'est aussi chez Tallandier, dans la collection "criminels et policiers", que parut en février 1932 La maison de l'inquiétude, le premier de ce qu'on appelle les "proto-Maigret", dont le manuscrit avait été refusé par Fayard… Dans la même collection furent publiés en 1933 deux autres romans signés Georges Sim: en juillet, Le château des sables rouges, une enquête de Sancette, un roman que Simenon considérait comme l'un de ses meilleurs populaires; auparavant, en avril, le même éditeur avait fait paraître La femme rousse, un autre "proto-Maigret" (vous pouvez lire une analyse de ce roman ici: http://www.trussel.com/maig/momrou.htm). Et nous pouvons nous poser la même question que nous avions déjà soulevée à la fin de notre billet du 26 février dernier, à propos de deux autres "proto-Maigret": ceux qui ont acheté en avril 33 La femme rousse ont-ils fait le rapprochement avec les romans de la collection Maigret chez Fayard ? Ce personnage de Maigret qu'ils voyaient dans ce roman était-il le même, pour eux, que celui dont ils lisaient les enquêtes dans L'ombre chinoise ou Liberty bar ?
Dans Les Primaires (la revue évoquée plus haut) de juin 1933, paraissait une recension de La femme rousse, dans laquelle on lisait: "Georges Sim a un nom qui ressemble beaucoup à celui de Georges Simenon, et un talent qui ressemble encore plus à celui de l'auteur du Chien jaune. Et de plus, coïncidence étrange, on retrouve dans La femme rousse l'inspecteur Maigret, qui avait disparu depuis un an des romans de Simenon. L'inspecteur Maigret n'a pas maigri. Il a toujours sa carrure, sa placidité bonhomme, sa pipe et son flair. Bref, en lisant La femme rousse, vous aurez l'impression de lire un roman de Simenon." L'auteur de ce texte était-il au courant que ce roman avait été écrit bien avant ceux de la collection Maigret… ? 

Murielle Wenger

lunedì 30 maggio 2016

SIMENON SIMENON. WHY DOES HE WRITE ABOUT POLISH CRIMINALS?

On Polish gang references that appear frequently in his works.

SIMENON SIMENON. POURQUOI ECRIT-IL SUR DES CRIMINELS POLONAIS?
Les références à une bande de Polonais qui apparaissent souvent dans ses œuvres. 
SIMENON SIMENON. PERCHE' SCRIVE DI CRIMINALI POLACCHI?
I riferimenti a bande criminali di polacchi appaiono spesso nelle sue opere

The Outlaw (reviewed recently on this blog site) deals with Polish Stan and a Polish gang. Anti-socials in cahoots and conflict, they are brutal criminals hell-bent on committing major atrocities for petty cash. References to Poles like this show up in other Simenon works. Indeed, the discovery of such Polish characters reincorporated here and there is yet another example of why I admire the Maigret series. I dub this trick ‘intermittent consistency’ and delight in running into these guys and one girl from time to time. It’s similar to the pleasure of reconnecting with Lognon, Janvier, and Lucas, who pop up in The Outlaw.
In response to questioning why Simenon picked Poles for this theme, my very good and informative friend, M. Google, told me a lot about a real-life Polish gang (variably called “la bande des Polonais” and “les bandits polonais”) operating in France during the 1920s. This notorious gang of many men and a single woman, all Poles, terrorized Paris and Northern France over the course of a few months. Multiple armed burglaries, which included 11 attempted murders with 5 successes, resulted in 21 convictions that broke down into 2 executions, 2 life imprisonments at hard labor, and 17 jail terms running from 4 to 10 years. The gang’s ruthless, horrendous exploits created a pervasive negative image for Poles throughout France: “People thought that, among criminals, Poles were a particular type, more dangerous than others, more difficult to control.” Thus, it seems likely the clever novelist Simenon saw an opportunity to pick up this ball and ran with it.
The documentation below, discovered mostly through Steve Trussel’s remarkable website, follows the chronology of the original French publications but uses the titles of the most recent English translations.
1931 Pietr the Latvian: This very first Maigret story introduces the ‘Polish’ theme. "The infamous Polish gang whose leaders ended up on the scaffold…”
1942 Maigret and the Spinster: A “Polish gang” with the same modus operandi one reads about in The Outlaw of 1941 is under Maigret’s surveillance.
1944 Stan the Killer: Polish criminals are central to this particular story. "A gang of Poles... …had attacked five farms… …they killed everyone… …including children."
1947 Maigret and the Surly Inspector: “A Pole, Stan the Killer, …had attacked a number of farms in the north of France… …shot down the two policemen outside, and had then shot himself.”
1948 Maigret and his Dead Man: "A few Poles were living in the area, [and] some people talked about a Polish gang."
1951 Maigret's Memoirs: “Maigret knew a Polish woman, who shared a hotel room… …with five men, whom she used to send out on robberies, rewarding those who were successful in her own fashion." And elsewhere, he is asked: “Well, Maigret, haven’t you arrested your Pole on Rue de Birague yet?”
1952 Maigret and the Gangsters: “A Pole who had for months terrorized the farms in the North and finally holed up in a little hotel in Paris, armed to the teeth."
1955 Maigret Sets a Trap: “M had been studying… …the Pole who operated among the farms in the Aisne Department." 
Do you know of any other examples? 

David P Simmons


domenica 29 maggio 2016

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LA LETTERATURA AL CINEMA

Un convegno universitario sui rapporti tra il cinema e i romanzi di Simenon.

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LITTÉRATURE AU CINEMA
Une conférence universitaire sur la relation entre le cinéma et les romans de Simenon.

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LITERATURE IN THE CINEMA
A university conference on the relationship between cinema and the Simenon's novels.


Si è chiuso l'altro giorno, il convegno organizzato da Dipartimento di Studi Linguistici e Letterari dell'Università di Padova. Un paio di giornate dedicate, come esplicitava il titolo, Georges Simenon la letteratura al cinema al non trascurabile apporto della letteratura simenoniana al mondo del cinema. Insomma i famosi oltre 60 film tratti dai titoli del nostro.
Su "Simenon e Cinema", si è detto e scritto molto, ciononostante  la manifestazione padovana si è sviluppata in ben tre sessioni. La mattina del 26 maggio si è analizzata la dinamica del senso del linguaggio descrittivo del romanziere (Genevieve Henrot/Università di Padova) per poi passare, alle tristezze dei tropici come li vedeva il Simenon viaggiatore, nonché fotografo (Alessandro Perissnotto/Università di Torino), concludendosi poi con una riflessione tratta da un regista simenoniano, Duvivier, sulla poetica della misantropia.
Nel pomeriggio l'attenzione è stata rivolta al primo film tratto da un Maigret: La Nuit de Carrefour del regista e amico di Simenon, Jean Renoir (Giovanna Angeli/Università di Firenze). La seconda riflessione del pomeriggio si è appuntata sul fatto che i romanzi di Simenon sono  in qualche modo già dei film su carta (Emanuela Martini/Direttore Festivaldi Torino). Questa seconda sessione si è conclusa poi con un confronto/incrocio tra Simenon e i registi Bertrand Tavernier e Béla Tarr.
Secondo le tematiche del convegno, cinema è anche quello del piccolo schermo e la terza sessione, quella di venerdì mattina, si è aperta con una inevitabile relazione  sul rapporto Jules Maigret-Gino Cervi (Giovanni Borriero Università di Padova). Subito si è tornati sul grande schero parlando di come fosse prosaico, ma al tempo stesso poetico, il linguaggio di Simenon così come si percepisce nella versione cinematografica di Béla Tarr (Andrea Rabitto/Università di Enna "Kore").E, come si è parlato del primo adattamento cinematografico, non si poteva non parlare dell'ultimo, La Chambre Bleu di Mathieu Amalric (2015) che ha dato lo spunto per trattare uno dei tempi ricorrenti della narrativa simenoniana: la camera come sistema-racconto (Denis Brotto/Università di Padova).
La conclusione è stata incentrata sul tema di Simenon e la nuda vita, e sulla definizione di "homo tantum".
Insomma al di là di alcune trattazioni dal tono troppo accademico, in realtà non ci dispiace affatto che le università, anche con le loro specifiche impostazioni, si interessino ad un personaggio letterario come Simenon e sul suo conclamato "appeal" nei confronti del mondo cinematografico. Amore, come si sa, non ricambiato dal papà di Maigret. (m.t.)

sabato 28 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON ET MAIGRET EN BATEAU

A bord de l'Ostrogoth, lieu de vie et d'écriture

SIMENON-SIMENON. SIMENON AND MAIGRET ON A BOAT
On board the Ostrogoth, a place to live and write 
SIMENON-SIMENON. SIMENON E MAIGRET IN BARCA
A bordo dell'Ostrogoth, luogo di vita e di scrittura

En 1928, Simenon a accompli, à bord du Ginette, un périple sur les canaux de France. La vie de marin lui a plu, et il n'a qu'une envie: repartir, mais plus loin cette fois, pour affronter d'autres cieux. Pour cela, il faut un bateau plus solide, capable de naviguer aussi sur mer, et il fait construire un robuste cotre sur les chantiers de Fécamp. En mars 1929, le bateau est prêt. Simenon le fait remonter la Seine, et s'amarre au square du Vert-Galant à Paris. Ne reculant devant rien, il le fait baptiser, au début avril, par le curé de Notre-Dame. Ce sera l'Ostrogoth. C'est sur ce bateau que Simenon va vivre pendant près de deux ans, et c'est là aussi que Georges Sim va devenir Simenon…
Mais d'abord, il s'agit de partir à la découverte: le bateau remonte les canaux jusqu'en Belgique, traverse la Hollande et l'Allemagne. Mis à mal par la navigation, l'Ostrogoth doit faire escale dans un petit port des Pays-Bas, Delfzijl: "Un jour, le menuisier s'aperçoit que mon bateau prend l'eau et qu'il a besoin d'être recalfaté. Comme je m'étais juré de passer tout le temps de mon voyage sans dormir à terre, j'ai continué, ainsi que Tigy et Boule, à coucher à bord, bien que le bateau fût en cale sèche. Y écrire, il n'en était pas question, car les calfats frappaient la coque de coups vigoureux qui résonnaient à l'intérieur comme sous une cloche. C'est alors que j'ai découvert une vieille barge en partie engloutie, J'y ai installé, dans l'eau, une grande caisse pour servir de table de machine à écrire, une caisse plus petite pour mon derrière et deux caisses encore plus petites pour mes pieds." (in Un homme comme un autre). La suite, Simenon l'a racontée plus d'une fois, avec des variantes, et quelques constantes: le verre de genièvre dans la brume, d'où surgit la silhouette d'un épais commissaire… Depuis lors, les travaux des simenoniens ont montré que ce n'est probablement pas Pietr le Letton que Simenon a écrit à Delfzijl, mais un des "proto-Maigret". Reste que c'est bien l'Ostrogoth qu'on peut considérer comme le "berceau", sinon réel, du moins
symbolique, de Maigret…
Car, en réalité, à part quelques nouvelles policières et deux romans "non-Maigret", les prochains textes que Simenon va écrire à bord de son bateau sont des enquêtes du commissaire à la pipe. En hiver 1929, l'Ostrogoth s'arrête à Stavoren, un autre port des Pays-Bas. En 1930, Simenon ramène son bateau en France, et va l'amarrer à Morsang-sur-Seine. C'est là, d'après Menguy et Deligny, que le romancier aurait écrit au printemps Pietr le Letton. Même si Simenon a toujours soutenu que c'est bien à Delfzijl que ce roman est né, comme le dit aussi sa femme Tigy dans ses Souvenirs. Le mystère demeure…
Quoiqu'il en soit, en été 1930, Simenon, toujours sur son bateau à Morsang, écrit Monsieur Gallet, décédé et Le charretier de la Providence. Après avoir présenté ses manuscrits à Fayard, Simenon quitte l'Ostrogoth pour se retirer près de Concarneau et y écrire les romans dus à son éditeur (voir notre billet du 2 mars). En 1931, le romancier passe encore les mois de mars et avril sur terre, avant de retrouver enfin son bateau au mois de mai. L'Ostrogoth est toujours amarré à Morsang, et le premier roman que Simenon va y écrire est Un crime en Hollande, dans lequel Maigret enquête justement à Delfzijl, en une sorte de clin d'œil souvenir que Simenon adresse à son héros… L'Ostrogoth reste le lieu d'écriture pour les romans suivants. Entretemps, Simenon y aura donné une fête pour lancer le "roman-photo" La folle d'Itteville (début août au quai d'Anjou, près du Pont-Marie), il aura redescendu la Seine jusqu'à Deauville pour une séance de signatures, avant de s'amarrer à Ouistreham pour deux mois, jusqu'en novembre, lorsqu'il décide de vendre son bateau. Une page se tourne… Bilan: sur les douze romans Maigret écrits jusque-là, huit l'ont été sur l'Ostrogoth, et on comprend mieux dès lors pourquoi Maigret est tellement attiré par le monde de l'eau, des mariniers et des péniches… 

Murielle Wenger

venerdì 27 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL COLORE DEI SOLDI PER LO SCRITTORE

Non erano di un solo colore. I soldi gli servivano per vivere bene, ma non ne faceva un feticcio, anzi... 

SIMENON SIMENON. LA COULEUR DE L'ARGENT POUR L'ÉCRIVAIN 
L'argent n'avait pas qu'une seule couleur. Il avait besoin d'argent pour bien vivre,  mais il n'en faisait pas un fétiche, mais plutôt
SIMENON SIMENON. THE COLOR OF MONEY FOR THE WRITER
It wasn't of a unique color. He needed some money to live well, but he didn't make a fetish of it, rather...
Simenon era ricco. Anzi ricchissimo. Questa è un concetto che si legge spesso nelle stringate biografie e che insieme alle donne, alle pipe e a Maigret sembra far parte di un profilo che praticamente  quasi tutti, anche chi non ha letto un solo suo romanzo,  possono riconoscere.
E' un ritratto grossolano, carente, composto da pochi cliché, ma funziona. Funziona quando un quotidiano, a vario titolo deve parlare di Simenon, quando in radio o in tv si affronta un'aspetto della vita del romanziere e quando nelle conferenze magari ci si interroga sull'eterno e logoro quesito ma l'uomo Simenon era Maigret o non era Maigret?
D'altronde i contesti che abbiamo citato sono caratterizzati da uno spazio finito (battute o minuti) e l'autore a questi si deve attenere. Quindi un ritrattino veloce, sintetico e comprensibile a tutti risolve molti problemi, anche se poi non fornisce un'idea esauriente di chi fosse Simenon e sclerotizza alcuni suoi tratti facendoli diventare luoghi comuni, svuotandoli di ogni significato.
Ma torniamo ai soldi. Anche noi abbiamo dei limiti di spazio, ma inizieremo con il dire che "Simenon ricco" è un affermazionne troppo generica anche se parzialmente vera.
Intanto quando Simenon è diventato ricco? Se proprio dobbiamo collocare un crinale che divida la sua vita in un prima e un dopo, possiamo posizionarlo alla fine della prima serie dei Maigret, quelli editi da Fayard. Siamo nel 1934. Simenon è ormai famoso, e  dal 1931 ha iniziato a dedicarsi anche a quei romans durs cui aspirava da sempre (Le Relais d'Alsace, Le Passeger du Polarys, Le Locataire) . Certo ha bruciato le tappe, a quell'epoca ha poco più di trent'anni, già pubblica con Gallimard, non abita più a Parigi, ma vicino a La Rochelle a "La Richardière". E' un piccolo castello della fine de 1400, con una  torre, un grande parco, varie dépendece.... Insomma, se vogliamo, questo è il primo inequivocabile segno che Simenon è ricco. E infatti avrebbe voluto acquistarla, ma il proprietario dell'epoca non intendeva cederla e quindi fini per affittarla.
Fino a quel punto però Simenon non è stato ricco. La famiglia da cui è nato era sulla soglia della povertà. A sedici anni entro a La Gazette de Liège, dove pian piano, come giornalista iniziò a guadagnare  bene. Poi giù un'altra volta quando, trasferitosi a Parigi con il sogno di diventare romanziere, passò un periodo di povertà. Poi le cose andarono meglio quando si affermò come autore di romanzi, racconti e romanzi brevi nella letteratura popolare. Era molto richiesto perchè veloce e fantasioso. Anche in questo caso il segno di un certo benessere lo possiamo identificare in quell'appartamento (prima due camere a pian terreno, ma poi un appartamento al primo piano) a Place des Vosges 21, una residenza in un quartiere di livello.
"....il denaro... ne ho voluto agli inzi per liberarmi da certi fantasmi e soprattuto per non dover più far di conto. Acquistare senza chieder il prezzo. Vivere senza sapere cosa costa la vita  - scrive Simenon ne '61 in Quand j'etais vieux - Questo era il mio sogno fin da bambino, in una casa in cui il denaro si contava dalla mattina alla sera...".
Dunque la sua infanzia economicamente precaria ha lasciato un segno, non solo nei rapporti con i soldi, ma anche in quel timore di poter tornare povero che più volte Simenon ha rivelato e che ritroviamo anche nei  protagonisti dei suoi romanzi.
Nel '73, l'anno seguente alla sua dichiarazione di essersi ritirato dalla letteratura, scriveva in uno dei suoi Dictées "... i soldi non mi interessano. Certo amo le comodità e un certo numero di piaceri che questo permette. Ma mi rifiuto di giocare con il denaro...".
D'altronde come aveva av uto modo più volte di dichiarare, Simenon  non era multimiliardario, affermava di aver spesso sempre moltissimo e comprando case, castelli, rivendendoli perdendoci su ogni volta, e di aver guadagnato molto ma speso delle fortune. Dichiarazione sincera, o interviste perchè il fisco sentisse?
E' indubbio che nella seconda parte della sua vita Simenon sia stato molto ricco, proventi dalla vendita dei libri, dei  diritti cinematografici, dallo sfruttamento del suo nome e della sua immagine... ma. Ma il suo atteggiamento nei confronti di questa ricchezza e dei soldi per procurarsela era molto severo. "... una somma di denaro  rappresenta soprattutto un certo quantitativo di ore di mano d'opera, quindi tante ore, tanti giorni tanti mesi di una vita umana. Rinchiudere in un cassaforte questi simboli che rappresentano la vita .... Mi farebbe orrore...."
E ancora.
"...Considero odioso il fatto che il denaro porti altro denaro..".
Quindi ricco sì, ma con un'avversione netta all'accumulo di soldi ma anche a quei giochi finanziari, dove  il denaro è fonte di altro denaro, che negli anni '60 stavano prendendo il sopravvento sull'economia reale. (m.t)

giovedì 26 maggio 2016

SIMENON SIMENON. ON HUNTING FOR HIS HARD TO FIND BOOKS.

Some suggestions for navigating the bookseller and library worlds.

SIMENON SIMENON. A LA RECHERCHE DE SES LIVRES DIFFICILES A TROUVER
Quelques suggestions pour la navigation dans le monde des libraires et des bibliothèques. 
SIMENON SIMENON. ALLA RICERCA DEI TITOLI DIFFICILI DA TROVARE
Qualche riflessione sulla navigazione nel mondo delle librerire e delle biblioteche

A mixture of recent frustrations and successes in locating Simenon works gave me the idea of sharing some search techniques with other fans of the author. Be it in English or French, whenever I go after a book, I want it in hand quickly and economically. Problems in acquisition arise for many reasons: Simenon publications have been appearing for almost 100 years. There are many books and short stories. They come in both single editions and collections. Some are out of print. Used books may be more reasonable in cost, but their condition may be problematical. Thus, locating and obtaining a particular, suitable book can be easier said than done. Amazon.com (http://www.amazon.com/) gets my first look primarily because it’s by far the biggest bookseller in the world. Going to the other international Amazon sites may be necessary. Using its third-party sellers has been reliable. Sometimes a judicious key word or two will work, but using both the title and author names narrows the search and using the ISBN number improves its accuracy.
Strikeouts and long counts of foul balls on Amazon drive me elsewhere on the Internet. My preferred second search tool is BookFinder.com: (http://www.bookfinder.com/?src=google-bf&gclid=CJL8iNmpnKYCFQQ65Qodh3R_pA) This site touts its ability to search “150 million books” and “100,000 booksellers worldwide.” New and used books are automatically generated on two side-by-side listings. Links to the various sellers are provided. The prices and cost of delivery are stated. Its multilingual capability is a bonus for polyglots.
Some may prefer or be forced to borrow books from a library. In fact, for some out-of-print editions, a library may be the only hope. For this exploration, my go-to option is the Online Computer Library Center’s WorldCat. (https://www.worldcat.org/) You enter the title and/or the author first and then, in a simple second step, your postal code. Both print and eBooks are included. Libraries holding your choice are presented in order of their proximity to you. There are many interlibrary loan programs that make it quite easy to bridge the distance gap.
Having digital books on your reader in seconds certainly makes them tempting, and being generally cheaper than printed books makes them attractive. Be careful! ‘Free’ versions might seem great, but it’s often hard, if not impossible, to tell if a source is legitimate or not. For Simenon’s works, the chances are great you’ll be dealing with pirated texts. Some are in the public domain since he published his first book way back in 1920, but most of his works are still ‘protected’ by copyright law. Be aware that the later English translations fall under the 70-year copyright rule, too. Keep in mind such downloads won’t have been ‘free’ if you get caught, fined, and imprisoned. In addition, even if you’re lucky in using such sources and you escape without infecting your computer, you may still be vulnerable to unwanted solicitations forever. So, I’m not listing any of those sites. 

David P Simmons

mercoledì 25 maggio 2016

SIMENON–SIMENON. PER UNA VOLTA IL PROTAGONISTA E' UN MAGISTRATO

Le inchieste del giudice Froget: analisi del personaggio

SIMENON SIMENON. POUR UNE FOIS, LE PROTAGONISTE EST UN MAGISTRAT
Les enquêtes du juge Froget: analyse du personnage
SIMENON-SIMENON. FOR ONCE, THE PROTAGONIST IS A MAGISTRATE
Judge Froget's inquiries: character analysis 

Il giudice Froget è il protagonista della serie di racconti Les treize coupables, pubblicati nel 1930 sul periodico Detective con lo pseudonimo Georges Sim (apparsi in volume nel 1932) e pubblicata da Mondadori l'anno seguente in Italia (nella gloriosa e collezionata serie dei Gialli Economici formato album: il titolo è "I tredici colpevoli", ristampato nel 1949 nella stessa collana); lo troviamo anche nel racconto La nuit du Pont-Marie (uscito il 10 Giugno 1933 su "L'Intrasigeant" ed inedito nel nostro paese).
Eccezionalmente per questa serie Simenon scelse un giudice, a differenza di tutti gli altri suoi investigatori i quali di solito non hanno molta simpatia per i magistrati. In queste novelle l'indagine si è già svolta e la scena si svolge nell'ufficio del giudice il quale snocciola davanti alla persona con lui presente i motivi per cui è arrivato alla decisione di incarcerarli, il colpevole dà il titolo ai racconti (Ziliouk, M. Rodrigues, Mme Smitt, Les « Flamands », Nouchi, Arnold Schuttringer, Waldemar Strvzeski, Philippe, Nicolas, Les Timmermans,pubblicato anche con il titolo "Il caso dei tre ciclisti" nella raccolta inverno giallo '91-'92, Le Pacha, Otto Müller, Bus). Froget, a differenza degli altri investigatori simenoniani, non è un giovane, fisicamente presenta una spalla più alta dell'altra, ha i capelli bianchi e veste sempre un rigido completo nero.Ci si domanda come mai non è ancora in pensione dato che da lustri dimostra sessant'anni. Froget tratta con molta freddezza i criminali che sfilano davanti a lui, scrive molto sul suo taccuino e parla poco. Mentre il sospettato tenta di scusarsi lui scrive molti appunti e alla fine mostra i capi d'accusa che ha individuato, tutta la scena del crimine vi è descritta, senza alcuna ombra di dubbio, alla fine del racconto al colpevole non resta che prendere la via della prigione.Tuttavia questo anziano signore risulta simpatico alla maggior parte dei lettori, cerca di comprendere i motivi di un crimine anche quando si trova ad analizzare il caso di un omicidio avvenuto con 33 coltellate e nella già citata La nuit du Pont-Marie dimostra di avere anche un animo sensibile sotto la sua scorza di impassibile uomo di legge. 
Andrea Franco

martedì 24 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON, D'UN FESTIVAL A L'AUTRE

Comment Simenon est devenu président du festival du film de Cannes en 1960

SIMENON-SIMENON. SIMENON, DA UN FESTIVAL ALL'ALTRO
Come Simenon è diventato presidente del festival del film di Cannes nel 1960 
SIMENON-SIMENON. SIMENON, FROM ONE FESTIVAL TO ANOTHER
How Simenon became the president of the Cannes film festival in 1960 
Le festival du film de Cannes s'est clos dimanche, avec le palmarès que l'on sait. Il est bon de se souvenir aujourd'hui que Simenon, en son temps, a aussi été de la fête. Si chacun sait à présent qu'il en fut le président du jury en 1960, et que c'est grâce à lui que fut primé le film de Fellini, La dolce vita (il en a été question sur ce blog à plusieurs reprises), tout le monde n'est peut-être pas au courant des circonstances dans lesquelles il fut appelé à occuper cette présidence… C'est ce que nous allons rappeler dans ce billet d'aujourd'hui.
En mai 1957, Simenon, de retour en Europe après un long séjour américain d'une dizaine d'années, est installé – provisoirement, mais depuis bientôt deux ans – sur la Côte d'Azur (nous en avons parlé il y a quelques semaines), et il ne va pas manquer de se rendre au festival de Cannes, dont le côté glamour n'était pas, quoi qu'il ait pu en dire, pour lui déplaire… En janvier de cette année 1957, il est venu prospecter en Suisse pour y trouver un endroit où s'installer, loin des fastes de la Côte, et il va trouver un château à louer, à Echandens, dans le canton de Vaud. Au festival de Cannes, il était de tradition de donner des réceptions, et les Simenon font de même, comme le relève à l'époque un correspondant du journal "La Suisse": "Une des réceptions les plus réussies fut celle que M. et Mme Georges Simenon ont offerte en leur villa de Cannes, qu'ils doivent quitter dans quelques mois pour la Suisse. On y rencontrait Curd Jurgens, les peintres Vlaminck et Buffet, Jean Cocteau, André Maurois, Jules Romains, Maurice Genevoix, Maurice Lehmann, d'autres encore."
Et c'est au cours de ce festival qu'ont eu lieu les prémices de la future présidence de Simenon… Laissons-le raconter lui-même la chose, comme il l'évoque dans ses Mémoires intimes: "lors du festival de Cannes, cette année-là, dont nous avions été les spectateurs assidus, Fabre-Lebret [le directeur du festival, ndlr] m'avait demandé d'être président du jury l'année suivante. Je lui ai répondu que je […] n'étais membre ou président d'aucune société. Vers la fin de l'année, je devais être, presque par force, infidèle à ma ligne de conduite. Un ministre belge, fort sympathique malgré ça, m'annonçait qu'au cours de 1958, à l'occasion de l'Exposition universelle de Bruxelles, un grand festival du film aurait lieu." Et le ministre de lui dire que le jury, composé uniquement de Belges, doit être présidé par un Belge connu à l'étranger. Simenon tente de refuser, arguant de son récent refus pour Cannes. Le ministre insiste, et Simenon finit par accepter, et c'est ainsi qu'il se retrouve à Bruxelles en mai 1958: "dès la première réunion du jury, j'ai été ébloui, sinon humilié, par les connaissances cinématographiques des jurés que j'étais censé présider; ils avaient tout vu, tout décortiqué, connaissant sur le bout des doigts l'histoire du cinéma, le pedigree des metteurs en scène ainsi que des acteurs." Mais le romancier joue tant bien que mal son rôle de meneur d'un "jury conformiste par essence et par nécessité, bien qu'il soit présidé par Georges Simenon", comme l'écrit un journaliste de l'époque, et que le travail de ce jury ait été, comme le dit un critique, "pas facile à cause de la banalité généralisées des œuvres présentées, et il faut le féliciter d'avoir distribué les prix à bon escient"… Pour la petite histoire, le prix du meilleur scénario fut attribué à l'équipe de scénaristes du film "Fortunella", d'Eduardo de Filippo, et de cette équipe faisait partie un certain Fellini…
Fellini, que Simenon allait retrouver deux ans plus tard à Cannes. Car Simenon, cette fois, n'a pas pu se dérober devant Fabre-Lebret, venu le trouver à Echandens: "c'est un homme aimable, raconte Simenon dans ses Mémoires intimes, fin diplomate de surcroît." Fabre-Lebret rappelle au romancier sa réponse lorsqu'il lui avait demandé d'être président du jury de Cannes. Depuis, lui dit-il, il a présidé le festival de Bruxelles… Simenon répond: " - Je ne pouvais pas refuser, car la Belgique est mon pays
Et la France ?" demande Fabre-Lebret. Simenon ne sait que dire, et son interlocuteur rétorque alors: "- N'est-ce pas la France qui a connu vos débuts et le pays où vous avez fait votre carrière ? N'êtes-vous pas considéré comme écrivain français ?" Que répondre à cela… Simenon est donc pris dans l'engrenage, et c'est ainsi qu'il se retrouvera à Cannes en mai 1960, président d'un jury qui attribuera, en dépit de tout, la Palme d'Or à La dolce vita… 

Murielle Wenger

lunedì 23 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. CONSIDER “THE OUTLAW”

On a little known work recommended to first-timers and fans as well.

SIMENON-SIMENON. ETUDIONS “L’OUTLAW”
Lecture d'un ouvrage peu connu, mais à conseiller aussi bien aux débutants qu'aux fans.
SIMENON SIMENON. RICONSIDERIAMO "L'OUTLAW" 
Lettura di un opera poco conosciuta, ma da consigliare sia ai neofiti che agli appassionati
 
The more Simenon works I read, the more his skills as a writer become apparent. Working through the Maigret series opened my eyes, and sequencing now through the romans durs is enhancing this observation. Although not mentioned often in citing the author’s works, the grim tale in The Outlaw (1987 and L’outlaw 1941) is a good example of how he lures readers on. Hopelessness and inevitability are basic themes—one knows the ending will be bad, just not what it will be—but one will want to quickly get that answer.
Right off the bat, protagonist Stan is recognizable as a loser, but equally true, it’s not all his fault. He clearly is a victim, but at the same time someone who fails in most everything he does. To his eye, the deck always seems to be stacked against him.
With pervasive spatters of retellings and recollections (sometimes brief and disjointed enough to confuse), Simenon paints a portrait of a nasty, unlikeable character. We learn how, in his short life, Stan botches everything. As a contributor, he deteriorates from medical student to dental assistant to bellboy to beet puller. As a criminal, he escalates from petty thief to blackmailer to mugger to informer.
An illegal alien without papers, Stan wanders through Paris, penniless and homeless, until he dreams up a harebrained scheme to steal some money. That job bungled, he can’t find his girlfriend Nouchi, and so, in desperation, he latches on to a gang of brutal criminals. While they terrify him into doing their evil biddings, he conspires to cash in by exposing them. Suspecting he’s a traitor, they come after him until Nouchi rescues and protects him. Yet, this too is a no-win situation that propels him into even crazier actions.
In despair, Stan searches for ways out. He considers jumping into the Seine. “And if he threw himself into the water? Someone would save him! Someone would send him to the hospital. Unless they didn’t pay attention to him or arrived to late…” He contemplates killing somebody—anybody—just to get into prison with its rewards of warmth, food, sleep, and protection from the gang. He even ponders making Nouchi his target. Because she was a woman, he could plead a crime of passion. (At this point in time, the French looked upon a crime passionnel with great leniency.) Even if he doesn’t get acquitted of the homicide, at least he would be safe while being tried.
Despite all the atrocious things contemptible Stan does, Simenon is deft in making it impossible for us not to feel sorry for him. For instance, towards the end, pathetic Stan pitifully explains: “You [must] understand, Nouchi… I didn’t have parents, a community, any friends… I didn’t have a childhood... I had nothing…” In the end, he knows (and we know) “he was going to do something stupid, however he was incapable of not doing it!” He and Simenon do not let us down.
Enjoy! 

David P Simmons

domenica 22 maggio 2016

SIMENON SIMENON. PICCOLI VIZI E PICCOLE VIRTU’ DEI PERSONAGGI SIMENONIANI


Dove nascono le piccole e le grandi tragedie nei romanzi di Simenon

SIMENON SIMENON. SMALL VICES AND MINOR VIRTUES IN SIMENON'S CHARACTERS
From where the
small and great tragedies arise in Simenon's novels

SIMENON SIMENON. PETITS DEFAUTS ET VERTUS MINEURES DES CARACTERES SIMENONIENS
D'ou naissent petites et grandes tragédies dans les romans de Simenon
Una gran parte dei protagonisti e dei personaggi che troviamo nei romanzi di Simenon é presa dalla vita reale, gente comune alle prese con i problemi quotidiani. Simenon la chiama “la piccola gente”, riferendosi a quelle persone tutte comprese nella loro vita, concentrate sul proprio lavoro, dedite alla preoccupazione di andare avanti, prese dai loro egoismi, ma anche dai loro piccoli slanci di generosità. Gente comune, ma anche della borghesia, che vive le stesse piccole follie, talvolta preda della gelosia, spesso dell’amore, di solito coinvolti dai rapporti con il coniuge, con i figli, con il proprio datore di lavoro e qualche volta con un eventuale amante.
Ognuno di loro ha dei vizi e delle virtù che ce li rendono molto vicini.

Ma quali sono? C’è una tipologia riconoscibile?

Qualche caratteristica comune c’è. Ad esempio una certa fragilità nei confronti del destino. Non troviamo quasi mai un protagonista che prende in mano la propria vita e la piega alle proprie ambizioni. Il destino è padrone e sovrano. Ed è lui che mette in moto quell’evento, a volte addirittura insignificante, che scatena una serie di vicende concatenate le quali operano una rivoluzione nella vita del protagonista, ribaltandone i valori, spingendolo a comportamenti inusuali e pressandolo finché non supera  la  famosa linea del destino.

Tra i personaggi dei romanzi di Simenon abbiamo tutte le sfaccettature delle miserie e delle grandezze umane. Dalla divorante gelosia che fa perdere il lume della ragione, alla depressione di personaggi un tempo importanti, ricchi e potenti, dall’invidia per un status sociale più elevato, alle vite sacrificate per i figli… insomma dalle piccolezze di tutti i giorni, ai drammi di una vita disgraziata.

Ma sotto la lente di Simenon, e poi agli occhi di noi lettori, c’è sempre, anche nei romans durs, una tensione verso la comprensione e una ritrosia ad emettere giudizi, soprattutto perché c’è sempre quel destino imperante che fa dei personaggi quasi dei predestinati, ma c’è in più una particolare  valutazione delle cause delle tragedie umane.

Le origini di questi drammi sono, molto di frequente, situazioni trascurabili, cui all’inizio non di da un gran peso. Oppure comportamenti e modi di essere che non fanno presagire le tragedie che  scateneranno.  E’ come se la vita umana fosse fatta di piccole cose senza un gran peso, ma che ogni tanto subiscono una mutazione, quasi genetica, che ingigantisce i problemi e fa sfociare la vicenda in un dramma.
Insomma tutto è all'inizio trascurabile, senza importanza, annegato in quel mare di piccoli problemi, contrattempi e imprevisti che costituiscono l'essenza della vita umana. Tra questi però Simenon individua quelli che avranno un rilevanza personale, che scateneranno la riprovazione sociale  e che travolgeranno la vita del protagonista spingendolo oltre quella linea che mai avrebbe pensato di oltrepassare. (m.t.

sabato 21 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DE SAINTE-MARGUERITE A SAINT-ANDREWS, AVEC MAIGRET POUR ASSURER LA TRANSITION

Simenon en 1946, éléments bio-bibliographiques

SIMENON SIMENON. DI SAINTE-MARGUERITE A SAINT-ANDREWS, CON MAIGRET PER ASSICURARE LA TRANSIZIONE
Simenon nel 1946, elementi bio-bibliografici 
SIMENON SIMENON. FROM SAINTE-MARGUERITE TO SAINT-ANDREWS, WITH MAIGRET TO ENSURE THE TRANSITION
Simenon in 1946, bio-bibliographical facts
Après avoir débarqué en octobre 1945 à New York, Simenon emmène sa femme Régine et leur fils Marc pour une première installation américaine. Pour s'acclimater, il choisit d'abord le Canada, ou plus précisément le Québec, où on parle le français, car les connaissances en anglais de Simenon sont encore très rudimentaires à ce moment-là. La première étape sera Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, que la famille découvre sous la neige. En novembre, à New York, Simenon rencontre Denyse. Coup de foudre et passion. En janvier 1946, Simenon emmène sa nouvelle secrétaire à Sainte-Marguerite et avoue sa liaison à Régine. Au milieu du mois, il commence à jeter sur le papier les premiers mots de son premier roman américain, Trois chambres à Manhattan. "Ce sera une rédaction immédiate, sur le vif, sans décantation", comme l'écrit Michel Carly (in Sur les routes américaines avec Simenon), une transposition de ce qu'il vient de vivre avec Denyse. Puis, environ un mois plus tard, pour se délasser, mais aussi pour retrouver un personnage qui, finalement, lui est bien cher, il s'amuse à donner à son héros de commissaire ses propres ressentis devant la découverte de l'american way of life, dans Maigret à New York.
Mais le Nouveau Monde est là, et il reste tant à découvrir… "Après six mois passés dans la province du Québec, Simenon a déjà la bougeotte.", écrit Pierre Assouline dans sa biographie. Il va néanmoins prendre le temps d'écrire encore trois nouvelles, et ces trois textes font intervenir Maigret, preuve, si besoin en était, que le romancier est attaché plus qu'il ne veut bien le dire à son héros… En effet, s'il croyait peut-être se débarrasser de celui-ci avec sa nouvelle vie en Amérique, il n'en sera rien… La France est loin, géographiquement parlant, mais pas dans les souvenirs… Et Maigret est prêt à assumer le rôle de catalyseur de ces souvenirs… En avril 1946, Simenon écrit une très jolie nouvelle, Le témoignage de l'enfant de chœur, où se mêlent habilement ses propres souvenirs d'enfance et ceux de son personnage, et qui lui permet aussi de montrer une nouvelle facette de Maigret, comme un indice de la volonté de son
créateur d'approfondir la personnalité de sa créature. Puis, au début du mois de mai, le romancier écrit coup sur coup deux autres nouvelles, Le client le plus obstiné du monde et Maigret et l'inspecteur malgracieux, tous les deux célébrant la nostalgie du Paris que Simenon a connu, la première montrant la ville baigné de douceur printanière, et la seconde plongeant les rues sous une pluie diluvienne, mais estivale. Dans toutes les deux on y croise un Maigret décrit avec une délectation manifeste par son auteur, et Simenon avait peut-être besoin de cette légèreté dans le ton et le thème pour supporter les difficultés de la vie qu'il devait partager entre Régine et son fils d'une part, et Denyse de l'autre…
C'est peut-être aussi la raison, outre le désir de partir à la découverte du Nouveau Monde, qui lui fait déjà quitter Sainte-Marguerite: en effet, à peine après avoir achevé ces nouvelles, Simenon emmène tout son petit monde dans le Nouveau-Brunswick, à Saint-Andrews. Là non plus, il ne restera pas bien longtemps: en septembre déjà, après avoir écrit deux romans (Au bout du rouleau et Le clan des Ostendais) et trois nouvelles (la première avec Maigret: On ne tue pas les pauvres types, et deux sans le commissaire: Un certain Monsieur Berquin et L'escale de Buenaventura), le voilà qui va prendre la route pour une traversée des USA du nord au sud. En octobre, la caravane fait halte en Floride, à Bradenton Beach, où Simenon va se poser presque une année, le temps d'écrire quelques romans et nouvelles, dont Lettre à mon juge, dans lequel il va tenter d'exorciser quelques démons… Mais ceci est une autre histoire… 

Murielle Wenger

venerdì 20 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL ROMANZO DELLA SUA VITA? O LA VITA NEI SUOI ROMANZI?

Il rapporto tra realtà e invenzione nella letteratura di Georges Simenon 

SIMENON SIMENON. THE NOVEL OF HIS LIFE?  OR LIFE IN HIS NOVELS?
The relationship between reality and fiction in Georges Simenon's literature

SIMENON SIMENON. LE ROMAN DE SA VIE? OU LA VIE  DANS SES ROMANS?
La relation entre réalité et fiction dans
l'œuvre littéraire de Georges Simenon 
Non è mai facile, analizzando uno scrittore, scindere quanto di personale c'è nella sua narrativa e quanto di fantasioso. E tra queste fantasie quante sono talmente verosimili da poter essere uno specchio della realtà e quante sono frutto d'immaginazione e di costruzioni irreali?
Da una parte rischia di essere un problema di lana caprina. Tutti gli scrittori mettono chi più chi meno sè stessi e le proprie esperienze nelle vicende e nei personaggi dei loro romanzi e chi più e chi meno ci infila anche cose , come si dice,  inventate di sana pianta.
In Simenon la separzione tra fantasia e realtà è un velo sottile trasparente e la fantasia occupa una parte molto limitata. Questo a stare almeno alle sue opere. Chi conosce un po' la biografia simenoniana, non ha difficoltà a rintracciare momenti di vita dello scrittore nei suoi romanzi. Al tempo stesso però non parlano del particolare, del contingente di qualcosa legato al suo tempo.
"...Il romanzo è l'uomo, l'uomo del tutto nudo e l'uomo vestito, l'uomo di tutti i giorni, è spesso il terribile dramma tra l'uomo nudo e l'uomo vestito, tra l'uomo universale e quello legato ad un'educazione, ad una casta o ad un momento della storia del mondo, ma è soprattutto il dramma dell'uomo preso dal suo destino..." (Le Romancier - 1945)
E quest'uomo perso nel suo destino non potrebbe essere proprio lui, Simenon?
Non è il destino che nel bene o nel male ha segnato anche la sua vita? Quei declic  che incontriamo nei suoi romans durs, e che capovolgono la vita e il destino del protagonista, non si sono verificati anche nella vita dello scrittore?
Se il padre non fosse stato più in grado di lavorare e il piccolo Georges non avesse avuto necessità di trovare un lavoro, sarebbe mai finito a La Gazette de Liège?
Se non avessa incontrato  Colette a Le Matin, il rampante scrittore di letteratura popolare sarebbe rimasto tale? 
Se non fosse stato perseguitato dalle accuse di filo-nazismo e non fosse emigrato in America  avrebbe conosciuto quella donna, Denyse, che nel bene e nel male segnò vent'anni della sua vita (oltre a dargli tre figli)?
E quale destino aveva voluto che la madre Henriette non perdesse occasione per fargli capire che il suo figlio preferito era il fratello minore Christian?  Georges lo salvò dalla forca per i crimini nazisti che aveva compiuti e, sotto pressione della madre, riuscì a farlo arruolare nella Legione straniera. Quando Christian mori in uno scontro a fuoco, la madre  disse "E' colpa tua che lo hai mandato nella Legione". E quando lo scrittore corse al capezzale della madre morente, questa lo apostrofò "Georges, che sei venuto a fare?".
E queste cose, oppurtunamente filtrate, le ritroviamo nei suoi romanzi. Certo si  dice sempre che la vita di Simenon è un vero romanzo, ma qual'era la vera vita di Simenon? Quella del marito, del padre di famiglia, dell'uomo sempre alla ricerca di una donna o quella dell'individuo in état  de roman, quella specie di trance creatva in cui sosteneva di cadere per otto, dieci giorni quando scriveva un romanzo?
E scrivere romanzi per Simenon non era tutta la vita? (m.t.)

giovedì 19 maggio 2016

SIMENON-SIMENON: “MAIGRET AT THE CORONER’S": INSPECTOR MAIGRET COMES OUT ON JUNE 2

Some details about the next Penguin translation for Anglophones.

SIMENON SIMENON. “MAIGRET CHEZ LE CORONER” EN ANGLAIS ARRIVE LE 2 JUIN
Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones. 
SIMENON SIMENON. "MAIGRET CHEZ LE CORONER" IN INGLESE ARRIVA IL 2 GIUGNO
Alcuni dettagli sulla prossima traduzione di Penguin per gli anglofoni

Maigret at the Coroner’s, Penguin’s English translation of Simenon’s Maigret chez le coroner will be available through Amazon in the UK as of June 2, 2016. Both paperback and Kindle editions are expected. An audio version is not yet visible on the horizon. Notably, a preorder option exists right now, so one does not have to ‘wait’ until the 2nd of June to get onboard. The preorder prices are £7.99 and £4.99 respectively. The opportunity for delivery to the USA will appeal to some because paperback and Kindle
editions at Amazon.com will not be available until January 31, 2017. Taking the UK option adds a cost of $10.15 and a transatlantic trip of 7 to 10 days to get the book in hand.
A projection for Anglophones on the book’s availability from other Amazon sources throughout the world follows in alphabetical order:
June 2, 2016: Australia Kindle; Brazil Kindle; France Kindle; Germany paperback and Kindle; India Kindle; Italy paperback and Kindle; Mexico Kindle; Netherlands Kindle; Spain Kindle.
January 31, 2017: Canada paperback and Kindle; France paperback; Japan paperback and Kindle.
Note: China unknown.
Maigret chez le coroner originally appeared in 1949, but the English translation (Maigret at the Coroner’s) did not appear until 1980. Its translator was Frances Keene then, and now the translator is Linda Coverdale. Be aware that the ISBN-13 for this new edition is 978-0241206812.
This work is the 59th in Simenon’s original order of publication and the 32nd in Penguin’s modern series of translations. I enjoyed the original version of the story for numerous reasons beyond the usual ones, which will be enumerated in a soon-to-follow post. 

David P Simmons

mercoledì 18 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DEI BUONI MOTIVI PER RILEGGERE MAIGRET

La lettura dei Maigret è davvero benefica come una medicina?

SIMENON SIMENON. GOOD REASONS TO READ MAIGRET AGAIN
Is reading Maigret a really beneficial medicine?
SIMENON SIMENON. DE BONNES RAISONS POUR RELIRE MAIGRET
La lecture de Maigret est-elle vraiment bénéfique comme un médicament?
Ci è capitato sott'occhio, un'articolo di Gilles Heuré su un periodico francese, Telerama, un numero di qualche tempo fa' che appunto con il titolo "Quelques bonnes raisons de relire Maigret", offre un ritratto molto efficace del personaggio simenoniano. E questa disamina dei vari aspetti di Maigret serve alla fine solo a spiegare  perché valga la pena leggere, o ancor meglio rileggere, Maigret.
Le sue conclusioni finali sono queste: "...On peut y entendre le clapotis de l’eau, le marteau d’une forge, le ronronnement des camions, le brouhaha des brasseries et même le hennissement des chevaux qui circulaient dans Paris. Un petit Maigret de temps en temps est aussi salutaire qu’une tisane de madame Maigret. On pourrait croire que l’incitation à lire ses enquêtes est trop discrète. Nul besoin de superlatif, ce serait compromettre la bonhomie du commissaire ou risquer un haussement d’épaules, signe d’un mouvement d’humeur. Patelin, le bonhomme, mais pas prendre à la légère...".
E non possiamo non essere d'accordo, anzi  aggiungeremmo che non solo "leggere un Maigret fa bene come bere una tisana di sua moglie", ma è benefico anche perché ci si cala in un'atmosfera  in bilico tra il reale, la vita quotidiana con i suoi drammi e  le sue felicità, e l'irreale, dove noi ci sentiamo dentro al racconto, ma forse non proprio immedesimandoci nel commissario Maigret, ma piuttosto seguendolo passo passo come farebbe.... un figlio! E già,  questo perchè Simenon ha costruito un personaggio semplice, schietto e non solo grosso nella sua struttura, ma grande perchè infonde fiducia, come la offre un padre o qualcuno più grande di noi che ci protegge.
E' una tranquillità che proviene dalla sua forza, dalla sua esperienza, come poliziotto, ma anche come uomo. Il suo essere é una sorta di protezione dietro cui seguiamo, sicuri, le sue vicende, le indagini, il suo rapporto con il mondo della delinquenza.
Ma soprattutto, quando leggiamo le sue storie, ci sentiamo come fossimo sotto la sua ala protettrice, un'ala che probabilmente ci fa sentire un po' bambini, perchè ci nasconde ai pericoli della vita e che si frappone tra noi e il male, ma ci fa assistere a tutto lo spesttacolo.
In più la lettura dei Maigret ci fa sentire più giusti e... più buoni(!)... perchè sulle orme del commissario anche noi finiamo per non giudicare, ma per voler capire. E questo ci pare un effetto assai benefico, anche superiore alle proprietà tranquillizzanti di cui dicevamo prima.
Insomma leggere... e rileggere Maigret fa bene, è una sorta di medicina dell'anima, che sappiamo essere lì, e di cui possiamo beneficiare ogni volta che ne abbiamo bisogno, come ha affermato in suo post la nostra amica Gabriella, una fan di Maigret e una accanita lettrice di Simenon Siemenon (m.t.)  

martedì 17 maggio 2016

SIMENON SIMENON. POUR ETRE MAIGRET, FAUT-IL FUMER LA PIPE ?

A propos de quatre acteurs ayant incarné Maigret

SIMENON-SIMENON: TO BE MAIGRET, DOES ONE HAVE TO SMOKE A PIPE?
On four actors who have played Maigret 
SIMENON-SIMENON: PER ESSERE MAIGRET, BISOGNA FUMARE LA PIPA ?
A proposito di quattro attori che hanno indossato i panni di Maigret
Voici une devinette pour vous, internautes maigretphiles: qu'ont en commun Rupert Davies, Gino Cervi, Jan Teulings et Jean Gabin ? Vous allez me répondre, évidemment, que tous les quatre ont interprété le personnage de Maigret, les trois premiers à la télévision, et le dernier au cinéma… Mais encore ? Que ces quatre acteurs se sont glissés dans la peau du commissaire à peu près à la même époque, à la fin des années '50 et au courant des années '60. Encore juste… Mais ce n'est pas tout… Alors, vous donnez votre langue au chat ? …
Eh bien, tous les quatre partagent le fait d'être nés au mois de mai… Gino Cervi est né le 3 mai 1901, Jean Gabin le 17 mai 1904, Jan Teulings le 19 mai 1905, et Rupert Davies le 22 mai 1916.
Le premier des quatre à interpréter Maigret, chronologiquement parlant, est Jean Gabin: en 1957, il apparaît dans Maigret tend un piège. Acteur simenonien par excellence, il a incarné maints personnages de l'univers du romancier, et, pour endosser l'imperméable du commissaire, il a rencontré surtout une difficulté: celle de se mettre à fumer la pipe ! Il n'aimait pas ça, et Simenon, qui avait apprécié sa performance en Maigret, n'en a pas moins dit que Gabin était "aussi peu naturel que possible" lorsqu'il fumait la pipe…
En 1960, Simenon signe un contrat avec la BBC pour le tournage d'une série télévisée de 52 épisodes. L'acteur choisi est Rupert Davies, que Simenon rencontra à plusieurs reprises, et pas seulement lors du tournage (c'est à lui que Simenon expliqua comment Maigret doit saluer Mme Maigret quand il rentre chez lui: en lui "tapotant gentiment la croupe"…), mais aussi lorsque Simenon présida à Londres, en 1962, le bal annuel des fabricants de pipes… Pour la petite histoire, Rupert Davies a été le premier, en 1964, à recevoir la récompense du "pipe smoker of the year" ("le fumeur de pipe de l'année"), octroyée par le British Pipesmokers' Council. Rupert Davies a aussi enregistré une chanson au titre de "smoking my pipe", qu'on peut écouter ici: https://www.youtube.com/watch?v=MVe8STc5FBU.
En 1964, est diffusé le premier épisode de la série italienne: cette fois, c'est Gino Cervi qui s'y colle. Dans un article paru en 1966, à l'occasion de l'inauguration de la statue de Maigret à Delfzijl, un journaliste hollandais demanda à chacun des acteurs présents s'il était fumeur de pipe: Cervi, lui, répondit qu'il avait toujours fumé la pipe, même avant de tourner les Maigret. Il paraît aussi que depuis que la télévision italienne avait programmé les premiers épisodes, la vente des pipes avait quadruplé… Un journal suisse de mars 1966, évoquant l'interview de Simenon réalisée par la télévision, à propos de ses pipes (http://www.rts.ch/archives/tv/information/madame-tv/3473590-les-pipes-de-maigret.html), interview dont il fut déjà question sur ce blog il y a quelques années, ce journal, donc, raconte que Gino Cervi a été élu président honoraire du "Club de la pipe", qui comptait, à cette époque, 160 sections en Italie et 10000 membres qui possédaient chacun au moins sept pipes…
En 1966 débute la série néerlandaise avec Jan Teulings. Celui-ci, dans le même article cité ci-dessus, affirma qu'il n'était pas un fumeur de pipe, et qu'il ne fumait celle-ci que pendant le tournage des épisodes.
Au total, deux fumeurs de pipe contre deux "faux" fumeurs… Posons la question: est-ce que le fait d'être un vrai fumeur de pipe ajoute à la crédibilité de l'interprétation ?... 

Murielle Wenger

lunedì 16 maggio 2016

SIMENON SIMENON. MORE THAN JUST “PETITS FOURS” FOR THE MAIGRETS

What lies behind the scene of their first meeting in “Maigret’s Memoirs.”

SIMENON SIMENON. PLUS QUE DE SIMPLES “PETITS FOURS” POUR LES MAIGRET
Ce qui se trouve derrière la scène de leur première rencontre dans “Les Mémoires de Maigret.” 
SIMENON SIMENON. PIU' CHE DEI SEMPLICI "PASTICCINI" PER I MAIGRET
Cosa si trova "dietro le quinte" del loro primo incontro ne "Le memorie di Maigret"
 
The design of March 2015 of Giancarlo Malagutti for Simenon Simenon

Joan Acocella in a 2011 New Yorker article* reminds us of how some petits fours brought Maigret and his future wife together. “Appropriately, Maigret’s first encounter with this woman has to do with food.” I paraphrase and quote Acocella’s presentation of the scene from Maigret’s Memoirs this way: an “awkward” Jules stuffs himself with dainty pastries one after another at a party with the other guests “staring at him in disbelief.” Louise acts “to save his honor” by offering him even more goodies in an “act of grace” that says “he should have all the cake he wants.” Likening Maigret to “penniless and alone” David Copperfield, Acocella asserts “much of the time, he was hungry. (Hence the petits-fours episode.)”
To be sure, food is central to their first encounter, but my takeaway from the scene differs, primarily because of Maigret’s comments before and after he relates the anecdote in his memoirs. Ahead of time, he points out he has always been an overeater. Admitting to “an insatiable appetite, already legendary when I was a child,” Maigret documents this with his aunt’s frequent tale about how “she had seen me eat, upon coming home from school, a four-pound loaf of bread, which didn’t prevent me from eating dinner two hours later.
Then, in talking about his beginning years in Paris, he reports his “great concern was to satisfy that appetite in me.” He confesses how, as a cop on the beat, “I used to calculate my time to get the few minutes needed to buy and devour a piece of sausage or a slice of pâté with a bun on the sidewalk.” Most importantly, Maigret describes how eating comforts his anxieties: “My stomach content, I used to feel happy and full of self-confidence.” Thus, his gorging on petits fours at the party is “for support” in the turmoil of his psychological discomfort. In fact, he states emphatically, “I wasn’t hungry and I never liked petits fours.” My contention is that, here and elsewhere, a need for the boost food gives him is a determining factor in the eating and overeating patterns we commonly observe in Maigret.
In addition, I see Maigret recognizing Louise’s role as an enabler. Just as he is about to flee the party, he spots Louise across the room with “a gentle, reassuring, almost friendly expression. One would have said she had understood me, that she was encouraging me.” Suddenly, she’s standing before him with the “look of an accomplice” and more pastries to eat. Much later on, reminiscing as he writes his memoirs, Maigret speculates on how, if he had not eaten the pastries, she probably wouldn’t have noticed him. He goes on to affirm that basically she “was enchanted with the picture Simenon drew of her: “a good ‘granny’ always spoiling her great baby of a husband.” Is this the image of an enabler or not?
I’m not suggesting the Maigrets have major behavioral problems. Rather Simenon seems to merely show us the way food factors into their lives together. He eats (and drinks) a lot because he likes the good feelings he gets from food (and drink). She enables him because, kind, affectionate, and dutiful person that she is, she likes feeling good, too. It’s often hard to tell who depends more on whom.

David P Simmons