martedì 30 giugno 2020

SIMENON SIMENON. À LA RECHERCHE D’UN AUTRE COMMISSAIRE MAIGRET

À propos d’une anecdote racontée par Simenon 

SIMENON SIMENON. ALLA RICERCA DI UN ALTRO COMMISSARIO MAIGRET 
A proposito di un aneddoto raccontato da Simenon
SIMENON SIMENON. SEEKING FOR ANOTHER CHIEF INSPECTOR MAIGRET 
About an anecdote told by Simenon 


Lors d’une interview, donnée en 1962 par Simenon au journal suisse Pour Tous, le romancier raconta une anecdote : un historien anglais, Harold Nicholson, dans une étude sur Sainte-Beuve, avait écrit qu’en 1855, celui-ci avait été chahuté par ses étudiants et que le préfet avait donné l’ordre d’intervenir au commissaire Maigret, chef de la Sûreté de Paris. Simenon ajoutait : « Je viens donc d’apprendre, plus de trente ans après sa création, qu’un commissaire Maigret a vraiment existé ! » Pierre Assouline, dans sa biographie, évoque une lettre de Simenon à Nielsen, écrite en 1962, dans laquelle le romancier parle de ce même Maigret, qui aurait été directeur de la Sûreté générale. 
Vous imaginez bien que la curiosité m’a piquée, et que j’ai cherché à en savoir davantage. Ce qui m’a intriguée d’abord, c’est l’idée qu’un certain Maigret aurait été chef de la Sûreté. Après consultation de plusieurs sites sur l’histoire de la police parisienne, j’ai découvert qu’un certain Collet-Meygret qui fut nommé directeur de la Sûreté générale en 1853. Ce n’est donc pas tout à fait un « commissaire Maigret », car, malgré que son nom soit parfois orthographié « Collet-Maigret », cet homme n’avait jamais été commissaire : après avoir été reçu docteur en médecine (on notera tout de même la coïncidence avec notre Maigret, qui avait commencé des études de médecine…), il entra dans l’administration et exerça dans diverses préfectures, avant d’être nommé à la Sûreté générale ; ce Collet-Meygret semble avoir été peu efficace dans son poste, et des spéculations financières mal gérées le firent condamner pour escroquerie. 
La découverte est décevante pour les maigretphiles, d’une part parce que ce Collet-Meygret ne semble évidemment pas pouvoir être un digne ancêtre de notre commissaire, et d’autre part parce qu’il n’y a pas eu de directeur de la Sûreté nommé Maigret… Mais j’ai décidé de poursuivre mes recherches, espérant trouver une autre piste. 
Et cela en valait la peine, car il a bel et bien existé un commissaire au patronyme de Maigret, qui a vécu au XIXe siècle ! Sur l’incontournable site d’archives de la Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr), on trouve, dans l’Almanach royal de 1821, la trace d’un commissaire Maigret, exerçant sa profession dans un commissariat du sixième arrondissement. Un Maigret apparaît déjà dans une liste de nouveaux commissaires nommés en 1816, et ce nom est aussi mentionné dans un compte-rendu de procès en 1820, lorsqu’un commissaire Maigret est cité comme témoin. Un article de journal de 1824 rapporte un incendie qui a eu lieu dans les boutiques du marché Saint-Jacques-la Boucherie, et on demande d’adresser les dons, pour les familles des victimes, « chez M. Maigret, commissaire du quartier des Lombards, rue des Écrivains numéro 22 ». 
On trouve, quelques années plus tard, un commissaire Maigret affecté au commissariat de Belleville. S’agit-il du même homme ? Son nom apparaît dans un journal de mai 1831, à propos d’une affaire rocambolesque, dans laquelle un peintre en bâtiment se bagarre avec une dame qui lui a commandé la construction d’une maison ; les deux ne réussissent pas à s’entendre, et le « sieur Maigret, ingénieur arpenteur, et depuis la Révolution de Juillet commissaire de police à Belleville », prend la défense de la dame, dressant un procès-verbal où il mêle sa fonction actuelle de commissaire et son ancien métier d’arpenteur. Ce commissaire de Belleville a eu à traiter d’autres affaires. En juillet 1931, il doit mener une enquête à propos d’une sordide affaire : en creusant des fondations pour un mur, des ouvriers mettent au jour le squelette d’un enfant âgé d’environ 12 ans, enterré une dizaine d’années plus tôt ; le cadavre présente la trace d’une blessure à l’aide d’un instrument tranchant ; quelques recherches apprennent au commissaire que la propriétaire du terrain a eu un fils dont l’âge correspond à celui du mort, mais ce fils a disparu. On ne saura malheureusement pas la suite du feuilleton, car je n’ai pas retrouvé d’autre trace de cette affaire… En juillet-août 1832, le commissaire Maigret de Belleville intervient dans une histoire qui le met aux prises avec des disciples de la doctrine de Saint-Simon. 
Ce commissaire Maigret a sans doute peu de points communs avec le héros de Simenon, mais qui sait, le romancier aurait peut-être été intéressé à découvrir ce que fut ce personnage, même s’il n’a jamais été chef de la Sûreté… 

Murielle Wenger 

lunedì 29 giugno 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" PENGUIN CLASSIC GIVES NEW LIFE TO ALL 75 MAIGRET MYSTERIES



Canada.com - 26/06/2020 - Jamie Portman - One of 20th Century literature’s most revered detectives came to life nine decades ago in a café beside a Dutch canal. Author Georges Simenon would later remember enjoying a drink while sorting through images in his mind: “a large powerfully built gentleman … a pipe … a bowler hat … a thick overcoat.” A gruff but dedicated Parisian policeman was being born — a policeman who would resist use of his first name and prefer to be known simply as Maigret as he prowled the mean dark streets of his creator’s universe. Maigret’s fictional debut in 1930 marked the first instalment of an astonishing literary phenomenon, a grittily compelling mystery series whose devoted fan following would endure into the 21st Century. And now, Maigret and his creator, the incredibly prolific Georges Simenon, have dramatically reaffirmed their potency, courtesy of Penguin Books...>>>

sabato 27 giugno 2020

SIMENON SIMENON REPORT "VINTAGE" - CALM DOWN, THE HAPPIEST LOVRS HAVE SEX ONCE A WEEK


The Times - 19/11/2015 - Tom Whipple - Georges Simenon, author of the Maigret novels, was one of history’s great lotharios. Starting at the age of 13, he claimed to have slept with 10,000 women, but declared himself unfulfilled. “I literally suffered from knowing that there were millions of women in the world that I would never know,” he wrote. If only the latest research had come out sooner he would have realised he was wasting his time — because it turns out that sex once a week is quite enough.Researchers said that happiness increases with the frequency of sexual congress, but only up to a point. So when John Updike said “sex is like money; only too much is enough”, he was wrong. The scientists calculated that happiness created by sex plateaus beyond a frequency of once a week. Their report, published in the journal Social Psychological and Personality Science, is based on the love lives of 30,000 people. “Popular messages in the media often imply that engaging in more frequent sex is better for relationship quality,” wrote Amy Muise, from the University of Toronto. “In one example, an article in The New York Times reported on two couples who ‘kick-started their marriage’ by having sex every day for a year.” She wanted to see if, contrary to such messages, a nice hot chocolate and watching something on Netflix could be just as fulfilling of an evening...>>>

venerdì 26 giugno 2020

SIMENON SIMENON. NOLAND, ESSERE O NON ESSERE?

Dove e perché prende forma il nome di una località inesistente

SIMENON SIMENON. NOLAND, ÊTRE OU NE PAS ÊTRE?
Où et pourquoi le nom d'un lieu inexistant prend forme
SIMENON SIMENON. NOLAND, TO BE OR NOT TO BE?
Where and why the name of a non-existent place takes shape



Per chi non lo avesse notato, al termine di ogni suo romanzo (romans durs o Maigret ) lil romanziere era solito indicare l’anno, il mese e il luogo in cui aveva concluso l’opera (anche se purtroppo talvolta qualche editore li ha tradotti senza riportarli). Nel caso di "Maigret si difende" è: «Noland, juillet 1964». Questa località è riportata alla fine dei romanzi dal 1957 fino al 1964. 
Peccato che siamo nel mistero più fitto, dal momento che Noland non solo non esiste, e non è una città di alcun paese, ma fa neanche tanto lontanamente pensare a "no - land" cioè "nessun posto". Un nome del tutto inventato, utilizzato al posto del luogo geografico che normalmente veniva regolarmente indicato prima della data. Dalla biografia sappiamo che dal 1955 di ritorno dagli Stati Uniti, dove aveva vissuto una decina d’anni, effettuò una serie di soggiorni più o meno lunghi a Parigi, a Londra e in Costa Azzurra, quindi finalmente decise di sistemarsi in Svizzera e si fermò vicino Losanna, ad Echandens. E così siamo al luglio del 1957. 
Come mai Simenon aveva scelto la Svizzera? La prima cosa che viene in mente  è la natura di paradiso fiscale di quella piccola e pacifica nazione. Ed infatti come spiega Assouline nella sua biografia "Simenon" "...anche se in seguito sarebbe stato assoggettato alle imposte sul patrimonio e sui redditi, Simenon beneficiò nei primi cinque anni di residenza di un regime di favore..." Ovviamente lo scrittore faceva passare questo motivo  in secondo piano e poi perché la Svizzera era appunto una nazione tranquilla, ordinata e neutrale, e in particolare il Canton di Vaud, vallata tra le Alpi e il lago di Ginevra, gli trasmetteva un gran senso di pace. Cose che, dopo quel periodo un po’ travagliato, lo attiravano non poco. Abbiamo accennato al Festival di Cannes del 1960, dove era presidente della giuria e aveva fatto vincere il suo amico Federico Fellini con La dolce vita, provocando scandali e proteste. Poi c’erano i problemi con la moglie Denyse Ouimet, che, nonostante la nascita dell’ultimo dei suoi figli, Nicolas, diventavano sempre più gravi, portando Denyse a problemi di alcolismo e instabilità psichica, e infine a lasciare definitivamente, nel marzo del 1965, Simenon e la grande villa che lo scrittore s’era fatto costruire ad Epalinges. Quindi la dicitura Noland ha un significato niente affatto misterioso, ma frutto di un consiglio di una società fiduciaria di Losanna. Come abbiamo detto, nei primi anni di residenza, lo scrittore usufruì di un regime tributario  molto favorevole. Ecco da come spunta fuori Noland dove in quegli anni, produsse oltre una ventina di romanzi. E "Maigret si difende" è l’ultimo che, finiti i benefici fiscali, conclude la necessità di nascondersi dietro questa inesistente località.

giovedì 25 giugno 2020

SIMENON SIMENON. THE PERFECT MAIGRET’S HANDBOOK

Twenty tips to follow for those who want to slip into the Chief Inspector’s skin 

SIMENON SIMENON. IL MANUALE DEL PERFETTO MAIGRET 
Venti consigli da seguire per coloro che volessero mettersi nei panni del commissario
SIMENON SIMENON. LE MANUEL DU PARFAIT MAIGRET 
Vingt conseils à suivre pour qui veut se glisser dans la peau du commissaire 


Who never thought, at least once, about putting himself into Maigret’s skin? Maybe it’s something that not everyone is willing to confess... yet such a fleeting thought is not unlikely to have flashed for a moment in the imagination of those who read the Chief Inspector’s investigation or follow the series on television. There is nothing strange about it. It is part of the complex identification process between the reader and the protagonist, especially present in the serial literature (and also between the spectators and the actors in the TV serials or in movies). Here are twenty tips you could follow if you would like to resemble the Chief Inspector… The first ten tips are taken from what was stated by Simenon himself in a 1963 interview given for the French televisionThe other ten tips are taken from clues in the novels. 
1) You don't have to take on a clever air. Maigret is not intelligent, he is an intuitive man. 
2You don’t need to assume a keen look, typical of one that immediately perceives the smallest detail (even if, in fact, you are a good observer, without seeming to…). 
3) You’ll need to assume, as far as your build permits, a massive appearance. 
4) Your gait should be characterized by heavy footsteps. 
5) In front of a criminal or a suspect you are interrogating, you have to assume an indifferent air, watching him without any reaction, even pretending being a little bored. 
6) You will have to learn to smell the atmosphere around you, and also people and especially their mind. 
7) On the crime scene you’ll have to go from one room to the other, open a drawer or the waste bin, here and there, but without seeming to have discovered any clue. 
8) However, having the air of thinking about anything else than the murder, the probable culprit, the witnesses… 
9) When you are interrogating a suspect, tell him that he seems to be a good person, offer him a cigarette, ask him whether he doesn’t have problems living in a house like his, with a wife like his. Your first approach must finish with a sentence like “Of course… Well, it must not have been funny at all…does it? 
10) Show utmost confidence in your inspectors, but no affectation, sentimentalism or alike. 
11) Eat blanquette, sauerkraut, andouillette, and other substantial dishesin order to reach the 1m80 and the 100 kg necessary for your presence. 
12) Drink much beer, alternate with white wine, prunelle and calvados, which will allow you to have the comfortable overweight essential to the role. 
13) Smoke your pipe a lot, and often enough so that your office will get misty, which will give you a ready-made excuse to open the window and look at the barges on the Seine. Only heat with charcoal and avoid radiators. 
14) You don’t really need to play sports, but if you really want to, you can go to your office on footWell, you can practice a bit of angling, billiard and gardening. On the other hand, you’ll have to go out in all weathers, and you will not fear the heat wave, nor the storms, nor the gusts of rain or snow. 
15) When travelling, favour slowness: instead of the metro, take a good old bus that gets stuck in Parisian traffic jams; and instead of the plane, take a small country train that stops at all stations. 
16) For dressing, you’ll be content with a suit and a white shirt. Discreet tones (grey, black, navy blue) are recommended. You’ll have to wear a tie, but it is allowed to untie it by strong heat or justified anger. You can get a touch of colour by wearing mauve suspenders. You can choose either a bowler hat or a fedora, but the overcoat is required. 
17) Use the phone, but leave out modern techniquesYour only concession to modernity will be the use of television, but in moderation: watch some news, and from time to time a western or a detective film. 
18) With regard to culture and the arts, you will not show off your knowledge, but you will be able to show on the occasion of a few notions: recite some verses from Ibsen, read a novel by Dumas. You can go to the cinema once or twice in a week. 
19) Make friends with doctors, concierges, little maids and cabaret dancers, and avoid judges, lawyers and magistrates, and also grumpy housekeepers. 
20) Are allowed and even prescribed: nostalgic childhood memories, various dreams, looks at the bodices of pretty women. And above all, you will take your time to soak up the world around you... 

by Simenon-Simenon