domenica 30 aprile 2017

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MAIGRET SAIT-IL NAGER ? 
Les indices à trouver dans les textes 
MA MAIGRET SA NUOTARE ? 
Gli indizi da trovare nei testi 
CAN MAIGRET SWIM ? 
The clues to be found in the texts


Maigret, personnage conçu par son créateur sur l'élément liquide (que l'on suive la légende de la barge sur un canal de Delfzijl ou la version d'une naissance à Morsang sur l'Ostrogoth ne change rien à l'affaire…), est attiré par tout ce qui tourne autour de l'eau; ce natif de la campagne a un rapport un peu particulier à la mer, fait à la fois d'émerveillement et d'appréhension, mais il a aussi une passion pour les péniches qui passent sur la Seine, et on le voit maintes fois enquêter au bord d'un canal. 
Mais on peut se poser la question: Maigret sait-il ou non nager ? Pendant longtemps, dans la saga maigretienne, on ne saura rien à propos des dons de natation du commissaire. Tout au plus pourrait-on supputer qu'il n'est guère adepte de ce sport, car, au vu des nombreuses enquêtes qu'il mène aux alentours des canaux, mers et autres fleuves, on l'aurait pu imaginer se proposer une fois ou l'autre d'y nager quelques longueurs… Mais il n'en est rien. Au contraire, on le voit rester prudemment sur les berges, et tout au plus faire quelques pas sur le sable des plages. 
On pourrait croire détenir une réponse définitive en lisant, dans Maigret et l'homme tout seul, cette phrase: "Maigret ne savait pas nager. C'était une des raisons pour lesquelles ils n'allaient jamais en vacances à la mer mais toujours à la campagne." En réalité, la raison pour laquelle Maigret et sa femme prennent (bien rarement…) des vacances plutôt rurales, c'est que leur lieu de villégiature privilégié est l'Alsace, dans la famille de Mme Maigret. Cependant, il leur arrive aussi de choisir le bord de mer, en particulier Les Sables-d'Olonne (voir Les vacances de Maigret et Maigret s'amuse). Il est vrai que lorsque Maigret s'y trouve, on ne l'y voit jamais se baigner… Ce qui ne l'empêche pas, d'ailleurs, de posséder un maillot de bain, mais il ne l'enfile que pour "aller s'étendre sur le sable de la plage, à regarder les baigneuses" ! (L'improbable monsieur Owen). Dans cette nouvelle, Maigret est à la retraite… aurait-il appris à nager entre temps ? Pourtant, dans la nouvelle L'homme dans la ruealors qu'il est à la poursuite de son suspect, et que celui-ci se rapproche des quais et traverse un pont, le commissaire se fait cette réflexion: "Pourvu qu'il ne lui prenne pas la fantaisie de se jeter dans la Seine ! Maigret ne se sentait pas le courage de sauter après lui dans l'eau noire qui commençait à charrier des glaçons". Or, on ne se jette pas à l'eau pour sauver quelqu'un de la noyade si on ne sait pas nager soi-même…  
Finalement, c'est dans L'ami d'enfance de Maigret que nous allons découvrir la réponse à notre question: Florentin, condisciple de Maigret au lycée de Moulins, se jette dans la Seine sous les yeux de Lapointe, et lorsque celui-ci raconte l'histoire au commissaire, Maigret lui dit que "quand nous allions nous baigner dans l'Allier, il était le meilleur nageur de nous tous". Ce qui sous-entend clairement que Maigret, même s'il n'est pas un grand nageur, pourrait tout de même se débrouiller dans l'eau sans risquer de se noyer…(by Simenon Simenon)
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MAIGRET E IL SIGNOR CHARLES POTEVA NON ESSERE L'ULTIMO DELLLA SERIE?
Un'ipotesi auspicata non solo dagli appassionati, ma espressa anche da Simenon

MAIGRET ET MONSIEUR CHARLES AURAIT-IL PU NE PAS ETRE LE DERNIER DE LA SERIE ?
Une hypothèse souhaitée non seulement par les passionnés, mais exprimée aussi par Simenon
MAIGRET AND MONSIEUR CHARLES, COULD IT HAVE NOT BEEN THE LAST IN THE SERIES?
A hypothesis not only wished for by enthusiasts, but also expressed by Simenon


Finito l'état de roman, conclusa la sua attività di romanziere. Addio narrativa. Accadeva, lo abbiamo detto ormai tante volte, a febbraio del 1972. Quel "Victor" che doveva essere il suo ennesimo roman dur, non voleva decollare. Dopo un paio di giorni di tentativi prese la decisione di smettere di scrivere. Lo confidò alla sua compagna Teresa e poi l'avrebbe comunicato anche alla stampa. Questa situazione, di cui abbiamo gia analizzato cause e possibili concause, determinò il fatto che l'ultima opera di narrativa scritta da Simenon fosse un "Maigret". Allora Simenon aveva sessantanove anni e nemmeno portati male. Forse la trance creativa si era esaurita, oppure entrare e uscire dalla pelle dei propri protagonisti era diventato troppo faticoso, ma... ma Maigret? Lì funzionavano meccanismi diversi e avrebbe probabilmente potuto continuare a scriverne, magari con un ritmo più blando. Considerando che sarebbe scomparso nell'89, oppure che comunque la sua ultima fatica (non narrativa) Mèmoires intimes era dell'81... diciamo che avrebbe avuto ancora una decina di anni per scrivere inchieste di Maigret. Ipotizziamo una media tranquilla...una all'anno, potrebbero esserci stati altri dieci capitoli della serie. Direte voi, ma non siete mai contenti! Nessuna serie poliziesca letteraria è durata quarant'anni con settantacinque romanzi e una trentina di racconti. Cosa avreste voluto di più? Certo è un rimpianto dei grandi appassionati, ma è stato anche un rimpianto dello stesso Simenon.

"...sono preso dai rimorsi di aver completamente lasciato cadere Maigret, dopo il mio ultimo romanzo Maigret et monsieur Charles. - in un suo Dictées dell'ottobre del 1973 - E' un po' come se avessi lasciato un amico senza stringergli la mano...." .

E' un rimpianto sincero? O é solo affetto per un personaggio che lo ha seguito per quarant'anni della sua vita e l'unico "....personaggio che ho creato che ha dei punti in comune con me - dichiarava a Lacassin nel 1975 - tutti gli altri più o meno sono molto diversi da me..."?

Sarà un po' di presunzione, sarà una fame da appassionato all'ultimo stato, ma quei possibili dieci Maigret in più ci fanno un po' rabbia. Certo, se li avesse scritti, li avremmo già belli che letti e magari saremmo qui a lamentarci che in quei dieci anni poteva scriverne un paio ogni anno in modo da averne venti in più... Ma la fame dell'appassionato non si sarebbe fermata neanche lì... e forse Simenon, nonostante i suoi rimpianti, ha fatto bene a finirla quel febbraio del '72... forse tirando un sospiro di sollievo.... (by Simenon Simenon)

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LE GUIDE TOURISTIQUE DE MAIGRET

Chaque semaine, retrouvez une ville traversée par Maigret au cours de ses enquêtes 

SIMENON SIMENON. LA GUIDA TURISTICA DI MAIGRET
Ogni settimana, ritrovate una città attraversata da Maigret nel corso delle sue inchieste
SIMENON SIMENON. MAIGRET'S TOURISTIC GUIDE 
Every week you'll find a town crossed by Maigret in the course of his investigations

Tucson

Si l'Arizona vous tente, essayez Tucson ! Le désert de sable et de cactus commence aux portes de la ville, dont le centre, le quartier des affaires, compte quelques buildings d'une vingtaine d'étages. La chaleur rend la luminosité épaisse. Au-delà du centre, les lotissements sont pimpants, les maisons sans étage entourées de pelouses.
Vous pouvez pousser une pointe jusqu'à Nogales, ville qui fait la frontière avec le Mexique, et dont les rues étroites grouillent de boutiques de souvenirs.
Pour vous sustenter, vous pourrez pratiquer le drive-in, et si vous avez soif, vous irez dans un bar réfrigéré où les bouteilles de bière s'alignent tout le long du comptoir.
Vous pouvez aussi essayer le Penguin Bar, avec son long comptoir en bois sombre et ciré, ses hauts tabourets, ses étagères de bouteilles multicolores, son phonographe ventru et chromé, et sa machine à sous. Et si vous abusez du whisky, voua aurez recours à la bouteille bleue des drug-stores 

(Les détails sont extraits de Maigret chez le coroner 

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sabato 29 aprile 2017

SIMENON SIMENON. LA TETE D'UN HOMME: RADEK OU MAIGRET ?

Anecdotes à propos du film de Julien Duvivier, avec Harry Baur en Maigret 

SIMENON SIMENON. LA TESTA DI UN UOMO: RADEK O MAIGRET ? 
Aneddoti sul film di Julien Duvivier, con Harry Baur nei panni di Maigret 
SIMENON SIMENON. A MAN'S HEAD: RADEK OR MAIGRET? 
Anecdotes about the film by Julien Duvivier with Harry Baur as Maigret 


Après La nuit du carrefour (réalisé par Jean Renoir), et Le chien jaune (Jean Tarride), La tête d'un homme est le troisième film à présenter une enquête du commissaire à la pipe. Si Simenon avait travaillé de concert avec Renoir et avec Tarride sur les deux premiers films, cette fois, il décide d'écrire seul le scénario et les dialogues, rêvant peut-être, qui sait, d'une carrière dans le cinéma…  Installé en avril 1932 à la Richardière, il se prépare à son nouveau rôle, et, en fin renard de l'annonce publicitaire, il invite le journaliste de la revue Pour vous à le voir travailler, en compagnie de l'acteur qui doit jouer le rôle de Radek, Valéry Inkijinoff. Il pose ainsi fièrement devant l'objectif du photographe, fait des déclarations à l'emporte-pièce sur le cinéma… bref, il se prend au jeu…  
Mais très vite, il va se retrouver devant les éternels problèmes des coulisses: il a cru pouvoir tout gérer lui-même, monter son film comme il monte un roman, mais évidemment, le travail en solitaire du romancier n'a rien de comparable à l'industrie cinématographique, où le travail d'équipe est une base indispensable… Et, une fois de plus, il va se heurter aux producteurs, qui, d'après ce qu'il en dira lui-même, l'auraient payé avec des chèques sans provision. A moins, comme le remarque Pierre Assouline, que son travail de scénariste ne soit pas en adéquation avec ce que le cinéma attend, et que les producteurs l'aient laissé tombé… Quelles que soient les raisons, Simenon abandonne le projet, et dorénavant, il se contentera de récupérer les bénéfices que lui laissent les droits d'adaptation…  
Les producteurs vont s'adresser alors à Julien Duvivier, qui remet l'ouvrage sur le métier, et fait écrire un nouveau script. Il garde Inkijinoff pour le rôle de Radek, mais, alors que Simenon voulait Pierre Renoir pour incarner Maigret, le commissaire sera interprété par Harry Baur, à qui Maigret, dans ses Mémoires, prête un "faciès à la fois mou et tragique". C'est dire le cas que faisait Simenon de son interprétation… 
Certains critiques, de nos jours, apprécient cependant l'interprétation de Harry Baur, et reconnaissent des qualités au film, ne serait-ce, comme l'écrit Claude Gauteur, que parce que "la peinture des cafés et des boîtes de Montparnasse a pris valeur de document". Quant à moi, voici ce que j'en écrivais après l'avoir vu pour la première fois: "si le début est très proche de la trame du roman, petit à petit le film s’en écarte, et au final, ce n’est presque plus la même histoire qui est racontée… Quant à Harry Baur en Maigret, dans quelques scènes il a quelques attitudes typiques du commissaire, mais petit à petit lui aussi s’éloigne du personnage… De toute manière, le héros du film est nettement Radek…". Et c'est bien ce qui paraît évident: après une première partie de film où l'on voit surtout Heurtin et Maigret, dès que Radek est apparu sur l'écran, tout tourne autour de lui, et, à partir de là, le film quitte la trame du roman pour se centrer sur la psychologie de Radek.  
Simenon, dans sa dictée Point-Virgule, évoque une anecdote amusante à propos de ce film: "j'ai été surpris quand j'ai vu, alors que mon coupable montait l'escalier de son hôtel meublé, une porte large ouverte et, couchée sur un lit miteux, Damia […] qui chantait une chanson. Qu'est-ce qu'une chanson venait faire dans ce film, qui n'avait rien de folâtre ni de sentimental ? […] En dehors de ce qu'il touchait du producteur, le metteur en scène recevait un pourcentage, chaque fois que le film était projeté, de la SACEM, qui s'occupait surtout des musiciens et des chanteurs. C'est pourquoi les films de l'époque contiennent à peu près tous une ou deux chansons qui n'ont rien à voir avec le sujet." 
Le film sort sur les écrans parisiens le 18 février 1933, et les critiques sont plutôt
positives: "La tête d'un homme a la vérité d'un fait divers pathétique, la puissance d'un drame, l'émotion que fait naître une excellente enquête scientifiquement conduite", écrit le journaliste du Matin, qui parle encore de la "force tragique" d'Harry Baur et sa "saisissante démonstration de psychologie analytique"; quant à Radek, il "nous entraîne au rythme forcené de sa passion déchaînée"Georges Charensol, dans le journal La femme de France, met le doigt sur les points délicats des choix de Duvivier, en particulier sur la fin du film, "avec le meurtre absurde du jeune inspecteur et le montage rapide de la course de [Radek], [qui sont] des effets un peu trop gros", et de même, s'il loue le jeu de Harry Baur, il relève que l'acteur "met trop d'intention dans tous ses gestes, dans tous les mouvements de son visage, dans toutes les intonations de sa voix, et souvent il confond sensiblerie et sensibilité". Quant au critique de Les nouvelles littéraires, il résumait brillamment d'une phrase ce qui faisait la différence entre le roman et son adaptation: "Le roman nous faisait assister à une chasse difficile, du point de vue du chasseur; le metteur en scène, la caméra nous décrivent la poursuite en se plaçant dans l'œil du gibier, d'un gibier nerveux, anarchique, corrompu, qui cherche moins à échapper qu'à goûter les épuisantes voluptés du risque". Quant à savoir s'il s'agit toujours là de la même histoire, on touche ici à l'éternel problème entre trahison et fidélité à une œuvre, et si une trahison peut se justifier lorsque le résultat est réussi… Une question qui reste bien entendu sans réponse… 

Murielle Wenger 

venerdì 28 aprile 2017

SIMENON SIMENON. IL FANTASMA DEL "CLOCHARD"

Paure e invidie nei confronti dello status dei "senza tetto"

SIMENON SIMENON. LE FANTASME DU "CLOCHARD"
Peurs et envies face au statut des "sans toit"
SIMENON SIMENON. THE PHANTOM OF THE "CLOCHARD"
Fear and envy when faced with the “homeless”






















La paura di diventare povero? O forse la voglia di poter vivere come un clochard? Non dobbiamo dimenticare che l'infanzia di Simenon non fu certo agiata. Il reddito che mandava avanti le quattro persone della famiglia era lo stipendio da impiegato di assicurazione di papà Désiré e le grandi economie che mamma Henriette faceva per dare alla famiglia almeno un aspetto ed un immagine decorosa e, se possibile, più che decorosa. Le discussioni tra padre e madre per mancanza di soldi erano all'ordine del giorno e i figli non potevano non sentire le accuse che Henriette lanciava a Désiré, perché non aveva abbastanza ambizione nel lavoro, non faceva carriera e non guadagnava di più.
Poi quando il padre si ammalò di cuore e smise di lavorare, Georges dovette sospendere la frequenza scolastica e trovarsi un lavoro per contribuire a tirare la carretta.
Ma tutto questo pesò davvero sulla vita di Simenon? O la paura di diventare povero e il desiderio di finire come un clochard erano le due facce della stessa medaglia?
La condizione di chi non ha più nulla, né proprietà materiali, né legami sociali era uno stato che lo affascinava. La sensazione di essere completamente solo, di sentirsi così leggero, libero da tutto e da tutti... Certo, come avrebbe scritto Erich Fromm, un conto é essere "liberi da", altra cosa è sentirsi "liberi di"... 
Comunque questo fascino inizia molto presto: "...la mia vera tentazione (a sedici anni l'avevo già scritto) era di finire clochard - rispondeva Simenon all'intervista del giornale "Médicine et hygiène" nel'68 - e ho sempre avuto in fondo una sorta di vertigine del clochard. Non sono lontano dal considerare lo stato del clochard come ideale. E' evidente che il vero clochard è un uomo più completo di noi...".
Nessuna paura quindi, anzi...
Beh forse il timore che questa attrazione potesse in qualche modo trasformarsi in qualcosa di reale. E a questo proposito, sempre nella stessa intervista, Simenon spiega in quale modo aveva tentato di difendersi "...tutte le case che io ho ristrutturato.... erano al tempo stesso una protezione, forse una maschera (ma credo di essermi spinto troppo in là), in tutti casi una facciata, forse un alibi, una divisorio, una difesa...".
Insomma una vera tentazione  da tenere lontano.
Certo qualcuno potrebbe dire che, fatto da uno che da un certo punto della vita in poi è sempre stato benestante e addirittura ricco, può sembrare una sorta di gioco mentale. C'erano scarsissime probabilità che Simenon smettesse di scrivere, abbandonasse mogli, figli, abitudini, per darsi alla vita del senza tetto. Eppure tutta la sua attività, le sue relazioni sociali, il suo vivere frenetico, quell'entrare e uscire dall'état de roman, il rapporto quasi fisico con i suoi personaggi da un lato e quello con i suoi lettori dall'altro, dovevano essere in qualche momento un gran peso. Una sorta di gabbia, sia pure dorata, che si era costruito intorno e che aveva sbarre robuste fatte di doveri, di responsabilità e di impegni da cui era difficile liberarsi. 
Eppure professionisti stimati e uomini impegnati avevano infranto quelle barriere ed erano finiti a vivere di nulla su e giù per le strade "... ne ho conosciuti tre che erano clochard per vocazione. Uno era stato professore a Strasburgo, il secondo direttore di una società... il terzo un vecchio libraio...".
Quindi non si trattava di persone che vivevano per la strada per necessità, ma per vocazione. Torna qui il tema del destino ineluttabile... come se già fosse scritto che nonostante la loro condizione agiata, avrebbero finito per liberarsi di ogni fardello e di ogni sovrastruttura sociale. E non a caso M. Monde, il personaggio del suo La fuite de M. Monde (1947), fugge da tutto quello che aveva costruito, ma diremmo meglio si allontana dalla società... come d'altronde lo facevano quelli che lasciavano tutto per recarsi nelle isole tropicali illudendosi di vivere solo della natura, come Simenon scrive in Touriste de bananes ( 1938).
E poi c'era il fascino del mistero. Queste persone stimate, con un buon posto nella società civile, rispettabili e magari anche di successo, per chissà quale meccanismo e con quali motivazioni decidevano di iniziare un'altra vita con valori, obiettivi e aspettative completamene agli antipodi rispetto al mondo in cui abitavano prima.
Un tuffo liberatore in un mare sconosciuto dove ci si immergeva solo dopo essersi spogliati di tutto.
Concludiamo con una definizione un po' ambigua che lo stesso Simenon dette del clochard nel corso di un'intervista ad André Parinaud nel '55, appena tornato in Europa: " le clochard... questo cugino degenerato dell'eremita...". (m.t.)