martedì 22 maggio 2018

SIMENON SIMENON. SIMENON ET PHILIPPE WURM

Maigret en bandes dessinées 

SIMENON SIMENON. SIMENON E PHILIPPE WURM 
Maigret a fumetti 
SIMENON SIMENON. SIMENON AND PHILIPPE WURM 
Maigret in comics 

Le nombre de films longs métrages réalisés d’après l'œuvre de Simenon ne cesse d’augmenter, preuve de son succès dans ce média. Mais que dire alors des séries télévisées, que ce soit en France, Italie, Allemagne et bien d’autres, là aussi le public est preneur. La troisième déclinaison la plus importante de ses romans est sans conteste celle de la bande dessinée.
Depuis 1942, date à laquelle la BD du roman «Le sous-marin dans la forêt», signé Georges Sim, fut présenté dans le journal pour la jeunesse «Siroco», dessiné par Marijac, pseudonyme de Jacques Dumas, un certain nombre de dessinateurs ont traduit des œuvres de Simenon en BD. Parmi ceux-ci on trouve: Andréas Rosenberg, Rodaly, Jean Barnoux, Rumeu et surtout Jacques Blondeau, qui ne signa pas moins de 1473 bandes horizontales, soit 14 romans de Maigret qui ont paru dans une quantité de journaux dont «Samedi Soir» et «Paris Journal». De plus, Blondeau réalisa une BD des «Dossiers de l’Agence O» dans «Le Parisien». En ce qui me concerne, j’aime beaucoup un des derniers venus, à savoir Philippe Wurm, dessinateur, illustrateur depuis les années 1980 jusqu'à ce jour.  
Philippe Wurm est né de parents français à Lugano le 1er mai 1962. Il fait ses humanités à Bruxelles, et c’est pendant celles-ci que le démon de la BD le saisit. Sur les conseils de Thierry Tinlot, il va suivre, à partir de septembre 1978, et ce pendant deux ans, les cours de bandes dessinées données à Saint-Gilles, commune de l’agglomération bruxelloise, donnés par Eddy Paape, ainsi que les cours de croquis donnés par le peintre Beauraing. Une fois diplômé, il travaille d’abord pour l’hebdo «Spirou», mais c’est au début des années 1990 qu’il rencontre le succès en dessinant, pour les éditions «Claude Lefrancq», une série d’albums dont… des Maigret.  
En effet, avec la scénariste Odile Reynaud, il va nous livrer trois albums de Maigret, à savoir: en 1992 «Maigret et son mort», en 1993 «Maigret tend un piège», en 1994 «Maigret et la danseuse du Gai Moulin». Que dire de cette maison d’édition ? Qu’elle était située à Uccle (Bruxelles) et qu’elle a mis la clé sous le paillasson en 1998, ce qui est vraisemblablement la raison pour laquelle la série Maigret n’a pas connu de suiteen ce qui concerne Philippe Wurm en tous cas, car en 1994 avait paru «Maigret chez les Flamands», et en 1997 parait un cinquième album, «Maigret et le corps sans tête», tous les deux dessinés par un certain Frank Brichau. Les quatre premiers albums sont édités conjointement par les Editions Lefrancq à Bruxelles et les Editions du Rocher à Monaco. Le cinquième est publié par les Editions du Rocher seules, vraisemblablement suite à l’arrêt des Editions Lefrancq 
Il faut bien dire que la série n’a pas connu un grand succès auprès des lecteurs. Ce que le
grand public ne sait pas, c’est qu’il y a eu, pour les deux premiers albums, un tirage de tête avec une couverture en toile bleue, signé par la scénariste et le dessinateur et tiré à 500 exemplaires numérotés pour le premier et à 250 exemplaires pour le second. Donc, dès le deuxième, l’intérêt semble diminuer, alors que ce dernier est réalisé spécialement à l’occasion de l’exposition «Simenon 1993» à Liège. Au début également, les éditeurs publiaient plusieurs traductions: en allemand, catalan, danois, norvégien, espagnol, finnois, italien, portugais, espagnol, turc, grec et néerlandais (voir cette page: https://biblio.enquetes-de-maigret.com/maigret-en-bd/). Mais ceci aussi diminuait au fil des parutions. A remarquer, une traduction inattendue de l’album «Maigret et la danseuse du Gai Moulin» en dialecte Wallon de Liège: «Maigret èt l’danseûse d’à Gai-Moulin». J’aurais aimé voir cette série se poursuivre, comme celle de Blondeau, mais l’arrêt de l’éditeur et le manque d’enthousiasme du public en ont décidé autrement. 

Philippe Proost 

lunedì 21 maggio 2018

SIMENON SIMENON. “THE 13 MYSTERIES”

Comparing the earlier Leborgne with the later Maigret 

SIMENON SIMENON. “LES 13 MYSTERES” 
Une comparaison entre le Leborgne d'avant et le Maigret d'après
SIMENON SIMENON. "I 13 MISTERI"
Un paragone tra il primo Leborgne e il Maiigret seguente

Joseph Leborgne preceded Jules Maigret by about a year. He is the protagonist in a series of 13 short stories written during the winter of 1928-1929. They came out serially in Détective magazine from March 1929 to June 1929 under the pseudonym Georges Sim. The first Maigret came out serially in Ric et Rac from July 1930 to October 1930 entitled Pietr-le-LettonMaigret resurfaced in the 1931 novel under the same title, and Leborgne resurfaced in a 1932 collection called Les 13 mystères. 
I wondered if Leborgne was an ancestor of Maigret and found searching for his potential contribution was quite simple because the stories are short—averaging just six pages—and descriptive details about the man are sparse—although how he behaves is well spelled out. Curiously, the last published story tells the most about the man, including the early life that turned him into a detective. 
Unfortunately, few translations exist (I could identify three definite English translations and another probable one; three tales translated by Anthony Boucher appeared inEllery Queen’s Mystery Magazine: “The Three Rembrandts” (September 1943), “The Safe of the S.S.S.” (October 1946), and “The Little House at Croix-Rousse” (November 1947). The Stolen Snuff-Box in Coronet Magazine (November 1939) is likely the informative last story) to inform pure Anglophones, so here’s a look at the original character: for starters, his name is at once ironic and apt. Le borgne means ‘the one-eyed or half-blind man,’ sufficient vision for a detective who solves cases exclusively by reading materials in hand. In fact, newspaper clippings, letters, postcards, photographs, a map, a calling card, and a police report are his sources. The 35-year-old is “rather small and thin.” An “ordinarily pale face” and “white hands” characterize his complexion. “Extremely well-groomed,” he sports “blond hair” so “stiff” it “stands upright on his head.” A bachelor with “horrors of life’s complications,” he “perseveres in living in a hotel” where he “has his meals served in his bedroom.” Liable to faint if he saw someone with a bloody nose, he investigates “from his armchair.” Indeed, “he swore he had never seen a dead man.” 
The creator uses his detective’s facial expressions to signal his attitude: not “always stone-faced,” he often puts on a “grave face” or a “serious look” and also will “toss” a “haughty” or ‘furious” or “mocking look. What’s more, Leborgne’s spoken voice is demonstrative. He “grumbles” with his words falling “curtly” or “in a muted tone.” With “his anger already at its height,” he “stammers in a strange tone. Another time, “his voice overflows with bitterness.” His behavior also expresses his attitude: he shrugs his shoulders” or “doesn’t go to the trouble of replying.” Here, “he looks at me [the narrator] with astonishment” or there, “he sighs, outraged.” Once, he is even “more amiable than usual.” Sometimes, he gets very animated: “he hides his satisfaction badly” or plunges into his armchair in a rage” or snatches the pipe from his friend’s mouth and throws it on the hearth. He explains his ‘method’ to the narrator this way: “Counting on one’s nose is a joke. Learn […] to use your brain… I make the effort to acquire the exact specifics […] to decipher enigmas.” In further confirmation, Leborgne criticizes this ever-present friend for “dreaming instead of deducing” the way he does. That the incisive investigator “only needed a quarter of an hour to discover the solution” keeps these stories short. 
Finally, he can and does drive a car! Yes, he smokes a lot, but only cigarettes and not pipes! My conclusion: Joseph Leborgne and Jules Maigret don’t share much DNA. 

David P Simmons