martedì 23 aprile 2019

SIMENON SIMENON. QUAND MAIGRET SE MET À TABLE…

A propos des scènes de repas dans les romans 

SIMENON SIMENON. QUANDO MAIGRET SI METTE TAVOLA... 
A proposito delle scene di cena nei romanzi 
SIMENON SIMENON. WHEN MAIGRET SITS DOWN TO EAT... 
About meal scenes in novels 

Maigret n'est pas un détective cérébral à la façon de Sherlock Holmes. Il accorde davantage de place à l'intuition qu'à de brillantes déductions logiques. Mais ce n'est pas seulement en cela que le commissaire à la pipe diffère de ses confrères. Simenon a donné à son héros une extraordinaire faculté d'utiliser ses sensations, de réagir avec tous ses sens. Outre sa sensibilité aux jeux de la lumière, aux sons et aux impressions tactiles (chaleur, mouillé, fraîcheur de l'air printanier…), Maigret est aussi très réceptif aux odeurs et aux goûts, et en particulier aux aliments. Bernard Alavoine, dans son ouvrage Georges Simenon et le monde sensible, a consacré tout un chapitre à la nourriture, et il note que celle-ci, dans les romans, a une double fonction de réminiscence et de représentation symbolique.  
On ne peut pas dire que Maigret passe de longues heures dans des dîners interminables, avec une succession de plats plus compliqués les uns que les autres. L'enquête primant sur tout, lorsque le commissaire s'attable, c'est souvent pour faire une pause de rumination sur cette enquête. Cette pause peut se passer au restaurant, chez lui, ou encore chez le Dr Pardon, et les soirées gastronomiques sont souvent un prétexte pour le commissaire et son ami médecin de parler de leur métier et de leur vision de la vie. On trouve d'autres scènes de repas importantes, pas tellement parce que ce serait de bons souvenirs gastronomiques pour le commissaire, mais plutôt parce que ces scènes ont une fonction précise dans le cadre de l'enquête.  
Ainsi, dans Un crime en Hollande, le repas organisé par l'inspecteur Pijpekamp n'a rien de particulièrement affriolant sur le plan culinaire (du vin «sucré à en donner mal au coeur», de la viande inondée de sauce, et un gâteau bourré de crème, alors que le commissaire n'aime pas tellement les desserts…), mais la scène illustre de façon comique l'antagonisme entre Maigret et le policier hollandais. 
Dans L'Affaire Saint-Fiacre, le dénouement de l'histoire a lieu autour du dîner «sous le signe de Walter Scott», et ici non plus, il ne s'agit pas de décrire par le menu tout ce que les convives ingurgitent… si ce n'est le poulet demi-deuil: on appelle ce plat ainsi parce que la viande, farcie de truffes, est servie avec une sauce de couleur claire, ce qui fait référence à la tenue de demi-deuil, qui n'est pas noire comme pour le grand deuil, mais grise ou violette avec des touches de noir. Dans le roman, cette allusion au demi-deuil est aussi symbolique, car tous ceux qui gravitaient autour de la comtesse n'en porte pas le deuil complet, impliqués qu'ils sont plus ou moins dans la mort de celle-ci. 
Dans Les Caves du Majesticon trouve la scène du dîner à la Coupole. Ici, c'est l'illustration des dons d'humour de Maigret qui entre en jeu, ainsi que la description de la personnalité de Ramuel, qui contraste avec celle du commissaire: Ramuel, qui est au régime car il une maladie de foie, mange un plat de nouilles nature, sans beurre et sans fromage. Ce que voyant, Maigret commande avec grand appétit un steak et des frites. Ramuel, au teint jaune et bilieux, est un personnage envieux et sournois. Maigret, lui, on peut l'imaginer avec le teint vermeil du bon vivant qui apprécie la bonne chère, tel qu'il est décrit dans la nouvelle Mademoiselle Berthe et son amant: «large, épais, il avait une telle façon de saisir son demi avec gourmandise qu'il eût pu servir de réclame pour une marque de bière.» 
Enfin, on peut rappeler la «nuit des soupes gratinées», l'avant-dernier chapitre de Signé Picpus, lorsque le commissaire est attablé avec Le Cloaguen, et qu'il partage avec lui une plantureuse choucroute. Maigret, qui est arrivé à découvrir le fin mot de l'énigme et à comprendre la personnalité du vieux bonhomme, fête sa réussite dans une «jouissance grassement épicurienne, [un] abandon voluptueux de la chair» 
On le voit par ces quatre exemples, auxquels on aurait pu en ajouter d'autres, combien les scènes de repas dans les romans ont une fonction, comme l'écrivait Bernard Alavoine, de représentation symbolique. Chez Simenon, rien, et encore moins les descriptions matérielles, n'est anodin dans l'économie d'un roman… 

Murielle Wenger 

venerdì 19 aprile 2019

SIMENON SIMENON. BUONA PASQUA -JOYEUSES PÂQUES - HAPPY EASTER


Auguri a tutti! Simenon-Simenon va in vacanza per qualche giorno. Appuntamento su questo blog  per il prossimo 23 aprile

Nos bons vœux à tous! Simenon-Simenon part en vacances pour quelques jours. Rendez-vous sur ce blog au  23 avril

Best wishes to all!  Simenon-Simenon goes on vacation for a few days. See you on this blog on April 23rd

giovedì 18 aprile 2019

SIMENON SIMENON. WHEN SIMENON TOLD ABOUT HIMSELF THANKS TO MAIGRET...

Some thoughts about "Maigret's Memoirs" 

SIMENON SIMENONQUANDO SIMENON RACCONTÒ DI SÉ GRAZIE A MAIGRET... 
Alcuni riflessioni su "Le memorie di Maigret" 
SIMENON SIMENON. QUAND SIMENON SE RACONTAIT GRACE À MAIGRET… 
Quelques réflexions à propos de "Les Mémoires de Maigret"

Memory. A topic that occurred most often in Simenon's works, as well as in the interviews he gave. There are also, besides the "romans durs" and the Maigret novels, various autobiographical texts: Intimate Memoirs, Les Trois crimes de mes amis, Je me souviens, When I was Old, Letter to my mother and all the Dictées. 
Yet today we want to speak about Maigret's Memoirs, that is to say the memories that the Chief Inspector would have written, in the literary fiction, once he was in retirement, talking about his profession, his life and above all about the good and less good relations with his creator.  
In this novel, Simenon does ventriloquist, we could say, he gives his voice to Maigret, who is a character he created, and makes him speak as if he was a third party who would express a judgment about the writer. In fact a kind of game that is operating because during so many years of writing Maigret has taken the consistency of an almost real character, and not only in the collective imagination of the readers, but maybe also in Simenon's mind.  
The novel begins with an encounter between the novelist and the Chief Inspector at the Quai des Orfèvres. "Young Sim" explains to Maigret that he his more interested in the atmosphere and the ambiance in the Police judiciaire than in the methods used by the policemen. Then the novelist begins to follow the Chief Inspector in his daily activities. The visit lasts for days, Simenon and Maigret also begin to exchange non-professional, more personal information, as if a kind of confidence had been established between the two men. 
In fact it's a game of mirrors, in which it's interesting to see how Simenon tells about himself through Maigret's filter. It's a biography in which Maigret speaks about Simenon, yet in reality it's Simenon who makes him tell about himself… a kind of game in which Simenon describes himself. It's very interesting because under the surface of the narration, another narration is flowing that tells us about the way Simenon believes or wishes that people would talk about himself.  
And we must say that he is rather indulgent. If Maigret's testimony sometimes seems critical and resentful about the way the novelist described him, deep down there is a kind of comprehension that ends by justifying or at least approving the novelist's choices.  
It is a game of mirrors in which the risk is often run to be disorientated, above all if you want to follow at the same time what Maigret tells and what Simenon implies in this collection of memories. A reference to memories that the Chief Inspector is writing and the novelist is dictating, as if Maigret were a medium for the novelist to look at himself, analyse himself, through a ricochet system like for example the topic about truth. 
Simenon makes Maigret protest because sometimes the truth of his investigations is misrepresented. And Simenon replies that, in order that truth can be perceived as such by the readers, it must be transformed and become so really true, truer than truth would have been if told such and simply as it were.  
Thus these memories of Maigret tell in reality much about Simenon himself. Or rather about Simenon as he wanted to appear. 

by Simenon-Simenon 

mercoledì 17 aprile 2019

SIMENON SIMENON. QUALE MAIGRET ESCE DALLA MATITA?

Pinter, Loustal, Bruna, tre grandi matite per sognare il commissario di Simenon

SIMENON SIMENON. QUEL MAIGRET NAIT SOUS LE CRAYON ?
Pinter, Loustal, Bruna, trois grands illustrateurs pour imaginer le commissaire de Simenon
SIMENON SIMENON. WHAT MAIGRET SHOWS UP UNDER THE PENCIL?
Pinter, Loustal, Bruna, three great illustrators to dream up Simenon’s Chief Inspector


Copertine, fumetti, manifesti, sono le occasioni in cui le descrizioni fatte da Simenon del proprio commissario  prendono una forma... e a volta una non forma, dando comunque nel caso di Maigret origine a delle espressioni figurative, che si avvalgono alcune volte di una tecnica quasi pittorica, altre volte utilizzano le tecniche tipiche delle strip in sequenze narrative, come invece non mancano le espressioni simboliche dove una parte o un particolare vale per il tutto. E in queste tre modalità s esprimono tre tra i più famosi disegnatori del commissario simenoniano.
Iniziamo da Ferenc Pintér, l'italo-ungherese, che lavorò molto per Mondadori, ma che iniziò in Italia con la pubblicità. La sua è una tecnica inconfondibile, un tratto essenziale. Ha illustrato moltissime copertine dei Maigret dell'editore milanese, partendo da un elemento ineliminabile nell'immaginario collettivo degli italiani, il Maigret televisivo interpretato da Gino Cervi. Soprattutto dal 1961 al 1969 illustrò le inchieste del commissario con uno schema abbastanza ripetitivo. In primo piano un Maigret molto somigliante a Cervi, con in secondo piano una figura più piccola che si raccordava con il tema dell'inchiesta. Dal 1969 iniziò un periodo di maggiore libertà, con gli Oscar dove il legame con la figura dell'attore italiano è ancora presente, ma la composizione della copertina è molto più libera, dando sfogo alle angolazioni, ai particolari, ai colori svelando un notevole livello di creatività e di sintesi, che danno un'originalità alcune volte davvero particolare alle copertine di questo periodo che durò sino al 1982. Soprattutto negli ultimi anni alcune volte è protagonista il tratto, altre i colori e la faccia di Cervi è solo un lontano ricordo.  
Se parliamo della tecnica fumettistica, allora dobbiamo citare Jacques de Loustal
francese contemporaneo (nato a Neuilly -sur-Seine nel 1956), autore di ben otto opere illustrate tratte sia dai Maigret e che dai romans durs:
1998 - Touriste de bananes , 
2000 - Le client le plus obstiné du monde 
2000 - On ne tue pas les pauvres types 
2001 - Ceux du grand café 
2001 - Menaces de mort 
2002 - Maigret et l'inspecteur Malgracieux 
2002 - Le témoignage de l'enfant de chœur
2004 - Les frères Rico de Georges Simenon 
La sua creatività illustrativa trova nelle forme morbide e nei colori caldi le sue cifre distintive, ma a noi piacciono molto anche il modo di inquadrare l'azione e la capacità di creare delle atmosfere che sono una sapiente interpretazione di quelle simenoniane. I suoi personaggi non sono mai duri o spigolosi, ma riflettono quella certa bonarietà di cui il personaggio letterario di Maigret è molto ben fornito. Molto belle anche le scene notturne che Loustal sa rendere suggestive, sia senza tradire il suo stile che ci verrebbe da definire rilassato e tranquillo.
E concludiamo questa nostra brevissima carrellata con Dick Bruna, disegnatore olandese nato a Utrecht nel 1927 e scomparso un paio d'anni fa' a quasi 90 anni. Proveniente da una famiglia di editori, Bruna trovò la sua strada più congeniale nell'illustrazione per l'infanzia. I suoi disegni, semplici, molto colorati, con tratti figurativi molto fantasiosi non si prestarono però solo per le illustrazioni di libri per bambini. Infatti si cimentò con le copertine dei Maigret. E l'approccio fu estremamente personale. Infatti non si trova mai il volto di Maigret. Ma solo particolari: la pipa, il cappello, le paline della metro parigina, bottiglie di liquore (calvados?), ma anche scorci di paesaggi o scenari, ma sempre molto stilizzati. Spesso gli elementi citati vengono incrociati, mischiati, anche talvolta fuori proporzione, ma sempre con una logica astratta in cui rientrano sia le forme che i colori. Una originalissima tecnica che a volte lascia incantati, che non disdegna di utilizzare anche elementi realistici, talvolta inseriti come in un patchwork, riuscendo però ogni volta a formare un tutto coerente e affascinante che ha davvero lasciato il segno. (m.t.)

martedì 16 aprile 2019

SIMENON SIMENON LE DÉSASTRE DE NOTRE-DAME - IL DISASTRO DI NOTRE-DAME - NOTRE-DAME DISASTER


Omaggio per la catastrofe di Notre-Dame in un disegno di Giancarlo Malaguti pubblicato tempo fa

Hommage à la catastrophe de Notre-Dame dans un dessin de Giancarlo Malaguti publié il y a quelque temps

Tribute for the catastrophe of Notre-Dame in a drawing by Giancarlo Malaguti published some time ago