mercoledì 26 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA



L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films 

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa rubrica, vi prponiamo una scelta tra tutti questi film. 

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films. 


The Brothers Rico 




D’après le roman Les Frères Rico. Réalisé par Phil Karlson, sur un scénario de Lewis Meltzer et Ben Perry. Produit par Columbia. Sortie en avril 1958. Avec : Richard Conte (Eddie Rico), Dianne Foster (Alice Rico), James Darren (Johnny Rico), Paul Picerni (Gino Rico), Kathryn Grant (Norah Rico), Larry Gates (Sid Kubick). 

Tratto dal romanzo Les Frères Rico. Diretto da Phil Karlsonper la sceneggiatura di Lewis Meltzer e Ben Perry. Prodotto da ColumbiaUscito nelle sale nel aprile 1958Con: Richard Conte (Eddie Rico), Dianne Foster (Alice Rico), James Darren (Johnny Rico), Paul Picerni (Gino Rico), Kathryn Grant (Norah Rico), Larry Gates (Sid Kubick). 

From the novel Les Frères Rico. Directed by Phil Karlson, from a screenplay by Lewis Meltzer and Ben Perry. Producted by Columbia. Released in April 1958. With: Richard Conte (Eddie Rico), Dianne Foster (Alice Rico), James Darren (Johnny Rico), Paul Picerni (Gino Rico), Kathryn Grant (Norah Rico), Larry Gates (Sid Kubick). 

Murielle Wenger

martedì 25 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. DIX ANS DANS UNE VIE ET UNE ŒUVRE

1946-1956 : deux étapes dans la biographie de Simenon, vues à travers deux romans Maigret 

SIMENON SIMENON. DIECI ANNI IN UNA VITA E UN’OPERA 
1946-1956: due tappe nella biografia di Simenon, viste attraverso due romanzi Maigret
SIMENON SIMENON. TEN YEARS IN A LIFE AND A WORK 
1946-1956: two stages in Simenon's biography, seen through two Maigret novels 


Sur ce blog, nous avons déjà évoqué maintes fois la vie de notre romancier, sous de multiples angles. Nous avons raconté le fil biographique des événements, que nous avons mis en contexte avec son œuvre. Mais cette vie et cette œuvre sont tellement foisonnantes qu’on ne peut se lasser de reprendre le fil, de le dérouler d’une autre façon. Dans le billet d’aujourd’huinous allons prendre appui sur deux romans Maigret, écrits à dix ans d’intervalle, et cet intervalle va nous servir de trame pour dérouler notre fil. 
Le 27 février 1946, Simenon entamait la rédaction de Maigret à New York. Le romancier avait débarqué en Amérique cinq mois plus tôt, en quête d’une vie comme neuve. Laissant derrière lui ses désillusions d’une France où il ne se reconnaissait plus, il abordait le Nouveau Continent avec espoir et enthousiasme, avec une ardeur prête à la conquête. Un mois après son arrivée, il découvrait la brûlure de la passion amoureuse, qu’il transposait presque sans attendre dans Trois Chambres à Manhattan, rédigé à la mi-janvier 1946. C’était peut-être la première fois qu’il racontait « à chaud » une expérience de vie, sans lui laisser le temps de la décantation. A la fin de l’année 1946, il écrivait Lettre à mon juge, où on sentait déjà que certaines illusions de bonheur racontées dans Trois Chambres étaient en train de s’évanouir… 
Presque dans la foulée des Trois Chambres, Simenon entamait une nouvelle enquête de son commissaire, qu’il faisait venir sur ses traces à New York. On peut parler d’une nouvelle étape pour la saga maigretienne. En effet, il est possible que le romancier ait envisagé de s’éloigner définitivement de Maigret, en l’abandonnant dans les souvenirs d’un Paris dont la réalité présente ne parlait plus à l’imagination simenonienne. Juste avant son départ d’Europe, il avait écrit Maigret se fâche, et ce n’était sans doute pas un hasard si, aussi bien dans ce roman que dans Maigret à New York, il présentait son héros à la retraite, comme si c’était là les dernières pages qu’il allait lui consacrer. Cependant, on peut penser que Simenon n’arrivait pas si facilement que ça à se débarrasser de Maigret. Car, finalement, rien ne l’obligeait à raconter cette aventure hors sol du commissaire, qu’il aurait très bien pu abandonner dans sa maison de Meung-sur-Loire, le laissant couler des jours heureux de retraité à pêcher à la ligne et jouer aux cartes… Mais non : cela dut l’amuser de transmettre à son héros ses propres étonnements devant la découverte du Nouveau Monde, et bientôt, la nostalgie aidant, il aurait envie de décrire à nouveau le petit monde du commissaire. 
Dix ans plus tard, le 26 février 1956, Simenon commençait Un échec de Maigret. Entre temps, il avait écrit une bonne vingtaine de romans durs, certains situés dans des paysages étasuniens, d’autres, plus nombreux, évoquant des lieux européens qu’il avait connus autrefois. Il avait repris Maigret dans une vingtaine de romans également, décrivant des ambiances d’avant-guerre, celles qui restaient le plus fortement imprimées dans sa mémoire. Sur le plan de sa vie privée, il avait connu le divorce et le remariage, une nouvelle paternité, l’immersion dans la vie américaine, puis, ayant probablement absorbé tout ce qui lui était possible, il avait clos un cycle de vie et répondu à l’appel nostalgique de la Vieille Europe. 
Un échec de Maigret était le deuxième roman qu’il écrivait à son retour d’Amérique. En attendant de trouver un endroit propice à sa création et cherchant une certaine stabilité que les premiers délitements de son couple avaient ébranlée, il avait prospecté un peu partout en France, sans trouver ce qu’il cherchait, et, en 1955, il s’était installé sur la Côte d’Azur, en attendant de se fixer en Suisse. Dans cette quête du retour aux origines, avec la recherche d’une maison sur les lieux de sa mémoire, Un échec de Maigret semble avoir sa place ; une partie de l’intrigue de ce roman est fondée sur les souvenirs du commissaire : il apprend la « mort » du château de son enfance, racheté par l’odieux Fumal. Sur l’enveloppe jaune préparatoire, Simenon trace quelques détails qui semblent venir tout droit de L’Affaire Saint-Fiacre : « Moulins ; Evariste Maigret, régisseur du château, enterré derrière l’église ; Marie Tatin ; enfant de chœur »… 

Murielle Wenger 

lunedì 24 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORTS VINTAGE" - THE CASE OF GEORGES SIMENON




The New York Times - 20/02/2015 - Scott Bradfield - Georges Simenon (1903-89) had, at the very least, two identities. One was the Belgian altar boy who quickly made the transition from failed pastry chef to legendary cub reporter for the Gazette de Liège when he was only 16 and went on to write nearly 200 pulp novels between 1924 and 1931 (he referred to them as his “novels for secretaries”). Then, when he decided to write “good” books, he took the advice of his mentor, Colette — “Get rid of all the literature, and you’ve got it” — and spent the next five decades producing more than 200 serious novels, keeping meticulous accounts of his multitudinous foreign translations and film adaptations, and moving his family from the French countryside to Arizona, New England, Quebec and back to Europe again, even while finding time to enjoy three very French family meals each day, and to walk with his adored children in the local parks.
On the other hand, there was the more notorious author of “Intimate Memoirs” (1981), who happily and widely confirmed that meals were not the only thing he enjoyed three times a day. At one point, he was living with his wife and two mistresses, and still went adventuring off with prostitutes and casual women he met in bars. “I would even say that sex is the only possible form of communication with women,” Simenon once told a friend. It is hard to imagine any author who was more successful in the scope and variety of his “communicating.”...>>>

domenica 23 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. LES MYSTERES DU GRAND GEORGES - I MISTERI DEL GRANDE GEORGES - GREAT GEORGES' MYSTERIES


Les énigmes rédactionnelles des premiers romans de la saga maigretienne

Gli enigmi di scrittura dei primi romanzi della serie maigrettiana

The writing enigmas of the first novels in the Maigret saga


Dans cette nouvelle rubrique, nous allons faire un petit tour d'horizon des énigmes non encore résolues à propos des dates de rédaction des premiers romans Maigret. Nous allons faire le point sur les recherches menées jusqu'à présent, et sur les solutions que les bibliographes ont proposées.

In questa nuova rubrica faremo un breve giro d’orizzonte degli enigmi non ancora risolti a proposito delle date di redazione dei primi romanzi di Maigret. Faremo il punto sulle ricerche fin qui effettuate e sulle risposte che i bibliografi hanno proposto.

In this new column we'll do a small overview of unsolved enigmas about the writing dates of the first Maigret novels. We'll review the research conducted so far, and the solutions proposed by bibliographers.


Le Port des brumes

Dans l'édition Rencontre, la date de rédaction de ce roman est octobre 1931, lorsque Simenon se trouvait à Ouistreham. Le Port des brumes suivrait ainsi La Guinguette à deux sous. Claude Menguy proposa de repousser la date de rédaction de ce roman en février 1932, se basant sur le fait que le roman fut publié seulement en mai 1932 ; dans cette hypothèse, le roman aurait été rédigé à Antibes, après Chez les Flamands. Cette deuxième solution a été suivie par les bibliographies jusqu'à très récemment (par exemple dans l’édition 2007 Tout Maigret d’Omnibus), mais les dernières corrections chronologiques privilégient à nouveau la première hypothèse, ce qui fait que l’édition 2019 de Tout Maigret propose une rédaction en octobre 1931. L'édition du Livre de Poche présente l’alternative : octobre 31 à Ouistreham et février 32 à Antibes. On aimerait bien avoir quelque éclairage sur les recherches qui ont amené ces modifications. S'agit-il des derniers travaux de Michel Lemoine, restés inédits ?


Il Porto delle nebbie

Nell’edizione Rencontre, la data di redazione di questo romanzo è l’ottobre del1931, quando Simenon si trovava a Ouistreham. Il Porto delle nebbie seguiva così L’osteria dei due soldi. Claude Menguy propose di spostare la data di redazione di questo romanzo a febbraio 1932, basandosi sul fatto che il romanzo fu pubblicato solamente nel maggio del 1932 ; secondo questa ipotesi, il romanzo sarebbe stato scritto ad Antibes, dopo La casa dei Fiammighi. Questa seconda interpretazione è stata seguita dai bibliografi fino a qualche tempo fa’ (per esempio nell’edizione 2007 Tout Maigret d’Omnibus), ma le ultime correzioni cronologiche privilegiano di nuovo la prima ipotesi, cosa che fa l’edizione 2019 di Tout Maigre che propone una redazione nell’ottobre del 1931. L’edizione de Livre de Poche presenta un’alternativa : ottobre ‘31 a Ouistreham e febbraio ’32 a Antibes. Vorremmo avere qualche delucidazione sulle ricerche che hanno condotto a queste modifiche. Si tratta forse dell’ultima fatica di Michel Lemoine, rimasta inedita?


The Misty Harbour

In the Rencontre edition, the writing date of this novel is October 1931, when Simenon was in Ouistreham. Then The Misty Harbour would follow The Two-Penny Bar. Claude Menguy proposed to postpone the writing of this novel in February 1932, based on the fact that the novel was published only in May 1932; according to this hypothesis, the novel would have been written in Antibes, after The Flemish Shop. This second solution was followed by bibliographies until very recently (for example in the 2007 Tout Maigret edition from Omnibus), but the latest chronological corrections again favour the first hypothesis, and in consequence the 2019 Tout Maigret edition propose a writing in October 1931. The Livre de Poche edition presents the alternative: October 31 in Ouistreham and February 32 in Antibes. We would like to have some insight into the research that led to these modifications. Is it because of Michel Lemoine last works, which have remained unpublished?

Murielle Wenger

sabato 22 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - LE CHAT DE GEORGES SIMENON


France Culture/Presse - 17/02/2020 -  Initié en 2016, France Culture et la Comédie-Française poursuivent le cycle de créations radiophoniques dédié à l’écrivain Georges Simenon. Le Chat, sixième œuvre de cette série, est une réalisation entre littérature et théâtre de Baptiste Guiton, sur un texte adapté pour France Culture par Pierre Assouline.[...] "...Deux veufs qui vivent ensemble, ne se parlent que par des petits mots, sont chacun convaincus que l’autre veut l’empoisonner et se haïssent. Le génie de Simenon, c’est qu’il vous parle de vous sans jamais vous interpeller. Il vous fait accéder, directement, à l’universel...." 
Pierre Assouline
• Fiction en public au Studio 104 de la Maison de la Radio Mardi 25 février à 20h Une coproduction France Culture / Comédie-Française Diffusion sur France Culture le 29 Mars, 21h...>>>

venerdì 21 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT"-THE MOSTING BORING PART':WHY THE KILLER DIDN'T MATTER TO GEORGES SIMENON


The Guardian - 18/02/2020 - Sam Jordison - It isn’t normal to begin reviews of detective novels by discussing their last chapter. But Maigret and the Man on the Bench is not a normal detective novel – and its conclusion is so striking that it demands immediate attention. If you’ve read the novel, you’ll know exactly what I mean. If you haven’t, I don’t think it’s giving away too much to say that in just 10 pages in David Watson’s (excellent) translation, Maigret discovers the identity of the murderer of Louis Thouret, the eponymous man on the bench. This murderer has barely been mentioned before in the novel, and Maigret doesn’t care about his identity. “This was the most boring part,” he reflects as he is writing up the case. Just six lines later, the book ends. It’s possible to view this dashed-off ending as evidence that Simenon didn’t care either. The book was written in the early 1950s, when the author was allotting himself just 11 days to complete a Maigret novel. His heart – as he revealed in a 1955 interview with the Paris Review – was not with his beloved Parisian detective, but in the more serious romans durs he was writing concurrently. Commercial artworks, he complained, were too...>>>