venerdì 13 novembre 2020

SIMENON SIMENON. MAIGRET PRENDE TEMPO

  Maigret raccontato da Simenon-Simenon/ Maigret raconté par Simenon-Simenon/ Maigret related by Simenon-Simenon  

MAIGRET PRENDE TEMPO

La lentezza del commissario nasconde un modo di procedere inesorabile e spesso imperscrutabile

SIMENON SIMENON. MAIGRET PREND LE TEMPS
La lenteur du commissaire fait naître une manière de procéder inexorable et souvent insondable
SIMENON SIMENON. MAIGRET TAKES HIS TIME
The Chief Inspector’s slowness gives rise to a way of proceeding inexorably and often unfathomably




15 novembre 2017 - Gli occhi socchiusi. Il fumo della pipa che sbuffa con boccate lente e ben distanziate. Il passo pesante e flemmatico. Spesso è così che Simenon dipinge il suo commissario, magari addirittura sulla scena di un delitto dove ci aspetterebbe tutt'altro ritmo, visto l'atmosfera drammatica e la concitazione che non di rado vi regnano.
Invece Maigret appare lento, nella sua mole massiccia che domina la scena, dove si distingue per una supposta indolenza. Questa impressione è poi rafforzata dal fatto che se qualcuno gli chiede se si sia fatta un'idea sul caso, lui, con uno sguardo che Simenon non esita a definire bovino, risponde invariabilmente "No, non penso nulla".
Tutto questo non concorre certo a creare una idea di dinamicità e di prontezza di riflessi.
Ma perché Il romanziere gli ha fornito questo alone di apatia? In fondo per un commissario capo della Brigata Omicidi non è poi così congeniale. 
E poi siamo al Quai des Orfèvres di Parigi, mica in piccolo commissariato di un paesello sperduto nella campagna dell'Auvergne... 
Eppure la lentezza di Maigret fa parte del personaggio, di un tipo un po' burbero, uno di quelli che dopo tanti anni in polizia ne ha viste davvero tante e di tutti i tipi. E difficilmente c'è qualcosa che possa fargli sentire una scossa.
Ed è una lentezza che presuppone la consapevolezza che, nella gran parte delle situazioni, è inutile agitarsi. E' molto più proficuo non sprecare forze nel dedicarsi ad azioni inutili. Meglio rimanere lì fermi, lasciando che l'atmosfera di quell'ambito lo penetri poco a poco, quasi a farlo diventare parte integrante di quella scena. E sopratutto entrare in sintonia con la lunghezza d'onda su cui viaggiano le chiacchiere, i discorsi, il modo di ragionare di quella gente.
E per realizzare tutto ciò occorre una disponibilità ad essere aperti, una spiccata sensibilità, un'attitudine a captare segnali anche appena accennati e a cogliere le sfumature. E ciò impone l'essere rilassati e ricettivi, stato d'animo che mal si concilia con l'agitazione o la concitazione.
Meglio essere lenti. Misurare le proprie mosse. La flemma ha la meglio sulla frenesia.
Niente a vedere, sia chiaro, con l'indolenza, la pigrizia o la svogliatezza.
Maigret prende tempo, meglio, si prende tutto quello necessario a mettersi sui binari giusti e, come un treno pesante, lento e inesorabile, procederà verso la soluzione del caso.
E d'altronde, come scrive Leonardo Maffei scienziato, attualmente considerato uno dei maggiori esperti internazionali di neuro-scienze, nel suo L'elogio della Lentezza invita a riconsiderare le potenzialità del "pensiero lento", cosa che con la sua origine contadina, e grazie a Simenon, Maigret aveva già compreso e introiettato quasi cent'anni fa'. (m.t.) 

giovedì 12 novembre 2020

SIMENON SIMENON. SOUVENIRS D'EPALINGES…

 Simenon Story 

SOUVENIRS D'EPALINGES…

Un romancier dans une maison trop grande 

SIMENON SIMENON. RICORDI DI EPALINGES… 
Un romanziere in una casa troppo grande 
SIMENON SIMENON. MEMORIES OF EPALINGES... 
A novelist in a house too big 



20 dicembre 2016 - Le 19 décembre 1963, Simenon quitte Echandens pour Epalinges. C'est au moins sa trentième demeure, la trentième fois qu'il essaie de se stabiliser, de se sentir chez lui. Cette fois, il ne s'est pas contenté de louer un appartement ou une villa, mais il a décidé de construire lui-même le nid.  
Cette décision n'intervient pas au hasard: Simenon est en train de sortir d'une crise, qu'il a couchée sur le papier des cahiers de Quand j'étais vieux. En date du 10 février 1962, il écrit: "Nous venons de décider, tout à coup, en quelques heures, D. et moi, non seulement de quitter Echandens, mais de faire bâtir – une idée qui m'a souvent tenté au cours de ma vie. […] Une maison à neuf, du haut en bas, faite pour nous, conçue pour nous, pour notre vie et celle de nos enfants. J'en suis très excité […], je n'écarterais pas l'idée que toute cette fermentation de douze à dix-huit mois qui doit se refléter dans ces cahiers avait pour cause profonde ce besoin inconscient de renouvellement." Le romancier, qui approche de ses 59 ans, et qui a déjà vécu les premiers signes d'alerte qui vont déchirer son couple, voit probablement dans ce "renouvellement" un remède possible à ses problèmes… Et, comme chaque fois, il succombe à l'excitation du changement, lui qui n'a jamais réussi à rester en place bien longtemps, en fuite perpétuelle d'on ne sait trop quoi, peut-être de lui-même… 
Cependant, pendant toute la phase de construction, une sorte de sonnette d'alarme retentit en lui: il pense souvent à un proverbe chinois, qui dit que "quand la maison est bâtie, le malheur y entre". Pourtant, c'est lui qui l'a voulue telle qu'elle est, démesurée, fonctionnelle et moderne. Et on ne peut que s'en étonner, quand on connaît son amour pour les maisons qui ont un passé, un odeur, le souvenir de ceux qui y ont vécu… Plus tard, il dira que c'est sa femme qui avait la folie des grandeurs, et que l'immensité se justifiait par la nécessité que chacun des habitants ait son propre espace de vie. Mais, comme l'écrit Pierre Assouline, la maison est bien "son propre reflet, […] conçue sous le signe de l'excès […], pour ce maniaque de l'ordre et de l'organisation".  
Trop fonctionnelle, sans âme, cette maison, que certains appelaient le "bunker" ? Dans tous les cas, elle ne sera jamais le nid que Simenon espérait: sa femme n'y vivra quasiment pas, passant la plupart de son temps en clinique, avant de quitter définitivement les lieux. Les enfants, eux aussi, devenus grands, seront attirés sous d'autres cieux. Epalinges aura tout de même servi de lieu d'écriture jusqu'en 1972, lorsque, avec l'échec du dernier roman que Simenon n'arrivera pas à rédiger, il décide d'abandonner Epalinges, car ce lieu utilitaire, conçu pour un romancier, avec des locaux insonorisés qui devaient lui permettre de s'isoler pour se consacrer à l'écriture, n'a plus de raison d'être puisqu'il n'écrit plus… A la fin octobre, il s'installe dans un appartement en ville de Lausanne. Il aura passé près de neuf ans à Epalinges, le temps d'écrire 14 "romans durs" et 13 Maigret 
Cette maison où il a fait semblant d'être heureux, posant fièrement devant elle pour les photographes, quels souvenirs en garde-t-il ? Il est frappant de constater qu'avec le temps, alors que ses souvenirs d'enfance et de jeunesse sont souvent lumineux, ceux d'Epalinges sont loin d'être positifs, si l'on en croit ces quelques extraits choisis dans ses Dictées 
"Avant Epalinges, j'ai eu vingt-neuf maisons, dans différents pays, et le processus a été à peu près le même pour chacune d'elles. Tout à coup, je me sentais étranger entre des murs qui, la veille, m'étaient encore familiers et qui constituaient en quelque sorte un refuge. Or, ces murs-là, je cessais de les reconnaître. […] je n'avais de cesse que de m'en aller, pour ne pas dire de m'enfuir." (Un homme comme un autre. 13 février 1973) 
"Quand il n'est plus resté qu'un de mes enfants avec moi, les autres s'étaient envolés tour à tour vers leur propre destin, cette grande baraque d'Epalinges que j'avais conçue pourtant avec beaucoup d'amour m'a pesé sur le dos" (Vent du nord, vent du sud, 2 février 1975) 
"lorsque j'ai fait construire ma maison d'Epalinges, j'ai cédé à cette erreur des vues panoramiques. Les fenêtres sont immenses. […] C'était une curiosité à montrer à mes visiteurs, mais, après très peu de jours, je ne regardais plus. De même, dans un grand terrain, j'ai voulu semer à un prix exorbitant du gazon anglais. C'était souple et doux sous les pieds. Je pourrais compter le nombre de fois en dix ans, où je m'y suis promené." (Point-Virgule, 18 août 1977) 
"Comme j'allais fréquemment jouer au golf au-dessus de Lausanne, à Epalinges, je décidai d'y faire construire, près de ce golf, une maison avec tous les perfectionnements techniques que j'avais appris en Amérique. […] Il n'y avait pas moins de cinq bureaux, de vingt et un téléphones, de neuf salles de bain. J'en rougis encore, ou plutôt j'ai un peu pitié de moi." (Destinées, 17 octobre 1979) 
En lisant ces lignes, on se dit que finalement, il n'y a pas tellement de regrets à avoir, aujourd'hui que la maison a succombé sous les engins de démolition. Les images qu'il en reste sont finalement plus importantes pour le simenophile que les murs eux-mêmes… 

Murielle Wenger

mercoledì 11 novembre 2020

SIMENON SIMENON. UN ARTISAN AU CLAVIER

 post storici / billets historiques / historical posts 

UN ARTISAN AU CLAVIER

Simenon, son style et sa machine à écrire 

SIMENON SIMENON. UN ARTIGIANO ALLA TASTIERA 
Simenon, il suo stile e la sua macchina da scrivere 
SIMENON SIMENON. A CRAFTSMAN AT THE KEYBOARD 
Simenon, his style and his typewriter 


15 novembre 2016 - Simenon l'a dit et répété souvent: il se considérait non comme un homme de lettres, mais comme un romancier, dans le sens où il envisageait son métier comme celui d'un artisan. C'est pourquoi la période où il écrivait sous pseudonymes lui a été nécessaire, parce qu'elle lui permis d'apprendre à écrire, comme un ouvrier commence par apprendre à maîtriser ses outils. Les outils de Simenon, c'est la langue, un style qu'il apprend à faire sien, mais aussi son clavier de machine à écrire. Et ce n'est sans doute pas pour rien qu'une grande partie de ses romans ont été écrits sur un clavier et pas sur papier. Parce que le rythme de la frappe lui permet de donner un rythme aussi au récit. Il s'en est expliqué à plusieurs reprises. Par exemple, dans la conférence qu'il a donnée le 20 novembre 1945 à l'Institut français de New York, Le Romancier. Voici d'abord ce qu'il dit sur le métier du romancier: "il existe ce que j'appellerais le romancier pur, l'homme qui bâtit des romans comme d'autres sculptent la pierre ou peignent des tableaux"; "je ne suis qu'un ouvrier des lettres"; "raconter une histoire […] avec l'application de l'ébéniste à son établi"; puis il explique comment il écrit un roman, il détaille les étapes, telles qu'il les a décrites plusieurs fois: se mettre en état de grâce, "une sorte de fuite de la vie réelle", se mettre en transe, retrouver un souvenir, jusqu'à que le déclic se produise, puis mettre des personnages "dans une situation telle qu'ils soient forcés d'aller jusqu'au bout d'eux-mêmes", puis "laisser vivre ces personnages" selon leur logique propre; quelques noms jetés sur un bout de papier, l'âge des personnages, un plan des lieux de l'action; enfin, avant de se jeter dans la rédaction proprement dite, il fait un dernier préparatif: "Il reste une formalité, un travail plutôt auquel je vais me livrer avec amour: nettoyer ma machine à écrire jusque dans ses plus petits rouages, la huiler, l'orner d'un ruban neuf, la faire belle et rapide comme pour une compétition."  
Comme nous l'avons dit plus haut, la majorité de ses romans ont été écrits à la machine: la production sous pseudonymes d'abord, puis tous les Maigret. Pour les "romans durs", Simenon a d'abord commencé par la machine. Son premier texte important rédigé à la main est un récit autobiographique, Je me souviens, qui est à la base de PedigreeLe premier roman autographe est Trois chambres à Manhattan, peut-être écrit à la main parce qu'il évoque des faits très proches du vécu de l'auteur, et qu'il sentait qu'il devait abolir la distance que le clavier donne par rapport au crayon… Lettre à mon juge, dont l'écriture fut "douloureuse", selon ses biographes (le roman comporte bien des thèmes qui évoquent le vécu du romancier à ce moment-là), est aussi écrit à la main. Il faut attendre ensuite 1948 pour que Simenon s'essaie à une nouvelle méthode: écrire un chapitre au crayon d'abord, puis le lendemain, le retaper à la machine. Il utilisera cette technique de 1948 à 1965. On ne sait pas trop ce qui l'a poussé à cette façon de faire, ses explications sur le sujet n'étant pas toujours très claires…  
Ce qui est sûr, c'est qu'il abandonne définitivement cette méthode double, revenant à la machine pour ses romans (il écrira bien plus tard ses Mémoires intimes à la main), comme s'il avait besoin de retrouver le rythme de la machine, si différent de celui de l'écriture au crayon. Sentait-il que la frappe sur le clavier s'harmonisait mieux avec sa façon d'écrire, avec son style d'écriture ? Comme il le déclare à André Parinaud: "J'ai besoin d'un contact matériel. Je suis un artisan. J'ai la sensation, devant ma machine, de peindre ou de sculpter. Si je pouvais graver mes romans dans la pierre ou l'acier, je serais encore plus heureux. […] J'ai besoin de la machine pour sentir s'il y a vie ou non. […] Lorsque j'écrivais à la main, à mes débuts, j'ai toujours considéré, comme disait Colette, que je faisais "trop littéraire". […] On a forcément tendance à être littéraire, et, à cause d'un trop grand souci de la forme, à perdre le rythme. C'est ça qui est grave, car j'attache une grande importance au rythme. Lorsque votre machine est en route, elle vous entraîne. Vous êtes obligé de suivre. Vous ne pouvez pas vous arrêter pour relire la dernière phrase, pour raturer, et vous allez de l'avant, quitte à faire plus tard les corrections indispensables." 
On voit bien là comment l'artisan des lettres fait naître le roman en forgeant le texte à coup de frappes sur les touches de son clavier…  

Murielle Wenger 

martedì 10 novembre 2020

SIMENON SIMENON. MAIGRET SCRITTO PER DOVERE O PER DILETTO?

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MAIGRET SCRITTO PER DOVERE O PER DILETTO?


28 febbraio 2014 - "...Non scriverò dei Maigret per far soldi subito e a tutti i costi. Continuerò tranquillamente secondo la mia ispirazione un'opera che ho iniziato 25 anni fa', con fede, e pur se ci sono dei 'bassi' momentanei, saranno compensati da 'alti', per me come per il mio editore. Non chiedo di partire a razzo. Io non produco né del sapone, né del dentifricio..." (lettera a Sven Nielsen -maggio 1948).
Così si esprimeva Simenon a proposito dei suoi Maigret, quando a quarantacinque anni, ormai stabilito negli Usa, era un romanziere maturo e di successo. E polemizzava anche con il suo editore di allora che in qualche modo avrebbe voluto una sorta di "assicurazione", cioè un certo di numero di Maigret... merce sicura che si vendeva senza problema, a fronte della pubblicazione dei romans-durs che comunque all'inizio non raggiungevano i livelli di diffusione dei Maigret.
Simenon, ovviamente non ci sta, nemmeno con quel Nielsen, proprietario di Presses de La Cité, che non solo è diventato il suo editore esclusivo, (per il quale aveva lasciato Gallimard), ma che considera ormai quasi un amico, oltre che un assiduo compagno di lavoro.
"...Non comprate una merce deperibile - spiega il romanziere all'editore - merce che deve essere smaltita in qualche settimana, ma diritti da sfruttare, un capitale intellettuale che vale almeno come uno economico...".
Già perchè qui entrano in ballo due questioni.
La prima riguarda Simenon. Pur difendendo a spada tratta i Maigret, in cuor suo non è poi così contento che, commercialmente, i romanzi del commissario che lui scrive, per così dire, con la mano sinistra, vendano di più dei romans-durs. Quei romanzi che invece gli richiedono una settimana dieci giorni di état-de-romans, lo obbligano ad entrare nella pelle del protagonista e gli costano ognuno sei/sette chilogrammi di dimagrimento (un esperimento fatto con Boule, pesando ogni giorni i suoi vestiti grondanti di sudore, prima e dopo la seduta di scrittura).
La seconda riguarda i suoi editori (da Fayard, a Gallimard) che hanno sempre visto Maigret come una gallina dalle uova d'oro e hanno sempre spinto perchè Simenon gliene assicurasse un certo numero di titoli. Questa spinta a scriverli, non perchè avessero un valore in sé, ma solo perché rendevano bene, era una cosa che mandava in bestia il romanziere.
E a nostro modesto avviso anche a ragione. Infatti, dalla metà degli anni quaranta, i romanzi di Maigret crescono letterariamente, approfondiscono le tematiche, i personaggi diventano più complessi e le implicazioni psicologiche acquisiscono maggiore rilevanza. Insomma pur rimanendo letteratura sostanzialmente di genere, pur essendo un seriale, e quindi dovendo rispondere a determinati requisiti, lo spessore delle inchieste di Maigret si avvicina sempre più a quello dei romans.
E se negli anni '30 Simenon vedeva Maigret solo come un mezzo intermedio (semi-letteratura) per raggiungere lo status di romanziere (i romans-durs), con il passare de tempo questo suo atteggiamente evidentemente cambia. E arriva forse a considerare il commissario quasi un compagno di vita, più che un alter-ego letterario.
Tanto che, in età avanzata, Simenon esprime dei rimpianti "... sento dei rimorsi per aver completamente lasciato perdere Maigret, dopo 'Maigret e M. Charles'. E' un po' come lasciare un amico senza stringergli la mano - scrive il romanziere in uno dei suoi Dictée nel 1973 - Tra un autore e i suoi personaggi si creano dei legami affettivi, a maggior ragione se la loro collaborazione si protrae per quarant'anni...".
Insomma dovere o diletto?.
Simenon per buona parte della vita è stato decisamente sensibile alle agiatezze di un'esistenza senza problemi. E sapeva bene che gran parte della sua ricchezza giungeva prima e di più dai Maigret che non dai romans. E il successo commerciale del commissario, da questo punto di vista, non pteva che fargli piacere. Ma probabilmente questa non poteva essere la sua posizione pubblica... soprattutto per uno che ambiva (e non a torto) al premio Nobel... insomma le velleità letterarie avrebbe dovuto essere prioritarie.
Ma non tutto era calcolo. Come Simenon dichiarò nel '75 a Francis Lacassin, riferendsi a Maigret "... E' uno dei rari, se non l'unico personaggio che ho creato, il quale ha dei tratti in comune con me stesso. Tutti gli altri, per lo più, sono del tutto differenti da me...".