domenica 12 marzo 2017

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MAIGRET VA-T-IL AU THEATRE ?
A propos d'une remarque d'Andrea Camilleri sur Maigret

 MAIGRET VA AL TEATRO O NO ?
A proposito di un commento di Andrea Camilleri su Maigret 
DOES MAIGRET GO TO THE THEATER?
About a comment by Andrea Camilleri on Maigret




Sur le site du Fan's Club d'Andrea Camilleri, on trouve une vidéo, dans laquelle l'écrivainparle de Simenon (http://www.vigata.org/bibliografia/raccontasimenon.shtml). Un écrivain qui raconte un autre écrivain, cela vaut le détour, parce qu'il voit les choses à travers sa verve créatrice, et si Camilleri a des propos fort pertinents, il lui arrive aussi d'en rajouter, en bon raconteur d'histoires qu'il est… Passons sur l'épisode de la cage de verre, que Camilleri a l'air de considérer comme avérée, mais on le lui pardonnera, car cette histoire est presque devenue une légende urbaine, alors que l'événement n'eut en réalité pas lieu…

L'écrivain brosse également un beau portrait de Maigret, mais il est un petit détail sur lequel nous aimerions revenir, davantage pour l'anecdote (et c'est aussi l'occasion d'avoir un sujet pour ce billet !) que pour corriger le "maestro"… Camilleri, en décrivant Maigret, évoque ses soirées au cinéma, et il ajoute que le commissaire ne va pas au théâtre, parce que pour lui, dixit l'écrivain, le théâtre serait trop "difficile" ("impegnativo" est le terme qu'il utilise).
Certes, dans les romans, les rares soirées que Maigret peut consacrer à sa femme se passent le plus souvent, soit dans l'intimité de leur appartement du boulevard Richard-Lenoir (à regarder la télévision, quand le petit écran se sera imposé chez eux…), soit dans une salle de cinéma, et, plus rarement, au restaurant, quand monsieur se décide à offrir à madame une petite sortie gastronomique…

Il est bien connu que Maigret aime le cinéma "bon enfant", et cependant, on aurait tort de croire que le commissaire n'a jamais assisté à d'autres spectacles. Nous en avons trouvé trois preuves. L'une se trouve dans Les mémoires de Maigret, lorsque celui-ci raconte comment il a retrouvé son ancien condisciple, Félix Jubert. La rencontre n'a pas eu lieu, comme on aurait pu l'imaginer, dans un bistrot, mais "à la porte du Théâtre-Français, où nous faisions tous les deux la queue". Autrement dit, le jeune Maigret allait parfois aussi au théâtre, et pas dans n'importe lequel, puisqu'il s'agit de la Comédie-Française… A quelles représentations a-t-il assisté ? Peut-être pourrait-on le voir applaudir aux grandes pièces de Molière, puisant dans la sagesse du grand comédien des thèmes lui parlant des faiblesses humaines… Maigret a aussi fréquenté l'Opéra-Comique, et il a vu, au moins une fois, Carmen, au temps où il faisait la cour à Louise (voir Les scrupules de Maigret). Et enfin, dernière preuve que le commissaire a une certaine culture, n'en déplaise à tous ceux qui veulent en faire un rustre, il a même dû voir des pièces de théâtre plus exigeantes, puisque, dans Chez les Flamands, non seulement il est capable de reconnaître les vers de la Chanson de Solveig, dans Peer Gynt d'Ibsen, mais il peut même en réciter le texte par cœur… (by Simenon Simenon)
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MA IL MAIGRET DI ATKINSON PIACE O NON PIACE?
Tiriamo le prime somme sull'ultima versione televisiva di Maigret

SIMENON SIMENON. LE MAIGRET DE ATKINSON PLAIT-IL OU NE PLAIT-IL PAS ?
Tirons les premières conclusions sur la dernière version télévisée de Maigret
SIMENON SIMENON. IS ATKINSON’S MAIGRET PLEASING OR NOT?
Let’s draw some preliminary conclusions from the latest televised version of Maigret


Siamo andati a fare un ricognizione sulle critiche 
della stampa e su internet sulla nuova serie ITV 
con Rowan Atkinson 
nei panni del commissario Maigret. 
Due episodi l'altr'anno, altri due girati quest'anno 
e di cui la nostra Murielle Wenger ci ha fatto
qualche settimana fa' una corrispondenza 
proprio dal set di Budapest. 
Abbiamo preso esempio i media italiani 
(anche se in Italia la serie non è ancora andata in onda), inglesi e francesi.



"... L’impresa, c’è da dirlo, non riesce appieno e quello che emerge da “Maigret sets a trap” è un quadro, tutto sommato, poco soddisfacente. Non è dato sapere se la colpa sia di Rowan Atkinson (il celeberrimo Mr. Bean), scelto per interpretare il protagonista, o della sceneggiatura, che a tratti manca di mordente e di tensione, fatto sta che lo spettatore si trova davanti ad un quadro sì virtuoso ma decisamente troppo poco entusiasmante per coinvolgere..." (Anonimi Cinefili - Stefania Cava


"
... Rowan Atkinson, muet, apathique, engoncé dans des costumes en flanelle, se déplace comme un zombie dans un Paris de carte postale reconstitué à Budapest. Avec ses gros sourcils et son air impénétrable, il ressemble même à un croisement improbable de François Fillon et de Jean-Pierre Chevènement. Nous sommes donc loin de l’épaisseur de Jean Gabin..." (Le Monde -Yann Plougastel)


"...Last year, the final episode of Downton Abbey was the most-watched programme on Christmas Day. It is hard to imagine that Maigret: Dead Man will deliver the same sort of festive cheer for ITV.
This was the second outing for Rowan Atkinson’s Parisian detective, created by Georges Simenon in the Thirties and immortalised by Rupert Davies on British television in the Sixties. We first saw the comedian take on the role at Easter and reviews were unkind with headlines that predictably veered towards schoolboy French (“Zut alors! C’est terrible!” screamed one).
In truth, Maigret, and indeed Atkinson are not catastrophique (sorry!) but the production remains a curiously cold affair and, in the time it took the inspector to solve last night’s mystery, you could have jumped on the Eurostar and been pampering yourself in the Hotel Georges V..." (The Telegraph - Ben Lawrence)
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LE GUIDE TOURISTIQUE DE MAIGRET
Chaque semaine, retrouvez une ville traversée par Maigret au cours de ses enquêtes

LA GUIDA TURISTICA DI MAIGRET
Ogni settimana, ritrovate una città attraversata da Maigret nel corso delle sue inchieste
MAIGRET'S TOURISTIC GUIDE
Every week you'll find a town crossed by Maigret in the course of his investigations


Ouistreham
Si vous cherchez une idée pour un séjour sur la côte normande, pourquoi ne pas essayer un port sur la Manche ? Nous vous proposons Ouistreham, à visiter, pour l'ambiance, en octobre, quand le port est noyé dans le brouillard, et surtout la nuit quand hurle la corne de brume…
Au port, on peut voir le canal qui relie la rade à la ville de Caen, et un pont tournant, à l'angle duquel se trouve la Buvette de la Marine, et au-delà de l'écluse, un phare et une maison à un étage entourée d'un jardin fleuri, où l'on entre par une petite grille verte. Pour se loger, on recommande l'Hôtel de L'Univers, surtout fréquenté par les baigneurs en été, et qui se trouve derrière la buvette. Celle-ci est faite de planches, sa porte est vitrée, on y trouve un gros poêle, et les marins viennent y boire le café arrosé d'eau-de-vie, y jouer aux cartes ou aux dominos.
On vous recommande la petite balade le long de la plage, jusqu'à une ancienne chapelle, Notre-Dame-des-Dunes, une petite construction en ruine, à laquelle il manque un pan de mur. Un sol de terre battue, et une petite niche fermée par un grillage, avec un autel à la Vierge. Ou alors, de l'autre côté, on peut longer la route de Riva Bella, bordée de peupliers, et passer devant les villas bourgeoises, comme celle du maire, une grosse villa normande, aux pelouses entourées de barrières blanches et semées d'animaux de porcelaine.

(Les détails sont extraits de Le port des brumes)

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sabato 11 marzo 2017

SIMENON SIMENON. SIMENON DECOUVRE LA ROCHELLE... ET MAIGRET LE SOLEIL DE BERGERAC…

Comment le romancier utilise un paysage et le transpose dans un roman 

SIMENON SIMENON. SIMENON DISCOVERS LA ROCHELLE... AND MAIGRET THE BERGERAC SUNSHINE 
How the novelist uses a landscape and transposes it into a novel 
SIMENON SIMENON. SIMENON SCOPRE LA ROCHELLE... E MAIGRET IL SOLE DI BERGERAC 
Come il romanziere utilizza un paesaggio e lo traspone in un romanzo 



Mars 1932: Cela fait plus d'une année maintenant que Simenon s'est lancé sur la voie du succès avec sa collection Maigret chez Fayard. Il vient de publier le quatorzième volume de la série (Chez les Flamands), et la réussite est au rendez-vous, puisque déjà le cinéma s'est intéressé à Maigret: en effet, Simenon vient de passer l'hiver à Antibes, où il a travaillé, avec Jean Renoir, à l'adaptation de La nuit du carrefour, et avec Jean Tarride à celle de Le chien jaune. Simenon a vendu, en novembre 1931, son bateau l'Ostrogoth, et il cherche maintenant à "se fixer"… au moins pour un temps. Avec sa femme Régine, ils sont à la recherche d'une maison près de la mer, et ils louent le domaine de La Richardière, à Marsilly, non loin de la Rochelle. En attendant que quelques travaux soient terminés pour pouvoir en prendre possession, ils s'installent, en février, à La Rochelle, à l'hôtel de France et d'Angleterre. Pendant les presque deux mois que Simenon passe dans cette ville, il va apprendre à l'apprécier, elle restera un lieu très important pour lui ("une des villes du monde que j'ai le plus aimée" écrit-il dans ses Mémoires intimes) et on la retrouvera souvent dans son œuvre (d'après les recherches simenoniennes, c'est celle qui est le plus souvent évoquée, après Paris). Ce n'est pas pour rien qu'en 1937, après avoir parcouru la Hollande et toutes les côtes françaises à la recherche d'une "maison de grand-mère", Simenon finit par s'installer à Nieul-sur-Mer, à moins de 10 km de La Rochelle 
Ce que Simenon aime à La Rochelle en particulier, c'est, comme il le dit à Francis Lacassin dans un entretien en 1969, la "lumière extraordinaire" qui règne sur la ville, et que le romancier apprécie en peintre d'ambiances qu'il est. En attendant de la décrire dans plusieurs romans "durs" (la ville était apparue déjà dans quelques romans populaires), dont Le testament Donadieu et Le voyageur de la ToussaintSimenon, en ce mois de mars 1932, y écrit son seizième MaigretLe fou de Bergerac, dont il situe l'action en Dordogne. Curieusement, comme le rappelle John Simenon dans le reportage qu'il a consacré à la ville sur son site (http://simenon.com/la-rochelle-1932-1934/), le Bergerac du roman a bien des points communs avec La Rochelle, et tout d'abord le fait que Maigret est installé… à l'hôtel d'Angleterre, dont le concurrent, de l'autre côté de la place, est l'hôtel de France… Un autre fait intéressant, est que Simenon place l'enquête de son commissaire dans un "mois de mars épicé d'un avant-goût de printemps", alors que la rédaction du roman se passe également au mois de mars. Or, on sait que, dans une majorité des romans de la saga maigretienne, le temps de rédaction est "décalé" par rapport à celui de l'action, et il y a assez rarement concordance entre les deux, le romancier utilisant ses "souvenirs météorologiques" pour évoquer une atmosphère. Mais, avec ce roman Le fou de Bergerac, ce n'est pas le cas: est-ce donc La Rochelle, que Simenon avait sous les yeux, qu'indirectement il évoque lorsqu'il décrit la ville de Bergerac, avec " une rue large, toute baignée de lumière", la place "jaune de soleil", un soleil "si clair, si gai, qui semblait remplir les moindres recoins", " aussi vibrant que dans les contes de fées illustrés"… ? 

Murielle Wenger 

venerdì 10 marzo 2017

SIMENON SIMENON. UNO SCRITTORE IN CONTINUO MOVIMENTO

Perché l'esigenza di muoversi sempre, tra viaggi, cambi di paesi e di case?

SIMENON SIMENON. UN ECRIVAIN EN PERPERTUEL MOUVEMENT
Pourquoi cette exigence de se déplacer sans cesse, par les voyages,les changements de pays et de maisons?
SIMENON SIMENON. A WRITER IN PERPETUAL MOTION
Why the need to move about ceaselessly by traveling and changing countries and houses?




Belgio, Francia, Stati Uniti (per non citare il Canada) e Svizzera. Trentanove abitazioni (considerando solo quelle in cui visse per un certo periodo). Viaggi ai quattro angoli del globo, dal Congo alla Guinea, da Cuba ai paesi Scandinavi, da Tahiti a Panama...
Un uomo che dal 1922, anno in cui lascia Liegi per trasferirsi a Parigi, smette di spostarsi e di viaggiare solo quando, dopo cinquant'anni, si stabilisce a Losanna al 12 di rue Figuiers dove rimase stabile per un quindicina d'anni fino alla propria scomparsa.
Stiamo ovviamente parlando di Simenon e quelli accennati sono alcuni passaggi che servono d'esempio, per quei pochi che ancora non lo conoscessero, che servono ad illustrare questa particolare attitudine a "se déplacer" come dicono i francesi. 
Ma era solo un'attitudine o addirittura un atteggiamento compulsivo? 
Infatti stavolta ci domandiamo perché Simenon avesse l'esigenza di muoversi così frequentemente, come se dopo un po' di tempo avesse l'esigenza di liberarsi dai legami di un certo luogo per andare a scoprire mete nuove e sconosciute.
Cosa lo spingeva? 
Possiamo ridurre tutto ad un'irrequietezza caratteriale? O c'é dell'altro?
Domanda pericolosa, perché ci spinge a introdurci nei meandri del suo subconscio e nelle zone più oscure del suo animo, ovviamente muovendoci a tentoni, con la sola possibilità di formulare delle ipotesi e con un'altissima probabilità che da ipotesi si trasformino in domande senza risposta.
Insomma ci spostiamo su un crinale insidioso, ma la spinta e la curiosità a capire un personaggio così particolare come Simenon è talmente forte, che corriamo incoscientemente (e volentieri) anche il rischio di sconfinare fuoristrada.
La  nostra idea è che questi comportamenti non siano mai originati da un solo fattore. E quindi, come dicevamo sopra, certo Simenon era uno spirito irrequieto, ma dobbiamo anche considerare che alzava di continuo l'asticella della conoscenza. E per lui la conoscenza era tanto studiare come vivevano gli abitanti polinesiani, quanto "radiografare" i parigini, dai lavoratori de "Les Halles" alla folla che andava e veniva a la "Gare du Nord". Voleva conoscere (e non solo carnalmente) donne di tutti i ceti sociali e di ogni colore di pelle, come non vedeva l'ora, quando viaggiava per i canali, di spingersi con la sua imbarcazione sempre più su, fino ai Paesi Bassi, fino al Mar del Nord.
Curiosità mista a conoscenza, ecco una combinazione..."esplosiva" che concorreva a generare la spinta a spostarsi. 
Voleva una conferma alla ricerca del suo "uomo nudo"? Certo, Simenon cercava quei valori universali che, a tutte le latitudini e in culture molto diverse, si rivelassero comuni a tutti gli uomini. E quindi ecco la fame di conoscere ogni tipologia umana con le proprie abitudini, i propri condizionamenti sociali, le proprie ambizioni. Una fame che è un altro propellente a quel motore che non sapeva star spento e che acceso, a pieno regime, doveva divorare chilometri vedendo sfilare davanti a sé paesaggi e tipologie umane sempre diversi.
Certo alcuni spostamenti erano motivati, almeno in gran parte, da fattori concreti e ben identificabili. Quando lasciò Liegi per tentare la strada del "romanziere" a Parigi, era spinto da una volontà forte e chiara. Altrettanto forte era la voglia di fuggire dalla Francia nel '45, quando pendeva sulla sua testa la spada di Damocle dell'accusa di collaborazionismo.
Ma non sempre era così. Quante volte si spostò una volta giunto in America? Subito il Canada francese per una questione linguistica, prima a Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. poi a Saint-Andrews. E in Usa? Partiamo da Bradenton Beach, quindi Silver Springs, poi Tucson e ancora TumacacoriCarmel-by-the-sea, Reno, finalmente Shadow Rock Farm a Lakeville dove si fermò circa cinque anni.
Continente nuovo, gente nuova, paesaggi sconosciuti, grandi differenze tra nord e sud... La suddetta "fame" di Simenon era stimolata di continuo? Si e no. Via via che passano gli anni, questa sorta di moto perpetuo diventa una sorta di condizionamento comportamentale,  se non addirittura una coazione a ripetersi.
E  gli anni di quiete? Come i cinque anni passati a Shadow Rock Farm o la decina d'anni nella regione della Vandea (anche se qui si era spostato sia pur di poco in varie località: Marsilly, Nieul-sur-mer, Vervent, Fontenay-le-Comte, Saint-Mesmine-le-Vieux)? Qui forse dobbiamo scendere con i piedi per terra e considerare quanto contassero anche le esigenze di chi viveva con Simenon, mogli, figli, personale vario al seguito.
Ad esempio Tigy, che aveva lasciato Liegi per sposare Simenon e andare a vivere a Parigi, lo segui in Vandea, poi di passaggio in Canada, quindi negli Usa (dove nel '50 divorziò dallo scrittore) e infine nel '55, sempre al suo seguito, ritornò in Europa. Credo che non tutti i componenti di questa famiglia allargata avessero la stessa propensione a "se déplacer" del Georges marito, padre e amante.
Qualche compromesso lo dovette fare quindi anche Simenon? Gli toccò stringere i denti e fermarsi in un luogo per un periodo per lui troppo lungo? Chissà, forse anche lo scrittore aveva ogni tanto bisogno di fermarsi. Anche perché da un certo punto di vista la vita di Simenon era divisa in due: i periodi in cui incamerava storie, personaggi, luoghi, situazioni (in realtà era lui stesso a dichiarare che in mezzo alla folla era sempre in osservazione e sempre in ascolto) e poi i periodi in cui ritirava fuori quello che gli serviva per scrivere i suoi romanzi, i suoi Maigret, i suoi libri autobiografici. Certo lui scriveva sempre, anche nei viaggi più lunghi e in ogni condizione, ma certo un periodo di pausa non poteva non favorire un po' di più la concentrazione sulla scrittura. 
Possiamo dire che questo continuo movimento era connaturato al romanziere, ma che faceva parte del suo modo di essere anche in altri ambiti. La velocità della scrittura per essere libero di cadere di nuovo in ètat de roman. Scrivere un Maigret per poi concedersi ad un roman dur, per poi tornare ad un Maigret e viceversa. Fumare un pipa nell'attesa di accenderne un'altra, soprattutto quando scriveva. Passare da una donna all'altra anche in incontri fugaci, ma senza mai avere un relazione extra-coniugale fissa (eccezion fatta per Josephine Baker, anche se in questo caso  le cose non erano proprio così). 
Non stupisce quindi dopo tutto questo surmenage che nel '72, Simenon deponesse le armi, cioè la penna, ad un'età, 69 anni, alla quale altri scrittori hanno avuto ancora davanti a sé anni e anni di produzione letteraria. Il ritmo di lavoro e l'entrare e uscire dai suoi personaggi, era un'altra forma di "dèplacement", era anche nella scrittura un modo di non star mai fermo: da un romanzo ad un racconto, da un'articolo ad un testo autobiografico. Sarà questa irrequietezza che ha originato un'opera così imponente e di tale qualità? (m.t.)