giovedì 10 novembre 2016

SIMENON SIMENON. DARD AND SIMENON WERE GOOD FRIENDS….

About the ups and downs of the friendship between these two writers 

SIMENON SIMENON. DARD ET SIMENON ETAIENT DE BONS AMIS…. 
Au propos des hauts et des bas dans l’amitié entre ces deux écrivains 
SIMENON SIMENON. DARD E SIMENON ERANO BUONI AMICI
A proposito degli alti e bassi nell'amicizia tra i due scrittori



Having compared Georges Simenon and Frédéric Dard as authors in two earlier posts, I was intrigued to learn details about their personal relationship in Pierre Assouline’s biography SimenonAlthough 18 years separated the men in age, Dard and Simenon became close friends in what seems to have been a protégé-mentor sort of relationship, which was much the way things were between young Simenon and the much older Gide. Founded upon mutual respect and sustained by their transatlantic correspondence, their bond only lasted about a decade, perhaps predictably. 
As a journalist and author, Dard had attended one of Simenon’s conferences just before World War II began and had become “one of his unconditional readers.” When he contacted Simenon about devoting an essay to the latter’s oeuvre, Simenon joined in willingly. I hasten to tell you […] I am entirely at your disposition.” 
After the essay was finished―it ended up in the wastebasket, perhaps a harbinger of things to come―Dard asked Simenon to intercede in his favor with Gaston Gallimard. Willing to help once again, Simenon contacted Gallimard in February 1945, citing a “talent” worthy of “serious” consideration. During the war period and after Simenon fled to America, the two communicated mostly through lettersSimenon found himself in the position of a “mentor” to his young [writing] colleague” whom he wanted to ‘help, propel, and encourage” because he was “convinced of his talent.” It was a two-way street, however, for Simenon solicited Dard’s opinions about his works as well. “I am more grateful for the opinions of young ones like you than the praises of the old critics.” 
By January 1947, “it was inevitable that they would end up working together.” Fascinated by The Snow Was Dirty, Dard suggested a theatrical adaptation. Together, they began writing a play “with four hands.” Yet, this was when their “first dissensions” came to light, fostered by the distance and growing number of intermediaries between themIn fact, although the play had been running since December 1950 and achieving “clear success,” Simenon did an about-face in February 1951. Despite earlier acknowledging “our collaboration and agreeing both men’s names should appear side by side on the script, he became “furious,” apparently blaming Dard, along with some others, for making “unforgiveable” changes from the novel without my consent. Although Simenon assured Dard they were still friends, Assouline comments that “nothing was ever as it had been before.” Indeed, when Simenon returned to France in 1952 and encountered Dard, who “had his hopes up” about seeing his friend again, Simenon “turned his back on him” and, without speaking to him, walked away, leaving Dard to “spend the night in tears.” When Dard confronted Simenon the next day, he managed to extract a private apology, but he went away, still bitter about his public humiliation. 
Having myself just finished another Dard novel (The Executioner Weeps) that strongly displays how much the romans de la nuit author had in common with the romans durs author, it was too bad to learn their friendship ended in such a way. 

David P Simmons

mercoledì 9 novembre 2016

SIMENON SIMENON. GLI INIZI A "LUCI ROSSE "DELLO SCRITTORE


Parliamo dei racconti meno conosciuti  

SIMENON SIMENON. LES DEBUTS "ROUGE DESIR" DE L'ECRIVAIN 
Parlons des nouvelles moins connues 
SIMENON SIMENON: THE BEGINNINGS OF THE WRITER’S “RED DESIRE 
Let’s talk about some lesser known stories 


Simenon, è risaputo, all'inizio della sua carriera, vale a dire negli anni venti, scriveva sotto diversi pseudonimi; forse è meno risaputo che il settore in cui si contano  il maggior numero di racconti da lui scritti è quello della cosiddetta letteratura licenziosa. Si tratta di racconti di carattere grottesco e/o para-erotico che inducono il più delle volte al sorriso quando li si legge, non vi si trova mai nulla di pornografico, ma in realtà quasi mai neppure un vero riscontro erotico. Potremmo definire questa vena quella comica del giovane scrittore. 
Si parla quasi sempre di tradimenti (veri, presunti, fasulli, confessati, sospettati oppure mai consumati se non nella fantasia), si trova un'apprezzabile presa in giro della società dell'epoca di cui viene offerto uno spaccato interessante. Spesso i protagonisti sono barman di locali notturni che raccontano aneddoti sia di esperienze che hanno vissuto in prima persona oppure cui hanno assistito nei loro locali o storie di clienti che con essi si sono confidati. Ma altrettanto frequentemente i protagonisti sono uomini comuni con i loro piccoli difetti che vivono un'esistenza quotidiana, di solito noiosa, di cui Simenon cerca di narrare il lato più nascosto con la ricerca della donna dei sogni che li possa soddisfare sul piano sessuale. Inutile dire che ciò non avviene praticamente mai, neanche quando si tratta di professioniste ben pagate e conosciute nel settore. Proprio il grottesco di queste avventure caratterizza le storie narrate dall'autore. 
Gli pseudonimi più frequentemente utilizzati per questo genere di opere sono Georges Sim, Gom Gut e Luc Dorsan, ma si trovano anche pseudonimi che sembrano la parodia  di una firma come Poum et Zette e Plick et Plock. Le pubblicazioni che le contengono sono molteplici: tra le più importanti vanno segnalate le riviste Paris Plaisirs, le Rire, le Sourire e la Vie Joyeuse. Eloquenti i titoli dei racconti (spesso brevissimi), ne cito alcuni: "Griseries et voluptés", "Cuisses nues... jambes en l'air", 

"Mon gigolo", "Confidences d'une femme d'aujourd'hui", "Deux cocus et des cocktails", "La tour des soupirs", "L'homme qui voulait être cocu"... 
Vi sono poi raccolte di racconti intitolate, ad esempio, "Plaisirs Charnels", "Persevités frivoles", "Nuits des noces"... 
Insomma anche in questo campo probabilmente Simenon avrebbe avuto fortuna come scrittore del genere e dalle sue opere si sarebbero tratti film, detto ciò per nostra fortuna in seguito scelse di dedicarsi ad una letteratura più impegnata. 

Andrea Franco 

martedì 8 novembre 2016

SIMENON SIMENON. ANTIBES, TROIS MOIS, TROIS MAIGRET, ET DEUX FILMS


Novembre 1931 – février 1932, Simenon séjourne et travaille sur la Côte d'Azur 

SIMENON SIMENON. ANTIBES, TRE MESI, TRE MAIGRET E DUE FILM 
Novembre 1931 – febbraio 1932, Simenon vive e lavora sulla Costa Azurra 
SIMENON SIMENON. ANTIBES, THREE MONTHS, THREE MAIGRET AND TWO FILMS 
November 1931 – February 1932, Simenon stays and works on the French Riviera 



3 novembre 1931. Après deux ans et huit mois de bons et loyaux services, Simenon se sépare de l'Ostrogoth, son fidèle bateau qui fut aussi le berceau de Maigret. Une nouvelle étape s'ouvre. Le succès des premiers romans parus chez Fayard, la première vente des droits cinématographiques, tout cela fait que le jeune romancier se retrouve soudain dans une certaine aisance matérielle, et qu'il a envie de franchir une nouvelle ligne. Pour cela, rien de tel que louer une villa au cap d'Antibes. Comme l'écrit Pierre Assouline, cela fait "très chic, l'hiver sur la Côte d'Azur". Simenon s'installe dans une villa aux murs rouges, baptisée "Les Roches-Grises", et il se prend au jeu de ce qu'il appelle lui-même sa période de "folie des grandeurs": "Il me fallut acheter une énorme Imperial Chrysler importée tout exprès des Etats-Unis" (in Destinées), "Tout fiérot du succès de mes Maigret et de la vente de mes trois films, j'ai loué une immense villa" (in Point-Virgule), "Je m'habillais chez un des meilleurs tailleurs de Paris et, le soir, je passais un smoking pour aller au Casino" (in Un homme comme un autre). 
Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas un période de farniente pour Simenon: levé tôt le matin, il écrit un chapitre pour un roman Maigret, puis le reste de la journée est consacré au travail avec Jean Renoir sur l'adaptation (scénario et dialogues) de La nuit du carrefour, puis avec Jean Tarride pour Le chien jauneLes soirées se passent dans des virées à Cannes ou à Nice. Ce qui ne l'empêche pas de  négocier en même temps un contrat avec son premier éditeur américain… Un rythme effréné, qui convient bien au jeune trentenaire décidé à dévorer la vie de tous les côtés… Mais un rythme qu'on ne peut cependant pas tenir sur la durée, et, dès février 1932, Simenon décide de chercher une maison au calme, un "home", comme Tigy l'écrit dans ses Souvenirs. Ce sera Marsilly… 
Que retenir de ces trois mois sur la Côte d'Azur ? D'une part, que c'est là que Simenon fait ses premières expériences dans le monde du cinéma, de l'autre côté de la toile, pourrait-on dire. Il y gagnera l'amitié de Jean Renoir, mais apprendra aussi à connaître tous les écueils qu'on peut rencontrer sur le projet d'un film. D'autre part, c'est à Antibes qu'il écrit trois Maigret, dont l'un a une résonance toute particulière: en effet, le premier roman que Simenon écrit en janvier 1932 est L'affaire Saint-Fiacre, dans lequel, pour la première fois, il éprouve le besoin de doter son personnage d'un passé, de souvenirs d'enfance, comme si, après une douzaine de romans de la série, il sentait qu'il fallait donner à son héros une certaine profondeur, creuser sa personnalité pour continuer sur sa lancée, et ne pas s'essouffler en restant dans une veine uniquement policière. Comme s'il était en train de chercher une nouvelle voie. Il est à noter en effet qu'après trois autres Maigret écrits en 1932, ce sera la coupure du voyage en Afrique, et c'est au retour de celui-ci que Simenon inaugure vraiment une période de rédaction de "romans durs". On peut aussi remarquer que le troisième de ces Maigret est Liberty Bar, qui, bien qu'écrit à Marsilly, situe son action en partie à Antibes, comme un dernier clin d'œil à la Côte d'Azur, alors que le romancier inaugure sa période de découvreur du monde, avant de succomber à une nouvelle "crise de snobisme" en louant un luxueux appartement à Neuilly…  

Murielle Wenger