martedì 29 agosto 2017

SIMENON SIMENON. SIMENON ET LES ALMANACHS VENTILLARD

Textes sous pseudonymes et informations pour les bibliophiles simenoniens 

SIMENON SIMENON. SIMENON E GLI ALMANACCHI VENTILLARD 
Testi sotto pseudonimi e informazioni per i bibliofili simenoniani 
SIMENON SIMENON. SIMENON AND THE VENTILLARD ALMANACHS 
Texts under pseudonyms and information for simenonian bibliophiles 

Les publications Ventillard sont un groupe de presse créé en 1933 par celui qui allait en devenir le directeur, à savoir Georges Ventillard. Cette société est née de l’«Agence de distribution Parisienne», existant depuis 1914, et du rachat des medias «Système-D», «Les Pieds Nickelés» et l’«Almanach Vermot». C’est dans ce dernier que l’on trouve par deux fois un texte de Simenon. Dans l’almanach de janvier 1932, on trouve le conte «Planchard et son taxi», signé Gom Gut; ce texte avait paru pour la première fois dans «Le Rire» n° 273 du 26 avril 1924 sous la même signature. On retrouve un autre conte dans l’almanach Vermot de 1934, à savoir «La noce», sous la signature de Georges Sim, déjà paru dans «Frou-Frou» n°428 du 11 février 1931 sous la même signature. Mais les productions Ventillard ont égalemenpublié toute une série d’almanachs «joyeux». Il y en eut de trois types. D'abord, «Les almanachs Marseillais», à savoir l’«almanach de Marius», «… d’Olive», «…de César», «…de Titin», «…d’Antonin» et celui «… d’ Escartefigue». La deuxième série comporte les titres pour les jeunes filles: «L’almanach de Cendrillon», «…de Betty», «…de Riri et Rirette» et celui «…de Frangipane et Carafon». Enfin, une troisième série groupe les titres pour les jeunes garçons«l’Almanach du Joyeux Cow-boy», «… de la Grande Aventure», «…du Corsaire Masqué», «… d’œil de Faucon» et «… des Chasseurs du Congo».  
Tous ces almanachs portent la date 1931, mais ils paraissaient tout au long de l’année. Il est possible que d’autres titres existent, car je ne les possède pas tous. Ce qui nous intéresse ici, c’est le fait que la plupart de ces almanachs contiennent des textes de Simenon, parus, pour la majorité d’entre eux, dans «Ric et Rac», et repris plus tard dans «Simenon avant Simenon» aux éditions Omnibus en 1999. Par exemple, dans «l’Almanach d’Escartefigue», on trouve deux textes: «Le Vase de Delft», signé Georges Sim, qui avait été publié avec le même titre mais avec la signature de Christian Brulls dans «Ric et Rac», dans la série «Les exploits de Sancette»; le deuxième texte est «Le bonhomme de Lagny» signé Georges Sim et également paru dans le même hebdomadaire, dans la même série, signé Christian Brulls. Dans «l’Almanach de la Grande Aventure», on trouve le texte «L’homme aux allumettes», signé Georges Sim, texte qui avait paru dans «Ric et Rac», également dans la série «Les exploits de Sancette» sous la signature de Christian Brulls. Dans un troisième almanach, celui du «…Joyeux Cow-boy», se trouve le texte «Les trois rats de quai», signé Georges Sim et paru dans «Ric et Rac», dans la série «Les exploits de Sancette», sous la signature de Christian Brulls. Dans «l’Almanach de Riri et Rirette», il y a la nouvelle «Le coffre-fort d’acajou», signé Georges Sim, paru dans la même série Sancette sous la signature Christian Brulls. Enfin, dans «l’Almanach de Titin», il y a la nouvelle «Train 133», signé Georges Sim, également publiée auparavant dans «Ric et Rac» sous la signature de Christian Brulls.  
Lorsque les éditions Ventillard ont demandé à Simenon quelques textes, ce dernier a repris des nouvelles de la série «Les exploits de Sancette», simplement en changeant la signature de Christian Brulls en celle de Georges Sim. Ce fait est intéressant du point de vue bibliographique, car on pourrait faussement attribuer des nouvelles à l’un alors qu’elles ne sont que des reprises de l’autre. Il serait important de pouvoir consulter tous ces almanachs, car il y a peut-être encore des textes de Simenon dans d’autres titres de ce type de parutions.  

Philippe Proost 

lunedì 28 agosto 2017

SIMENON SIMENON. NO MORE NOVELS/ 2

What did Simenon himself say about why he stopped as a novelist? 

SIMENON SIMENON. PLUS DE ROMANS/ 2 
Ce qu’a dit Simenon lui-même sur les raisons pour lesquelles il a cessé d'être un romancier
SIMENON SIMENON. BASTA CON I ROMANZI/2
Cosa ha detto Simenon a sé stesso sulle ragioni per cui ha terminato di essere un romanziere 

 
Once the author decided to permanently stop writing novels, he arranged an official announcement in the Swiss publication 24 Heures under the headlineSimenon: “I will write no more.” Paris Match rerun of that revealing interview, which is still available on line, allows some explanatory translated extractions of his own words. As you will readily discover, his explanations don’t all match that others questioned, speculated, or concluded. 
Simenon begins with I’m going to tell you what happened to me and then provides a detailed account of how he had recently started another novel, but the following day, I thought, looked at the walls, looked at the objects and pictures around me, and for the thirtieth time in my life, I felt foreign. That same dayhaving made the decision to no longer write novelshe put his house on the market and, within 48 hours, bought a new place to live. He continuesThis is the first time I’ve spoken about it. From now on, I am ’without profession on my passport. In fact, I have a horror of the term ‘man of letters.’ I am only a novelist and as such I will no longer write novels. He goes on to list the many components that factored into his decision: (1) On his physical health. He explains how, for almost a full year, attacks of painful vertigo prevented writingHowever, to write my novels, I have to be in one hundred percent great shape. […] Therefore, I made the decision to stop. (2) On his psychological state. I realized that for fifty-five years I have lived in the skin of my characters. […Now, all of a sudden, I want to live a life of my own. []  I became the slave of my characters. […Now, I no longer permit them to impose their presence on me. [] I have reentered my own skin, my own life, and I no longer have the strength to create characters. (3) On making a fresh start. It's part of my personality that, when I break away from someone or something, I don't go back there, I never think about it again, it's terminated… (4) On contemplating his mortality. I always needed more strength to write my novels[If I had continued, I would have killed myself in two or three years… (5) On relieving his exhaustion. After fifty-five years of that work, one can get fatigued. […] I reacted in the sense of a certain self-guarding of myself (6) On his absolute disinterest. I am completely detached from my work. It’s no longer mine(7) On a possible relapse. When asked if the offer of a Nobel Prize in Literature would draw him back to writing novels, his long-winded answer was likely a no: At forty-five, I would have accepted. A few years ago, the Germans and Americans were working to get me nominated.  I cut that short. I wouldn't have accepted it, no matter what. 8On his new direction. I’m drawing a line in order to reposition myself. I want to be sitting down in an armchair, not looking at anything, telling myself stories I will immediately forget… I know I will not bore myself at all. I am here to spend time with so many things. 
Notably, nowhere in this interview does Simenon mention influences related to his wife Denise’s exodus or his mother Henriette’s death, both being events that probably factored into his decision. 
  
David P Simmons