domenica 24 settembre 2017



SIMENON SIMENON. LE TIERCE DE MAIGRET 
Un choix de trois romans de la saga, sur un thème particulier 

Trois enquêtes maritimes 
Outre l'atmosphère parisienne d'une grande partie de ses enquêtes, Maigret a investigué dans d'autres ambiances, par exemple dans des lieux situés en bordure de mer, surtout des ports. C'est le cas en particulier pour des enquêtes menées dans des romans de la période Fayard. En voici trois exemples.
"C'est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s'entrechoquer les barques dans le port." (Le chien jaune)
"La marée était haute et les barques de pêche balançaient leurs mâts plus haut que le toit des maisons." (Au rendez-vous des Terre-Neuvas)
"Et les barques de pêche, dans l'avant-port, se balançaient mollement, étirant sur l'eau des reflets rouges et verts. Des voiles étaient hissées, sans doute pour sécher, montrant leur numéro peint en noir." (Le port des brumes) 


SIMENON SIMENON. LA TRIPLETTA DI MAIGRET 
Una scelta di tre romanzi della serie, su un tema particolare 

Tre inchieste marittime 
Oltre l’atmosfera parigina di gran parte delle sue inchieste, Maigret ha indagato in altri ambienti, per esempio in luoghi situati sulla costa marina, soprattutto nei porti. E’ il caso in particolare delle inchieste condotte nei romanzi del periodo Fayard. Ed eccone tre esempi.
«E’ la piena della marea e una tempesta da sud-ovest fa sbattere le barche nel porto» (Il cane giallo)
«La marea era alta e le barche da pesca che facevano oscirllare i loro alberi più in alto dei tetti delle case.» (Al convegno dei Terranova)
«E le barche da pesca, nell’anti-porto si cullavano mollemente, proiettando sull’acqua dei riflessi rossi e verdi. Delle vele errano issate, senza dubbio per asciugarle, mostrando il loro numero pitturato in nero.» (Il porto delle nebbie 


SIMENON SIMENON. MAIGRET'S TRIFECTA 
A choice of three novels of the saga, on a particular theme 

Three maritime investigations 
Besides the Parisian atmosphere in a large part of his investigations, Maigret led inquiries in other ambiences, such as places along the seaside, above all harbours. This is particularly the case for investigations in the Fayard novels. Here are three examples.
"It is full tide and a south-west storm make boats collide in the harbour." (The Yellow Dog)
"Tide was high and fishing boats were swinging their masts higher than the roof of houses." (The Grand Banks Café)
"And fishing boats, in the outer harbourwere softly swinging, stretching upon water red and green gleams. Sails were hoisted, no doubt to dry, showing their black painted number." (The Misty Harbour) 

sabato 23 settembre 2017

SIMENON SIMENON. DU ROUGE AMERICAIN A L'AFFICHE

A propos de la sortie du film "Maigret voit rouge" en 1963 

SIMENON SIMENON. AMERICANO ROSSO SULLA LOCANDINA 
A proposito dell'uscita del film "Maigret e i gangsters" nel 1963 
SIMENON SIMENON. AMERICAN RED ON THE POSTER 
About the 1963 release of the film "Maigret Sees Red"  


Le 18 septembre 1963 sortait sur les écrans Maigret voit rouge, troisième adaptation avec Jean Gabin dans le rôle du commissaire. De l'avis des cinéphiles, ce troisième opus est le moins réussi de la série. Le premier, Maigret tend un piège (1957), avait fait un tabac, Simenon lui-même s'était fendu de déclarations dithyrambiques sur l'interprétation de son ami Gabin, et il est vrai que l'acteur se glissait dans la peau du policier avec un certain bonheur, incarnant une image de Maigret telle qu'on pouvait se la représenter à l'époque, dans un film policier "fleuron du cinéma français des années 1950", comme l'écrit Claude Gauteur.  
Lorsqu'on remit le couvert, deux ans plus tard, pour une adaptation de L'affaire Saint-Fiacre, avec le même réalisateur, Jean Delannoy, et le même dialoguiste, Michel Audiard, le succès fut à nouveau au rendez-vous: Gabin-Maigret sur les traces de ses souvenirs d'enfance, cela valait le détour, et Audiard avait ciselé des dialogues étincelants, même s'ils n'avaient plus grand-chose à voir avec le texte du roman… 
Devant le succès, il n'y avait pas de raison de ne pas continuer, et on proposa à Gabin d'endosser une fois de plus le pardessus du commissaire à la pipe. L'acteur accepta, mais demanda à ce que la réalisation soit confiée à son ami Gilles Grangier, avec qui il avait déjà tourné plusieurs films, dont Le sang à la tête, une adaptation (que Simenon n'avait pas aimée…) de Le fils Cardinaud, mais aussi des productions devenues des classiques, comme Le rouge est misLe cave se rebiffeArchimède le clochard ou Le Gentleman d'EpsomLe scénario et les dialogues furent confiés cette fois à Jacques Robert, qui n'était évidemment pas Audiard, mais qui n'en produisit pas moins quelques perles dans les répliques.  
Certains ont reproché à ce film de vouloir singer les films américains mettant en scène des gangsters. Mais il faut dire que l'histoire dont il est tiré (Maigret, Lognon et les gangsters, écrit en 1951) est bien dans cette veine. Comme l'écrit Michel Carly, au début de ces années 50"les amateurs de romans policiers se tournent vers la «Série noire» […] la littérature policière connaît un bouleversement radical avec les traductions innombrables de polars d'outre-Atlantique […] Le cocktail aventure, whisky et jolies femmes triomphe à l'écran, bien loin du classicisme et de la tendresse humaine d'un Maigret. En un sens, Maigret, Lognon et les gangsters annonce la couleur. 
Dès lors, le film lui-même ne pouvait rester dans la ligne du commissaire débonnaire que l'on avait vu dans Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, et, d'autre part, les gangsters américains et les hommes du FBI à qui Maigret allait s'opposer étaient loin du tueur psychopathe de Maigret tend un piège… L'adaptation prit une certaine liberté avec le roman (mais le processus est inhérent au principe même de l'adaptation…); certains personnages eurent une importance accrue, tels le personnage de Lily (joué par Françoise Fabian), qui dans le roman, sous le nom d'Adrienne, ne faisait qu'une brève apparition, ou celui de Pozzo (Vittorio Sanipoli), qui regroupe deux personnages du roman, Pozzo et Luigi; d'autres étaient une pure création du scénario, comme le lunaire docteur Fezin; quant à Harry Pills, l'assistant du district attorney venu de Saint-Louis dans le roman, il se transformait dans le film en Harry McDonald, mi diplomate américain, mi agent du FBI… Sans parler de la "victime", Mascarelli dans le roman, venu lui aussi de Saint-Louis (USA!), qui se retrouvait bombardé originaire de Saint-Etienne (France !) dans le film…  
Mais transposer le style polar américain dans un film bien français tenait un peu de la gageure, et le résultat ne fut pas à la hauteur des attentes des cinéphiles. Grangier en était d'ailleurs conscient, lui qui disait: "Comme c'est Delannoy qui a passé le premier, il a choisi les bons et m'a laissé le moins intéressant. […] Maigret voit rouge, moins bien construit, disposait de moins de moyens, paraissait du réchauffé." (cité par Claude Gauteur dans son essai D'après Simenon, du cinéma à la télévision). Restait une bonne interprétation des acteurs, quelques scènes de bagarre "à l'américaine" où Michel Constantin, alias Tony Cicero, faisait de l'effet, et, bien entendu, un Gabin qui donnait sa gouaille à Maigret…  
Le film eut un succès honorable, sans plusLes critiques n'étaient pas toujours très bonnes: "Gabin sans Audiard, c'est pas très marrant […] le scénario n'est pas des plus fortiches", lisait-on dans le journal suisse Le Peuple; tandis que le chroniqueur de la Gazette de Lausanne écrivait: "[Dans ce film] le célèbre commissaire est en conflit avec un agent du FBI pour des raisons mystérieuses, que le metteur en scène lui-même semble avoir de la peine à expliquer, Il se contente alors de mettre en valeur le pas lourd et nonchalant et les célèbres "coups de gueule" de Jean Gabin, qui paraît traverser le film sans y accorder une importance démesurée." Mais comme c'était quand même Gabin en Maigret, le public n'allait pas bouder cette association, et le film demeura quand même un certain temps à l'affiche … Cependant, on s'arrêta là, et l'acteur passa à d'autres exercices. Gabin reste, à ce jour, le dernier acteur français à avoir incarné Maigret sur le grand écran. A quand la relève ?... 

Murielle Wenger 

giovedì 21 settembre 2017

SIMENON SIMENON. MAIGRET NON E' INTELLIGENTE. E' INTUITIVO

Simenon definiva così il suo commissario, ma cosa intendeva? Un intuitivo non è intelligente... e viceversa?

SIMENON SIMENON. MAIGRET N'EST PAS INTELLIGENT. IL EST INTUITIF
C'est ainsi que Simenon définissait son commissaire; mais qu'entendait-il par là? Un intuitif ne serait pas intelligent… et vice versa ?
SIMENON SIMENON. MAIGRET ISN'T CLEVER. HE IS INTUITIVE
Thus did Simenon define his chief inspector; but what did he mean by that? An intuitive person wouldn't be clever… and vice versa?






"L’istinto" è la capacità innata di servirsi di strumenti organizzati forniti dalla natura (come gli organi del corpo). È un atto incosciente (che non prevede scelta), vissuto, rivolto a un dato oggetto in modo immediato. L’istinto è proprio degli animali.
"L’intelligenza" è invece la capacità di costruire strumenti artificiali per supplire alla insufficienza di quelli naturali. È un atto sempre cosciente (quindi soggetto a diverse possibilità di scelta) e astratto, non rivolto a un dato oggetto. L’intelligenza è propria degli uomini.
Questo, in estrema sintesi, è quello che affermava Henry Louis Bergson, filosofo francese nato a Parigi nella seconda metà dell'ottocento, vincitore nel 1927 di un premio Nobel.
E tale teoria ci ricorda l'affermazione di Simenon riferita al proprio commissario "... Maigret non è intelligente, è intuitivo..."
A stare a quello che riteneva Bergson, il romanziere fa un complimento non da poco al suo personaggio, visto che secondo il filosofo l'intuizione "... riesce a unire l’immediatezza e la concretezza dell’istinto con la consapevolezza dell’intelligenza, permettendo di cogliere la realtà nella sua totalità, lo slancio vitale che attraversa l’universo intero...".
Quindi la capacità intuitiva di Maigret riunirebbe l'intelligenza che il suo autore gli nega e l'istinto... quello proprio degli animali. E in realtà Maigret fiuta... fiuta l'aria, scrive spesso Simenon. Ed é una di quelle azioni che si svolgono con una parte del corpo che non é il cervello. 
Ma con quale parte del corpo Maigret s'impregna degli umori e dell'atmosfera che lo circondano, quando si trova sulla scena di un delitto? Noi diremmo con tutto sé stesso, è uno di quei processi inconsci, che mettono in contatto la sensibilità più profonda del commissario con l'ambiente in cui lo portano le sue inchieste. Ed é talmente inconscio che nemmeno lui se ne rende conto. E infatti, quando lo vedono seduto a fumare la pipa con lo sguardo perso nel vuoto e gli chiedono a cosa stia pensando, lui invariabilmente risponde: "A niente".
Sentire le cose, sì... poi certo queste sensazioni sono inevitabilmente coniugate con anni di esperienza e di pratica sul campo, ma il commissario effettivamente sembra il più delle volte assente, poco interessato, addirittura distratto... Ma quello che lavora in quei momenti, é evidentemente un sesto senso che va al di là del contingente ed esplora la strada delle sensazioni che, insondabile e imprevedibile, porta alle intuizioni.
Ma torniamo al quesito del nostro titolo. Per Simenon intelligenza e intuizione sono, se non antitetici, almeno alternativi. Per Bergson l'intuizione è la sommatoria dell'istinto e dell'intelligenza. Come dire non si può essere intuitivi senza essere intelligenti.
Siamo ad un bivio. Con chi schierarsi? Con Simenon che ha costruito pezzo pezzo il suo personaggio come lo vedeva e come lo desiderava? Oppure con Bergson che con le sue teorie presupporrebbe un Maigret anche "intelligente", magari al di là delle intenzioni del suo creatore? 
Andiamo per esclusione. Maigret non è uno stupido. Non tragga in inganno quell'aria un po' addormentata e quell'espressione un po' bovina che talvolta Simenon gli dipinge addosso. Sotto quella scorza d'indifferenza e quell'atteggiamento pacioso, c'é uno spirito vigile che comunque percepisce, sente, vede, elabora, stabilisce connessioni, uno spirito che non appare e di cui i suoi antagonisti non sospettano l'esistenza. 
Maigret non esibisce. Anche nella strategie delle operazioni di polizia, lui è sempre in dissenso con il suo superiore, il giudice Comeliau, che vorrebbe grandi spiegamenti e operazioni clamorose. Maigret predilige il profilo basso, le sortite con i suoi pochi ma fidatissimi ispettori, mettendosi magari anche lui sul campo se necessario, ma evitando finché possibile l'eco sulla stampa e la pubblicità alle sue indagini. 
Insomma l'animale investigativo tutto istinto e intuizioni che Simenon aveva immaginato, è assai probabile che si porti dietro, senza darlo a vedere, un bagaglio di quell'intelligenza cui fa riferimento Bergson cosa che, tutto sommato, a noi dispiacerebbe affatto... (m.t.)