domenica 21 ottobre 2018

LES AMIS DE MAIGRET

 De Lucas à Joseph, en passant par Pardon… 
 Da Lucas a Joseph, passando via Pardon...
• From Lucas to Joseph, via Pardon… 


JOSEPH

Nous allons terminer cette série de portraits par celui du vieux garçon de bureau, l'huissier qui trône dans sa cage vitrée au fond du couloir de la PJ, et qui a pour tâche d'introduire les visiteurs dans le bureau de Maigret. Dans la saga, ce personnage n'a pas toujours porté le même prénom: il s'est d'abord appelé Jean, et ce n'est qu'à partir de la période des Presses de la Cité qu'il est prénommé Joseph. Quel que soit son prénom, l'huissier ou garçon de bureau apparaît dans 40 romans et 5 nouvelles. Même si son apparition dans chaque roman est assez courte, le vieux Joseph aux cheveux blancs est un personnage que Maigret aime bien retrouver chaque matin en arrivant au bureau. Joseph est un personnage qui a été peu exploité dans les adaptations, inexistant dans certaines séries, quasi anonyme dans la série avec Bruno Crémer, un peu plus développé dans la série avec Gino Cervi. C'est dans la série avec Jean Richard que Joseph est le plus présent, et il est interprété principalement par Bernard Lajarrige. 


JOSEPH

Andiamo a terminare questa serie di ritratti con quello del vecchio guardiano degli uffici, l’usciere che troneggia nella gabbia vetrata in fondo al corridoio della Polizia Giudiziaria, e che ha il compito di introdurre i visitatori nell’ufficio di Maigret. Nella serie in realtà questo personaggio non porta sempre lo stesso nome: prima si chiamava Jean, ed è solo a partire dal periodo di Presses de la Cité che è stato chiamato Joseph. Quale che sia il suo nome, l’usciere o il guardiano dell’ufficio, appare in 40 romanzi e 5 racconti. Anche se la sua apparizione in ciascun romanzo è assai limitata, il vecchio Jospeh dai capelli bianchi è un personaggio che Maigret ha il piacere di ritrovare ogni mattina, arrivando in ufficio. Joseph è un personaggio che è stato poco rappresentato negli adattamenti, addirittura inesistente in alcune serie, quasi anonimo nella serie con Bruno Crémer, un po’ più presente in quella con Gino Cervi. E’nella serie con Jean Richard che Jospeh realizza il maggior numero di presenze, e viene interpretato soprattutto da Bernard Lajarrige. 


JOSEPH


We'll end this series of portraits with the old office boy, the orderly who seats in his glass booth at the head of the hallway in the PJ, and whose tasks is to introduce visitors in Maigret's office. In the saga this character did not always have the same first name: he was first called Jean, and he became Joseph since the Presses de la Cité period. Whatever his first name, the orderly or office boy appears in 40 novels and 5 short stories. Even if his appearance in each novel is rather brief, old white-haired Joseph is a character whom Maigret likes to find every morning when coming to his office. Joseph is a character who has been little used in adaptations, nonexistent in some series, almost anonymous in the series with Bruno Crémer, and a little more developed in the series with Gino Cervi. It's in the series with Jean Richard that Joseph is the most present, and he's mainly played by Bernard Lajarrige.  

by Murielle Wenger

sabato 20 ottobre 2018

SIMENON SIMENON. MAIGRET REVIENT… AVEC CECILE

A propos du contexte d'écriture des romans "Maigret" parus chez Gallimard 

SIMENON SIMENON. MAIGRET TORNA… CON CECILE 
Sul contesto di scrittura dei romanzi "Maigret" pubblicati da Gallimard 
SIMENON SIMENON. MAIGRET COMES BACK... WITH CECILE 
About the writing context of the "Maigret" novels published by Gallimard 


Le 14 octobre 1967 était inaugurée la première série télévisée française consacrée au commissaireLes Enquêtes du commissaire Maigret, avec Jean Richard dans le rôle titre. Pour étrenner cette série, le réalisateur, Claude Barma, choisit d'adapter un roman de la période Gallimard, Cécile est morte. Ce choix se justifiait amplement. En effet, ce roman est rempli de détails et d'éléments qui en font un texte caractéristique de l'univers maigretien: une enquête qui débute dans le brouillard de l'automne, une galerie de personnages hauts en couleurs, une bonne énigme, et de nombreuses notations sur la "méthode" particulière que le commissaire emploie dans ses enquêtes.  
D'ailleurs, non seulement ce roman avait aussi été choisi pour inaugurer la série avec Gino Cervi (l'épisode Un ombra su Maigret), mais encore, lorsque le roman fut publié pour la première fois par Gallimard dans le recueil Maigret revient…, il fut choisi pour figurer le premier dans le recueil, alors qu'en réalité, il n'était que le troisième dans l'ordre de rédaction. Cécile est morte avait été rédigé en décembre 1940, soit après Les Caves du Majestic (décembre 1939) et La Maison du juge (janvier 1940). Ce choix n'avait probablement rien d'un hasard. Les lignes qui ouvrent le roman et qui mentionnent aussi bien le pardessus à col de velours du commissaire, que la salle d'attente de la PJ, puis l'affaire de la bande des Polonais, et le rapport dans le bureau du directeur de la PJ, tout cela marquait bien le "retour" de Maigret après un relativement long intermède.  
On se rappelle en effet que le dernier roman de la série Fayard avait été publié en 1934. Depuis lors, n'étaient parues que des nouvelles mettant en scène le commissaire, et encore celles-ci n'avaient-elles été publiées que dans des journaux. La disette des lecteurs en fait de romans maigretiens se faisait sentir… Simenon, lui, avait voulu passer à d'autres exercices. Se sentant mûr pour aborder la littérature sans un meneur de jeu, sans la rampe sécurisante du roman policier, il avait quitté Fayard et publié déjà un bon nombre de romans durs chez Gallimard. Avec succès, certes, mais peut-être pas autant qu'il l'espérait… En effet, la vente des romans durs n'atteignait jamais les sommets obtenus avec les MaigretPeut-être est-ce aussi pour cela qu'il accepta d'écrire des nouvelles sur Maigret, non seulement pour répondre à l'attente des journaux qui l'avaient sollicité, mais aussi en vue de la publication d'un recueil de ces nouvelles chez Gallimard. L'éditeur, d'ailleurs, applaudissait des deux mains, heureux "de voir le commissaire Maigret à la NRF. Cette création qui a fait votre succès est aussi populaire que Sherlock Holmes et il est certain que beaucoup de lecteurs regrettaient sa disparition" (lettre de Gallimard citée par Michel Carly dans son excellent essai Les Secrets des «Maigret»). Cependant, bien que les nouvelles aient été écrites entre 1936 et 1938, le recueil en question ne vit pas immédiatement le jour (il ne fut publié qu'en 1944).  
Peut-être la donne avait-elle un peu changé avec l'arrivée de la guerre. L'année 1939, même si ce fut celle où Simenon connut pour la première fois les joies de la paternité, marqua le début d'une période de perturbation pour le romancier. L'entrée en guerre fit que Simenon se replia sur soi, sur sa famille et son écriture, grâce à laquelle il pouvait, plus que jamais, échapper à la réalité. Mais les contraintes étaient là, il fallait les subir tout de même, et en particulier il s'agissait de s'assurer d'une certaine sécurité financière, en prévision des restrictions qui s'annonçaient. C'est une des raisons qui fit que Simenon reprit son personnage de commissaire dans un roman, parce qu'il savait qu'un roman avec Maigret permettrait des rentrées supérieures à celles des autres romans. Ce n'était "pas de gaieté de cœur" qu'il dut admettre cette réalité, mais les faits étaient là… En novembre 1939, il annonça donc à Gallimard qu'il allait écrire un roman mettant en scène son héros policier. Ce fut d'abord Les Caves du Majestic, puis La Maison du juge, et enfin Cécile est morte. Tous les trois parurent d'abord en feuilleton dans les journaux de l'époque (une autre bonne source de revenus…), et, en 1942 fut publié le recueil Maigret revient…, qui regroupait les trois récits.  
L'aspect pécuniaire, avons-nous dit, fut une des raisons de la reprise de Maigret. Mais, comme nous l'avons déjà écrit à plusieurs reprises, à notre avis ce n'était pas la seule. Il suffit en effet d'ouvrir n'importe lequel des romans Maigret publiés dans la période Gallimard pour se rendre compte qu'il est évident que le romancier avait éprouvé du plaisir à retrouver son personnage et à le remettre en scène. Et puis, se plonger dans le petit monde rassurant de Maigret lui permettait d'échapper, au moins pour un temps, au contexte pénible de la guerre… 

Murielle Wenger 

venerdì 19 ottobre 2018

SIMENON SIMENON. IL PRIMO ROMAN DUR DOPO DUE MAIGRET

Periodo molto proficuo, tra l'estate e l'inizio dell'autunno 1930, che segna il completamento del primo roman-roman.

SIMENON SIMENON, LE PREMIER ROMAN DUR APRES DEUX MAIGRET
Période très fructueuse, entre l'été et le début de l'automne 1930, qui signe l'achèvement du premier roman-roman
SIMENON SIMENON, THE FIRST ROMAN DUR AFTER TWO MAIGRETS
A very fruitful period in 1930, between the summer and beginning of fall, that signals the completion of the first




A ventisette anni, un giovane che ha un grande passione per qualche cosa e, magari già ha degli obiettivi in testa... ben chiari, è uno che fa di tutto per "arrivare". Simenon a Parigi da quasi otto anni, ha iniziato a scrivere per professione, e in quel momento è all'apice della sua produzione di letteratura popolare. Sono i racconti o i romanzi brevi che gli commissionano Ferenczy, Merle, Fayard, solo per citare gli editori più famosi per i quali scriveva su ordinazione.
Ma come abbiamo detto Simenon allora aveva un sogno, quello di diventare romanziere e un'energia che tra l'altro si estrinsecava in una grandissima fantasia e una velocità incredibile nel comporre i propri lavori letterari. Certo c'era il sogno, ma Simenon aveva, come si dice, i piedi per terra. Era un programmatore e come aveva accettato gli anni  appena passati come un inevitabile "periodo di apprendimento", così era conscio che prima di arrivare ai romanzi propriamente detti, aveva ancora una tappa da completare. Il periodo della letteratura semi-alimentare, cioè quella svincolata dalla necessità di guadagnare per mangiare, dove non erano più gli altri che gli ordinavano cosa scrivere, ma lo stabiliva lui secondo la propria fantasia e i propri desiderata. 
E poi c'era il fatto, non secondario, che doveva ancora debuttare con il suo vero nome. Era venuto il momento di metterci la faccia, perché fino ad allora, saltando da uno pseudonimo all'altro, come Georges Simenon era uno sconosciuto alla platea dei lettori.
Ed allora ecco la travagliata fase della nascita di un personaggio su cui puntare. E Maigret erano solo uno di questi...lo troviamo in alcune storie, magari non ancora ispettore, senza tutti gli elementi che in seguito lo avrebbero caratterizzato universalmente. Ma intanto un primo abbozzo del commissario si andava componendo. Ma c'erano degli outsider, sì insomma anche se l'attenzione maggiore finiva per essere concentrata su Maigret, Simenon si preparava dei "piani B" a cui credeva più o meno, creando dei personaggi e spesso pubblicando qualche loro avventura. Tra tutti possiamo citare, Il giovane e brillante Yves Jarry, oppure l'ubriacone Joseph Leborgne... i tentativi andavano dalla Russia con Serge Polovzef, all'America con l'ispettore Jackson di New York. E senza contare Lucas e Torrence, che arrivarono addirittura in alcuni titoli ad essere i capi di Maigret. 
Sappiamo che nel primo anno di pubblicazioni di Maigret, Simenon ne scrisse praticamente uno al mese. Ma tra l'estate e l'autunno del 1930 oltre ai Maigret di routine, prese forma il primo roman-roman, pubblicato sempre da Fayard. Si trattava di Le Passeger du Polarlys la prima bracciata di Simenon in quel mare composto da centinaia di titoli. In quei mesi lo scrittore fece uno sforzo creativo massimo coronando un sogno a lungo coltivato e un programma già deciso anni prima.
E' l'inizio di quello che Simenon stesso chiamava il periodo dei roman-roman, è una delle tante linee che lo scrittore oltrepassò, divenendo sia un letterato tale da concorrere al Nobel, che un romanziere molto popolare capace di vendere milioni di titoli del suo commissario in tutto il mondo. E tutto iniziò da quel Passeger du Polarys sempre pubblicato da Fayard, l'unico editore che avrebbe potuto vantarsi di aver pubblicato tutto di Simenon: la letteratura popolare, la serie poliziesca e i romans durs. (m.t.)