martedì 23 luglio 2019

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET LES AMERICAINS

Quand le commissaire rencontre des ressortissants des Etats-Unis


SIMENON SIMENON. MAIGRET E GLI AMERICANI
Quando il commissario incontra dei cittadini degli Stati Uniti
SIMENON SIMENON. MAIGRET AND AMERICANS
When the Chief Inspector meets with US nationals






La semaine passée, nous avons parlé du cosmopolitisme auquel Maigret est confronté parfois au cours de ses enquêtes. Parmi les personnages que nous avions évoqués, les Mortimer-Levingston, les premiers personnages américains à paraître dans la saga. Sous couvert d’activités industrielles, Mortimer fait en réalité partie d’une bande internationale d’escrocs, il voyage de Deauville à Miami, de Cannes à Berlin, du Lido à Paris, possède un yacht (sa femme porte « pour un million de perles au cou »), et arbitre les grands matches de boxe aux USA.
Dans La Tête d’un homme, Maigret aura affaire à un autre couple d’Américains, les Crosby. Habitués de La Coupole, Crosby porte beau, même si en réalité il vit sur sa réputation ; il mène grand train, possède une voiture de grand sport et habite à l’année le George-V, tandis que sa femme porte une cape d’hermine ; en fait, il est criblé de dettes ; l’héritage de sa tante arrivera à point nommé, et c’est là tout le nœud du drame…
Pour rencontrer d’autres américains fortunés, Maigret a dû se rendre à nouveau au Majestic, où logeaient Mr Clark et sa famille (Les Caves du Majestic). Clark est un industriel qui possède une usine de roulements à billes à Detroit. Quant à Miss Darroman, son assurance n’a pas l’heur de plaire à Maigret, qui voit en elle l’image de ces «femmes qui l’horripilaient dans les films américains ! Une démarche d’une netteté effrayante ! »
Il arrive aussi au commissaire de faire la connaissance d’autres Américains, en particulier les criminologues attirés par la renommée de ses méthodes particulières : Spencer Oats de l’Institut de Criminologie de Philadelphie (Cécile est morte), « un grand jeune homme du type universitaire, cheveux roux […], léger accent assez agréable », qui, au contraire de la réputation souvent faite aux Américains, ne carbure pas au whisky, mais au lait… Et un autre criminologiste, « un grand gaillard aux cheveux roux », qui parle français « avec à peine une pointe d’accent » (Les Scrupules de Maigret).
Mais Maigret va aussi devoir se plonger au cœur même du monde américain, puisqu’à deux reprises, son créateur l’envoie étudier le modus vivendi étasunien. D’abord dans Maigret à New York, où le commissaire rencontre aussi bien un milliardaire américain que le petit peuple du Bronx, puis dans Maigret chez le coroner, dans lequel il va chercher à comprendre plus en profondeur les mœurs et la mentalité du pays. Dans les deux romans, Maigret croise aussi des policiers locaux, dont deux roux : O’Brien de la Police fédérale (Maigret à New York) et le chief deputy-sheriff ORourke (Maigret chez le coroner).
Quant au roman Maigret, Lognon et les gangsters, s’il se déroule bien sur sol français, il met en scène des bandits venus tout droit de Chicago, ainsi qu’un blond policier venu de Saint-Louis, Harry Pills, et une ancienne girl de troupe, une Américaine, Helen Donahue, aux cheveux oxygénés. Petite ressouvenance aussi du milieu interlope américain dans Maigret et la jeune morte, où le père de Louise Laboine est un spécialiste du vol à l’américaine, qui a fini ses jours à la prison de Sing-Sing.
Et on terminera par cette scène, dans laquelle Simenon déploie tout son sens de l’humour ; Maigret, parmi les locataires de l’immeuble des Palmari (La Patience de Maigret), questionne une journaliste américaine : « Elle était grande, bâtie en force et, à cause de la chaleur, elle ne portait qu’un pyjama dont la veste était ouverte sur sa poitrine. […] – Un meurtre dans la maison ? How exciting ! […] Et votre nom être Maigret ?... Le Maigret de la quai des Orfèvres ?... Elle se dirigeait vers la bouteille de bourbon qui se trouvait sur une table. – Vous trinquer, comme disent les Français ? Il trinqua, écouta son charabia pendant une dizaine de minutes, se demandant si elle ne finirait pas par cacher ses seins.»
Tout l’art du romancier dans la manière de brosser des portraits qui sonnent authentiques…


Murielle Wenger

lunedì 22 luglio 2019

SIMENON SIMENON. DOCTOR JEAN DOLLENT

About a series of short stories


SIMENON SIMENON. IL DOTTORE JEAN DOLLENT
A proposito di una serie di racconti
SIMENON SIMENON. LE DOCTEUR JEAN DOLLENT
A propos d’une collection de nouvelles


In 1938, Simenon wrote 13 short stories starring a country doctor in the role of an amateur detective (Le Petit Docteur). They appeared originally in the serial Police-Roman from 1939 to 1941. A volume collecting them all came out in 1943. A collection in English translation, The Little Doctor, appeared in 1978. Francophone television adaptations of six stories played in 1986.
All of the stories intrigued me, a doctor, having noticed in my reading how important the field of medicine seemed to be to Simenon, the author, and Maigret, his character. Many, perhaps most, Simenon/Maigret readers may not have noticed that Jules goes to medical school before he becomes a cop. Not only that, he continues to study medicine throughout his career as a detective. Indeed, Maigret subscribes to a British journal of medicine, the Lancet, and borrows medical texts from his best friend, Pardon, a doctor. Most know that the Maigrets and Pardons meet for dinner every month, but how many recall that the two men withdraw after dinner to talk medicine? As a result, it should not be surprising that Maigret often uses his medical knowledge when practicing what was clearly his second choice as a profession.
As one might expect of the first story in the collection of 13, The Doctor’s Hunch introduces the Little Doctor, outlining his personality, style, and technique while explaining how he gets hooked into solving crimes. One learns for example that his affectionate nickname (his real name is Jean Dollent) stems from his small stature, kindliness, lack of frills, and tiny car. He lives, practices, and sleuths in Marsilly on the Atlantic coast, where Simenon also lived for 4 years during the 30s.
Having paid little attention to anything but medicine in his life so far, the doctor could never imagine snooping out a fatal stabbing all of a sudden. Previously unaware of his exceptional gifts of observation and reasoning, he leaps to piece the puzzle together as a series of unknowns pop up, one after another, right in front of his nose: he realizes the strange phone call begging for help at an isolated location cannot have come from there. He recalls the caller’s peculiar demand during an earlier office visit for sleeping medication dissolvable in liquid. Finding the house empty, he notes fresh signs of life. Helping himself to a bottle of vermouth to quench his thirst, he tastes sodium bicarbonate, an insane ingredient. He finds muddy shoes where there’s been no rainfall in weeks. Poking around outside, he spots freshly turned earth and, spading it away, he uncovers a corpse!
Jubilant to discover talents that will bring him huge pleasure, Jean Dollent delights in his new role. With cockiness, intuition, and reasoning evoking Hercule Poirot, his mind never stops working and figuring everything out flatters his vanity. In doctoring the wounded accomplice and ensuring the knife-wielding killer escapes, he displays sympathy and compassion, the same way Jules Maigret often does. Is this shared pardoning of criminals likely to recur in future Little Doctor stories?


David P Simmons

domenica 21 luglio 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET





2. Maigret mène un interrogatoire
« - On va nous apporter à boire, soupira Maigret avec soulagement. Il avait tellement chaud qu’il aurait volontiers retiré son faux col et son veston […] Pour se donner une contenance, il feuilletait son dossier comme si, de relire sans cesse les mêmes détails, une inspiration eût pu jaillir. […] Et il attendait avec impatience la saveur rafraîchissante d’un demi » (L’Affaire du boulevard Beaumarchais)



2. Maigret conduce un interrogatorio
« - Che ci si porta da bere, sospirò Maigret con sollievo. Aveva talmente caldo che si sarebbe volentieri tolto il falso colleto della camicia e la sua giacca […] Per darsi un contegno, sfogliava il dossier come se, rileggendo senza sosta i medesimi dettagli potesse balenargli un’ispirazione […] E aspettava con impazienza la fragranza rinfrescante di una mezza birra » (Il caso di boulevard Beaumarchais)



2. Maigret is leading an interrogation
“- They will bring us something to drink, Maigret sighed with relief. He was so hot that he would have gladly taken off his false collar and his jacket. To keep his countenance, he flipped through his file as if constantly rereading the same details could have brought forth inspiration. […] And he was impatiently waiting for the refreshing flavour of a beer.” (The Affair of the Boulevard Beaumarchais)


sabato 20 luglio 2019

SIMENON SIMENON. UN COMMISSAIRE COSMOPOLITE

Du Majestic à La Coupole, Maigret enquête dans les milieux étrangers

SIMENON SIMENON. UN COMMISSARIO COSMOPOLITA
Dal Majestic a La Coupole, Maigret indaga in ambienti stranieri
SIMENON SIMENON. A COSMOPOLITAN CHIEF INSPECTOR
From Majestic to La Coupole, Maigret investigates in foreign circles





Dans la saga maigretienne, le commissaire mène une majorité de ses enquêtes à Paris. Ce qui signifie aussi qu’il a le plus souvent affaire aux habitants de la ville, et donc aux ressortissants français. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’ait jamais à s’occuper des étrangers. Au contraire, au cours de ses enquêtes, il rencontre bon nombre de personnages venus d’autres pays. Il y a quelque temps, nous avions évoqué sur ce blog les personnages d’origine italienne qu’on trouve dans la saga (http://www.simenon-simenon.com/2018/11/simenon-simenon-maigret-et-les-italiens.html). Aujourd’hui, nous allons parler des habitants d’autres pays, sur lesquels Maigret a parfois enquêté.
Dès le début de la saga, le commissaire doit s’occuper d’un étranger, puisqu’il va enquêter sur Pietr, un ressortissant de Lettonie ; dans ce même roman Pietr le Letton, Maigret a affaire à un nombre incroyable de personnages venus d’ailleurs, et cette enquête est vraiment placée sous le signe du cosmopolitisme, symbolisé à la fois par la clientèle du Majestic et par le quartier de la rue des Rosiers, « mi-quartier juif, mi-colonie polonaise ». Le commissaire va donc croiser le couple des Mortimer-Levingston, venus d’Amérique, dont le mari pourrait cependant être d’origine méridionale ou sud-américaine : « Mortimer n’avait pas du tout l’allure sportive des Yankees. Il appartenait plutôt au type latin. Il était long, mince. Sa tête, très petite, étaient surmontée de cheveux noirs ». Quant à Pietr, il se fait passer tour à tour pour un Norvégien ou un Russe. Maigret rencontre aussi Anna Gorskine, une Juive d’origine russe, dont la famille habite Vilna, une ville lituanienne occupée par les Polonais dans l’entre-deux-guerres. Après avoir découvert que les parents de Pietr habitent Pskov, Maigret résume la situation au juge Coméliau : « C’est en Russie. […] Il y a là plusieurs petits pays : l’Estonie, la Latvie, la Lithuanie… Puis, les enserrant, la Pologne et la Russie. Les frontières ne parviennent pas à coïncider avec les races. De village à village, parfois, la langue change. Et il y a par-dessus le marché les Juifs qui, disséminés partout, forment un peuple à part. […] Mortimer […] est né dans une ferme de l’Ohio et a débuté en vendant des lacets à San Francisco. Anna Gorskine, originaire d’Odessa, a passé sa jeunesse à Vilna. Mrs Mortimer […] est une Ecossaise émigrée en Floride dès son enfance. Tout cela se retrouve à l’ombre de Notre-Dame de Paris ». Simenon se montre ainsi extrêmement attentif au contexte politique de son époque, lorsque le Paris des années 1920-1930 attire nombre d’immigrés.
C’est un thème qu’on retrouve dans un autre roman, La Tête d’un homme. Cette fois, le cosmopolitisme est symbolisé par les clients de la Coupole. La célèbre brasserie a été ouverte en 1927, et elle a attiré tout de suite les artistes, Montparnasse étant devenu le haut lieu où se pressent peintres et poètes. Lorsque Maigret se rend sur place, il voit « les terrasses des quatre grands cafés qui s’alignent à proximité du boulevard Raspail [regorger] de consommateurs parmi lesquels il y avait une proportion de quatre-vingts pour cent d’étrangers. » Au bar américain de La Coupole, on commande des Manhattan, et les clients « s’interpellaient dans des langues différentes. […] Un Allemand parlais anglais avec un Yankee et un Norvégien mélangeait au moins trois langues pour se faire comprendre d’un Espagnol. » Maigret y voit aussi un « rapin estonien », une jeune Russe, un Anglais qui lit le Times, puis le Tchèque Radek, les Américains Crosby, la Suédoise Edna Reichberg. La Coupole est également fréquentée par Sir Lampson (Le Charretier de la « Providence »), un colonel anglais, lequel est entouré de personnages qui évoquent aussi le cosmopolitisme : Willy Marco, dont le père est grec et la mère hongroise, ainsi que le matelot russe Vladimir et la Chilienne Gloria Negretti.
Quant au Majestic, Maigret y croisera d’autres clients américains dans d’autres romans. Ce qui fera sans doute l’objet d’un prochain billet…

Murielle Wenger

venerdì 19 luglio 2019

SIMENON SIMENON. IN ITALIA CONTINUA IL "BOOM"


L'ultimo roman dur, a due settimane  dalla pubblicazione. conquista le vette della classifica dei titoli più venduti

SIMENON SIMENON. EN ITALIE, LE "BOOM" CONTINUE
Le dernier roman dur, deux semaines après la publication. conquiert les sommets du classement des titres les plus vendus
SIMENON SIMENON. IN ITALY THE "BOOM" CONTINUES
The last roman dur, two weeks after publication. conquers the peaks of the ranking of the most sold titles

Sono un paio di settimane o poco più che è stato pubblicato il romanzo di Simenon “Maria la strabica”. E a questo proposito, volevamo riprendere una consuetudine di qualche tempo fa’: seguire l’escalation, nelle classifiche italiane dei libri più venduti, dei titoli dello scrittore. Qui siamo in presenza non di un godibile Maigret, ma di una storia non certo allegra, segnata dal destino e dal rapporto tra due amiche-nemiche.
Beh, la “Maria”, dopo una settimana dall’uscita già entrava nelle classifiche. Per Robinson de La Repubblica  si piazzava al 5° posto della narrativa straniera. Ne La Lettura del Corriere della Sera  (7 luglio), stessa categoria, arrivava invece alla  4° posizione. In quella di TuttoLibri de La Stampa era addirittura 3° tra i libri di autori stranieri. La settimana successiva su Robinson avanzava dal 5° al 3° posto e su La Lettura arrivava al 2° posto della straniera e all’8° della Top Ten generale. Sul sito Internet Book Shop lo troviamo al 16° posto (ma  al 11°posto troviamo un altro titolo “estivo” di Simenon “il Mediterraneo in barca”, un diario di bordo e di viaggi per mare). Potremmo snocciolare altri dati e altre classifiche, ma il concetto non cambierebbe. E’ quello che abbiamo sempre sostenuto: un libro già edito in Italia, scritto quasi settant’anni fa’ ancora si presenta interessante e attrattivo tanto da trovarsi tra i titoli più venduti. Tanto da essere acquistato e letto da generazioni che vivono in un mondo che nel 1950 non esisteva, con mentalità e modi di vivere che allora non erano neppur immaginabili.
E qui torniamo sul concetto di “long-seller” nell’accezione di un’opera cha attrae i lettori non per qualche mese o per qualche anno, ma per diversi decenni. E se poi incrociamo questa peculiarità con la qualità, che viene unanimemente riconosciuta non solo ai cosiddetti romans durs ma ormai anche ai Maigret, e con la quantità di libri venduti (l’Unesco parla di oltre settecento milioni di copie vendute da quando Simenon ha iniziato a scrivere), ci rendiamo conto perché se si parla di Simenon si tira in ballo così spesso l’attributo “fenomeno”.
Sono infatti tre direttrici che lo definiscono. Tre direttrici che pur incrociandosi, viaggiano in versi differenti. Dal basso in alto: la quantità delle opere vendute. Da lontano a vicino, temporalmente: un’attualità longeva. Dall’alto in basso, la qualità della sua scrittura che sa farsi semplice tale da essere compresa da un pubblico molto ampio e diverso.
Speriamo di aver sintetizzato efficacemente le motivazioni che ci portano a dire spesso: “Simenon non è uno scrittore come gli altri”. Molti di questi hanno un posto nell’olimpo della storia delle letterature, nelle rarefatte atmosfere del Nobel. Altri autori hanno avuto riconoscimenti accademici. Altri hanno vissuto un intenso periodo di popolarità di  pubblico e di favore della critica, ma poi sono svaniti dall’immaginario collettivo dei lettori e degli studiosi.
Simenon ha faticato ad imporsi come romanziere tout court. Prima si portava dietro il marchio di compilatore di storie e romanzi su commissione, pagato un tanto a parola. Poi fu il periodo in cui fu identificato come scrittore di genere poliziesco, nel senso allora inteso, più ristretto della parola. Quando iniziò a scrivere romanzi, fece inarcare il sopracciglio di più di un critico, un po’ per l’ardire di cimentarsi in un genere letterario così alto e poi.... sì, c’era quella cosa della velocità nello scrivere che non l’aveva mai abbandonato. Ma come si fa a scrivere un romanzo, degno di tale nome, in soli dodici, tredici giorni? Come tale fretta può coniugarsi con l’accuratezza e la qualità della  scrittura, della trama, della creazione dei personaggi?
Questi pregiudizi Simenon dovette superarli sul campo. Lentamente la stima nei suoi confronti crebbe, come pure le sue vendite. Arrivò il momento in cui distributori ed editori  avrebbero fatto carte false pur di averlo. Non solo, ma si arrivò ad un punto, proprio intorno agli anni ’50, in cui il livello dei Maigret era cresciuto in termini di linguaggio, dal punto di vista narrativo, nel suo spessore psicologico che andavano sempre più sovrapponendosi ai romans durs.

Basta questo a spiegare il “boom” in Italia di questo romanziere?


Maurizio Testa  

giovedì 18 luglio 2019

SIMENON SIMENON. LEAVING AMERICA, FOR EVER...

Why didn’t Simenon remain in America after ten years of residence 

SIMENON SIMENON. LASCIARE L’AMERICA, PER SEMPRE... 
Perché Simenon non è rimasto in America dopo dieci anni di residenza? 
SIMENON SIMENON. QUITTER L’AMERIQUE, POUR TOUJOURS... 
Pourquoi Simenon n’est pas resté en Amérique, après dix ans de résidence ? 
 
Why did Simenon refuse to become an American citizen, although he felt well in the country? In fact, twenty years ago he had also refused French nationality, even before knowing that he would hastily leave France after WWII. If things had gone differently, he would perhaps have stayed there for a long time. Of course Simenon was a restless spirit and speculating on how his life would have been is definitely risky. As Pierre Assouline defines him, Simenon was a chronic unstable 
When he was wandering through the USA, he found an accommodation in Connecticut that pleased him, Shadow Rock Farm near Lakeville. One day a federal official came to him and invited him to take American citizenship. It was in 1950 and Simenon had already been for five years in the USA. The official explained to Simenon that he couldn’t remain a “permanent resident” for so long a time, because after all he still was a foreign citizen guest. Simenon replied that he paid taxes as an American citizen. Yet for the official, Simenon “was like an American”, but “he wasn’t an American”.  
Simenon was attracted by the idea; after all, staying in Connecticut was very pleasant. But there were several things that didn’t convince him. For example anti-Semitism. One of his friends had had to register in a New York hotel on another name, so not to let know that he was a Jew. And the same thing, and even worse, happened to Black people. His friend Josephine Baker told him about several unpleasant experiences of marginalization, if not of true racism.  
And what's more, McCarthyism had begun, with persecution of all who were or seemed to be communists or showed sympathy for left-wing ideas. This witch hunt disgusted Simenon, who lapidary commented: “I accuse Senator McCarthy and his followerto have 'smeared' my America…” This was the ultimate disillusion about American democracy, which he has so idealized in the preceding years, and this was the drop that made the vase overflowSimenon decided definitely not to take American citizenship. Moreover, the novelist couldn’t bear the American facade Puritanism.  
In short, even if after all the American experience had been positive (otherwise it would not have lasted ten years), and even if, particularly in the five last years, the novelist seemed to have found peace at Shadow Rock Farm, there was in him a kind of perplexity that grew gradually and raised the question: wouldn’t it be time to come back to Europe? The question was serious up to the point to prospect this eventuality with his wife.  
Then there were other problems. During these ten years Simenon had the occasion to make himself known by critics, readers, but he never broke through as a writer. He was much valued for the quality of his novels, but he was considered too much European for the American readers’ taste. Thus, good criticism, yet tepid reception in bookstoresThis resulted in sales not as high as he expected. In short he didn’t succeed in conquering the United States, as he had done with Europe. Its main income still came from France (selling of the “romans durs”, of the Maigret novels, of the rights…). 
Finally the intertwining of all these elements, his proverbial restlessness, maybe also a kind of nostalgia for the old continent, pushed him to the decision to leavAmerica, which nevertheless had much given to him in experience and personal enrichment.  
It was March 19, 1955, when he left Lakeville and embarked for France, definitely abandoning United States. 

by Simenon-Simenon