giovedì 21 maggio 2020

SIMENON SIMENON. A MYTHICAL CHARACTER IN A MYTHICAL PLACE


About the Quai des Orfèvres and his importance in the Maigret saga 

SIMENON SIMENON. UN PERSONAGGIO MITICO IN UN LUOGO MITICO 
A proposito del Quai des Orfèvres e della sua importanza nella saga di Maigret
SIMENON SIMENON. UN PERSONNAGE MYTHIQUE DANS UN LIEU MYTHIQUE 
A propos du Quai des Orfèvres et son importance dans la saga de Maigret 


Quai des Orfèvres. A mythical place, especially thanks to Simenon, who wanted his Maigret to work there. Regular readers of his investigations, even without ever having set foot therecan say that they know this place like home, and not only the Chief Inspector’s office, the inspectors’ room, judge Coméliau’s study, the waiting room, Moers’s attic… But also the staircase worn out by the policemen’s and criminals’ soles, the Seine that Maigret can see from his office window, the old coal stove he could keep for some times, and his pipes lined up on the desk, ready to be smoked. 
The Quai des Orfèvres is famous, and also famous is the house number, 36, which had been the historical headquarters of the Parisian Judicial Police for hundred years. It’s as famous as Scotland Yard, and both live in the collective imaginationIn 2017 the doors of the imposing building on the Ile de la Cité closed over a hundred years of murders stories, human cases, dramas, tragedies, but also triumphs and defeats for the police… and Maigret also belongs to those stories, because he literarily lived during more than forty years in that house that is for him almost the first address, even before that of the 132 boulevard Richard-Lenoir. It’s the address of the office where he spends the days, where he interrogates suspects, where he works late in the evening coordinating his collaborators’ moves scattered around Paris, where he has beer and sandwiches ordered at the Brasserie Dauphine, where he phones to Mme Maigret telling he won’t be back for dinner or even for all night, where he has his “other family”, that is to say his inspectors Janvier, Lucas, Torrence and Lapointe. 
Thus the Quai des Orfèvres closed in 2017, like Les Halles closed in 1969, when the famous food market in the centre of Paris were transferred in Rungis. Pieces of history that are gone away. Les Halles closed almost at the same time when Maigret’s investigations were over (Simenon wrote the last case in 1972).  
At this point, we have to underline how the saga of Maigret also fulfils a task that is perhaps little highlighted: that of archiving memory. In that saga we find the twentieth century Paris, in the pages of the more than hundred novels and short stories, in which everyday life is witnessed, the life of common people in the popular districts, which are more likely to disappear, but towards which Simenon fortunately had considerable interest. And thanks to this, but also thanks to his powers of observation and his amazing memory, the city backgrounds in the Chief Inspector’s various investigations create a puzzle that gives back a portrait of a largely vanished Paris, with its brasseries, its bistrots, its little cafes, the zinc counters… but also the concierges, the small workshops of artisans, the barges on the Seine… 
Yet the city described in the Maigret novels changes from the thirties to the seventiesWith the arrival of television, of traffic jam, news premises, supermarkets, the ritual of the weekend spent outside the city, more and more room for innovationfrom household appliance to police investigation techniques. 
And Maigret stays there, even if the rules for entering the police have been renovated, investigations methods revolutionized; science and technology are now part of the daily life of the police and judicial machinery. Maigret remains like a symbol, like an icon that symbolizes a period of great appeal of France and Paris in particular. 

by Simenon-Simenon 

mercoledì 20 maggio 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA



L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films 

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa rubrica, vi proponiamo una scelta tra tutti questi film. 

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films. 


L’Homme de Londres 



D’après le roman éponyme. Réalisé par Béla Tarr, sur un scénario de Laszlo Krasznahorkei et Béla Tarr. Produit par TT Filmmuhely, 13 Production, Cinéma Soleil, Black Forest Films, Von Vietinghoff Film Produktion. Sortie en septembre 2008. Avec : Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Janos Derzsi (Brown), Erika Bok (Henriette). 

Tratto dal romanzo eponimo. Diretto da Béla Tarr, per la sceneggiatura di Laszlo Krasznahorkei Béla TarrProdotto da TT Filmmuhely, 13 Production, Cinéma Soleil, Black Forest Films, Von Vietinghoff Film Produktion. Uscito nelle sale nel settembre 2008. Con: Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Janos Derzsi (Brown), Erika Bok (Henriette). 

Based on the eponymous novel. Directed by Béla Tarr, from a screenplay by Laszlo Krasznahorkei and Béla TarrProduced by TT Filmmuhely, 13 Production, Cinéma Soleil, Black Forest Films, Von Vietinghoff Film ProduktionReleased in September 2004. With: Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Janos Derzsi (Brown), Erika Bok (Henriette).

Murielle Wenger 

martedì 19 maggio 2020

SIMENON SIMENON. LES ATMOSPHERES DE MAIGRET

A propos du style évocateur de Simenon 

SIMENON SIMENON. GLI ATMOSFERE DI MAIGRET 
Sullo stile evocativo di Simenon
SIMENON SIMENON. MAIGRET’S ATMOSPHERES 
About Simenon’s evocative style 



Qu’est-ce qui fait la base du style unique et particulier de l’écriture simenonienne ? La simplicité des mots employés, agencés d’une manière dont il n’est pas si facile de percer le secret. L’utilisation des mots-matière, qui décrivent des objets concrets, et aussi, comme le note Bernard Alavoine (dans son ouvrage Georges Simenon et le monde sensible), « des mots liés encore plus au monde des sensations (vent, froid, chaud…). C’est dire que la perception dépasse largement le visuel pour englober des sens moins utilisés en littérature comme le gustatif, l’olfactif ou le tactile. » 
L’écriture de Simenon a souvent été qualifiée d’impressionniste, en référence au mouvement pictural qui a privilégié les effets de lumière. Mais le romancier a aussi joué des autres sens dans ses descriptions. C’est une des clefs du succès des romans de la saga maigretienne, dans lesquels le lecteur savoure, aux côtés du héros, les goûts culinaires, mais aussi les sensations atmosphériques auxquelles Maigret est très sensible. 
Simenon a une façon toute personnelle de décrire les ambiances météorologiques. Dans l’hommage qu’il rend au romancier au lendemain de sa disparition (journal Paris Match de septembre 1989), Bernard de Fallois écrit très justement : « Soyez simple, avait dit La Bruyère. "Voulez-vous dire qu'il pleut ? Dites : Il pleut." Simenon est d'accord sur la simplicité, mais il change un mot. "Voulez-vous dire qu'il pleut ? Dites : Je suis mouillé." » C’est en cela que l’écriture simenonienne a tellement d’effet. Le romancier décrit, avec une grande économie de moyens, les impressions ressenties par son personnage, il se met dans sa peau et il y met aussi le lecteur… 
Au début du chapitre 5 de Pietr le Letton, Simenon raconte la planque du commissaire à Fécamp, sous une pluie diluvienne, de telle façon que le lecteur en arrive à se mettre à la place du policier, à subir les mêmes sensations de froid et de mouillé : « il était détrempé […] ses chaussures crachotaient de l’eau sale à chaque pas, son chapeau melon était informe, son pardessus et son veston transpercés. Le vent lui plaquait la pluie sur le corps comme des gifles. » 
Dans L’Ombre chinoisepour décrire le froid qui règne dans les rues, Simenon n'use pas de longues métaphores, mais il écrit : « Il faisait si froid que le commissaire releva le col de velours de son pardessus » ; non seulement les mots font image : on voit, littéralement, Maigret se calfeutrer dans son lourd pardessus, mais, de plus, on en arrive à éprouver la même sensation sur la températureVoici un matin de brouillard automnal à l’incipit de Cécile est morte : « Il faisait frais. Le bout des doigts, le bout du nez picotaient et les semelles claquaient sec sur le pavé. » 
Mais il n’y a pas que des automnes humides dans les enquêtes du commissaire… Dans bien des romans, on le voit affronter la chaleur estivale, et Simenon fait ressentir au lecteur la touffeur et la moiteur. Rappelons le début de Signé Picpus, qui se déroule en plein mois d’août, où l’on voit Maigret, « debout dans le soleil et [qui] s’éponge. […] Il a chaud, Il donnerait gros pour un demi bien tiré. » Situation similaire au début de Maigret tend un piège après avoir fini de parapher des dossiers, le commissaire s’éponge avant de choisir une pipe ; puis il appelle un inspecteur, s’éponge à nouveau « d’un mouchoir largement déployé », se lève de son bureau « comme si cela lui demandait un effort », bourre sa pipe, se rend dans le bureau des inspecteurs, et, en attendant l’événement qui va déclencher l’enquête, il tourne en rond, « fumant sa pipe, s’épongeant de temps en temps ». 
On l’oublie parfois, mais Maigret apprécie énormément la saison printanière. Il en savoure le goût, les odeurs, les sensations sur sa peau. Comme par exemple dans Maigret à l’école : « Pour la première fois de l’année, il avait mis son pardessus de demi-saison mais l’air était encore frais, un air qu’on avait envie de boire comme un petit vin blanc et qui vous tendait la peau du visage. », ou dans Maigret et le clochard : « c’était la première vraie journée de printemps […] Maigret venait de laisser son pardessus dans le placard de son bureau et, de temps en temps, la brise gonflait son veston déboutonné. » Des images on ne peut plus évocatrices… 

Murielle Wenger 

lunedì 18 maggio 2020

SIMENON SIMENON "VINTAGE" - BRITISH CREATIVE AGENCY WINS RIGHTS TO SIMENON WORKS


The Telegraph - 23/01/2013 - Katerine Rushton - The entire works of Maigret creator Georges Simenon are to be published in English for the first time, after talent agency The Rights House won a battle against his son for the estate.The company quietly bought 90pc of the Georges Simenon estate from Chorion, the intellectual property company that collapsed into administration last year, after seeing off fierce competition from John Simenon, who retains the remaining 10pc.DC Advisory Partners brokered the deal for an undisclosed sum. Now Peters Fraser Dunlop, the literary arm of The Rights House, plans to establish Georges Simenon as a major brand.The prolific Belgian crime writer, who wrote 391 books including 75 around his Maigret detective character – played above by Michael Gambon in a 1992 TV version – is a bestseller in Europe but has “languished” in Britain, said Caroline Michel, PFD’s chief executive.The company is in discussions to revive Maigret for a new television series and has struck a major deal with Penguin to publish all the books, starting in the Autumn. It will also produce audio versions with Amazon’s audiobook venture, Audible, where Ms Michel hopes they will benefit from the US launch of Whispersync...>>>

sabato 16 maggio 2020

SIMEON SIMENON "REPORT" - PIERRE ASSOULINE: "SIMENON A CONSTRUIT UNE OEUVRE QUI AIDE A VIVRE...


Destimed - 13/05/2020 - Jean-Rémi Barland - Brillant romancier -son dernier opus « Tu seras un homme mon fils » est consacré à Kipling-, fin lecteur, membre de l’Académie Goncourt, journaliste dont chaque biographie publiée s’est imposée comme un ouvrage de référence, Pierre Assouline considère Georges Simenon comme l’un des plus grands écrivains de langue française du XXe siècle. Ayant consacré au créateur de Maigret une biographie (rééditée en Folio) et un livre intitulé « Autodictionnaire Simenon » (disponible au Livre de Poche) Pierre Assouline a également préfacé le Tome 1 de « Tout Maigret » (dix volumes au total chez Omnibus) dans lequel il dit : « Le génie de Simenon, c’est qu’il vous parle de vous sans jamais vous interpeller. Il vous fait directement accéder à l’universel. Pas de gras chez lui. On est tout de suite à l’os. De quoi parle-t-il ? De l’amour, de la haine, de l’envie, de la jalousie, du mensonge, du regret, de la honte… Mais que la rédemption est difficile à y trouver. On devrait ceindre son œuvre d’un bandeau intitulé "La condition humaine" et tant pis si c’est déjà pris » Nous avons rencontré Pierre Assouline pour évoquer avec lui cet auteur unique qui, à l’image de son commissaire Jules Maigret demeure comme le note Pierre Assouline : « Un intuitif, et un instinctif qui s’imbibe, s’imprègne, se pénètre d’un univers, pour comprendre les mécanismes d’un milieu...>>>

venerdì 15 maggio 2020

SIMENON SIMENON. MAIGRET É LENTO

Il commissario e le sue inchieste hanno un ritmo calmo

SIMENON SIMENON. MAIGRET EST LENT
Le commissaire et ses enquêtes ont un rythme calme
SIMENON SIMENON. MAIGRET IS SLOW
The chief inspector and his investigations have a calm pace



La letteratura poliziesca di Simenon non ha bisogno di ritmo. E per ritmo in questo genere s'intende una serie di avvenimenti che si verificano uno dopo l'altro, quasi a non lasciar al lettore altra scelta che concentrarsi su quei veloci e talvolta bruschi cambiamenti. Non di rado poi, come se non bastasse, si inserisce tra questi anche qualche "colpo di scena". E, se vogliamo aggiungere, le inchieste simenoniane non hanno bisogno nemmeno della "suspense", quell'artifizio letterario, a volte assai efficace, che instilla il sospetto che qualcosa di terribile stia per succedere, ma dilatando il tempo di attesa in modo che il lettore, come si dice, trattenga il fiato perché non sa quando e come questo avvenimento si verificherà e ciò crea appunto quell'attesa angosciosa definita "suspense" (termine francese che infatti deriva dall'espressione "en suspens" che significa "in sospeso").
Perché questi due elementi che sono pilastri della narrativa gialla o d'investigazione, sia letteraria che cinematografica, nelle indagini del commissario sono assenti?
Azzardiamo una spiegazione. Il motivo è semplicemente Maigret. Potrebbe essere che più che voler scrivere dei polizieschi, Simenon fosse interessato a creare un personaggio che fosse il fulcro dei rapporti con altri soggetti umani, quasi un ponte che gli permettesse di arrivare dritto dritto nelle vite degli altri? E certo che un commissario di polizia arriva in certi ambienti nei momenti più delicati, dove certi tratti psicologici sono più scoperti e le relazioni interpersonali sono stressate e più evidenti. 
Maigret è un osservatore. Come ha detto e ripetuto Simenon, il commissario non è intelligente, ma intuitivo. Ed infatti ce lo dipinge sul luogo del crimine quasi sempre taciturno, fermo in un angolo o al massimo che procede su e giù a passi lenti. La pipa accesa tra i denti e gli occhi semichiusi come fosse pigramente svogliato.
E invece sappiamo che da quelle fessure esce uno sguardo tagliente che seziona l'ambiente in cui si trova, capta l'atmosfera e esegue una sorta di radiografia dei personaggi e delle loro relazioni.
Ma c'è molto di più.
Infatti mentre se qualcuno gli chiede, in quei frangenti, a che cosa stia pensando e lui risponde: "Non penso a niente", in realtà sta entrando in simbiosi con quell'ambiente, come si dice spesso, si sta "impregnando" di quel "milieu", perché finché non farà parte di quel contesto, finché non entrerà nei panni di quelle persone, non potrà capire e non sarà in grado di indagare.
Ecco le inchieste simenoniane, che mancano, quasi sempre, di inseguimenti d'auto, sparatorie, scazzottate, azioni violente, ma che sono ricche di analisi psicologiche, dell'acquisizione della mentalità di quella realtà, di osservazione, di empatia. E questa è tutta roba che richiede tempo, calma, la fretta è bandita e la lentezza è una conditio sine qua non...E per di più le investigazioni sono inframmezzate dalle piccole cose della vita quotidiana. Il commissario, fuma, mangia, beve, gira per i bar, curiosa nelle cucine delle case che visita, scherza con i suoi ispettori, e anche tutto questo rallenta il ritmo delle indagini.
E in più si potrebbe ipotizzare che anche l'umana dimensione di Maigret, uomo massiccio e lento, ritardi di per sé il corso della vita e delle sue indagini... Vi convince? Riflettetici... ma senza fretta!