martedì 26 maggio 2020

SIMENON SIMENON. DU GAI-MOULIN AU CRIC-CRAC

Une tournée dans les boîtes de nuit avec Maigret 

SIMENON SIMENON. DAL GAI-MOULIN AL CRIC-CRAC 
Un giro nei locali notturni con Maigret
SIMENON SIMENON. FROM THE GAI-MOULIN TO THE CRIC-CRAC 
A tour in nightclubs with Maigret 


Comme le font remarquer Michel Carly et Christian Libens dans leur ouvrage La Belgique de Simenon, le cabaret de La Danseuse du Gai-Moulin, inspiré d’un local liégeois fréquenté par le jeune Simenon, va se retrouver décliné à de nombreuses reprises dans son œuvre. Dans le premier roman de la saga, Maigret pénètre dans un établissement au décor déjà caractéristique : le Pickwick’s Bar rue Fontaine, dessiné en quelques phrases : « Portier en bleu et or. Vestiaire. Tenture soulevée et bouffées de tango. ». Il y a un orchestre de jazz, un danseur mondain, une « professionnelle » qui veut s’asseoir à la table de Maigret, et que celui-ci renvoie d’un geste. Mais le commissaire n’échappera pas à la bouteille de champagne… Il y a aussi des serpentins, des balles de coton que les clients s’envoient à travers la salle. Le cadre est posé et on va en revoir les éléments dans maints romans ultérieurs. 
Le roman La Danseuse du Gai-Moulin s’ouvre dans la boîte de nuit, avec ses « banquettes de velours grenat », les miroirs sur les murs, le « marbre blafard des tables », la tenture de velours à l’entrée, mais aussi les musiciens et les danseuses plus ou moins entraîneuses. Tout ce qu’on va retrouver au Floria, au 53 de la rue Fontaine, dans Maigret : l’ex-commissaire y fait la connaissance de l’entraîneuse roubaisienne Fernande, commande une fine à l’eau au barman chinois, remarque le danseur mondain qui fait du trafic de cocaïne ; un portier déambule devant l’entrée, illuminée au néon et masquée par un rideau rouge ; à l’intérieur, les murs sont couverts de peintures rouges et vertes. 
Rue Pigalle, voici le Pélican, « avec son enseigne bleue au néon », la musique qu’on entend « à travers les rideaux de velours masquant l’entrée de la salle [….] étroite où des lampes voilées ne répandent qu’une lueur rougeâtre qui tourne au violet quand l’orchestre joue un tango ». (Félicie est là). Dans la même rue, on peut se rendre au cabaret sans doute le plus fameux de la saga, l’enseigne rouge du Picratt’s, avec les photographies des effeuilleuses à la devanture ; à l’intérieur, un bar en acajou près de la porte ; la pièce est « tout en longueur, basse de plafond, avec une estrade étroite pour les musiciens […] et, autour de la piste de danse, des cloisons hautes d’un mètre cinquante environ formaient des sortes de box », « les murs étaient peints en rouge, l’éclairage était d’un rose soutenu » (Maigret au Picratt’s). 
Dans La Colère de Maigret, le commissaire mène une enquête à Montmartre. « Le Lotus est tout en haut de la rue Pigalle, le Train-Bleu à deux pas, rue Victor-Massé, et le Saint-Trop’ un peu plus bas, rue Notre-Dame-de-Lorette ». Ce dernier a une devanture jaune et un cadre contenant « des photographies de femmes déshabillées » ; le portier est « un colosse à barbe blanche, un réfugié russe », et l’intérieur du cabaret baigne dans une lumière orange, tandis que le Train-Bleu a une décoration « imitant l’ambiance d’un pullman ». Au Lotusune fois franchie « la portière de velours rouge », on voit les murs mauves, les musiciens en smoking blanc, « une belle fille rousse, en grand décolleté », tandis que les garçons posent des seaux à champagne sur les tables. 
Dans Maigret et Monsieur Charles, le commissaire fait une véritable tournée des cabarets, mais cette fois on a changé de quartier et de standing. Le notaire Sabin-Levesque ne se met pas en chasse à Montmartre, mais « dans un périmètre déterminé, le plus élégant, le plus snob », aux alentours des Champs-Elysées. Ainsi, Monsieur Charles fréquente Le Chat Botté, rue du Colisée, où c’est un « portier galonné comme un amiral » qui ouvre la porte à double battant, doublée d’un « épais rideau de tentures rouges » ; comme au Picratt’s, comme au Gai-Moulin, « la salle était rouge. Tout était rouge, les murs, les plafonds, la garniture des sièges, d’un rouge légèrement orangé […] Le bar, par contre, était en stuc blanc ». Ensuite, Maigret suit la trace du notaire à La Belle Hélène, rue de Castiglione, qui est un cabaret « plus raffiné en apparence. Tout était dans les tons pastel et des violons jouaient une valse lente. »Les musiciens du Gai-Moulin et du Picratt’s jouaient du jazz, tandis qu’au temps de Monsieur Charles, lorsque le commissaire se rend au Cric-Crac, rue Clément-Marot, c’est « de la musique pop [qui] se déversait jusque sur le trottoir. La façade était peinte de toutes les couleurs, comme la salle où les couples étaient serrés sur la piste », et la « pièce, qui n’était pas grande, n’était éclairée que par un globe fait de petits miroirs qui tournait lentement au plafond ». La Danseuse du Gai-Moulin a été écrit en 1931, Maigret au Picratt’s en 1950 et Maigret et Monsieur Charles en 1972. Si la musique et parfois le décor des cabarets ont changé au fil du temps, il reste, immuable, la couleur rouge tentation… 

Murielle Wenger 

lunedì 25 maggio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT". JEAN GABIN IMPÉRIAL COMMISSAIRE MAIGRET: LA PREUVE PAR TROIS


Premiere - 18/05/2020 - Thierry Cheze - Retour sur les trois films, diffusés la semaine dernière sur France 3 et C8, où le comédien a campé le héros créé par Georges Simenon. "Maigret tend un piège" de Jean Delannoy (1957). A Paris, Maigret enquête sur une série de meurtres commis selon le même mode opératoire et ayant eu pour victimes quatre femmes. Certain d’avoir à faire à un coupable très susceptible, le commissaire fait croire à son arrestation pour le pousser à sortir du bois.
Le commissaire Jules Maigret est né en 1931 sous la plume de Georges Simenon. Héros de de 75 romans et 28 nouvelles entre 1931 et 1972, il a aussi eu à de nombreuses reprises les honneurs du grand écran. Jean Gabin est ainsi le huitième comédien français à l’incarner, après notamment Pierre Renoir (La Nuit du carrefour), Harry Baur (La Tête d’un homme) et Michel Simon (Brelan d’as). Et connaît bien l’œuvre du Simenon...>>>

sabato 23 maggio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT TV" - 1963, GEORGES SIMENON : "MAIGRET N'EST PAS INTELLIGENT MAIS INTUITIF"

INA - 15/05/2020 - Arte/Culture/Littérature - Sur C8, le 15 mai, la diffusion du film de Gilles Grangier "Maigret voit rouge", avec Jean Gabin dans le rôle du commissaire Maigret. En 1963, Georges Simenon, le créateur de ce héros littéraire acceptait de dressait le portrait de son flic préféré. Le 21 décembre 1963, dans l'émission Portrait souvenir de Roger Stéphane, l'écrivain Georges Simenon, l'auteur des Maigret dévoile la personnalité de son héros, telle qu'il l'a imaginée. Debout et la pipe à la main, il imite et mime certains comportements de l’enquêteur. D'emblée, il le décrit comme quelqu'un "qui extérieurement n'impressionne pas du tout, il poursuit, c'est un homme très ordinaire, d'une culture moyenne, même en dessous de la moyenne, mais qui a le sens de renifler l'intérieur des gens". Georges Simenon accepte de décrire comment Maigret doit se mouvoir. Il évoque ensuite son absence de sentimentalité. Il dépeint ses attitudes sur les lieux d'un crime, lors d'un interrogatoire, dans ses rapports avec ses inspecteurs, notamment son adjoint Janvier et avec Madame Maigret, "ils s'aiment assez pour supporter le silence." L'écrivain raconte notamment comment il conseilla l'acteur anglais Ruppert Davis qui ne comprenait pas la distance du commissaire envers son épouse. Enfin, Simenon évoque la relation du commissaire vis-à-vis de l'alcool, en rapport avec une époque où lui aussi buvait beaucoup, "j'ai pu changé mon comportement mais pas le sien", et vis-à-vis de la nourriture. "Sa part de sensualité à lui"...>>>

venerdì 22 maggio 2020

SIMENON SIMENON. I PRIMI DIECI ANNI

Ma chi ci avrebbe creduto?

LES DIX PREMIÈRES ANNÉES
Mais qui l'aurait cru?
THE FIRST TEN YEARS
But who would have believed it ?





Forse qualcuno lo sa, qualcuno forse no. Simenon-Simenon nel mese di novembre di quest'anno compirà dieci anni. Non siamo ancora al compleanno (niente auguri, please), ma siamo comunque entrati nell'anno del decennio e ci vengono in mente alcune considerazioni che, forse, potrebbero interessarvi. 
Si fa tanto parlare, soprattutto in questi tempi di epidemia, dell'incremento dell'uso delle tecnologie digitali, videotelefonate e call-conference che obiettivamente ci hanno aiutato nel lavoro e anche nei rapporti interpersonali. Questo blog si è dato fin dall'inizio tre obiettivi che ne hanno disegnato il profilo. Trattare di un unico scrittore, da diversi lati, vita, opere, i suoi personaggi, critiche, Maigret, eventi, etc... La quotidianità. Ogni giorno un post. C'era all'inizio chi scommetteva che non ci saremmo riusciti, che questa "pazzia" del giorno per giorno sarebbe durata qualche mese, i più ottimisti ci davano tempo un anno. E, terzo, linkarsi anche ai social media di allora, in un gioco di rimandi tra Facebook, Twitter, Flickr, Google+,Instagram... e il blog stesso.
Quello che si andava delineando era una grande biografia di Georges Simenon, ma che per la prima volta non solo non era scritta sulle pagine di un libro, ma si avvaleva di immagini video, slideshow, interazione con i visitatori, e di una caratteristica che né i libri cartacei, né gli e-book potevano permettersi. Una narrazione che poteva mutare ogni giorno, rinnovarsi, essere al passo con le novità, aggiornare i risultati di studi e di ricerche. E poi il contributo di collaboratori specialisti, appassionati, professionisti, critici e studiosi conferiva ogni giorno a questa narrazione una serie di diversi registri che permettevano di conoscere Georges Simenon da differenti punti di vista. 
E poi, dopo cinque anni, il salto alla pubblicazione in tre lingue: inglese e francese oltre all'italiano. Questo ha dato un respiro più internazionale al nostro blog. Anche perché, come abbiamo detto, Simenon-Simenon non era più compilato solo dal sottoscritto, ma si avvaleva di uno staff di varie nazionalità. E così iniziò ad essere un punto di riferimento per tutti gli appassionati del globo, anche perché non esisteva nessun blog (e non esiste nemmeno ora che scriviamo) con le nostre caratteristiche. 
Insomma abbiamo realizzato la prima biografia simenoniana (che ha riservato molta parte anche a Maigret) in digitale. Un risultato che non è contestabile e che in dieci anni ha affrontato il 99% delle tematiche riferite al romanziere. Ma vogliamo affermarlo chiaramente. Se non si fosse trattato del prolifico, poliedrico, eclettico, cosmopolita e longevo Georges Simenon, questa impresa non sarebbe stata possibile. 

giovedì 21 maggio 2020

SIMENON SIMENON. A MYTHICAL CHARACTER IN A MYTHICAL PLACE


About the Quai des Orfèvres and his importance in the Maigret saga 

SIMENON SIMENON. UN PERSONAGGIO MITICO IN UN LUOGO MITICO 
A proposito del Quai des Orfèvres e della sua importanza nella saga di Maigret
SIMENON SIMENON. UN PERSONNAGE MYTHIQUE DANS UN LIEU MYTHIQUE 
A propos du Quai des Orfèvres et son importance dans la saga de Maigret 


Quai des Orfèvres. A mythical place, especially thanks to Simenon, who wanted his Maigret to work there. Regular readers of his investigations, even without ever having set foot therecan say that they know this place like home, and not only the Chief Inspector’s office, the inspectors’ room, judge Coméliau’s study, the waiting room, Moers’s attic… But also the staircase worn out by the policemen’s and criminals’ soles, the Seine that Maigret can see from his office window, the old coal stove he could keep for some times, and his pipes lined up on the desk, ready to be smoked. 
The Quai des Orfèvres is famous, and also famous is the house number, 36, which had been the historical headquarters of the Parisian Judicial Police for hundred years. It’s as famous as Scotland Yard, and both live in the collective imaginationIn 2017 the doors of the imposing building on the Ile de la Cité closed over a hundred years of murders stories, human cases, dramas, tragedies, but also triumphs and defeats for the police… and Maigret also belongs to those stories, because he literarily lived during more than forty years in that house that is for him almost the first address, even before that of the 132 boulevard Richard-Lenoir. It’s the address of the office where he spends the days, where he interrogates suspects, where he works late in the evening coordinating his collaborators’ moves scattered around Paris, where he has beer and sandwiches ordered at the Brasserie Dauphine, where he phones to Mme Maigret telling he won’t be back for dinner or even for all night, where he has his “other family”, that is to say his inspectors Janvier, Lucas, Torrence and Lapointe. 
Thus the Quai des Orfèvres closed in 2017, like Les Halles closed in 1969, when the famous food market in the centre of Paris were transferred in Rungis. Pieces of history that are gone away. Les Halles closed almost at the same time when Maigret’s investigations were over (Simenon wrote the last case in 1972).  
At this point, we have to underline how the saga of Maigret also fulfils a task that is perhaps little highlighted: that of archiving memory. In that saga we find the twentieth century Paris, in the pages of the more than hundred novels and short stories, in which everyday life is witnessed, the life of common people in the popular districts, which are more likely to disappear, but towards which Simenon fortunately had considerable interest. And thanks to this, but also thanks to his powers of observation and his amazing memory, the city backgrounds in the Chief Inspector’s various investigations create a puzzle that gives back a portrait of a largely vanished Paris, with its brasseries, its bistrots, its little cafes, the zinc counters… but also the concierges, the small workshops of artisans, the barges on the Seine… 
Yet the city described in the Maigret novels changes from the thirties to the seventiesWith the arrival of television, of traffic jam, news premises, supermarkets, the ritual of the weekend spent outside the city, more and more room for innovationfrom household appliance to police investigation techniques. 
And Maigret stays there, even if the rules for entering the police have been renovated, investigations methods revolutionized; science and technology are now part of the daily life of the police and judicial machinery. Maigret remains like a symbol, like an icon that symbolizes a period of great appeal of France and Paris in particular. 

by Simenon-Simenon 

mercoledì 20 maggio 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA



L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films 

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa rubrica, vi proponiamo una scelta tra tutti questi film. 

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films. 


L’Homme de Londres 



D’après le roman éponyme. Réalisé par Béla Tarr, sur un scénario de Laszlo Krasznahorkei et Béla Tarr. Produit par TT Filmmuhely, 13 Production, Cinéma Soleil, Black Forest Films, Von Vietinghoff Film Produktion. Sortie en septembre 2008. Avec : Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Janos Derzsi (Brown), Erika Bok (Henriette). 

Tratto dal romanzo eponimo. Diretto da Béla Tarr, per la sceneggiatura di Laszlo Krasznahorkei Béla TarrProdotto da TT Filmmuhely, 13 Production, Cinéma Soleil, Black Forest Films, Von Vietinghoff Film Produktion. Uscito nelle sale nel settembre 2008. Con: Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Janos Derzsi (Brown), Erika Bok (Henriette). 

Based on the eponymous novel. Directed by Béla Tarr, from a screenplay by Laszlo Krasznahorkei and Béla TarrProduced by TT Filmmuhely, 13 Production, Cinéma Soleil, Black Forest Films, Von Vietinghoff Film ProduktionReleased in September 2004. With: Miroslav Krobot (Maloin), Tilda Swinton (Mme Maloin), Janos Derzsi (Brown), Erika Bok (Henriette).

Murielle Wenger