mercoledì 15 marzo 2017

SIMENON SIMENON. ANALISI DEL ROMANZO LA CASA DEI KRULL E OPERE SIMILARI

Tracce della tematica trattata in altri romanzi dello scrittore 

SIMENON SIMENONANALYSE DU ROMAN CHEZ KRULL ET OEUVRES SIMILAIRES 
Des traces de la thématique traitée dans d'autres romans de l'écrivain 
SIMENON SIMENON. ANALYSIS OF THE “CHEZ KRULL” NOVEL AND SIMILAR WORKS 
Traces of the theme treated in other novels by the writer 



Ha ottenuto grande successo, come era facile prevedere, l'uscita del romanzo "La casa dei Krull" ("Chez Krull", scritto nel 1939). 
Andiamo a vedere quest'opera quali analogie presenta con altri romanzi dello scrittore, sia per via della tematica trattata, sia riguardo all'ambientazione presentata. In questo libro la famiglia il cui nome dà il titolo al romanzo è di origine straniera: apparentemente è ben integrata nella comunità in cui vive, ma appena succede un avvenimento tragico (l' uccisione di una ragazza), che sconvolge la popolazione, essa viene osteggiata ed additata come colpevole. Situazione identica a quella che si verifica in Chez les Flamands, romanzo scritto qualche anno prima, nel 1932, e pubblicato in Italia col titolo "La casa dei fiamminghi", romanzo nel quale Maigret è chiamato, a titolo privato, ad indagare a Givet (piccolo paesino sulla frontiera franco-belga) per cercare di chiarire il mistero sulla scomparsa di Germaine Piedboeuf di cui sono sospettati i fiamminghi (la famiglia Peeters), i quali, analogamente ai Krull, tengono un emporio e sono guardati malamente da tutti per le loro origini non francofone. 
Dello stesso taglio è il romanzo successivo (1956) Le petit homme d'Archangelsk (nel nostro paese pubblicato da Mondadori col titolo "L'omino di Arcangelo" e successivamente apparso presso Adelphi come "Il piccolo libraio di Archangelsk") nel quale troviamo Jonas Milk, negoziante apparentemente ben integrato nella società in cui vive e rispettato da tutti ma, dopo la misteriosa scomparsa della moglie, viene guardato dai suoi concittadini con sospetto fino ad essere additato come autore di un atto criminoso che non ha commesso e isolato, come nei casi dei precedenti libri, dalla società civile. 
In questo contesto non si può dimenticare il libro del 1933 "Les fiançailles de Mr. Hire" (Il fidanzamento del signor Hire") in cui il protagonista, anch'esso di origine straniera, dal cui nome il libro prende il titolo, viene addirittura usato da un'astuta coppia per essere sospettato di un assassinio. Memorabile il tragico finale in cui Hire muore nel tentativo di sfuggire al linciaggio.
L'ambientazione (geograficamente non specificata: uno dei rarissimi casi nell'opera simenoniana) riporta assonanze con i romanzi che si svolgono nel territorio olandese Un crime en Hollande (1931, Maigret in Olanda) e L'Assassin (1935). Ma anche il tema presentato è similare a Chez Krull: in Un crime en Hollande si cerca di attribuire un fatto criminoso a una persona che vive ai margini della comunità del luogo; L'assassin, in cui si trovano scene simili a quelle di Chez Krull, (scritte offensive contro i muri, assediamento dei reietti nella propria abitazione) con la popolazione locale che si ribella e isola Hans Kuperus, colpevole di omicidio. 
Questi libri ci fanno notare come, fin da oltre ottant'anni fa, Simenon avesse una visione chiara sull'inserimento di stranieri in una società a loro estranea o di individui non omologati alla massa o comunque non perfettamente integrati o facenti parte di una minoranza e pertanto solitamente messi ai margini e guardati con diffidenza all 'interno di essa: in queste opere possiamo apprezzare pienamente il suo genio visionario. 

Andrea Franco

martedì 14 marzo 2017

SIMENON SIMENON. UN ROMANCIER AU TRAVAIL /1


A propos de la vélocité d'écriture de Simenon: déclarations de l'auteur 

SIMENON SIMENON. UN ROMANZIERE AL LAVORO /1 
A proposito della velocità di scrittura di Simenondichiarazioni dell'autore 
SIMENON SIMENON. A NOVELIST AT WORK /1 
About Simenon's writing velocity: statements by the author 

Dans un post récent, Maurizio posait la question de la vélocité d'écriture de Simenon, une vélocité, comme l'écrivait notre blogueur, qui fut en même temps un sujet d'étonnement pour les critiques littéraires, mais aussi parfois un prétexte pour dire que cette vélocité impliquait une moindre qualité des écrits du romancier… Maurizio a essayé de montrer que cette soi-disant vélocité était en fait toute relative. Mais il soulevait aussi quelques questions qui, me semble-t-il, méritent qu'on s'y attarde.  
Pour pouvoir établir que Simenon écrivait vite, on a tablé sur quelques faits plus ou moins connus, sur certaines déclarations du romancier lui-même, des faits et des déclarations que l'on peut examiner d'un peu plus près. Rares sont les études qui se sont penchées sur ces questions de rapidité et de durée de rédaction, et une des plus fouillées est celle menée par Claudine Gothot-Mersch, "Le travail de l'écrivain, à la lumière des dossiers et manuscrits du Fonds Simenon", parue dans l'ouvrage "Lire Simenon, Réalité/ Fiction/ Ecriture", aux éditions Labor. C'est cette étude que je vais prendre pour base de ma propre analyse, et comme le sujet me paraît assez intéressant pour qu'on le traite un peu plus en profondeur, je vais y consacrer deux billets, ce premier pour poser quelques bases, et le second dans lequel je reviendrai sur quelques calculs effectués par Maurizio, en proposant mes propres clés de lecture.  
Simenon a souvent explicité sa "méthode" de travail, surtout le rituel – indispensable pour lui – qu'il établissait pour pouvoir rester sur sa lancée. On se rappellera ici la "promenade préparatoire" qui va susciter la montée d'un souvenir (une odeur en particulier), provoquant le "déclic" qui fait jaillir un personnage et une situation; puis viennent les préparatifs, enveloppe jaune, taillage des crayons, etc. Et ensuite, le romancier s'installe à sa table de travail. 
Parmi toutes les déclarations que Simenon a faites sur ce sujet, une des plus complètes est celle de l'entretien qu'il a eu avec André Parinaud en 1955, et qui a été publié dans l'ouvrage "Connaissance de Georges Simenon". C'est là, entre autres, qu'il raconte comment se déroule sa journée de travail: "Je me lève vers 6 h 20 du matin. Je descends dans mon bureau […]. Je prépare mon café à la cuisine et je commence à travailler à 6 heures et demie jusqu'à peu près huit heures et demie, neuf heures." Puis il quitte son roman, et le reste de la journée se déroule en famillemais il se crée aussi une routine, des habitudes, des gestes qu'il répète tous les jours pendant lesquels il rédige son roman: par exemple, si le premier jour, il a lu les trois premières pages d'un journal, les jours suivants, il ne lira aussi que les trois premières pages de ce journal; ou, s'il bourre une pipe à onze heures et demieil en fera de même à la même heure les jours suivants. Simenon déclare aussi que cette durée de temps, entre 6 h 30 et 9h, correspond à la fabrication d'un chapitre: "J'écris toujours en une fois chacun de mes chapitres. La seule différence, c'est que le premier chapitre me prend souvent trois heures, les autres, jamais plus de deux heures et demie".  
Cette routine lui est devenue, au fil du temps, nécessaire, même s'il a parfois des velléités d'y échapper, une révolte, qu'il maîtrise rapidement, parce qu'il sait que ce n'est qu'à ces conditions qu'il peut se mettre en état de roman: "Toute cette routine à laquelle je m'astreins parce que je la crois indispensable pour obtenir le déclic, à telle point que cela devient une superstition…", écrit-il dans Quand j'étais vieux 
Dans son article, Claudine Gothot-Mersch nous apprend qu'on trouve au Fonds Simenon un peu plus d'une cinquantaine de dossiers de romans de Simenon, Maigret et romans durs à parts à peu près égales. Ces dossiers comportent des manuscrits, des enveloppes jaunes, des calendriers de rédaction, et parfois une chemise en carton, avec quelques informations supplémentaires. Comme il s'agit pour l'essentiel de romans des quinze dernières années de rédaction, c'est pour ceux-là qu'il est le plus facile d'établir des données précises sur leur écriture, en particulier la durée de celle-ci en jours.  
Dans le prochain billet, j'utiliserai ces données pour revenir sur quelques points plus précis à propos de la rédaction des romans, les Maigret en particulier. 

Murielle Wenger

lunedì 13 marzo 2017

SIMENON SIMENON. “THE CLOCKMAKER”/2

On another important theme in this Simenon American Novel 

SIMENON SIMENON. “L’HORLOGER D’EVERTON”/2 
Sur un autre thème important dans ce roman américain de Simenon
SIMENON SIMENON. "L'OROLOGIAIO DI EVERTON"/2
Un altro tema importante in questo romanzo americano di Simenon

Family issues are important in this novel, and father-son interactions are at the center. Assouline points out in his biography that many of the writer’s works “tried to capture the quintessence of the relationship between a father and his son,” and The Clockmaker is certainly one of them. Désiré Simenon was a very significant figure for Georges, and this story of Dave Galloway’s relationship with his son Ben (and his father) evokes comparison. Typical similarities are the stiff “Goodbye, Dad” and “Goodbye, Son” exchanges of the Galloway men that reproduce the difficulty in expressing family feelings heard in the “Hello, Son” and “Hello, Father” of the Simenon men. In addition, both family pairs share the same silent “winks” of comprehension in front of the complaining wife-mothers. 
Simenon nicely balances like father like son similarities with differences in The Clockmaker. For example, Dave is “astonished” he had not died young like his father, which he fully expected “because he resembled him.” Still, the recognition during the trial that all the Galloway men “were the same breed” causes a crucial transformation in Dave. Grandfather, father and son, “they were one and the same.” Pleased the three have the same look (birds of a feather), Dave frames their portraits side by side, so he can admire in particular “the Galloway look,” with “the identical turned-up lip that indicated restrained rebellion.” Simenon supplements Dave’s observation that “in the entire world, there are only two kinds of men, those who bowed their heads and the others” with the explanation that “certain ones could prevent their rebellion from bursting forth their whole life. In some others, it exploded.” Termed “penetration” in genetics, a ‘gene’ like this may manifest with various degrees of suppression or liberation. To my eye, Dave’s father and Désiré stand at one extreme, Dave in the middle, and Ben and Georges at the other end in the spectrum of ‘head benders.’ Dave’s father states his revolt against his marriage by staying out all night long, but just once. Dave expresses his revolt with his marriage, informing his mother “one month later, incidentally at the end of a letter.” Ben begins his revolt before his marriage and expands it in multiple dramatic ways. In contrast to that of the grandfather, Dave’s and Ben’s marriages are progressively defiant acts. 
Like the Galloway fathers and sons, the mothers exhibit autobiographical Simenonien elements. Indeed, as opposed to “exalting the memory” of his father, Dave was terribly unhappy when someone exclaimed he resembled his mother! His ongoing unhappiness drove him to escape as soon as he could from her Henriette-like figure. His mother “used to search Dave’s pockets and drawers, and he had never forgiven her for that (as Georges did not forgive his mother). After Dave’s marriage, she “wished the couple all the possible catastrophes.” No wonder while facing Ben’s troubles, Dave resented his mother’s failure to come see him or even contact him whereas he treasured the spirit of his father by his side. What is more, Simenon ensures that Ben never “at any age” asked questions about his mother. In sum, The Clockmaker mothers recall Henriette and the fathers, Désiré. 

David P Simmons