martedì 4 luglio 2017

SIMENON SIMENON. SIMENON ET NOSS' PERON

Les articles d'un jeune reporter dans les années '20 

SIMENON SIMENON. SIMENON E NOSS' PERON 
Gli articoli di un giovane reporter negli anni '20 
SIMENON SIMENON. SIMENON AND NOSS' PERON 
The articles of a young reporter in the '20s

Jeune reporter, Georges Simenon n’a pas écrit que pour la «Gazette de Liège». Il existait dans les années 1920 une autre publication, typiquement Liégeoise, à savoir: «Noss’ Pèron». Ce media était non seulement «wallon», mais définitivement «wallingant». Preuves en sont ses titre et sous-titre, tous deux en dialecte local. «Noss Pèron» se réfère au monument le Perron qui se trouve Place du Marché à Liège, et le sous-titre «Gazète des Tièsses di Hoye» se traduit par «Gazette des Têtes de Houille», car les Liégeois sont à la fois des frondeurs et des habitants d’un pays charbonneux. En outre, plusieurs articles de cette publication paraissent en dialecte wallon. La première année, la publication est bimensuelle, mais vu son succès elle devient hebdomadaire dès la seconde année.  
Que vient faire Simenon dans cette galère? Avant tout, pouvoir placer des articles, c’est son gagne-pain après tout. Le fait que le bimensuel soit wallingant ne le dérange pas plus que cela. Simenon est liégeois et fier de l’être, et il le restera toute sa vie, puisque lors de ses derniers interviews, il n’hésite pas à entamer une petite chanson en wallon. Liégeois oui, mais wallingant pas, comme on le verra un peu plus tard.  
La contribution de Simenon, sous le pseudonyme Georges Sim, à ce media fut de courte durée. En effet, le premier article, sur un total de sept, paraît le 24 octobre 1920 et le dernier le 19 février 1921, soit quatre mois de collaboration. Pendant l'année 1920, la participation de Sim se limite à cinq articles intitulés tous cinq: «Lettre à une petite bourgeoise». Ils paraissent les 24 octobre, 7 novembre, 21 novembre, 5 décembre et 19 décembre. Dans ces articles, Sim s’adresse à une maman en lui conseillant gentiment d’apprendre à son enfant de bien saisir toutes les beautés de la ville de Liège. Sim y exprime également son attachement à la Wallonie et dit être fier de parler le Wallon. Le 15 janvier de l’année suivante, Sim publie un premier conte: «Histoire véridique de Célestin Noël…»; c’est l’histoire d’un enfant recueilli par le bedeau du village, et qui deviendra un bon organiste. Le 12 février, on trouve dans «Noss’ Pèron» un petit article annonçant la parution du roman «Au pont des Arches», et le 19 du même mois on y retrouve le deuxième conte, qui est la dernière collaboration de Sim à ce média. Ce conte porte le titre: «Par les rues». Il s’agit d’un texte aux accents sensibles décrivant l’atmosphère des rues de Liège par temps de pluie.  
Le 15 septembre 1921, l’hebdomadaire met fin à la collaboration de Georges Sim et une lettre ouverte, qui lui est adressée, paraît dans le média. En fait une loi, dite «Loi Von Bissing», promulguée lors de l’occupation allemande, instaurait un régime bilingue, français – flamand, dans l’administration belge. Cette loi causa la colère des Wallingants, mais Georges Simenon, lui, prit parti en faveur de cette loi, ce qui prouve que finalement il n’était pas si wallingant que cela. Noss’ Pèron lui en voulut terriblement pour cette prise de position, et mit fin à leur collaboration. La lettre ouverte qui lui était adressée disait en substance: «Vous avez été des nôtres, notre collaboration n’aura été qu’éphémère. A l’avenir, que vous le vouliez ou non, les colonnes de Noss’ Pèron vous seront fermées.». Il est vrai que Simenon avait accusé Noss’ Pèron d’être «wallingant et séparatiste» dans un article paru dans «La Gazette de Liège». Il est clair que journalisme et politique ne font pas obligatoirement bon ménage. 

Philippe Proost 

lunedì 3 luglio 2017

SIMENON SIMENON. A “MAIGRET” LIKE A “ROMAN DUR”

On Nathalie Sabin-Levesque and Denise Simenon as look-alikes 

SIMENON SIMENON.  UN “MAIGRET” COMME UN “ROMAN DUR” 
Sur Nathalie Sabin-Levesque et Denise Simenon comme des sosies
SIMENON SIMENON. UN "MAIGRET" COMME UN "ROMAN DUR"
Nathalie Sabin-Levesque et Denise Simenon come delle sosia 



It is said that all novels are autobiographical. After a recent rereading of Maigret and Monsieur Charles, I concluded it deserves an alternative title: Simenon and Madame Denise and it could be classified as a roman dur rather than a Maigret. This gloomy tale about an alcoholic crazy woman is not surprising for Simenon’s last novel. To me, Nathalie equals Denise in her alcoholism and psychopathology. 
Although stylistically Nathalie is a rather flat, poorly filled out character, her alcoholism stands center stage, larger than life, very much in your face. She’s a drunk, who is always drunk, and only gets drunker. There is always a bottle around her, and if there is no glass nearby, she drinks from the bottle. Yet, one issue remains elusive. Does her drinking drive her mental instability or does her mental instability drive her to drink? It’s the age-old dilemma: Chicken or egg?
Here are some selected quotations that combine Nathalie’s alcoholic and crazy behavior into one portrait: “She almost fell walking through the door. She was looking at him in a genuine stupor. It was as if she was out of her mind. He had rarely seen a woman in such distress, in such a state of impairment. He was expecting to see her rolling on the floor.” Fortunately, her spoken exchanges with Maigret help tell when drunkenness, anxiety, and/or depression are more or less in play. 
Further comparison of Nathalie and Denise in the developing story reveals similarities and differences as relatively superficial factors, effectively balancing one another out. This single novel defines Nathalie the character completely; knowledge of Simenon’s later dictées and Denise’s own writings is necessary to render the real woman complete. Considering the two women as living now for this discussion, here’s how they are alike: both are intelligent and sensitive and anxious. Although in their past lives Nathalie had been a nightclub hostess and Denise a live-in mistress, both may have married for love. In any case, both husbands happen to have lots of money. Both women evolve to hate their husbands and become aggressive towards them. 
Here’s how the two women are differentNatalie is younger, from 40 to 45 years old, making it a stretch to Denise’s 52 years. Nathalie is a fake former secretary, but Denise is a real long-standing one. Nathalie ignores her husband for the most part and Denise certainly does not. The martial bed becomes empty for Nathalie within three months; Denise isexually active with her husband for many, many years. Nathalie has no children and Denise has three. Nathalie is depressed whereas Denise is manic-depressive. Nathalie is relatively passive (for the most part), but Denise displays an active need to dominate. Nathalie drinks only cognac and sometimes right from the bottle. Denise’s favorite drink(s) and her drinking style—except for its excessivenessare unknowns. 
Despite this similar-different tally, there is one overriding facttheir substantial drinking problems. After all, it is alcohol abuse, with all its problematical manifestations and results, which makes Nathalie Sabin-Levesque and Denise Simenon, at least in my eyes, birds of a feather. 

David P Simmons