sabato 8 luglio 2017

SIMENON SIMENON. UN AUTRE MODELE POUR MAIGRET

Quelques éléments biographiques sur le commissaire Massu 

SIMENON SIMENON, UN ALTRO MODELLO PER MAIGRET 
Alcuni tratti biografici sul commissario Massu 
SIMENON SIMENON. ANOTHER MODEL FOR MAIGRET 
Some biographical details about chief inspector Massu 


En février 1963 disparaissait le commissaire Guillaume, un des modèles de Maigret (voir notre billet du 4 mars 2017). A cette occasion, Simenon écrivit une lettre au Figaro Littéraire: "Lorsque, après la publication des trois ou quatre premiers romans de la série, Xavier Guichard, alors directeur de la P.J., m'a prié d'aller le voir pour me montrer des policiers en chair et en os, en même temps que le fonctionnement de ses services, c'est le commissaire Guillaume, chef de la Brigade criminelle, qu'il a chargé de cette initiation. Il m'a parlé de la technique des interrogatoires, en particulier, m'a mis en rapport avec un de ses anciens collaborateurs, grand as en la matière, le commissaire Massu, qui devait lui succéder quelques années plus tard. […] Lequel des deux a le plus déteint sur un Maigret déjà existant mais encore schématique ? Il me serait d'autant plus difficile de le dire que j'ai connu d'autres fonctionnaires de la P.J. qui, peut-être à mon insu, m'ont plus ou moins impressionné." 
Moins médiatique que Guillaume, Massu, à l'instar de son patron, a lui aussi relaté ses souvenirs sur ses activités policières. Si l'on en croit Laurent Joly, auteur de la préface des Mémoires de Guillaume, Massu devait être quelque peu jaloux de la célébrité de son ancien patron, mais, écrit Joly, si c'était "assurément un très grand flic et un fin interrogateur", il était "dépourvu de la subtilité et de l'épaisseur d'un Guillaume (et d'un Maigret…)". 
Après avoir été secrétaire de Guillaume, Massu fut nommé à la tête de la "brigade volante", chargée d'arrêter les malfaiteurs pris en flagrant délit. Au début de 1939, le journal Le Matin proposait une série de reportages sous le titre "Dans les coulisses de la police parisienne", consacrés au travail des différentes brigades: "voie publique", "mondaine", "volante", ainsi que la police municipale. En tant que chef de la brigade volante, le commissaire Massu était bien entendu interviewé sur le fonctionnement de son service: "Ce que j'ai voulu, c'est avoir à mes côtés des hommes capables de connaître parfaitement tous les milieux où il importait qu'ils évoluassent". Massu fut surnommé "le roi du flag" (flagrant délit), au vu des très nombreuses arrestations qu'il fit en tant que chef de la volante. Mais il était réputé aussi pour être devenu, à force de fréquenter certains milieux, un redoutable joueur de cartes, connaissant tous les trucs des tricheurs professionnels…  
En 1943, Massu fut nommé à la tête de la brigade criminelle. Le journal Paris-Soir consacra un article à celui qu'il nommait "l'as de l'interrogatoire". Le journaliste concluait ainsi: "contrairement à la légende chère aux auteurs de romans policiers, le commissaire Massu, ainsi que tous les chefs de la brigade spéciale qui se sont succédé depuis plus de trente ans, ne fume pas la pipe. C'est ennuyeux pour le commissaire Maigret !" Dans l'article étaient évoqués plusieurs des célèbres interrogatoires menés à la PJ, dont celui de MestorinoMassu, dit-on, était un peu vexé par le fait qu'on attribuait le succès de cet interrogatoire à Guillaume, alors que lui-même y avait participé. Mais, comme le dit Maigret dans ses Mémoires: "Quant à l'interrogatoire final, ce fameux interrogatoire de vingt-huit heures qu'on cite aujourd'hui en exemple, nous avons été, non quatre, mais six au moins à nous relayer, à reprendre les questions une à une, de toutes les façons imaginables, gagnant chaque fois un petit bout de terrain. Bien malin, dans ces conditions, celui qui dirait lequel d'entre nous, à un moment donné, a poussé le déclic qui a amené les aveux."  
Mais Massu allait bientôt avoir à son tour les honneurs de la presse, lorsqu'il s'occuperait d'une affaire célèbre, l'affaire du Dr Petiot. Le 11 mars 1944, les habitants de la rue Le Sueur, à Paris, voient – surtout sentent – de la fumée à l'odeur de chair brûlée sortir de la cheminée du no 21On fait venir les pompiers, qui découvrent, dans la cave, au sol jonché de restes humains, deux calorifères en pleine activité. La brigade criminelle est alertée, et le commissaire Massu arrive sur les lieux. L'enquête révèle que l'immeuble appartient à un médecin, le Dr Marcel Petiot, mais celui-ci a disparu. Pendant que dans toute la France on recherche Petiot (même Simenon, d'après les échos des journaux de l'époque, s'y serait mis !), cette "nouvelle affaire Landru" continue de faire la une, tandis que se poursuit l'enquête, qui établit que Petiot promettait à ses victimes, menacées par les occupants nazis, de les aider à fuir en Argentine. Il leur administrait une piqûre, un soi-disant vaccin, en réalité un psychotrope, puis il les enfermait dans un local où ils mourraient par asphyxie. Puis il plongeait les corps dans une fosse de chaux vive, et brûlait les restes dans les calorifères. Petiot est arrêté le 31 octobre 1944, puis guillotiné le 5 mai 1946. Mais à ce moment-là, ce n'est plus Massu qui est à la tête de la brigade criminelle. En effet, en novembre 1944, Massu a été arrêté sur l'accusation de collaboration avec l'occupant nazi. Il fait une tentative de suicide en prison, où il reste interné huit mois, avant d'être blanchi. Il part alors à la retraite. Selon les uns, il a payé pour les fautes de l'institution policière restée en place sous le régime de Vichy. Selon les autres, son comportement était assez ambigu, et son livre de souvenirs évite soigneusement les allusions à certains procédés policiers pendant cette période troublée…  
Massu apparaîtra néanmoins encore une fois sous les projecteurs. En 1958, la télévision française propose une émission intitulée "A la recherche de Maigret", réalisée par Jean-Marie ColdefyC'est Simenon qui "guide la TV sur les pas du commissaire Maigret", comme le titre le journal Télé-magazine. Parmi les personnes interviewées, l'ex-commissaire Massu, qui peut égrener ses souvenirs de sa rencontre avec un certain Simenon… 

Murielle Wenger 

venerdì 7 luglio 2017

SIMENON SIMENON. LE RIFLESSIONI DEL ROMANZIERE SUI PROBLEMI DI DENYSE

Come Simenon racconta i sempre più gravi problemi di depressione della moglie

SIMENON SIMENON. LES REFLEXIONS DU ROMANCIER SUR LES PROBLEMES DE DENYSE
Comment Simenon raconte les problèmes de dépression toujours plus graves éprouvés par sa femme
SIMENON SIMENON. THE NOVELIST’S REFLECTIONS ON DENISE’S PROBLEMS


How Simenon talks about the problems of depression always experienced more seriously by his wife.




















Depressione. E' lo stato d'animo che Simenon nei primi anni '60 esterna, quando la sua seconda moglie, Denyse, accusa un peggioramento del suo equilibrio psichico. Questo risulta molto defatigante e deludente per un marito che ha tentato in tutti i modi di far uscire la moglie da quel circolo vizioso che invece peggiora sempre più. Simenon proprio in quegli anni si racconta in una sorta di diario, cui ha dato un titolo molto significativo: Quand j'étais vieux. Simenon si sente vecchio, alla soglia dei sessant'anni, e le continue crisi di depressioni della moglie lo hanno forse contagiato. Lo sforzo per aiutare Denyse passa per una serie di difficoltà tipiche di queste situazioni. Parole che in un momento vanno bene, ma in un'altra situazioni sono catastrofiche. La paura di avere un atteggiamento che possa essere percepito in modo distorto. Momenti in cui tutto sembra passato, ma all'improvviso si ricade nell'abisso più nero.
"... l'altro giorno camminavo in punta di piedi... - racconta il romanziere -... lei tenta con tutte le sue forze, ma fatalmente prova nella direzione sbagliata. L'esperienza dei passati momenti di depressione non serve a niente...".
E' un Simenon smarrito, che non intravede un cambiamento nello stato della moglie e che pure prova ancora a fare qualcosa.
" ... io la osservo dalla mattina alla sera, una cinquantina di volte al giorno nella stanza in cui si trova - spiega Simenon - non per ansia, ma perché vorrei aiutarla....".
Il rapporto Georges-Denyse, non è ancora esaurito, ma nei timori dello scrittore intravediamo una strada in discesa che porta alle conseguenze più estreme. L'equilibrio mentale di Denyse, non c'è più. Ci sono ancora dei momenti di tranquillità, nei quali marito e moglie sembrano un coppia come le altre, anzi una famiglia come le altre, perché tutto questo non può non riflettersi anche sui figli.
Ma in questo stato di Denyse, ci sono altri fattori che contano. Lei ad esempio, ce lo dice Simenon stesso ,"... con me, qualsiasi cosa io faccia, lei dà un po' l'impressione di sentirsi in uno stato d'inferiorità.... Avrebbe bisogno che altri le dessero ascolto...". 
Questo forse è il motivo per cui in quegli anni, cercando di conservare il ruolo che aveva quando vivevano negli Usa, cerca di organizzare e pianificare il lavoro del marito, ma aumentando a dismisura il personale che tra segretarie e aiutanti sono alle sue dipendenze, creando però tensioni e situazioni d'imbarazzo. Simenon la lascia fare, sa che tutto questo non gli serve... anzi, ma capisce anche che lei deve dimostrare, prima di tutti a sé stessa, che nonostante il suo stato, ricopre ancora un ruolo, serve ancora a qualcosa, è utile al suo marito romanziere.
"... Denyse si batte  con la posta la casa, organizza, pianifica. Si esaurisce affinché nulla mi possa disturbare - scrive l'autore in Quand j'étais vieux - e vederla lottare in questo modo mi scoraggia...".
Ecco un Simenon scoraggiato. Forse ha capito che la sua Denyse ha passato la linea, proprio come i personaggi dei suoi romanzi: di qua l'amore, la casa, i figli, un vita agiata, di là solitudine, i continui spostamenti da una clinica all'altra, l'acredine verso Georges, causa di tutti i suoi problemi, un'esistenza segnata dal rancore e dai risentimenti. 
E l'epilogo della loro storia è proprio questo con una Denyse decisamente oltre la linea. (m.t.)

giovedì 6 luglio 2017

SIMENON SIMENON. “MAIGRET AND THE DEAD GIRL” COMES OUT JULY 6

Some details about the next Penguin translation for Anglophones

SIMENON SIMENON. “MAIGRET ET LA JEUNE MORTE” EN ANGLAIS ARRIVE LE 6 JUILLET

Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones.
SIMENON SIMENON. "MAIGRET E LA GIOVANE MORTA" ESCE IN INGLESE IL 6 LUGLIO
Alcuni dettagli sulla prossima traduzione della Penguin per gli anglofoni

Maigret and the Dead Girl, Penguin’s English translation of Simenon’s Maigret et la jeune morte, will be available through Amazon.co.uk as of July 6, 2017. Both paperback and Kindle editions are being released.
Because the paperback and Kindle editions will not be available from Amazon.com until February 6, 2018, the opportunity for early delivery of the paperback from the UK to the USA will appeal to some.
In distinct contrast, July 6, 2017 holds as the release date for the following other Amazon sources: Australia Kindle; France paperback and Kindle; Germany Kindle; India Kindle; Italy paperback and Kindle; Netherlands Kindle; Spain paperback and Kindle.
Unfortunately, the later February 6, 2018 release date pertains to these remaining Amazon sources: Brazil Kindle; Canada paperback and Kindle; China paperback;  Germany paperback; Japan Kindle; Mexico paperback and Kindle.
Be aware the ISBN-13 for this new edition is 978-0241297254, which should facilitate searching for the book from various other sources.
Maigret et la jeune morte originally appeared in 1954. Inspector Maigret and the Dead Girl first appeared as its English translation in 1955, and some later editions came out as Maigret and the Young Girl. Its translator was Daphne Woodward then, and the translator for this new Penguin edition is Howard Curtis.
The original work was the 73rd in Simenon’s order of publication, and this work is the 45th in Penguin’s modern series of translations.
This novel interested me for the mystery related to an unknown young girl. Maigret’s investigations often involve young females, and this one has been murdered. The novel also features a lot of interplay between Inspector Lognon and the Chief Inspector. The former’s nose is out of joint and the latter’s disposition is variably one of anger and sympathy.

David P Simmons

mercoledì 5 luglio 2017

SIMENON SIMENON. L'INTERVISTA ALLA TV RACCONTATA DA PIVOT

L'autore della trasmissione televisiva francese racconta la sua famosa intervista allo scrittore

SIMENON SIMENON. L'INTERVIEW A LA TV RACONTEE PAR PIVOT
L'auteur de l'émission télévisée française raconte sa fameuse interview de l'écrivain
SIMENON SIMENON. THE TV INTERVIEW RECOUNTED BY PIVOT
The author of the French television program relates his famous interview with the writer.


Ottobre del 1981. Ha luogo una delle interviste più famose fatte al romanziere. Forse grazie alla forza mediatica del mezzo televisivo, forse perché a condurla era una sorta di dominus della cultura televisiva francese, Bernard Pivot, forse per quel suo programma Apostrophe, mandato in onda prima da ORTF e poi da Antenne 2, e che ebbe un tale successo, tanto che andarono in onda oltre 720 puntate (1974-1990). E infine forse perché l'intervistato era un Simenon ormai conosciutissimo in tutto il mondo e in età da far temere che fosse una delle ultime interviste (...e invece visse altri otto anni).
Questa intervista, grazie alla determinazione di Pivot e all'arrendevolezza di Simenon, mise a nudo lo scrittore, al punto tale che tempo dopo Pivot si disse dispiaciuto di essere stato un po' troppo rigido... Già perché, in quella trasmissione Simenon si commosse fino alle lacrime, quando l'intervistatore gli fece rivivere i particolari del suicidio della figlia Marie-Jo.
"... credo di essermi spinto troppo in là quando lessi a Simenon il passaggio di "Mèmories intimes" in cui lui racconta il suicidio di sua figlia e quando precisa il modello della pistola (una calibro 22 a un sol colpo) - racconta Pivot - e gli chiesi se questo brano era stato scritto dal padre di Marie-Jo o dal padre del commissario Maigret...".
Questo fatto è riportato in articolo scritto dall'autore televisivo per la rivista Lire nell'89 e poi raccolto in un'antologia, L'Herne - Simenon (Cahiers de l'Herne - 2013)
L'intervista avvenne a Losanna nella casa in cui vivevano Simenon e Teresa, dove Pivot fu sorpreso dalla semplicità con cui l'accolse lo scrittore, quasi fossero due vecchi amici e si apprestassero a fare una semplice chiacchierata e non un'intervista televisiva che sarebbe rimasta epocale.
Quello che colpì l'intervistatore fu la calma e tranquillità che ispirava Simenon e tutta la casa, una vera "forza tranquilla" se si ripensa alla sua immensa produzione.
"... i romanzi, a decine, a centinaia si accumulavano e lui continuava serenamente, imperturbabilmente, impeccabilmente ad inventare nuovi personaggi e costruire nuove storie - racconta Pivot - Egli era il solo a non stupirsi di essere così produttivo...". 
Il personaggio deve aver colpito il giornalista per la sua tranquillità, tutto il contrario delle ansie che si agitavano in lui quando nelle sue trasmissioni andava ad intervistare gente come Levi-Strauss, la Yourcenair, Solgenitsin, Bukowsky, Nabokov, solo per citare qualche nome.
Questa tranquillità era percepita da Pivot anche in merito alle famose diecimila donne che  simboleggiavano l'importanza del sesso per Simenon. Ma un sesso senza nessuna forzatura, senza nessun comportamento maniacale. Era un'esigenza che l'uomo doveva soddisfare naturalmente... "...la sua potenza sessuale e la sua potenza di scrittura erano fenomenali - osserva Bernard Pivot - ... e mentre in alcuni queste due tendenze confliggono, in Simenon si nutrivano una dell'altra..." . (m.t.)