domenica 16 luglio 2017
















SIMENON SIMENON. MANGER AVEC MAIGRET 
Chaque semaine, partagez un repas avec le commissaire 
  
De l'Amérique à Paris: loin des yeux, mais près de l'estomac… 
Lorsque Simenon s'installe en Amérique, ses souvenirs sublimés de la France vont aussi faire ressurgir de savoureuses réminiscences culinaires, et ce sera l'occasion pour l'auteur d'offrir à son héros quelques repas mémorables, tels que Simenon peut en avoir fait au temps où il hantait les restaurants parisiens. On passera rapidement sur le menu servi par Malik à Maigret dans Maigret se fâche, "petits plats compliqués aux sauces invariablement constellées d'éclats de truffes ou de queues d'écrevisses", pour lesquels le commissaire avoue n'avoir aucun goût. Il préfère nettement les plats roboratifs et "plébéiens" qu'on lui sert dans les petits bistrots. Ainsi, après un détour par New York (Maigret à New York) où il réussit à trouver un collègue qui lui déniche un restaurant qui sert le coq au vin (!), Maigret va se régaler, dans Maigret et son mort, d'une choucroute au Canon de la Bastille, d'un fricandeau à l'oseille Au Petit Albert, d'une deuxième choucroute au Cadran rue de Maubeuge, et de perdreaux au chou à la Chope Montmartre. Jeune policier déjà, il avait l'art de trouver les bonnes adresses pour manger la choucroute et le coq au vin (La première enquête de Maigret). Plus tard, il saura aussi où emmener son collègue anglais pour lui faire découvrir les tripes et les crêpes Suzette aux Halles (Mon ami Maigret). 


SIMENON SIMENON. MANGIARE CON MAIGRET  
Ogni settimana, condividete un pranzo con il commissario 

Dall’America a Parigi: lontano dagli occhi ma vicino allo stomaco… 
Quando Simenon si stabilisce in America, i suoi ricordi sublimati della Francia fanno risorgere anche le saporose riminiscenze culinarie, e sarà l’occasione per l’autore di offrire al suo eroe qualche mangiata memorabile, come Simenon aveva fatto ai tempi in cui bazzicava i ristoranti parigini. Si va rapidamente al menu servito da Malik a Maigret in La furia di Maigret «piccoli piatti elaborati con salse invariabilmente guarnite di tartufi e gamberi di fiume», per i quali il commissario però confessa di non avere nessun desiderio. Lui preferisce nettamente i piatti sostanziosi e «popolari» che gli vengono serviti nei piccoli bistrot. Così, di ritorno da New York (Maigret a New York) riesce a trovare un collega che gli indica un ristorante che serve il pollo al vino (!). Maigret si regala, in Il morto di Maigretzuppa di crauti al Canon de la Bastille, un fricandò all’acetosella Au Petit Albertuna seconda zuppa di crauti al Cadran rue de Maubeuge e della pernice con il cavolo alla Chope Montmartre. Già da giovane poliziotto aveva la capacità di scovare gli indirizzi giusti per mangiare la zuppa di crauti e il pollo al vino (La prima inchieste di Maigret). Più tardi, saprà anche dove portare un suo collega inglese per fargli scoprire la trippa e le crêpes Suzette a Les Halles (Il mio amico Maigret)



SIMENON SIMENON. EATING WITH MAIGRET 
Every week share a meal with the chief inspector 

From America to Paris: far from the eyes, but close to the stomach… 
When Simenon settles in America, his sublimated memories of France will also bring back tasty culinary reminiscences, and thus the author will grant his hero some memorable meals, such as Simenon could have had at the time he was haunting Parisian restaurants. We'll quickly forget the menu at Malik's in  
Maigret gets angry, "sophisticated dishes with sauces invariably dotted with truffle pieces or crawfish tails", for which the chief inspector confesses he has no taste. He strongly prefers invigorating and "plebeian" meals he eats in bistros. Thus, after a detour through New York (Maigret in New York), where he succeeds in finding a colleague who unearths for him a restaurant in which you can eat coq au vin (!), Maigret will enjoy, in Maigret and his dead man: sauerkraut at the Canon de la Bastillefricandeau at Au Petit Albert, sauerkraut again at the Cadran in rue de Maubeuge, and partridge with cabbage at the Chope Montmartre. When he was a young policeman, he already was gifted in finding good addresses to eat sauerkraut and coq au vin (Maigret's First Case). Later on he will know where to take out his English colleague to make him discover tripe and crepe suzette in Les Halles (My Friend Maigret). 

sabato 15 luglio 2017

SIMENON SIMENON. UN ROMANCIER ET UN HEDOMADAIRE


Les nombreuses apparitions de Simenon dans le journal Ric et Rac 

SIMENON SIMENON. UN ROMANZIERE E UN SETTIMANALE 
Le numerose apparizioni di Simenon nel giornale Ric et Rac 
SIMENON SIMENON. A NOVELIST AND A WEEKLY NEWSPAPER 
Simenon's numerous appearances in the Ric et Rac newspaper 

Dans un billet du 24 juin, nous avons parlé de la première entrevue que Simenon avait eue avec Fayard à propos de Pietr le Letton. On sait que l'éditeur finit par accepter de publier ce roman qui racontait une enquête policière atypique, mais il voulut d'abord que Pietr le Letton parût en feuilleton. Quant à la nouvelle collection que Simenon lui demandait de créer, elle attendrait… jusqu'à ce que le romancier ait écrit quelques textes supplémentaires pour convaincre Fayard que cette collection avait quelque chance de succès… L'éditeur proposa donc une parution dans l'un des journaux qu'il avait créés, Ric et Rac, grand hebdomadaire pour tous. Le journal, édité de 1929 à 1944proposait des dessins humoristiques, des commentaires sur divers sujets d'actualité, ainsi que des nouvelles sportives, une critique littéraire et artistique, des pages publicitaires, et des feuilletons de la plume d'auteurs plus ou moins connus.  
Simenon y avait collaboré dès les débuts, signant, entre 1929 et 1930, sous le nom de Christian Brulls, des nouvelles mettant en scène l'inspecteur Sancette, ainsi que "les contes vrais de Georges Sim", qui évoquaient cinq personnages réels: Rudolf Valentino, les explorateurs Richard Byrd et Jean-Baptiste Charcot, Jack London, et T.E. Lawrence. 
Le 19 juillet 1930 débutait le premier épisode de Pietr-le-Letton, grand roman inédit par Georges Simenon. C'était la première fois que ce patronyme apparaissait en toutes lettres dans un texte publié, et même si c'était dans un journal et non dans un livre, cela marquait tout de même une étape, le franchissement d'une première ligne en direction de la littérature. Le feuilleton se poursuivit jusqu'au 11 octobre. Petit détail amusant: alors que le texte, sous sa forme de roman publié, compte 19 chapitres, dans Ric et Rac il était divisé en trois parties, la première comptant sept chapitres, la deuxième six chapitres, la troisième cinq chapitres, et le dix-neuvième chapitre du roman étant titré comme un "épilogue". 
Le 17 janvier 1931, paraissait un article intitulé "Un auteur phénomène", qui racontait une anecdote dont on peut imaginer qu'elle était plus ou moins inventée pour les besoins de la cause; en effet, la date de cette parution résonne comme une annonce, une publicité avancée du futur bal anthropométrique. L'article n'est pas signé, et on ne sait pas qui du romancier ou de l'éditeur en a eu l'idée… Voici quelques extraits de cet article: "Une grande maison d'édition reçut un jour le manuscrit d'un roman policier qu'aucune lettre n'accompagnait. Le roman fut mis en lecture, puis accepté. Cependant, on ne pouvait traiter avec l'auteur, celui-ci n'ayant indiqué que son nom: Georges Simenon. Le timbre de l'envoi portait [le nom] d'un village situé à la frontière finno-norvégienne […]. Trois mois plus tard, un autre roman arrivait, qui fut encore accepté. […] Un trimestre plus tard, l'éditeur recevait encore un manuscrit, de Wilhelmshaven. Et cela continua pendant trois ans. Les envois continuaient d'arriver du Nord de l'Europe: Delfzyl [sic!], etc., et l'auteur errant était aussi insaisissable. Résigné, l'éditeur acceptait les romans, sans grand espoir de jamais pouvoir les éditer. Or, il y a quelques jours se présentait à la caisse de la maison d'édition un original enveloppé dans un pardessus trop long […], répandant autour de lui un fort parfum de goudron. «Y a-t-il quelque chose pour moi ? demanda-t-il. Je suis Georges Simenon». On s'empressa de le conduire au secrétaire général qui lui fit signer des traites pour tous ses romans […]. «Cela tombe bien, dit-il seulement, j'ai besoin de cent mille francs pour aller en Afrique équatoriale». Ses romans vont paraître bientôt. Georges Simenon repartira immédiatement après." 
Simenon apparut à nouveau dans le journal en date du 14 février, dans une annonce pour le bal anthropométrique. Le 28 mars, le journal publiait une critique de Monsieur Gallet, décédé et Le pendu de Saint-Pholien, sous la plume d'Auguste Bailly, qui écrivait, mi-figue, mi-raisin: "les deux romans se distinguent par des qualités tout à fait personnelles – et d'abord, par l'aisance du style. […] je suis un peu déçu de constater que, si l'on examine la construction technique de ces deux premiers livres, ils sont conçus sur un même patron. Ce dont je le loue vivement, c'est d'avoir réintégré le roman policier dans l'humanité moyenne. […] Et, sans doute, ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est fort attachant." 
Ric et Rac allait continuer à publier des critiques des ouvrages de Simenon, dont une bonne part étaient signées B.V., autrement dit Binet-Valmer, chez qui Simenon avait été engagé comme garçon de bureau à son arrivée à Paris. Son ancien patron était plutôt élogieux dans ses critiques: "Les livres de M. Georges Simenon reconstituent des drames policiers avec une force singulière. Dans La danseuse du Gai-Moulin, on admire […] un art remarquable enfin de tenir jusqu'au bout le lecteur en haleine"; à propos de L'ombre chinoise: "tout cela a une vie, un relief, une qualité psychologique que l'on n'est pas habitué à trouver tous les jours"; ou, sur Le fou de Bergerac: "quel soin M. Simenon apporte toujours à la coloration des décors, à la composition de l'atmosphère, du climat d'un crime, et plus encore à l'analyse des caractères"; ou encore, sur Le passager du Polarlys: "de tous les ouvrages de M. Simenon que nous connaissons, c'est, je crois bien, le plus achevé, le plus sobre, le mieux composé".  
Et le cinéma n'était pas oublié non plus: reportage à Concarneau sur les lieux de tournage du Chien jaunecritiques sur le même film et sur La nuit du carrefour et La tête d'un homme. On pourrait multiplier les citations, mais nous en resterons là pour aujourd'hui… 

Murielle Wenger 

venerdì 14 luglio 2017

SIMENON SIMENON. IL GIOVANE REPORTER E QUELLO DEL CASO STAVISKY

Il giornalista di sedici anni e quello di trent'anni

SIMENON SIMENON. LE JEUNE REPORTER ET CELUI DE L'AFFAIRE STAVISKY
Le journaliste de seize ans et celui de trente ans
SIMENON SIMENON. THE YOUNG REPORTER AND THE STAVISKY CASE ONE
The 16-year-old journalist and the 30-year-old one




Il buon giorno si vede dal mattino. Monsieur Le Coq: "Hors du poullailer" rubrica de "La Gazette de Liège" che si replicò per quasi 800 puntate. Non era difficile capire, tra lo pseudonimo, il numero spropositato di pubblicazioni e l'età in cui tutto questo succedeva, all'incirca sedici anni, che quel Le Coq altri non era che Georges Simenon. Ancora adolescente, giornalista implume... già esagerava! E lo faceva sotto l'occhio compiaciuto del burbero direttore Joseph Demarteau, che aveva capito bene di che pasta era fatto quel ragazzino. 
E così, oltre a mandarlo a seguire la corsa ciclistica Liegi-Bastogne-Liegi in sella ad una imponente Harley-Davidson, ad inviarlo sulle piste di una madre che aveva bruciato il figlioletto sul quai de Maestricht  e lanciarlo sulle tracce di un giudice istruttore rapinato, gli affidava anche un rubrica quotidiana. A soli sedici anni.
Chiunque, dopo aver smesso gli studi per aiutare la famiglia (l'amato padre malato non poteva più lavorare e poi morì), sottoposto alle angherie di una madre che non perdeva occasione per manifestargli il suo disprezzo, preferendogli smaccatamente il fratello minore, dopo aver provato a lavorare prima da un pasticcere e poi in una libreria, si sarebbe tenuto stretto stretto quel posto di redattore, piovuto come la manna dal cielo. 
E invece no. Il giovanissimo Georges scalpitava. Già si capiva che quella era solo una tappa e che presto o tardi avrebbe lasciato quel posto d'oro per correre dietro a sogni che chissà se si sarebbero mai realizzati.
Così accade nel 1922, quando la febbre della letteratura lo divorava e non stava nella pelle all'idea di andare a Parigi e provare a diventare un romanziere. 
Insomma fin d'allora la personalità non gli mancava, le idee chiare sul suo futuro nemmeno e la caparbietà e la forza di volontà erano già il suo forte.  
Facciamo ora un salto di sedici anni. 
E' il 1932 è sta per scoppiare in Francia lo scandalo Stavisky, un truffatore di origini russe, legato al direttore del Credito Municipale di Bayonne accusato di aver frodato la sua stessa banca, intascandosi 550.000 franchi. Dietro c'era anche il sindaco di Bayonne, e poi a poco a poco emersero complicità di deputati, imprenditori, finanzieri insomma una rete le cui fila erano tirate proprio da "le beau Sacha", come era soprannominato Stavisky che dalle piccole truffe pian piano era passato a intrallazzi ed imbrogli di livello nazionale. Tentarono di processarlo, ma grazie alle sue aderenze riuscì a sfuggire alla giustizia, finché un giorno di gennaio del 1934 fu trovato cadavere a Chamonix con una pallottola in testa. Qualcuno che temeva potesse parlare ed inguaiare qualche potente, gli aveva chiuso la bocca per sempre. 
L'occasione era ghiotta, tutti i giornali si erano gettati a capofitto sul caso e sui suoi risvolti più o meno romanzeschi. Tra tutti Paris-Soir, diretto da un amico di Simenon, Pierre Lazareff, sotto la pressione dell'editore, volle ingaggiare Simenon.... o meglio Maigret, per indagare sul misterioso affaire. All'epoca il commissario di Simenon era già molto famoso e questo colpo, nelle intenzioni dell'editore Jean Prouvost, doveva costituire una pubblicità formidabile: il commissario Maigret indagava sul caso Stavinsky in concorrenza con la polizia giudiziaria di Quai des Orfèvres.
Simenon venne lusingato in tutti i modi: direzione dell'inchiesta, piena libertà, a disposizione qualsiasi mezzo e molti, molti soldi. Simenon d'altronde si fida di Prouvost che ha il fiuto per gli affari, visto che aveva acquistato quella testata da Eugene Merle quattro anni prima e a forza di scandali, sensazionalismi e colpi giornalistici aveva portato la tiratura da 60.000 ad un milione di copie! Unico suggerimento dato a Georges-Maigret  era quello di seguire la pista dell'omicidio.... un suicidio a detta dell'editore, avrebbe fatto perdere al quotidiano non meno di 200.000 lettori. 
Forse Simenon avrebbe dovuto sentire puzza di bruciato, ma sull'onda di tanto entusiasmo e con il miraggio che il suo commissario sarebbe potuto arrivare lì dove la polizia, quella vera, avrebbe magari brancolato nel buio.... beh, non ci mise molto a convincersi e a mettersi al lavoro. Simenon era un discreto giornalista, un bravissimo scrittore, ma quanto ad investigatore.... Un conto è star seduti alla propria scrivania  con il naso sulla macchina da scrivere e inventarsi tutte le storie e gli intrighi più misteriosi... altro è fare luce in un'intricata, oscura e pericolosa vicenda come quella di Stavisky...
Oltre a non sentire odore di bruciato, Simenon peccò di presunzione. Iniziò a fidarsi di informatori poco attendibili, cercò di frequentare loschi ambienti che avrebbero dovuto portarlo vicino ai protagonisti di quel caso, ma trovò invece gente che si prese gioco di lui. Provò più volte a cambiare pista, ma alla fine il risultato fu quello di girare a vuoto e trovarsi al punto di partenza senza aver scoperto nulla. Ben presto quella sua inchiesta gli si ritorse contro e fu bersaglio di critiche, di sfottò, e anche di qualche minaccioso avvertimento da parte di anonimi loschi figuri.
Simenon dovette tornare con i piedi per terra. Gli toccò accettare che quello non era pane per i suoi denti e alla fine si arrese, avendo inferto alla sua immagine un colpo che aveva avuto le sue ripercussioni anche sul suo commissario letterario.
Georges era un bravo giornalista quando faceva reportage, quando intervistava personaggi del calibro di Trotsky, ma il giornalismo d'inchiesta, per di più di cronaca nera, davvero non era cosa per lui.   
Questo fu il pretesto per rifugiarsi nella letteratura e per tenersi lontano dai giornali, utilizzati solo come mezzo per pubblicare le inchieste di Maigret a puntate.
Ma la sua caparbietà e la sua forza di volontà erano intatte e pian piano riuscì, seppure con una certa fatica a lasciarsi alle spalle questo clamoroso flop. (m.t)