martedì 2 giugno 2020

SIMENON SIMENON. À LA RECHERCHE DE JULES

A propos du prénom de Maigret  

SIMENON SIMENON. A LA RICERCA DI JULES 
Sul nome di Maigret 
SIMENON SIMENON. IN SEARCH OF JULES 
About Maigret’s first name 



Il y a presque deux ans, nous évoquions sur ce blog le prénom du commissaire (http://www.simenon-simenon.com/2018/06/simenon-simenon-maigret-joseph-ou-jules.html), en proposant quelques pistes sur le choix de Jules, qui remplaça celui de Joseph. Nous avions dit alors que le prénom de Jules est assez fréquemment donné à des personnages dans la saga de Maigret, mais que la plupart du temps il s’agit de personnages qui ne font qu’une brève apparition. Dans le billet d’aujourd’hui, nous allons partir à la recherche de ces personnages prénommés Jules, ce qui nous donnera peut-être quelques indices sur la raison pour laquelle Simenon a finalement préféré ce prénom pour son héros. 
Commençons par rappeler que Maigret ne s’est vu attribuer un prénom qu’au dix-huitième roman de la saga, L’Ecluse no 1, que ce prénom était alors Joseph, et qu’il fallut attendre Maigret se fâche pour qu’il reçoive celui de Jules, et que dans tous les autres romans et nouvelles rédigées jusque là, aucun prénom pour le commissaire n’était mentionné dans les textes. Ce n’est qu’à partir de La Première Enquête de Maigret que Jules devint le prénom officiel de Maigret et qu’il le resta à l’avenir. 
Quels sont les autres personnages de la saga qui portent le prénom de Jules ? Faisons un petit tour dans les textes. Le premier Jules apparaît dans La Nuit du carrefour ; on ne sait pratiquement rien de lui, si ce n’est qu’il s’agit d’un chauffeur de camion qui passe devant le garage d’Oscar et à qui celui-ci lance un bonsoir. On trouve ensuite deux Jules dans des nouvelles, Jules Mosselet dans Tempête sur la Manche, un protagoniste principal de l’intrigue, qui est hôtelier ; et un certain Jules dans Ceux du Grand Café, dont on sait seulement que sa maison est à vendre. Le Jules suivant se trouve dans Signé Picpus : c’est le crémier, patron d’Emma, qui a conseillé à celle-ci de donner des renseignements à Maigret ; il est seulement nommé par Emma, et on ne le voit pas apparaître en personne. Le troisième Jules est plus important, puisqu’il s’agit de Jules Lapie dans Félicie est là ; nous en avions abondamment parlé dans le billet cité ci-dessus, nous n’y reviendrons donc pas. Ce sont les seuls Jules à relever avant que ce prénom soit attribué à Maigret. 
Qu’en est-il par la suite ? Comme nous l’avions déjà mentionné, le prénom du commissaire n’apparaît pas dans tous les romans de la période des Presses de la Cité, ce qui fait que parfois Simenon s’est permis d’attribuer ce prénom Jules à d’autres personnages. D’abord dans la nouvelle Le Client le plus obstiné du monde, où Jules est le prénom d’un garçon de café, dont le collègue est prénommé… Joseph… Un clin d’œil intentionnel de Simenon, ou seulement un hasard ? 
Ensuite, c’est dans Maigret et son mort qu’on trouve deux Jules : l’un est grutier et l’autre garçon de café. Dans Mon ami Maigret, un personnage dont on ne sait rien de plus est hélé par sa femme : « Jules… La soupe est servie… » Dans Maigret en meublé, le mari de Désiré Brault se prénomme Jules, et on apprend que c’est un solide buveur. Dans Maigret à l’école, le commissaire lit une des lettres subtilisées par Léonie Birard, où il est écrit : « J’ai rencontré cousin Jules dans la rue et il a eu honte en me voyant. Il était complètement saoul. » 
On trouve ensuite un surveillant à l’Ecole des Ponts et Chaussées dans Maigret chez le ministre; un marinier dans Maigret et le corps sans tête un patron de restaurant dans Maigret s’amuse; un garçon d’hôtel dans Maigret voyage ; un peintre en bâtiment dans Les Scrupules de Maigret ; un comptable dans La Colère de Maigret ; un garçon de café dans Maigret se défend; un bistrotier dans Maigret et le tueur. 
L’aura-t-on remarqué ? quelques exceptions près, la plupart des personnages secondaires et épisodiques prénommés Jules dans la saga ont un rapport avec la nourriture et la boisson (garçon de café, restaurateur, parfois ivrogne…). Finalement, voilà peut-être une raison pour laquelle Simenon a attribué ce prénom à son personnage, qui, lui aussi, entretient une relation étroite avec le boire et le manger… 

Murielle Wenger 

lunedì 1 giugno 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - THE EXTRAORDINARY GEORGES SIMENON


The American Conservative - 29/05/2020 - Micah Mattix - In The London Review of Books, John Lanchester writes that we don’t know exactly how many books Georges Simenon wrote. He published his first at 18—a semi-humorous novel partly “set in a chemist’s shop which specialised in laxatives for pigeons,” as Patrick Marnham described it. There are 75 Maigret novels, 150 pulp works, and 20 autobiographies dictated after he retired from writing. According to Penguin, he has written over 400 books. What is striking is how consistently good those books are: Pietr the Latvian and The Carter of ‘La Providence’ were both published in 1931. That’s something they also have in common with The Late Monsieur Gallet, The Hanged Man of Saint-Pholien, A Man’s Head, The Yellow Dog, Night at the Crossroads, A Crime in Holland, The Grand Banks Café (Au Rendez-vous des Terre-Neuvas – the only case where the new series’s policy of translating the titles faithfully breaks down) and The Dancer at the Gai Moulin. Ten novels in one year; the next year he published seven more. The books aren’t long – for the most part they clock in at a little over 30,000 words – but this was nonetheless an extraordinary burst of creative energy on the part of the 28-year-old Simenon. The writing method was as extraordinary as the books. A Maigret novel came on Simenon like an illness: he would feel the pressure of an idea building to a point where he had no choice but to write it. At that stage he would go to his doctor for a check-up, then shut himself up in a room and write flat out until the novel was finished. This would take around seven days, plus two for revision. Each book is a delirium, a sweatbox, a spell trapped on a desert island. The bizarre thing is that for Simenon they may also have represented a welcome easing-off and...>>>

sabato 30 maggio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT". LE PLASIR DE LIRE SIMENON

Pourquoi lisez-vous ses polars ? Pour son écriture directe qui met les personnages humains au cœur de l'action ? Ou pour ses formidables tableaux sociaux ? Retour sur l'oeuvre pas si simpliste du grand romancier.




France Inter - Jeudi 28 mai 2020 - Ali Rebeihi - Créateur du Commissaire Maigret, Georges Simenon est aussi un peintre de l'humain à travers ses romans comme Les Fantômes du Chapelier, Les Inconnus dans la maison... Sa ligne directrice : comprendre et ne pas juger.
"Pour présenter Georges Simenon, il faudrait dire qu'il a le mieux décrit l'être humain du XIXe siècle et ses angoisses."
Si on aime ses livres, c'est parce que "C'est un grand plaisir de la lecture sans complication littéraire, en une phrase il saisit un caractère, une situation. Ce romancier nous parle directement. Ses personnages, c'est nous !"
Ce qui nous touche chez lui, c'est peut-être que "Son seul matériaux : c'est la nature humaine ! Les personnages sont les choses les plus importantes dans ses romans." "Sa vision si juste de la condition humaine lui vient de son premier métier de journaliste."
Un poncif ? "Georges Simenon serait un romancier pour hommes, or ce sont les femmes qui le lisent le plus. On dit aussi qu'il est lu par les plus âgés, mais c'est de moins en moins le cas."
On lui reproche parfois son style, mais "Ce n'est pas que sujet-verbe-complément. Ce n'est pas une écriture plate. C'est essentiellement l'usage du des sensations visuelles, et des sensations tactiles."...>>>


venerdì 29 maggio 2020

SIMENON SIMENON. FROM JOSEPHINE TO MAIGRET

Two magazine projects that never came to life 

SIMENON SIMENON. DA JOSEPHINE A MAIGRET 
Due progetti di riviste che non sonmai venuti alla luce
SIMENON SIMENON. DE JOSEPHINE A MAIGRET 
Deux projets de magazine qui n’ont jamais vu le jour

Did you know that Simenon almost became a newspaper director? The first time when he was a young man in his 20sthe idea of creating a newspaper was related to his passion for the then most famous star in Paris, Josephine Baker. Although the Creole queen of the variety was surrounded by wealthy men, famous actors and influent politicians, this young dreamy Sim made inroads into her heart. For the novelist, who at the time was neither rich nor famous, this was a story that left its mark. In the enthusiasm of this relationship, Simenon had the idea of publishing a Josephine Baker Magazine, all dedicated to his lover. He involved in the project the journalist André de Foquiers, a famous worldly columnist, and also Paul Colin, an illustrator and graphic designer, with the objective to make a very luxury magazine. On the cover of the first issue there stood a big M, like “modern, monthly, mondial (worldwide)”. The enterprise was financed by Josephine Baker herself and the star’s impresario, Pepito Abatino. 
But the birth of the newspaper seemed to answer more to the sentimental needs of the two lovers than to precise editorial motivations, and thus there was only one issue made, all the more that the story between Georges and Josephine ended abruptly with Simenon's sudden departure from Paris to the Aix Island with his wife Tigy. Simenon had fled, because he had feared to become “monsieur Baker”. 
The second time occurred some years later on. In 1944, Simenon met Sven Nielsen, who at the time was a small publisher. The novelist was trying to find a way to leave Gallimard, the prestigious publishing house he had entered a dozen of years ago. Nielsen’s small firm pleased him and Nielsen himself, this “very timid, but with iron will” Swedish man pleased him even more. Both were convinced that they were made for each other. Simenon, with his “romans durs” and his Maigret novels would have made the Presses de La Cité take such a step up that twenty years of hard work would not have been enough to achieve it. Nielsen’s small publishing house lent itself perfectly to that control on his works to which Simenon had also aspired: covers, prints, rhythm of publication, launching… 
Among all the hypotheses that they explored, Simenon put forward the idea of a Maigret MagazineIt would have been one more tool to make a hen with golden eggs better, that is to say Maigret’s investigations, which allowed Simenon to write more difficult novels that were not necessarily intended for the general public and thus of limited print runs. The study for the magazine went rather forward, and they had come to divide the quotes (45% for Simenon, 45% for Nielsen and the remaining 10% for the New York literary agent Max Becker). 
But also this turned out to be more the fruit of professional infatuation from the part of the publisher and the writer than a project that would have an editorial validity. And also because Simenon at that time left for America, where he would stay for ten years. Nevertheless, the publishing partnership with Nielsen would be strong and go on until the novelist’s death. And the Maigret Magazine remained for both one of the many memories of their over forty years of collaboration. 

by Simenon-Simenon 

giovedì 28 maggio 2020

SIMENON SIMENON. ESSERE VELOCE GIOVA AD UNO SCRITTORE?

La velocità non è fretta, almeno non sempre...

SIMENON SIMENON. ÉCRIRE RAPIDEMENT EST-CE BON POUR UN ÉCRIVAIN?
La vitesse n'est pas l'urgence, du moins pas toujours...
SIMENON SIMENON. IS A FAST WRITING GOOD FOR A WRITER ?
Speed is not a hurry, at least not always ...



Qualche giorno fa', abbiamo scritto un post sulla lentezza del commissario Maigret, o  meglio della lentezza che il suo autore ha posto come uno degli elementi distintivi del suo famosissimo personaggio.
Oggi, quasi per contrappasso, invece parliamo della velocità dello scrittore. E' un tratto, questo della velocità, che già animava il movimento del Futurismo quando Simenon ancora pasticciava i fogli sui banchi della prima elementare. Ma quella era una sorta di furore che partiva dalla rapidità con cui si spostavano le prime macchine: automobili, aerei, navi, treni, per poi divenire una visione della vita che nel nuovo secolo, il 1900, portava la società a correre nelle scoperte scientifiche, nelle rivoluzioni sociali, nel susseguirsi delle guerre, ma anche produrre un bagliore che si rifletteva addirittura nelle arti.
Ma per Simenon le cose stavano in modo del tutto diverso. La velocità a lui riferita è un concetto che ci porta subito alla scrittura, alla sua capacità di compilare rapidissimamente, e in prima battuta, sia i romanzi brevi e i racconti del periodo popolare, come i Maigret, ma anche i romans durs.
Rispetto a quello che ci chiediamo nel titolo di questo post, possiamo dire che l'establishment letterario non vedeva, almeno allora, di buon occhio chi in una decina di giorni, o poco più, buttava giù un romanzo fatto e finito. Poi due o tre giorni per la revisione ed eccolo pronto per la stampa.
E Simenon, volente o nolente, di questo aveva creato una leggenda. Addirittura si racconta che, nel periodo della cosiddetta "letteratura alimentare", dettasse contemporaneamente a tre dattilografe tre storie diverse. Oppure si favoleggiava di quelle ottanta pagine che riusciva a battere a macchina in un giorno.
I critici parlavano di scrittura atletica, da recordman, ma chiaramente era un giudizio negativo su un'opera scritta così in fretta.
Per quanto riguarda il primo periodo possiamo anche capire tali valutazioni, Simenon vendeva le sue produzioni letterarie "a peso", e più ne produceva e più guadagnava. Ma da Maigret in poi non si può più parlare di fretta. Perché, almeno in Simenon, la velocità non è fretta. Quest'ultima è sinonimo di pressappochismo, superficialità, poca accuratezza. No. quella di Simenon è velocità. E' il dono di avere ben chiaro cosa dire, come scrivere in modo asciutto e semplice. E, nonostante questa rapidità, le sue opere sono contraddistinte da uno spessore psicologico, da una profondità che la fretta non permetterebbe. La sua scrittura non è ridondante e nemmeno troppo povera. Ogni termine è quello giusto. Qualsiasi personaggio è completo e profondo. Tutte le ambientazioni hanno il dono dell'equilibrio. Bastano poche pennellate per creare un clima adeguato alla situazione.
Nonostante queste qualità, per lungo tempo la critica si appuntò solo sulla presunta eccessiva velocità di scrittura, come fosse una sorta di peccato  originale che impediva di prendere sul serio le opere simenoniane.
E allora la risposta al quesito del titolo, sarebbe no. Ad uno scrittore non conviene essere veloce, o addirittura troppo veloce, nello scrivere. 
Ma Simenon se ne fregava... Esatto. Andava avanti con il suo ritmo. I primi Maigret uscirono uno al mese, quasi fossero un giornale periodico e non dei romanzi, seppur polizieschi. I romans durs venivano "liquidati" in circa una dozzina di giorni.
Così ci viene da supporre che la critica per lungo tempo rincorse un Simenon più veloce di lei, senza comprenderlo, forse anche un po' risentita del successo che via via arrideva allo scrittore e degli apprezzamenti che iniziarono ad arrivare anche da altri blasonati letterati. E poi, alla fine,  la critica riuscì a mettersi al suo passo. 
E Simenon ancora oggi è veloce e corre nelle classifiche dei libri più venduti, nelle riduzioni cinematografiche e televisive. Ma soprattutto, a nostro avviso, non ha mai smesso di correre della mente dei suoi lettori che, informatevi, quando iniziano un suo romanzo, non fanno in tempo ad iniziarlo che già sono alla fine. Ma certo che questo Simenon....

mercoledì 27 maggio 2020

SIMENON SIMENON. LA MAISON DE SIMENON - LIÈGE RUE LEOPOLD










Le vendredi 13 février 1930, Georges Simenon naît au 26 de la rue Léopold.
Il venerdì 13 febbraio 1930, Georges Simenon nasce al 26 di rue Léopold.
On Friday February 13, 1930, Georges Simenon was born at 26 rue Léopold

Liège 1900 - Rue Leopold