giovedì 16 novembre 2017

SIMENON SIMENON. THE END FOR MARIE-JO/1

On a few ‘minor’ idiosyncrasies relating to her demise at 25

SIMENON SIMENONLA FIN POUR MARIE-JO/1 
A propos de quelques mineures idiosyncrasies relatives à son décès à 25 ans
SIMENON SIMENON. . LA FINE PER MARIE-JO/1
Qualche piccola idiosincrasia relativa al suo decesso a 25 anni
Pierre Assouline’s long and thorough biography Simenon devotes relatively few pages to the important subject of Marie-Jo’s early death. Notably, Deidre Barr in a review of the biography observesIf there is a fault in Assouline's otherwise impeccable reportage, it is his seeming discomfort at having to write about her sorry end -- she committed suicide at the age of 25.” Yet, the biographer does provide the basics surrounding and shrouding Marie-Jo’s tragic history, and a little research uncovers some additional interesting information: 
The nickname Marie-Jo derived from Marie-Georges, and that derived from Simenon’s own nameNaming his daughter after himself seems eerily prophetic. 
Marie-Jo was “cherished in particular” by Simenon. He “adored her because she was his only girl and she was the weakest and most vulnerable of his four [children].” 
Marie-Jo shot herself with a gun she bought from the Parisian gun shop she learned about in her father’s Maigret and Monsieur Charles, which was written and published in 1972. It’s an example of why Simenon “felt guilty for the perverse influence that certain of his novels might have exerted on his daughter.” 
Marie-Jo killed herself two months after her mother’s bookA Bird for the Cat, appeared. It “shocked” and “agitated” and “overwhelmed” her. Assouline refers to it as “not the cause of her suicide, but the detonator.” 
Marie-Jo apparently attempted suicide several times before she finally succeeded—twice with pills and once by jumping out of a window. 
Marie-Jo only went out with men “who reminded her of her father when she was living in Paris toward the end of her life. 
Marie-Jo wrote letters about her intentions to her brothers before she killed herself, but she sent “annotated books, songs, poems, diaries, and tapes” to her father with the result that he was “the only one able to put together all the elements of the puzzle.” 
Marie-Jo is “above all” recognizable as the protagonist Odile in Simenon’s 1971 novelThe Disappearance of Odile, which features characters with striking resemblances to Georges, Denise, and Johnny as well. Indeed, as the biographer puts it, Marie-Jo “could not have escaped recognizing herself.” It turns out that Odile is a teenager, who has “a father who thinks only about his books” and a mother who “acted toward her as if she did not exist” and an older bother “who loved her plenty.” According to Assouline, the “ghost of a successful suicide” lurks at the end of this “frightening portrait. 
Marie-Jo lay dead for five years and at the same time her apartment remained “sealed” with blood-soaked sheets still on the bed, while the family wrangled over who should inherit it, and while Simenon wrote his Intimate Memoirs…” (These morbid details appeared in a 1989 article by Steve King around the time of Simenon’s own death). 
A soon-to-follow piece on this blog site will pinpoint some more important factors contributing to Marie-Jo’s early demise. 

David P Simmons 

mercoledì 15 novembre 2017

SIMENON SIMENON. MAIGRET PRENDE TEMPO

La lentezza del commissario nasconde un modo di procedere inesorabile e spesso imperscrutabile

SIMENON SIMENON. MAIGRET PREND LE TEMPS
La lenteur du commissaire fait naître une manière de procéder inexorable et souvent insondable
SIMENON SIMENON. MAIGRET TAKES HIS TIME
The Chief Inspector’s slowness gives rise to a way of proceeding inexorably and often unfathomably




Gli occhi socchiusi. Il fumo della pipa che sbuffa con boccate lente e ben distanziate. Il passo pesante e flemmatico. Spesso è così che Simenon dipinge il suo commissario, magari addirittura sulla scena di un delitto dove ci aspetterebbe tutt'altro ritmo, visto l'atmosfera drammatica e la concitazione che non di rado vi regnano.
Invece Maigret appare lento, nella sua mole massiccia che domina la scena, dove si distingue per una supposta indolenza. Questa impressione è poi rafforzata dal fatto che se qualcuno gli chiede se si sia fatta un'idea sul caso, lui, con uno sguardo che Simenon non esita a definire bovino, risponde invariabilmente "No, non penso nulla".
Tutto questo non concorre certo a creare una idea di dinamicità e di prontezza di riflessi.
Ma perché Il romanziere gli ha fornito questo alone di apatia? In fondo per un commissario capo della Brigata Omicidi non è poi così congeniale. 
E poi siamo al Quai des Orfèvres di Parigi, mica in piccolo commissariato di un paesello sperduto nella campagna dell'Auvergne... 
Eppure la lentezza di Maigret fa parte del personaggio, di un tipo un po' burbero, uno di quelli che dopo tanti anni in polizia ne ha viste davvero tante e di tutti i tipi. E difficilmente c'è qualcosa che possa fargli sentire una scossa.
Ed è una lentezza che presuppone la consapevolezza che, nella gran parte delle situazioni, è inutile agitarsi. E' molto più proficuo non sprecare forze nel dedicarsi ad azioni inutili. Meglio rimanere lì fermi, lasciando che l'atmosfera di quell'ambito lo penetri poco a poco, quasi a farlo diventare parte integrante di quella scena. E sopratutto entrare in sintonia con la lunghezza d'onda su cui viaggiano le chiacchiere, i discorsi, il modo di ragionare di quella gente.
E per realizzare tutto ciò occorre una disponibilità ad essere aperti, una spiccata sensibilità, un'attitudine a captare segnali anche appena accennati e a cogliere le sfumature. E ciò impone l'essere rilassati e ricettivi, stato d'animo che mal si concilia con l'agitazione o la concitazione.
Meglio essere lenti. Misurare le proprie mosse. La flemma ha la meglio sulla frenesia.
Niente a vedere, sia chiaro, con l'indolenza, la pigrizia o la svogliatezza.
Maigret prende tempo, meglio, si prende tutto quello necessario a mettersi sui binari giusti e, come un treno pesante, lento e inesorabile, procederà verso la soluzione del caso.
E d'altronde, come scrive Leonardo Maffei scienziato, attualmente considerato uno dei maggiori esperti internazionali di neuro-scienze, nel suo L'elogio della Lentezza invita a riconsiderare le potenzialità del "pensiero lento", cosa che con la sua origine contadina, e grazie a Simenon, Maigret aveva già compreso e introiettato quasi cent'anni fa'. (m.t.) 

Per saperne di più: http://www.stateofmind.it/2016/05/elogio-della-lentezza-maffei-2014/

martedì 14 novembre 2017

SIMENON SIMENON. MACHINE OU CRAYON ?

Le deux techniques d'écriture du romancier 

SIMENON SIMENON. MACCHINA O MATITA ? 
Le due tecniche di scrittura del romanziere 
SIMENON SIMENON. TYPEWRITER OR PENCIL? 
The novelist's two writing techniques 


Deux photographies, prises sur le vif, du romancier au travail ? En réalité, une mise en scène pour les journaux, car Simenon s'est toujours isolé pour écrire ses romans, et personne ne l'a jamais vu alors qu'il était plongé dans sa transe rédactionnelle. Mais cela ne l'a pas empêché de se prêter de bonne grâce au jeuquand le photographe lui demandait de "faire comme si"… 
Nous avons choisi ces deux images parce qu'elles nous parlent de deux façons qu'a eues le romancier de travailler ses romans. On sait que la plupart de ceux-ci ont été écrits au rythme du clavier, mais certains textes ont été écrits à la main. C'est le cas de ses Mémoires intimes, mais aussi de plusieurs de ses romans. Il y a eu en effet toute une période où il avait tenté une nouvelle formule, écrivant un chapitre au crayon, pour le transcrire le lendemain à la machine. Le premier roman qu'il écrivit ainsi est Trois chambres à Manhattan, dont le sujet lui tenait à la peau, et il continua pendant deux décennies, soit les années américaines, puis celles du retour en Europe jusqu'au début de son installation à Epalinges, exception faite des romans Maigret, tous tapés directement à la machine. 
En 1960, Simenon écrivait, dans son premier cahier de ce qui deviendra Quand j'étais vieux, que dès seize ans et demi, il s'était mis "à écrire à la machine, parce que c'était l'habitude, au journal où j'étais reporter. Je m'y suis si bien habitué que, pendant des années, des dizaines d'années même, j'ai été à peu près incapable d'écrire à la main." Il aura fallu des événements qui bouleversent sa vie pour qu'il prenne la plume ou le crayon (voir Je me souviens, première version de Pedigree, et Trois chambres à Manhattan). Pendant presque 20 ans, Simenon utilisa sa double méthode du crayon-clavier, comme s'il avait besoin de ce contact plus direct entre la main et le papier pour coucher sur celui-ci ses hallucinations et ses angoisses – romancées… Ainsi ont été écrits Lettre à mon juge, La neige était sale, La mort de Belle, En cas de malheur, mais beaucoup d'autres aussi…  
Puis est venu un jour où il s'est agi de franchir une nouvelle étape… Dans sa dictée Les libertés qu'il nous reste, Simenon raconte: ""Pourquoi ai-je cessé d'écrire à la main ? Pour une raison très simple mais que j'ai mis longtemps à découvrir. Lorsqu'on écrit directement à la machine, comme lorsque l'on dicte, on est entraîné par le rythme de l'appareil, qu'il s'agisse de machine à écrire ou d'enregistreur. Il n'est pas question de s'arrêter pour relire ou réentendre les dernières phrases, pour y apporter des corrections ou encore pour filer tout à loisir des passages bien "littéraires" qui seront repris par les manuels scolaires. Et bien, j'ai fini par m'apercevoir que je ne résistais pas à ce penchant. D'ailleurs, en recopiant mon premier jet, j'étais obligé de couper certains mots inutiles, des adverbes, des phrases qui étaient peut-être élégantes mais qui n'avaient aucune vie. Alors, du jour au lendemain, j'ai abandonné mes crayons et j'ai repris mon ancienne habitude d'improviser directement sur ma machine."  
Et c'est ainsi que naîtront les romans de la dernière période de rédaction, dans un style toujours plus resserré, toujours plus épuré, des romans forgés à même le clavier, comme Le chat, La main, Novembre ou Les innocents… 

Murielle Wenger