mercoledì 18 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DEI BUONI MOTIVI PER RILEGGERE MAIGRET

La lettura dei Maigret è davvero benefica come una medicina?

SIMENON SIMENON. GOOD REASONS TO READ MAIGRET AGAIN
Is reading Maigret a really beneficial medicine?
SIMENON SIMENON. DE BONNES RAISONS POUR RELIRE MAIGRET
La lecture de Maigret est-elle vraiment bénéfique comme un médicament?
Ci è capitato sott'occhio, un'articolo di Gilles Heuré su un periodico francese, Telerama, un numero di qualche tempo fa' che appunto con il titolo "Quelques bonnes raisons de relire Maigret", offre un ritratto molto efficace del personaggio simenoniano. E questa disamina dei vari aspetti di Maigret serve alla fine solo a spiegare  perché valga la pena leggere, o ancor meglio rileggere, Maigret.
Le sue conclusioni finali sono queste: "...On peut y entendre le clapotis de l’eau, le marteau d’une forge, le ronronnement des camions, le brouhaha des brasseries et même le hennissement des chevaux qui circulaient dans Paris. Un petit Maigret de temps en temps est aussi salutaire qu’une tisane de madame Maigret. On pourrait croire que l’incitation à lire ses enquêtes est trop discrète. Nul besoin de superlatif, ce serait compromettre la bonhomie du commissaire ou risquer un haussement d’épaules, signe d’un mouvement d’humeur. Patelin, le bonhomme, mais pas prendre à la légère...".
E non possiamo non essere d'accordo, anzi  aggiungeremmo che non solo "leggere un Maigret fa bene come bere una tisana di sua moglie", ma è benefico anche perché ci si cala in un'atmosfera  in bilico tra il reale, la vita quotidiana con i suoi drammi e  le sue felicità, e l'irreale, dove noi ci sentiamo dentro al racconto, ma forse non proprio immedesimandoci nel commissario Maigret, ma piuttosto seguendolo passo passo come farebbe.... un figlio! E già,  questo perchè Simenon ha costruito un personaggio semplice, schietto e non solo grosso nella sua struttura, ma grande perchè infonde fiducia, come la offre un padre o qualcuno più grande di noi che ci protegge.
E' una tranquillità che proviene dalla sua forza, dalla sua esperienza, come poliziotto, ma anche come uomo. Il suo essere é una sorta di protezione dietro cui seguiamo, sicuri, le sue vicende, le indagini, il suo rapporto con il mondo della delinquenza.
Ma soprattutto, quando leggiamo le sue storie, ci sentiamo come fossimo sotto la sua ala protettrice, un'ala che probabilmente ci fa sentire un po' bambini, perchè ci nasconde ai pericoli della vita e che si frappone tra noi e il male, ma ci fa assistere a tutto lo spesttacolo.
In più la lettura dei Maigret ci fa sentire più giusti e... più buoni(!)... perchè sulle orme del commissario anche noi finiamo per non giudicare, ma per voler capire. E questo ci pare un effetto assai benefico, anche superiore alle proprietà tranquillizzanti di cui dicevamo prima.
Insomma leggere... e rileggere Maigret fa bene, è una sorta di medicina dell'anima, che sappiamo essere lì, e di cui possiamo beneficiare ogni volta che ne abbiamo bisogno, come ha affermato in suo post la nostra amica Gabriella, una fan di Maigret e una accanita lettrice di Simenon Siemenon (m.t.)  

martedì 17 maggio 2016

SIMENON SIMENON. POUR ETRE MAIGRET, FAUT-IL FUMER LA PIPE ?

A propos de quatre acteurs ayant incarné Maigret

SIMENON-SIMENON: TO BE MAIGRET, DOES ONE HAVE TO SMOKE A PIPE?
On four actors who have played Maigret 
SIMENON-SIMENON: PER ESSERE MAIGRET, BISOGNA FUMARE LA PIPA ?
A proposito di quattro attori che hanno indossato i panni di Maigret
Voici une devinette pour vous, internautes maigretphiles: qu'ont en commun Rupert Davies, Gino Cervi, Jan Teulings et Jean Gabin ? Vous allez me répondre, évidemment, que tous les quatre ont interprété le personnage de Maigret, les trois premiers à la télévision, et le dernier au cinéma… Mais encore ? Que ces quatre acteurs se sont glissés dans la peau du commissaire à peu près à la même époque, à la fin des années '50 et au courant des années '60. Encore juste… Mais ce n'est pas tout… Alors, vous donnez votre langue au chat ? …
Eh bien, tous les quatre partagent le fait d'être nés au mois de mai… Gino Cervi est né le 3 mai 1901, Jean Gabin le 17 mai 1904, Jan Teulings le 19 mai 1905, et Rupert Davies le 22 mai 1916.
Le premier des quatre à interpréter Maigret, chronologiquement parlant, est Jean Gabin: en 1957, il apparaît dans Maigret tend un piège. Acteur simenonien par excellence, il a incarné maints personnages de l'univers du romancier, et, pour endosser l'imperméable du commissaire, il a rencontré surtout une difficulté: celle de se mettre à fumer la pipe ! Il n'aimait pas ça, et Simenon, qui avait apprécié sa performance en Maigret, n'en a pas moins dit que Gabin était "aussi peu naturel que possible" lorsqu'il fumait la pipe…
En 1960, Simenon signe un contrat avec la BBC pour le tournage d'une série télévisée de 52 épisodes. L'acteur choisi est Rupert Davies, que Simenon rencontra à plusieurs reprises, et pas seulement lors du tournage (c'est à lui que Simenon expliqua comment Maigret doit saluer Mme Maigret quand il rentre chez lui: en lui "tapotant gentiment la croupe"…), mais aussi lorsque Simenon présida à Londres, en 1962, le bal annuel des fabricants de pipes… Pour la petite histoire, Rupert Davies a été le premier, en 1964, à recevoir la récompense du "pipe smoker of the year" ("le fumeur de pipe de l'année"), octroyée par le British Pipesmokers' Council. Rupert Davies a aussi enregistré une chanson au titre de "smoking my pipe", qu'on peut écouter ici: https://www.youtube.com/watch?v=MVe8STc5FBU.
En 1964, est diffusé le premier épisode de la série italienne: cette fois, c'est Gino Cervi qui s'y colle. Dans un article paru en 1966, à l'occasion de l'inauguration de la statue de Maigret à Delfzijl, un journaliste hollandais demanda à chacun des acteurs présents s'il était fumeur de pipe: Cervi, lui, répondit qu'il avait toujours fumé la pipe, même avant de tourner les Maigret. Il paraît aussi que depuis que la télévision italienne avait programmé les premiers épisodes, la vente des pipes avait quadruplé… Un journal suisse de mars 1966, évoquant l'interview de Simenon réalisée par la télévision, à propos de ses pipes (http://www.rts.ch/archives/tv/information/madame-tv/3473590-les-pipes-de-maigret.html), interview dont il fut déjà question sur ce blog il y a quelques années, ce journal, donc, raconte que Gino Cervi a été élu président honoraire du "Club de la pipe", qui comptait, à cette époque, 160 sections en Italie et 10000 membres qui possédaient chacun au moins sept pipes…
En 1966 débute la série néerlandaise avec Jan Teulings. Celui-ci, dans le même article cité ci-dessus, affirma qu'il n'était pas un fumeur de pipe, et qu'il ne fumait celle-ci que pendant le tournage des épisodes.
Au total, deux fumeurs de pipe contre deux "faux" fumeurs… Posons la question: est-ce que le fait d'être un vrai fumeur de pipe ajoute à la crédibilité de l'interprétation ?... 

Murielle Wenger

lunedì 16 maggio 2016

SIMENON SIMENON. MORE THAN JUST “PETITS FOURS” FOR THE MAIGRETS

What lies behind the scene of their first meeting in “Maigret’s Memoirs.”

SIMENON SIMENON. PLUS QUE DE SIMPLES “PETITS FOURS” POUR LES MAIGRET
Ce qui se trouve derrière la scène de leur première rencontre dans “Les Mémoires de Maigret.” 
SIMENON SIMENON. PIU' CHE DEI SEMPLICI "PASTICCINI" PER I MAIGRET
Cosa si trova "dietro le quinte" del loro primo incontro ne "Le memorie di Maigret"
 
The design of March 2015 of Giancarlo Malagutti for Simenon Simenon

Joan Acocella in a 2011 New Yorker article* reminds us of how some petits fours brought Maigret and his future wife together. “Appropriately, Maigret’s first encounter with this woman has to do with food.” I paraphrase and quote Acocella’s presentation of the scene from Maigret’s Memoirs this way: an “awkward” Jules stuffs himself with dainty pastries one after another at a party with the other guests “staring at him in disbelief.” Louise acts “to save his honor” by offering him even more goodies in an “act of grace” that says “he should have all the cake he wants.” Likening Maigret to “penniless and alone” David Copperfield, Acocella asserts “much of the time, he was hungry. (Hence the petits-fours episode.)”
To be sure, food is central to their first encounter, but my takeaway from the scene differs, primarily because of Maigret’s comments before and after he relates the anecdote in his memoirs. Ahead of time, he points out he has always been an overeater. Admitting to “an insatiable appetite, already legendary when I was a child,” Maigret documents this with his aunt’s frequent tale about how “she had seen me eat, upon coming home from school, a four-pound loaf of bread, which didn’t prevent me from eating dinner two hours later.
Then, in talking about his beginning years in Paris, he reports his “great concern was to satisfy that appetite in me.” He confesses how, as a cop on the beat, “I used to calculate my time to get the few minutes needed to buy and devour a piece of sausage or a slice of pâté with a bun on the sidewalk.” Most importantly, Maigret describes how eating comforts his anxieties: “My stomach content, I used to feel happy and full of self-confidence.” Thus, his gorging on petits fours at the party is “for support” in the turmoil of his psychological discomfort. In fact, he states emphatically, “I wasn’t hungry and I never liked petits fours.” My contention is that, here and elsewhere, a need for the boost food gives him is a determining factor in the eating and overeating patterns we commonly observe in Maigret.
In addition, I see Maigret recognizing Louise’s role as an enabler. Just as he is about to flee the party, he spots Louise across the room with “a gentle, reassuring, almost friendly expression. One would have said she had understood me, that she was encouraging me.” Suddenly, she’s standing before him with the “look of an accomplice” and more pastries to eat. Much later on, reminiscing as he writes his memoirs, Maigret speculates on how, if he had not eaten the pastries, she probably wouldn’t have noticed him. He goes on to affirm that basically she “was enchanted with the picture Simenon drew of her: “a good ‘granny’ always spoiling her great baby of a husband.” Is this the image of an enabler or not?
I’m not suggesting the Maigrets have major behavioral problems. Rather Simenon seems to merely show us the way food factors into their lives together. He eats (and drinks) a lot because he likes the good feelings he gets from food (and drink). She enables him because, kind, affectionate, and dutiful person that she is, she likes feeling good, too. It’s often hard to tell who depends more on whom.

David P Simmons

domenica 15 maggio 2016

SIMENON SIMENON. FESTIVAL DI CANNES, IL DIVORZIO DAL CINEMA

Lo scrittore non fà un bella esperienza al Festival del Cinema e le conseguenze sono definitive.
SIMENON SIMENON. HIS DIVORCE FROM CINEMA AT THE CANNES FILM FESTIVAL
The writer does not have a good experience at the festival and the damage is permanent.
SIMENON SIMENON. CANNES: LE FESTIVAL DU FILM, LE DIVORCE D'AVEC LE CINEMA
L'auteur ne fait pas une bonne expérience au Festival du film et les conséquences sont définitives

Non se può fare a meno. Per chi ama il cinema, il Festival del Cinema di Cannes è un'appuntamento da seguire in prima battuta nelle cronache e nei gossip e solo poi sugli schermi. La sua fama è da settant'anni sempre più cresciuta sia come polo d'attrazione cinematografico che come fonte inesauribile di gossip, scandali e colpi di scena.
Ed è anche per questo, che quando viene maggio, non possiamo non fare una riflessione, ormai quasi annuale, sulla partecipazione di Simenon all'edizione del 1960, in qualità di presidente della giuria che deve attribuire la palma d'oro.
Questo blog ha più volte parlato di tale avvenimento, dell'occasione che fece nascere l'amicizia tra il romanziere e Federico Fellini, di come quell'anno fossero eccezionalmente in concorso film di registi di gran nome (tra gli altri, oltre al già citato Fellini, Michelangelo Antonioni,  Jacques Becker, Ingmar Bergman, Luis Bunuel, Vincente Minelli, Nicholas Ray, Peter Brook, Carlos Saura...). Abbiamo ricordato anche alcuni nomi illustri della giuria (dallo scrittore americano  Henry Miller, al regista francese Marc Allégret, allo scrittore italiano Dego Fabbri, che di li a qualche anno avrebbe sceneggiato il Maigret televisivo di Gino Cervi...) e abbiamo raccontato i contrasti tra la direzione del festival, e monsieur-le president-Simenon, dato che la prima spingeva per il film del cineasta francese Emile Degelin, Si le vent te fait peur, tramite un vecchio  amico di Simenon, anche lui  classe 1903, lo sceneggiatore Charles Spaak, mentre le preferenze del romanziere andavano tutte per il quarantenne regista italiano autore de La dolce vita.
Un'edizione del festival sfarzosa, quella del '60, con un colossal americano fuori conconcorso ad inaugurare la manifestazione, quel Ben Hur diretto da William Wilder e interpretato da Charlton Heston (poi premiato con 11 Oscar).
Dato le numerose pellicole tratte dai suoi romanzi, si poteva pensare che in quell'ambiente Simenon si trovasse a proprio agio. Ma non era proprio così. E non solo per le pressioni che riceveva e che lo irritavano (la direzione del festival capì ben presto l'errore fatto nello scegliere un personaggio di tale livello e di tanta fama, che però si rivelava troppo ingombrante e difficile da manovrare). Un'altro motivo era il rapporto con la moglie. Infatti Denyse già dava segni di un grave esaurimento nervoso e mostrava le conseguenze del suo acolismo ormai avanzato.
Un certo suo complesso di inferiorità trovava in quel festival la situazione peggiore. Nonostante le costose mise che aveva acquistato per l'occasione, e nonostante le lunghe sedute dedicate al make up, in quel coacervo di dive, attrici e starlette di ogni tipo, anche se lei era la lady del presidente, era comunque destinata ad una seconda fila, e a non riscuotere l'attenzione né del pubblico, né dei fotografi.
Lo stesso con in marito. Tutti lo volevano, foto, autografi, strette di mano, interviste... insomma tutti gli occhi per lui, mentre lei si ritrovava ad interpretare la parte della pefetta sconosciuta o quasi. E questo non favoriva il menage frenetico di quei giorni e spingeva sempre più Denyse verso la depressione.
Insomma, quel contatto, sia pur speciale, con il mondo del cinema confermava la distanza che c'era sempre stata tra lo scrittore e i cineasti. Simenon stesso da un certo punto in poi aveva sempre dichiarato che non andava mai a vedere i film tratti  di suoi romanzi, perchè si era stufato di vedere personaggi, trame, vicende travisate, piegate da un parte alle esigenze del mezzo cinematografico e dall'altra quelle del pubblico. Lì a Cannes i film non avevano a che fare con le sue storie, ma tranne l'incontro con Fellini e pochi altri amici, o grandi ammiratori (vedi ad esempio Henry Miller), l'esperienza non fece che aumentare quel solco tra lui e il cinema.
E infatti Simenon ignorerà puntalmente tutti gli inviti che, anno dopo anno, il festival gli faceva recapitare.
Quello tra lui e il cinema era un capitolo definitivamente chiuso. (m.t.)

sabato 14 maggio 2016

SIMENON SIMENON. UNE CARTE POSTALE D'ANTIBES, VUE DEPUIS MARSILLY

Contexte de rédaction du roman Liberty Bar

SIMENON SIMENON. UNA CARTOLINA DI ANTIBES, VISTA DA MARSILLY
Come e dove fu scritto il romanzo Liberty Bar 
SIMENON SIMENON. A POSTCARD OF ANTIBES, SEEN FROM MARSILLY
Context of writing for the novel Liberty Bar 


1932. Après un séjour, durant l'hiver, dans une villa d'Antibes, Simenon et Tigy partent à la recherche d'une maison "bien à eux", un endroit où s'ancrer de façon un peu plus définitive. Ils hésitent à rester dans le sud de la France, puis ils décident de chercher du côté de La Rochelle, une ville qui a séduit Simenon lorsqu'il l'a découverte en 1927. Ils finissent par découvrir, près de Marsilly, une "grande demeure flanquée d'une tour […], rose et lumineuse" (dixit Tigy dans ses Souvenirs), une "gentilhommière qui comportait un grand étang plein de canards, un immense potager, un bois et quelques prés" (Simenon in Lettre à ma mère). La maison s'appelle La Richardière, et les Simenon sont tout de suite séduits. Hélas, elle n'est pas à vendre, mais le propriétaire veut bien la leur louer. Après quelques travaux que nécessite l'installation (électricité, eau courante, chauffage), Tigy et Georges peuvent intégrer leur home en avril. Simenon, qui pense y vivre longtemps (comme il en aura l'illusion dans chaque nouvelle demeure…), achète des meubles (il se fait faire par un ébéniste un bureau taillé dans une bille de chêne), et plante des arbres. Et pourtant, lorsqu'il quittera les lieux, trois ans plus tard, il n'y aura vécu que quelques mois par année, car c'est l'époque où il entreprend de longs voyages, en Afrique en 1932, un tour d'Europe en 1933, et une traversée de la Méditerranée en 1934.
Il n'en reste pas moins que La Richardière représente, pendant cette période, une sorte de nid où le voyageur vient se poser à chaque escale, et où il écrit une dizaine de romans, dont plusieurs inspirés de ses récents voyages (l'Afrique dans Le coup de lune, l'URSS dans Les gens d'en face), et les deux premiers qu'il donnera à Gallimard (Le locataire et Les suicidés), mais aussi Les fiançailles de M. Hire.
Cependant, le tout premier roman qu'il écrit à Marsilly est un Maigret: Liberty Bar. Rédigé en mai 1932, ce roman a pour cadre la Côte d'Azur, et pour la décrire, le romancier peut s'inspirer de ses tout récents souvenirs d'Antibes, qu'il a quitté quelques mois auparavant. Car c'est dans ce lieu que s'ouvre le roman, avant que l'enquête se poursuive à Cannes. Et on peut imaginer à quoi ressemblait le paysage que voyait Simenon depuis les fenêtres de la villa des Roches-Grises, qu'il habitait à Antibes, en lisant les premières pages de Liberty Bar: "A droite, des villas étaient enfouies dans les pins; à gauche, quelques roches, puis
l'eau bleue piquée de deux ou trois voiles blanches. […] les montagnes aux sommets encore blancs de neige. […] Un monde tout gluant de soleil, d'odeurs de mimosas et de fleurs sucrées"…
Mais, pour le moment, la Côte d'Azur est loin, et Simenon, en parallèle à l'écriture de Liberty Bar, fourmille de projets: il s'est attelé à l'écriture d'un scénario; en effet, après avoir passé l'hiver précédent à travailler avec Renoir sur l'adaptation de La nuit du carrefour, et avec Tarride sur celle du Chien jaune, le voilà décidé à faire lui-même le travail pour La tête d'un homme. Il en fait une affaire personnelle: ayant invité Valéry Inkijinoff, l'interprète de Radek, à venir travailler à La Richardière, il convoque la presse pour une série de photos et un interview où il fait de grandes déclarations sur ses intentions d'assumer à lui seul toute la production… Comme on le sait, ce sera un échec, et le projet sera repris par Duvivier. Pour oublier ses déconvenues, Simenon décide de partir pour l'Afrique. Dorénavant, La Richardière lui servira de "refuge champêtre" entre deux voyages, devenant peu à peu une véritable arche de Noé: oies, faisans, lapins, dindons, cheval, chèvre, et même de jeunes loups ramenés de Turquie… Et puis, un jour, Simenon ne se sent plus chez lui dans cette maison: "j'ai regardé tout à coup le décor autour de moi et je me suis aperçu soudain qu'il m'était étranger. Je me demandai: qu'est-ce que je faisais là ? Dans les quarante-huit heures, j'ai décidé de déménager." (in Destinées); et c'est le départ vers d'autres cieux, une fois de plus il faut chercher un ailleurs pour se poser, au moins pour un temps… 

Murielle Wenger

venerdì 13 maggio 2016

SIMENON SIMENON. I MAIGRET E LE LIETE CENE DAI PARDON

Grande affinità di interessi e sentimenti tra i Maigret e i Pardon: amici indissolubili.

SIMENON SIMENON. LES MAIGRET ET LES BIENHEUREUX DINERS CHEZ LES PARDON 
Grande affinité de sentiments et d'intérêts entre les Maigret et les Pardon: une amitié indissoluble
SIMENON SIMENON. THE MAIGRETS AND HAPPY DINNERS AT THE PARDONS 
A great affinity of feelings and interests between the Maigrets and Pardons: an indestructible friendship.

 La cameriera posò la torta di riso in mezzo alla tavola rotonda, e Maigret fece uno sforzo per assumere un’aria al tempo stesso sorpresa e beata, mentre la signora Pardon, arrossendo, gli lanciò un’occhiata maliziosa” (da: Una confidenza di Maigret, Mondadori 1959 - traduzione di Elena Cantini).
Durante le cene – solitamente una volta al mese – nell’appartamento dei Pardon in boulevard Voltaire, spesso Maigret ha modo di gustare la deliziosa torta di riso che la padrona di casa gli prepara volentieri, sapendo quanto quel dolce ricordi al commissario la sua casa natale, la sua terra, la sua infanzia, soprattutto la cura e la passione con cui sua madre lo preparava ogni volta.
E Maigret quasi ravvisa, nella gentile signora Pardon, la stessa cura e la stessa passione, dal momento che in lei esiste, nei confronti del commissario e di sua moglie Louise, un sentimento di amicizia sincero, immenso, naturalmente ricambiato con la stessa intensità di affetto.
Tra i Maigret e i Pardon c’è un’intesa particolarmente amabile, profonda, un affiatamento così intenso da sembrare, il loro rapporto, ben più importante di una semplice amicizia; da sembrare che i Maigret si sentano, nel tranquillo e accogliente appartamento in boulevard Voltaire, come a casa loro.
A Parigi, i coniugi Maigret non hanno famiglia, né tantomeno figli (l’unica bambina avuta è morta in tenera età), non hanno altre amicizie, il che li lega ancora di più ai Pardon, li fa sentire affini e vicini a essi, quasi desiderosi della loro irrinunciabile e rilassante compagnia. Si potrebbe dire che queste cene nell’appartamento in boulevard Voltaire – alle quali spesso partecipa anche la figlia dei Pardon assieme al marito - ricordino molto ai Maigret “le visite alle zie e agli zii” che essi facevano spesso “quand’erano piccoli”.
Il commissario, dunque, non ha altro amico affabile, intimo come il dottor Pardon, al quale lo unisce, oltre al suo passato di studente in medicina – prima di entrare a far parte della polizia –, la stessa età, gli stessi interessi per il crimine: scientifico quello di Pardon, giudiziario quello di Maigret.
Quanto invece all’aspetto in comune tra Louise e la signora Pardon – che ogni volta, dopo una piacevole cena, lasciano soli i rispettivi mariti, perché parlino tranquillamente tra loro – è facile immaginare quale sia: la buona cucina. I loro discorsi vertono, preferibilmente, sui piatti tipici della tradizione: il cassoulet, la potée lorraine, la trippa alla Caen, la bouillabaisse ecc.
Anche la signora Pardon è un’ottima cuoca (la sua specialità è senz’altro il boeuf bourguignon), almeno quanto la signora Maigret, e anche lei va in cerca continuamente – chiedendone spesso all’amica Louise – di nuove ricette particolari per soddisfare i gusti culinari del marito, allo stesso modo in cui la signora Maigret asseconda quelli del commissario.
E allora si può dire che quella tra i Maigret e i Pardon è davvero un’amicizia che nasce, oltreché da interessi comuni, anche da inossidabili affinità di sentimenti… e di gola.

Paolo Secondini