sabato 18 giugno 2016

SIMENON SIMENON. L'ETRANGE DESTINEE DU PASSAGER DU POLARLYS

Contexte de publication du roman "Le passager du Polarlys"
SIMENON SIMENON. THE STRANGE DESTINY OF THE POLARLYS PASSENGER 
Context of publication for the novel "Le passager du Polarlys"
SIMENON SIMENON. IL STRANO DESTINO DEL PASSEGGERO DEL POLARLYS 
Il contesto in cui venne pubblicato il romanzo "Le passager du Polarlys"
Juin 1932. Alors que Simenon est en train de s'embarquer à la découverte de l'Afrique, son éditeur Fayard fait paraître Le passager du Polarlys, deuxième roman non-Maigret publié sous le patronyme de l'auteur.  
Avant celui-ci, un autre roman hors de la série des Maigret a été publié par Fayard, Le Relais d'Alsace, mais il a en réalité été écrit après Le passager du Polarlys, qui serait donc le premier que l'auteur signe de son patronyme. Pourtant, en creusant un peu le sujet, on apprend que les choses ne sont pas aussi simples…  
Si on lit Le passager du Polarlys, on a l'impression que sa trame est plus proche de celle d'un roman policier ou d'un roman à énigme, que de celle d'un "roman dur", et certains critiques, à l'époque de sa parution, ne se sont pas fait faute de le remarquer, et parfois même de regretter l'absence du commissaire à la pipe dans l'histoire… Et qui lit le livre ne peut s'empêcher de trouver que certains détails de l'intrigue lui rappellent singulièrement le ton des romans populaires, comme on en a connu sous la plume de Simenon, alors qu'il signait Georges Sim ou Christian Brulls…  
Le simenologue Claude Menguy a établi que Le passager du Polarlys avait en réalité déjà été publié, sous le titre de Un crime à bord, en feuilleton dans le journal L'Œuvre, en 1930. Et ce récit était signé… Georges Sim. La date de rédaction de ce texte a été fixée à l'automne 1930. Autrement dit, une époque à laquelle Simenon avait déjà écrit ses premiers Maigret, mais aussi où il écrivait encore des romans populaires, en particulier ceux qu'il devait à Fayard en échange de son appui pour lancer la collection Maigret. Rien d'étonnant, donc, à trouver dans Le passager du Polarlys quelques traces résiduelles de la "littérature alimentaire".  
Mais pourquoi, dès lors, Simenon a-t-il proposé à Fayard de publier ce roman sous son patronyme ? Bien sûr, en 1932 (et même au-delà de cette date), des ouvrages sous pseudonymes continuent à être publiés, que ce soit chez Fayard ou chez d'autres éditeurs. Mais ce sont, pour la plupart, des livres classés dans les collections de romans d'aventures, sentimentaux, ou coquins; on y trouve cependant déjà quelques romans de la veine policière, comme Nox l'insaisissable, signé Christian Brulls, dans la collection "le roman policier" chez Ferenczi, ou  Matricule 12, Le Château des Sables Rouges, Deuxième Bureau, tous trois signés Georges Sim, dans la collection "criminels et policiers" chez Tallandier, ainsi que, dans la même collection, deux "proto-Maigret", La maison de l'inquiétude et La femme rousse 
Quand Simenon propose à Fayard le lancement de la collection Maigret, l'éditeur n'a pas encore de série policière à son catalogue. Et c'est ainsi que les romans Maigret sont édités par Fayard dans une collection nouvelle, baptisée "série des romans policiers". Et même si on peut argumenter le fait que ces textes ne sont pas des policiers au sens strict du terme (le personnage de Maigret étant infiniment plus complexe qu'un simple détective de whodunit), on comprendra donc aisément pourquoi dans la même collection sont publiés les trois recueils de nouvelles Les 13 coupables, Les 13 énigmes, Les 13 mystères (soit dit en passant, les nouvelles de ces recueils avaient déjà paru dans des journaux avec le pseudonyme de Georges Sim), et encore Le relais d'Alsace, qui lui aussi a encore un côté très "énigme policière", même si la description psychologique des personnages et celle du décor créant l'ambiance, prennent peu à peu le pas sur l'intrigue. Rédigé entre deux Maigret, ce roman pouvait assez aisément prendre place dans la même collection. Mais pourquoi faire de même avec Le passager du Polarlys ? Pourquoi ressortir ce récit des fonds de tiroir de la littérature populaire ? Peut-être parce que Simenon a senti que ce roman comportait déjà en germe ce qu'il voulait faire dans son œuvre littéraire à venir, parce que là aussi, la description de ce voyage en bateau, de ce "huis clos" où s'affrontent les caractères des personnages, va au-delà de la simple énigme à résoudre. Et si Simenon, à son retour d'Afrique, n'avait pas entamé définitivement le virage vers les romans "psychologiques" (avec peut-être déjà dans le viseur la NRF de Gallimard…), et que ceux-ci n'avaient pas été acceptés par Fayard, peut-être y aurait-il encore eu dans la collection "série des romans policiers" d'autres textes exhumés du populaire 
Quoi qu'il en soit, Le passager du Polarlys fut bien, quant à lui, inclus dans les œuvres sous patronyme, et sans doute le méritait-il, car il paraît, comme le raconte Assouline, que ce roman faillit obtenir le prix Renaudot… 

Murielle Wenger

venerdì 17 giugno 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET ALLE PRESE CON DUE VECCHI TERRIBILI


Per quanto solitamente frettoloso nella descrizione dei suoi personaggi, Simenon è preciso nel presentarci carattere e aspetto di due “terribili” vecchi.  

SIMENON SIMENON. MAIGRET AUX PRISES AVEC DEUX VIEILLARDS TERRIBLES 
Bien qu'habituellement un peu hâtif dans la description de ses personnages, Simenon est précis dans la présentation du caractère et de l'aspect de deux "terribles" vieillards 
SIMENON SIMENON. MAIGRET BATTLING WITH TWO TERRIBLE OLD MEN 
Although usually a little hasty in describing his characters, Simenon is precise in presenting these twoterribleold men’s personalities and looks 


Un bel racconto di Georges Simenon è La testimonianza del chierichetto, in cui Maigret, investigando in una cittadina della provincia francese – dove è stato chiamato a riorganizzare la Squadra Mobile –, fa la conoscenza di due vecchi: un giudice di pace e la sua domestica. È proprio quest’ultima, “segaligna e baffuta”, che il commissario incontra per prima, dal momento che viene ad aprirgli la porta di casa. Dalle sue poche parole egli intuisce, immediatamente, un carattere alquanto scontroso, bisbetico: 
«Entri pure e si pulisca i piedi, per favore… Non siamo in una stalla.»  
Quindi il commissario - ottemperato sicuramente su uno stoino, come un ragazzo colto in fallo, all’ordine della domestica - viene introdotto in una stanza molto ampia che funge, al tempo stesso, da studio, salotto, biblioteca, camera da letto e “perfino da soffitta, poiché vi” sono “ammassati gli oggetti più improbabili” e disparati. In essa, con un plaid adagiato sulle gambe magre, avvolto in una pesante vestaglia, con al collo una larga sciarpa di lana e seduto vicino al caminetto, dove ardono alcuni tizzoni, c’è un anziano giudice di pace in pensione da tempo, (più tardi, alla signora Maigret, il commissario dirà che il viso del vecchio somiglia a quello di una civetta), che sembra irrimediabilmente infreddolito, per quanto nella stanza si soffochi dal caldo.  
Anche le prime parole del giudice, sebbene non acide come quelle della domestica, non rivelano né simpatia né cordialità, ma anzi una sottile, pungente ironia: «È venuto a cercare il cadavere?» E la derisione, che denota a tratti una chiara asprezza per «il famoso commissario Maigret» (sono sempre parole del vecchio), continua allorché il giudice sembra rimproverarlo del fatto che la polizia non si è per nulla “scaltrita” rispetto ai suoi tempi. Più oltre, ciò che il vecchio esprime assume toni addirittura cattivi, perfino offensivi, specie quando, accennando al suo poco bisogno di sonno, paragona se stesso a illustri pensatori del passato, Erasmo, Voltaire, che pure avevano poca necessità di dormire, e come loro tantissimi altri: «… ma dubito che lei li conosca, commissario», lo punzecchia esplicitamente il giudice con un sorriso malizioso. E ancora: «Potrei mostrarle il libro nella cui lettura ero immerso ieri mattina, ma si tratta di un filosofo greco e suppongo che non sia il suo genere.» E infine: «Sono un giudice e conosco il mio mestiere da prima che lei entrasse in polizia.»  
Dall’iniziale ironia si è dunque passati al livore vero e proprio, attraverso pungenti frecciate a Maigret, la cui colpa è quella di aver disturbato a casa sua - credendo alla testimonianza di un chierichetto, che il vecchio odia cordialmente - un riverito, stimato, forse osannato, almeno quand’era in servizio, giudice di pace.  
Il commissario va avanti con le domande, imperterrito, lasciandosi scivolare di dosso tutte le offese, le derisioni e altro. Non sono le manie, le fissazioni, i capricci di un povero vecchio a preoccuparlo (un vecchio che vede trascorso, inesorabilmente, il proprio tempo), quanto il caso di cui, al momento, si sta occupando e che, certamente, considera più importante.

Paolo Secondini

giovedì 16 giugno 2016

SIMENON SIMENON. GARNIER AND SIMENON: BIRDS OF A FEATHER?

An examination of the assertion that the later author writes like his predecessor. 

SIMENON SIMENON. GARNIER ET SIMENON: DES OISEAUX DE MEME PLUMAGE ? 
Un examen de l’affirmation selon laquelle Garnier écrit comme son prédécesseur. 
SIMENON SIMENON. GARNIER E SIMENON: DUE PICCOLI DELLA STESSA COVATA?
Pascal Garnier (1949-2010) and Georges Simenon (1903-1989) draw comparison of their writing. Jose Ignacio of A Crime is Afoot put me onto Pascal Garnier when he blogged: “The prize-winning author of more than sixty books, he remains a leading figure in contemporary French literature in the tradition of Georges Simenon.” John Banville called Garnier “the true heir to Simenon,” and Brian Greene affirmed “Simenon is the writer who gets name-checked the most when people critique Garnier’s novels and search for comparisons.” Such comments stimulated me to assess how closely this children’s book writer who gravitated to noir fiction matches up with the more prolific and renowned Simenon. 
Of 63 publications in total, none of Garnier’s noir books appeared until 7 years after Simenon had died. Of the 17 French originals published from 1996 to 2012, a total of 9 English translations have appeared from 2012 to 2016. I picked three from the French as a hopefully representative sampling for this comparison project. Frankly, I feared they would turn out to be Simenon knockoffs, and as the résumés below suggest, they do exude a roman dur mood. 
In The Front Seat Passenger/La Place du mort, Fabien’s wife and her lover die side by side in a car accident. Stunned but vengeful, Fabien tracks down his previously unknown rival’s widow determined to seduce the wife of the man who had seduced his, triggering an irrepressible chain reaction. 
In The Islanders/Les Insulaires, Olivier returns to his hometown to bury his mother and reconnects with his former girlfriend. They join her blind brother and a homeless man for dinner and everything spirals into a crazy nightmare. 
In Too Close to the Edge/Trop près du bord, elderly widow Eliette takes in a low-level hood because she feels isolated and bored. When seemingly out of the blue his daughter appears and a neighbor dies, things spin out of control. 
All three stories start out much like the romans durs, but not at all like the Maigrets. These short (144, 144 & 200 pages) works feature prose à la Simenon: straightforward and strong, tight and terse, in atmosphere, description, and dialogue. As well, the characters present as pretty ordinary people, none of them truly happy in their dreary existence. However, the stories diverge dramatically from Simenon’s style by being humorous as well as black. (I don’t recall ever smiling, let alone laughing, when reading his romans durs.) What is more, the Garnier stories differ in their clever growing tension and stronger pull to find out exactly what is going to happen. In contrast, Simenon’s denouements tend to be predictable; one senses in advance what’s likely to take place. In fact, the Garnier stories are more thriller and horror than mystery. Stephen King comes to mind as perhaps a better comparison (Misery being one example). 
At least for me, the bottom line is that, despite some Simenonien similarities, Garnier stands as his own man. 

David P Simmons

mercoledì 15 giugno 2016

SIMENON SIMENON. IL PARERE DELLO SCRITTORE SU UN SERIAL KILLER


Stralci di un'intervista su un tema di attualità all'epoca 

SIMENON SIMENON. L'OPINION DU ROMANCIER SUR UN SERIAL KILLER 
Extraits d'une interview sur un thème d'actualité à l'époque 
SIMENON SIMENON. THE NOVELIST'S OPINION OF A SERIAL KILLER   
Extracts from a timely interview on a current subject 
"Le tueur de l'Oise" è il nome che i giornalisti diedero al serial killer Marcel Henri Barbeault  che agi' in Francia nel negli anni '70 ; si rese colpevole dell'omicidio di almeno 7 donne e un uomo (stando agli assassini sicuramente accertati) i suoi crimini furono commessi   sempre in orari notturni per cui venne soprannominato anche "Tueur de l'ombre". Simenon rilasciò sull'argomento un'intervista alla rivista Paris-Match nel 1976 (pubblicata il 31 dicembre di quell'anno). Vediamone alcuni estratti:"Ero furioso quando ho visto tutti i giornali scrivere, come tutte le volte che si verifica un assassinio brutale, la parola omicida. I giornali dimenticano che un uomo deve essere considerato innocente fino al momento della sua condanna. In Inghilterra o in America, articoli di questo tipo non sarebbe stato possbilepubblicarli, perché i giornali avrebbero rischiato di delle multe inverosimili, per i danni e per gli interessi. E' certamente un caso psichiatrico e se parecchi psichatri clo giudicano in questo modo, non ariverà nemmeno in corte d'assise. E' uno schizofrenico totale. Quest'uomo non ha avuto che alcune crisi, ma ogni crisi, benneteso, si è risolta in un omicidio. Dunque nel resto del tempo è stato normale, tutti lo consideravano normale e lui stesso viveva normalmente. E' un caso classico di schizofreni e di sdoppiamento della personalità. Sono convinto che lui non si ricordi nulla dopo aver ucciso. La scizofrenia è una malattia e una malattia grave. Quasi tutti gli schizofrenici che finiscono per uccidere hanno le loro manie. Si è visto con Jack lo Squartatore che operava sempre nella stessa strada. Landru era sempre a Gambais. Lo strangolatore di Boston assassinava solamente delle infermiere o delle vecchie donne e sempre neggli stessi luoghi - prosegue Simenon - Il fatto di aver perduto sua madre e suo fratello in un modo abbastanza tragico avrebbe potuto essere una causa, ma si entra nel dominio delle supposizioni. E' difficile affermare qualcosa, prima di un esame lungo e molto minuzioso sia stato effettuato da un esperto psichiatra. Occorrerà uno studio approfondito. Una volta che ha ripreso la sua identità di uomo onesto, egli ritorna un cittadino pacifico. Senza alcun dubbio. E quando la crisi lo prende, non sa più quello che fà; e l'indomani l'ha già dimenticato".
Come si vede il romanziere, che all'epoca era ormai in pensione, rimaneva fedele al suo motto: comprendere e non giudicare.Una caratteristica in cui si rispecchiava appieno anche il suo personaggio principale: il commissario Maigret. Un'intervista in cui Simenon non condanna il killer ma anzi lo tratta con indulgenza; inoltre lo scrittore si dimostra ancora una volta ferrato sul tema delle malattie mentali le quali, va ricordato, vennero da lui studiate in numerosi saggi che rappresentavano una delle sue letture preferite.
  
Andrea Franco